Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

samedi 29 juillet 2006

École en gros

La dernière annonce Bureau en Gros à la TV : un jeune demande de l'attention de son père « Papa, papa, papa ... quand fera-t-on des trucs ensemble ? » Le bonhomme paraît bien découragé. Et hop, miracle : le petit, la mine basse, se trouve avec plein d'effets scolaires, et le papa, sourire aux lèvres, lance « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? »
C'est alors que, sur le même ton, Aurélie me lance : « Pourquoi s'occuper de ses enfants quand on peut les envoyer à l'école ? »

Sackson

Sid Sackson (1920-2002) était un brillant inventeur de jeux et un immense collectionneur. Par Wikipédia, on apprend qu'il possédait, à sa mort, plus de 18000 jeux! La collection fut malheureusement dispersée. Génial créateur de jeux, on compte parmi ses grandes réussites Acquire, Bazaar, Sleuth, Venture et bien d'autres.

Pour ma part, je possède son excellent A Gamut of Games qui contient 38 jeux de son invention. Vous le trouverez à faible coût chez AbeBooks. Je viens d'ailleurs d'acheter quelques-uns de ses autres bouquins (sa série Beyond) via cette association de bouquinistes.

C'est en farfouillant dans ma bibliothèque que je suis retombé sur ce livre. Et je me suis rappelé que j'avais déjà programmé en 1999, en JavaScript, deux petits jeux solitaires issus du bouquin.

Le premier, appelé change-change est très simple : cliquez ici pour y jouer. À l'époque, j'avais programmé cette chose pour illustrer comment monter un projet JavaScript. C'était dans le cadre d'une formation que je donnais à des collègues.

Le deuxième jeu, Solitaire Dice, est plus complexe et plus poignant. Puisque programmer du graphisme dynamique en JS n'est pas évident, je voulais juste aiguiser mes connaissances à cet effet. Vous le trouverez là, mais prenez bien le temps de lire les règles du jeu. Sackson en a fait un jeu à boitier qu'il a nommé Choice. Programmée aussi en 1999, il existe une version JAVA, assez différente de la mienne.

Mon idée est maintenant de reprendre ces deux jeux pour les programmer en Squeak. Belle excuse pour apprendre la programmation orientée objets.

mercredi 26 juillet 2006

TV-littérature

J'apprends ce matin qu'il n'y aura plus d'émission consacrée à la littérature sur les grandes chaînes québécoises.

J'avoue n'avoir jamais vu Sous les jaquettes. Quant à M'as-tu-Lu?, je pense avoir regardé au maximum trois émissions. Évidemment, il est dommage qu'on ne trouve plus de plage horaire pour parler du livre à la TV.

Amoureux du livre, il est très curieux que les émissions littéraires m'aient rarement captivé. À croire que la lecture des livres m'intéressent plus que ce qu'en disent leurs auteurs...

En y réfléchissant quelque peu, je me rends compte que je ne saurai absolument pas quoi faire, avec 20 minutes de TV, pour attirer les gens à la littérature ou au livre. Et puis, je me suis rappelé la série L'homme et la musique animée par Yehudi Menuhin (début des années 80). Fantastiques émissions où Menuhin nous transportait au coeur même de la musique et de ses beautés. Pourquoi ne pas produire une telle série sur le livre? Je verrais très bien un Alberto Manguel comme guide d'un voyage qui nous amènerait sur la confection même du livre, sur l'histoire des grands éditeurs, sur les littératures du monde, sur l'histoire du roman, de la poésie, sur l'influence du théâtre, sur les grands auteurs du monde, les grandes bibliothèques, l'histoire des librairies, les ebooks, etc. Bref, de quoi faire un bon «24» palpitant autour du livre.

mardi 25 juillet 2006

Deux bougies

Estéban à deux ans. Tout va si vite. Ici, Andréanne raconte ; , le premier billet sur le blogue du p'tit.

dimanche 23 juillet 2006

Nostalgia

Petite nostalgie ce matin. J'écoute Espace-Musique, et Gilles Dupuis, animateur de l'ex Grande Fugue me manque terriblement. D'ailleurs, qu'est-il devenu ? Hier, samedi, à 10h, j'espérais encore Chronique du disque...
Depuis deux ans maintenant que la SRC a modifié la vocation de sa radio culturelle, et je me rends compte que j'écoute beaucoup moins la radio.

mercredi 19 juillet 2006

Un départ

Une nouvelle catégorie voit le jour sur mon blogue : Squeakeries. Pour ce premier billet officiel (j'ai déplacé trois anciens billets où je mentionnais Squeak vers cette nouvelle catégorie) je vais relater mon expérience d'appropriation de cet univers.

