Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

jeudi 27 décembre 2007

Factuxerie

Des tonnes de Tux à télécharger.

mercredi 19 décembre 2007

Une visite racontée

Sur le blogue de Fortrel, Nathalie et Alexandre podcastent leur visite chez Jeux-Triboulet !

Cela vous donnera certainement le goût de passer chez nous.

mardi 18 décembre 2007

Wiris

Lors d'une rencontre régionale, Charles Antoine a mentionné l'application web Wiris, une plateforme pour l'enseignement des maths. C'est en Java. Tout à fait extraordinaire ! À mettre de toute urgence entre les mains des enseignants et des élèves.

vendredi 7 décembre 2007

Kernan

Musique et cinéma réunis, s'ajoutant au pouvoir exceptionnel des images sur la vie intime, augmentent d'autant l'impact, auprès de la jeunesse tout spécialement, de ce qui pourrait être un grand art. Dans les faits toutefois, ainsi que le constate Alvin Kernan [In Plato's Cave, 1999] l'image télévisuelle est restée simplette : what you see is what you get. Cinquante ans de télévision n'ont pas rendu jusqu'à présent « un seul écrivain, ni même aucun directeur, célèbre - elle n'a fait que des stars. Ses oeuvres sont éphémères, vues un instant sur l'écran et puis, sauf pour les reprises, disparues pour toujours, jamais appelés à vivre de longues vies sur des rayons de bibliothèque. Sa substance est l'image visuelle et l'oralité, non le mot imprimé plus abstrait, et elle n'encourage dès lors pas la complexité intellectuelle - l'ironie, l'ambiguïté, le paradoxe - ni la structure élaborée des idées qui caractérise les livres imprimés. »
Thomas De Koninck, La crise de l'éducation, Fides 2007

dimanche 2 décembre 2007

L'ADIGECS se manifeste enfin

J'avais déploré le silence béat de plusieurs intervenants du scolaire, entre autres les directeurs généraux des CS, au regard des propos déplorables de notre Ministre de l'Éducation.

Mais l'ADIGECS (l'Association des directeurs généraux des commissions scolaires) vient de faire parvenir une lettre à la Ministre dans laquelle l'association réaffirme haut et fort les principes du renouveau pédagogique. Une lecture que je vous suggère fortement. C'est ici. J'ai bien hâte de voir la réplique de Mme Courchesne.

Finkielkraut

Extrait d'une entrevue d'Alain Finkielkraut accordée au quotidien Le Devoir :
L.D. Vous avez entre autres une formation de professeur de français. Vous enseignez à l'École polytechnique, mais si vous exerciez votre profession auprès d'adolescents, au secondaire par exemple, que feriez-vous pour appliquer les idées arendtiennes ?

A.F. Je ferais ce que d'autres professeurs tentent déjà de faire. J'enseignerais la littérature.

L.D. À partir de quel âge ?

A.F. Il ne faut pas l'enseigner avant le collège, soit vers l'âge d'onze ou douze ans, même si on peut, dans l'enseignement primaire, leur faire toucher du doigt la beauté.

L.D. Apprendre certains poèmes et des fables, par exemple ?

A.F. Oui. Et par les dictées où se déploie une belle langue. Cela me fait penser à une phrase de Leo Strauss: « Les Grecs avaient une belle expression pour désigner la vulgarité. Ils l'appelaient apeirokalia : manque d'expérience des belles choses. » J'essaierais donc, si j'étais professeur dans l'enseignement secondaire, de donner à mes élèves l'expérience des belles choses. Pour cela, je devrais résister à cette espèce de relativisme culturel devenu dominant, qui consiste à dire que tout est opinion et que la beauté ne relève que du jugement subjectif. Non, le sens de l'enseignement, c'est de résister à ce que j'appelle l'absolutisme égalitaire. Il est très important, dans un monde toujours plus enlaidi, de donner très tôt aux élèves l'expérience des belles choses, de leur rappeler notamment que, demain, ils seront des travailleurs et des consommateurs mais qu'ils ne seront pas que cela.