Premier contact

C'est un collègue qui m'a suggéré fortement de regarder Squeak. Ce que je n'ai pas fait immédiatement. Mais après avoir lu quelques messages de l'AFUL, je me suis livré à une très courte recherche sur le web. Je suis alors tombé sur cette merveilleuse vidéo où l'auteur introduit Etoys en programmant une bibite sortant d'elle-même d'un labyrinthe . Je n'ai su que bien plus tard que cet exemple était classique et faisait partie d'une première approche très connue d'Etoys. Toujours est-il que cette vidéo a eu un effet monstre chez moi car j'ai immédiatement compris tout le potentiel pédagogique d'un tel outil. Mes lecteurs savent déjà que je crois qu'il faut absolument que les enfants apprennent à programmer, tout au moins minimalement, un ordinateur. Je crois que programmer permet, entre autres, d'actualiser et d'ancrer sa pensée dans la réalité.

Se faire une webidée

Lorsque je désire en apprendre un peu plus sur un sujet, je commence toujours par m'en faire une webidée. Cela consiste à taper un mot dans Google et, partant du résultat, naviguer assez rapidement (surfer) sur les sites. Ce faisant, j'ai commencé à me faire un certain portrait de ce qu'était Squeak. Mais ce portrait était très flou, comme une photo qu'on capture en tremblant. Je discernais plusieurs mots/concepts que j'avais peine à comprendre : Smalltalk, Seaside, les Images, la version française, le greffon (plugin), les morphs, etc. Bref, j'étais complètement perdu. Après m'être calmé, j'ai décidé d'installer le logiciel sur mon portable Linux.

L'installation

Décrite ici, l'installation n'est pas évidente. Qu'est-ce que VM? Image? Source? Que faut-il faire avec tout ça? La page en question n'est vraiment pas claire. Je me suis donc battu un peu avec ma première installation jusqu'à ce que je tombe sur ce petit bijou. (Si vous êtes sous Windows, l'équivalent se trouve ici. Sous Mac, c'est .)

Premier lancement

Squeak, c'est un langage de programmation. Mais au premier lancement, on est tout de suite dépaysé. Tellement, que je me suis inscrit à la liste de discussion francophone de Squeak et sur un commentaire d'un fil, j'ai laissé ceci :
Je suis très novice dans Squeak. Je programme énormément en PHP et en javascript. Je connais en amateur éclairé JAVA), mais l'environnement Squeak est tellement... déstabilisant. (Dans Java, on écrit le source, on compile, et on regarde ce que ça donne...)
Hilaire Fernandes, père de DrGeo a alors pris le temps d'écrire une jolie réponse dont voici un extrait :
[...] programmer dans un environnement Smalltalk vous change la vision que vous pouvez avoir sur la programmation. J'ai pratiqué quelque autres langages, surtout C++ mais aussi un peu Python, Java.
Avec Smalltalk, on change de plan conceptuel, non que les choses soient plus difficiles, mais simplement la vision de ce que doit être le langage et son environnement de développement est totalement différente. Ce qui explique que tu te sens déstabilisé.
Une fois que l'on maîtrise les deux approches, la traditionnelle (que tu décris très bien par: on écrit le source, on compile, et on regarde ce que ça donne...) et celle de Smalltalk (que j'ai envie d'appeler celle des petits pas), la 2e apparaît de loin comme très supérieure.
De la première approche j'en ai été gavé pendant des années. La deuxième, je la pratique depuis peu, mais j'ai découvert que cette dernière me permettait d'aller beaucoup plus vite, d'avoir une approche du développement plus en continuité, moins brutale dans les transitions entre les moments forts du développement: édition de code, compilation, test, débogage. Avec Smalltalk le passage d'un de ces moments à l'autre se fait par epsilon alors que dans l'autre approche c'est à coup de ruptures brutales, mentalement déstabilisantes et stressantes pour le programmeur.
Vous pouvez lire le fil complet de la discussion. Encouragé par les paroles de M. Fernandes, j'ai poursuivi ma webexploration ce qui m'a permis de situer quelques concepts clés.
  • Squeak, c'est du Smalltalk libre. Smalltalk? C'est un vieux langage (années 70) de programmation inventé par Alan Kay. Smalltalk se voulait assimilable même par des enfants. Si vous lisez un livre sur Smalltalk, vous pourrez quasi directement appliquer son contenu à Squeak. Donc, conceptuellement et pratiquement parlant, Squeak et Smalltalk, c'est la même chose. Et puisque Smalltalk n'est pas très jeune, les ressources sur le web sont immenses.
  • On ne sauvegarde pas vraiment des fichiers dans Squeak: on enregistre plutôt l'image qui contient toutes les classes et les objets. Ces images sont entièrement portables d'un ordinateur à l'autre.
  • Dans Squeak, tout est objet.
  • Morph est un ensemble de classes permettant de programmer dans un environnement graphique.
  • Une Image de base contient plus de 1500 classes !

Comment coder

J'avais beau explorer les onglets qui entourent la fenêtre Squeak, j'avais beaucoup de difficultés à voir comment on pouvait coder un simple Hello world ! Et là, mes weblectures (voir plus bas) m'ont amené à comprendre le Browser, la fenêtre Transcript et la fenêtre Workspace. Pour accélerer un peu votre apprentissage de Squeak, je vous suggère l'étude de textes suivants :
Toutes ces références ne représentent qu'une partie de mes pérégrinations Squeak-Web, mais, à mon avis, vous saurez fort bien vous débrouiller à partir de là !

Et la pédagogie ?

Je reviendrai sur l'aspect pédagogique de Squeak. J'aimerais cependant vous conseiller fortement le livre Squeak : Learn Programming with Robots du brillant Stéphane Ducasse. M Ducasse est français mais son livre n'est disponible qu'en anglais. Dans sa préface, il nous dit « My ultimate goal is to teach you object-oriented programming, because this particular paradigm provides an excellent metaphor for teaching programming. » Sur le site consacré à BotsInc, il écrit « I wrote this book for my wife, who is a physics and mathematics teacher in a French school where the students are between eleven and fifteen years old. She had to teach computer sciences and I decided to help her understanding key concepts in programming and teaching them. As a computer scientist, I was aware of work on the programming language Logo and that the programming language Smalltalk had been influenced by the ideas of Logo. I discovered that Smalltalk is a powerful language and has a simple syntax that mimics natural language and that it had originated from research on teaching programming to children. » Ce livre fait vraiment un bon boulot : l'enseignement du langage-objet à l'aide de petits robots dans l'univers de Squeak.

N'hésitez pas à vous lancer dans le merveilleux apprentissage du monde de Squeak. Je n'en suis qu'au début mais déjà je ressens une belle jouissance intellectuelle à son contact.

Lectures

Mes lectures du mois sont arrivées par la poste ce matin.

samedi 8 juillet 2006

Bibliopathie

J'aime trop les livres pour supporter de seulement leur rendre visite [...]
Claude Roy, La fleur du temps.


Nous avons tous nos folies, nos compulsions. La mienne, c'est les livres. L'achat de livres. Je ne sais pas résister. Il y a un moment à peine, j'ai commandé à la librairie Pantoute de Québec : le Moatti (voir billet suivant), le classique de Susan Blackmore La théorie des mèmes, un Savater (De l'Éducation) et, qui sort tout juste en format poche, La complexité, vertiges et promesses de Reda Benkirane.

Autre exemple de mon problème : lundi dernier, en lisant le blogue d'Alexandre Moatti, je suis tombé sur ce billet où il cite un livre dont j'ignorais complètement l'existence : La fascination des nombres de Reichmann. Via Abebooks.fr, je passai la commande chez un bouquiniste de Montreal. Deux jours plus tard, le bijou était à la maison.

Je compte bien inventorier ma bibliothèque cet été. Mon dernier inventaire sérieux date de 1990 : j'avais utilisé le logiciel DOS File Express pour ce faire. J'avais alors plus de 3000 livres. J'estime que j'en ai actuellement plus de 5000.

Je réfléchis beaucoup à ce qu'il en adviendra à ma mort. Je jongle avec l'idée de tout laisser à la bibliothèque municipale, à la condition que la collection soit bien identifiée comme étant la mienne. L'autre possibilité est de léguer tout ça à une de mes filles. Mais c'est, évidemment, un cadeau terrible : des centaines de boîtes à entreposer...

Ma bibliothèque est le fruit de ce que je suis/étais/désire/désirais/... Par exemple, j'ai plusieurs centaines de livres sur le jeu d'échecs. Dont certaines raretés. J'ai aussi une immense collection de livres sur les jeux, puzzles, casse-tête, énigmes mathématiques. Il faut voir aussi ma jolie collection de livres de citations dont la première édition du Guerlac (1931), tous les livres de Genest (années 20 et 30), Le citateur dramatique de Léonard Gallois (1829), trois des quatre éditions du Recueil d'idées du père Étienne Blanchard, etc. Cet ensemble permet un voyage unique dans cet univers très particulier de l'art de la citation.

Cette compulsion, plusieurs en souffrent. Claude Roy par exemple. J'ai terminé cette semaine la lecture de son journal 1983-1987 et j'y ai trouvé quelques pages (160-172) sur le thème bibliothèque-librairie :

« Je révère les grandes bibliothèques, arche de Noé de la parole, citadelles de mémoire, conscience et inconscience du savoir et des folies des siècles. » Un peu plus loin : « ... on sait bien que la révérence n'est pas l'amour et que le respect peut n'être pas dépourvu de froideur. Je m'incline devant les bibliothèques cardinales. J'ai souvent recours à elles. Mais je m'incline avec un peu d'effroi. Je les utilise quand je ne peux absolument pas faire autrement. Je l'avoue, je ne suis pas l'homme de ces immenses conservatoires de l'imprimé. J'aime trop les livres pour supporter de seulement leur rendre visite, pour pouvoir abandonner les volumes, à la fermeture, aux gardiens de leurs glorieuses Bastilles. J'aime que les livres partagent ma vie, m'accompagnent, flânent, travaillent et dorment en ma compagnie, se frottent aux bonheurs du jour et aux caprices du temps, acceptent des rendez-vous avec moi à des heures « impossibles », ronronnent avec la chatte au pied de mon lit,ou traînent avec elle dans l'herbe, écornent un peu leurs pages dans le hamac d'été, se perdent et se retrouvent. Les livres sont pour moi plutôt des amis que des serviteurs ou des maîtres. C'est pourquoi je préfère aux bibliothèques les magasins d'où l'on sort avec son ami sous le bras, les grandes ou les petites librairies, et les membres de leur famille, bouquineries, librairies spécialisées [...] » Et ça continue ainsi sur plusieurs pages.

Être entouré de livres me rend heureux. Entre la possibilité de me payer l'aide d'un psychologue qui pourrait me guérir de ma bibliopathie et celle d'acheter encore quelques livres, je crois que mon choix est déjà fixé.

mercredi 5 juillet 2006

Moatti chez Jacob

Les indispensables mathématiques et physiques pour tous d'Alexandre Moatti vient de paraître chez Odille Jacob. C'est 42 $, mais comment résister ? Et puis, j'aime bien les auteurs qui tiennent un blogue.

vendredi 30 juin 2006

L'art littéraire

La littérature n'est pas née le jour où un jeune garçon criant « Au loup ! Au loup ! » a jailli d'une vallée néandertalienne, un grand loup gris sur ses talons : la littérature est née le jour où un jeune garçon a crié « Au loup ! Au loup ! » alors qu'il n'y avait aucun loup derrière lui. Que ce pauvre petit, victime de ses mensonges répétés, ait fini par se faire dévorer par un loup en chair et en os est ici relativement accessoire. Voici ce qui est important : c'est qu'entre le loup au coin d'un bois et le loup au coin d'une page, il y a comme un chatoyant maillon. Ce maillon, ce prisme, c'est l'art littéraire.
Vladimir Nabokov, Austen, Dickens, Flaubert, Stevenson, Éditions Stock.

mercredi 28 juin 2006

Squeak Live CD

Julien Ithurbide a gentiment mis en ligne sa première version d'un Live CD Squeak (144M). Basé sur une Knoppix, au démarrage, on vous demandera la résolution désirée et hop ! vous vous retrouverez, en français, dans l'environnement Squeak.

dimanche 25 juin 2006

Modestes suggestions

Un copain me demandait récemment de lui suggérer quelques lectures pour l'été. Je constate que j'ai toujours de la difficulté à répondre à cette demande car, lorsqu'on a aimé un livre, qu'on le propose à un ami, et que ce dernier n'a pas eu le même engouement, une curieuse tristesse m'envahit.

M'enfin, voici mes quelques suggestions.

1 - Baricco. Bien des gens ont lu Soie, mais je suggère plutôt Châteaux de la colère (mon préféré) ou Océan-Mer.
2 - Folco : Dieu et nous seuls pouvons. Hé, hé, je connais plusieurs personnes qui l'ont abandonné après les trois premières pages. Mais il faut continuer : c'est un excellent roman. Faites l'expérience de le lire à haute voix à votre copain, votre copine, sur le patio.
3 - Suskind : Le Parfum. Bon, tout le monde le connaît celui-là, mais pourquoi ne pas le relire en respirant les parfums de l'été ?
4 - Borgès : Fictions. Merveilleux, sublime recueil de nouvelles.
5 - Bernhard : Maîtres Anciens. Une expérience littéraire. Un chef-d'oeuvre.
6 - Mankell : Le retour du professeur de danse. Un assez bon polar publié récemment.
7 - Sackville-West : Toute passion abolie. On tombe en amour avec la p'tite vieille.
8 et 9 : Crouzet (Le peuple des connecteurs) et Jouxtel (Comment les systèmes pondent), deux essais faciles à lire et qui vous permettront de méditer à la plage.
10 - Henri Cueco : Dialogue avec mon jardinier. Petit roman à lire au jardin.
11 - Fermez la télé, et lisez à vos enfants, à haute voix, un petit peu chaque jour, Le merveilleux voyage de Niels Holgerson de Selma Lagerlöf ou encore L'Armoire magique de C.S. Lewis.

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