Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

lundi 21 juin 2010

Incipiton 1

dimanche 20 juin 2010

«Ma» fille

J'ai trois merveilleuses enfants.

Et en fin de semaine, c'était la collation des grades à l'Université Laval. Aurélie, ma p'tite dernière, recevait son bac en littérature.

Au moment où elle faisait son entrée, nous étions avec des centaines d'autres personnes le long des barrières. Elle marchait avec les autres. Elle regardait partout, nous cherchant. Nous lui avons fait de grands signes.

- Aurélie, Aurélie, on est là !!!

En nous apercevant, elle semblait si heureuse.

J'avais la boule dans la gorge...

Plus tard, bien assis, caméra et appareil photo en main, on attendait «son tour». Marie s'est tournée vers moi :

- Je suis contente d'être là avec toi pour vivre ce moment.

Moi aussi, j'étais content. Mais je n'ai rien dit, incapable de prononcer quoi que ce soit : l'émotion était trop forte.

Oui, j'ai trois merveilleuses enfants. Que j'ai fait avec la plus extraordinaire femme au monde.



Avec son copain Nicolas.

mardi 15 juin 2010

Au repos

Pendant notre balade « des deux ponts », les pitous aiment bien prendre quelques minutes dans La Lièvre.

«Ma» fille

Beaucoup d'honneurs pour ma fille Marie-Élaine cette année. La dernière nomination (tiré de l'Inter@ctif du 14 juin 2010) :

Je suis un papa très fier !

lundi 14 juin 2010

Kéfir

Sur les conseils d'Andréanne, Marie fait son kéfir. C'est vraiment pas mauvais !

dimanche 13 juin 2010

Au sentier







mardi 8 juin 2010

Moodle

Depuis 2-3 semaines, je m'intéresse à Moodle. Mon intérêt pour ce logiciel s'est ravivé en réponse à une demande d'une enseignante du secondaire qui désirait mettre les ressources de ses cours en ligne.

À peu près à cette même période l'an passé, grâce à mon amie Missmath, j'avais rencontré un grand manitou de Moodle au Cegep de l'Outaouais. Mais à ce moment-là, j'étais en recherche d'une alternative au portail style Grics. Ce qui fait que je suis passé complètement à côté de ce que l'application apportait vraiment.

Toujours est-il que, l'intérêt ravivé, j'ai trouvé plusieurs vidéos expliquant fort bien les notions de base.

Il m'est alors venu l'idée de l'installer sur un serveur virtuel de la CS. Après une demande d'un tel serveur auprès de l'équipe technique, j'ai pu installer la version 1.9 lundi dernier. Comme Moodle permet une authentification LDAP, tous les employés et les élèves de la CS ont donc accès à la plateforme. Hier j'ai lancé un premier courriel à une vingtaine d'enseignants les invitant à s'inscrire. Cela devrait suffire à tester mon installation.

Où veux-je en venir avec tout ça ? car, après tout, il n'est question ici que de technique. En fait, la question que je me pose touche l'aspect formation : comment dois-je m'y prendre pour initier les enseignants à ce merveilleux outil ?

Voyez-vous, je me considère assez poche lorsque vient le moment d'enseigner un logiciel. Étant autodidacte, je n'ai que rarement eu le besoin d'un autre pour m'enseigner l'utilisation d'un programme. Pour Moodle, j'ai regardé quelques heures de vidéos sur le web et j'ai téléchargé et parcouru une tonne de PDF dont quelques livres complets.

En lisant la documentation, je me suis rendu compte qu'avec une bonne partie des enseignants, j'aurais plusieurs problèmes à résoudre.

  1. Même si tout le monde navigue sur Internet, il me semble que peu de gens savent vraiment bien lire une page web avec plusieurs boutons et des formulaires. Il faut en effet développer une certaine webtuition pour maximiser et rentabiliser son expérience internet. Cette webtuition défaillante implique souvent la désaffection du site par le visiteur. Attention, je ne parle des sites qui sont carrément mal faits, mais bien de personnes qui ne savent pas vraiment interpréter les différents formulaires et messages sur une page web.
  2. La notion de fichiers et de leurs emplacements. Comme la plupart des gens écrivent des textes à l'aide d'un texteur, et qu'ils y incorporent directement des images, il est parfois abstrait de leur demander de penser en fichiers séparés : le texte en format texte, les images en format jpg ou gif ou png, etc.
  3. La méconnaissance totale du HTML. Le HTML, c'est la calligraphie du web. Dans Moodle, l'utilisateur qui connaît moindrement le HTML peut faire de petits bijoux, car il contrôle absolument tout. Le html est souvent associé (à tort !) à de la programmation. Ce n'est pas du tout le cas. Le HTML, c'est du traitement de texte balisé. Pour les plus âgés qui me lisent, c'est exactement comme le bon vieux Word Perfect 5.1 avec les montrer codes. Je suis toujours étonné qu'on ne veuille pas apprendre les rudiments de ce langage qui, ma foi, est assez simple. Allez ! un petit 45 heures...
  4. Le J'VEUX-MÉ-CHÉ-PAS-COMMENT qui arrête plein de gens. Les outils de créations ont souvent cet effet : on a l'impression qu'il faut tout savoir en même temps ; le découragement s'installe, et on arrête toute progression. En fait, il faut tout savoir en même temps... et il faut aussi savoir qu'on ne peut pas tout savoir et qu'apprendre demande du temps. En apprentissage, il faut développer l'art poser de bonnes questions. Or le web connaît généralement les réponses aux questions simples. Donc, on doit savoir poser des questions dans un moteur de recherche, et être habile à lire les sites qu'il renvoie. Cela demande patience et persévérance, deux mots quasi absents du vocabulaire de nos jours : on veut tout rapidement et facilement. On a oublié ce qu'est la joie d'apprendre.
  5. La philosophie des petits pas. J'en ai déjà parlé ailleurs : je ne crois pas du tout à cette approche. Je pense plutôt que l'apprenant doit essayer tout ce qu'il a le goût d'entreprendre ; qu'il ne doit pas se limiter à apprendre à petite dose ; qu'il doit tout essayer de gober. Et tout ça, dans le DOING. Bien attendu, tout faire en même temps est impossible. Or l'idée n'est pas de réussir à tout faire simultanément, mais plutôt d'essayer de réussir plusieurs choses à la fois. Il faut se départir de voir la progression des apprentissages comme des objectifs terminaux découpés en d'objectifs intermédiaires. Par exemple, dans Moodle, je serais porté à demander à l'enseignant de créer un cours, d'y ajouter du son, des images, des vidéos, d'activer un forum de discussion et de lancer les devoirs de la semaine.
  6. La Sainte Trinité (syndrome). En sont affectés tous ceux qui croient qu'on peut avoir « tout-en-un » , que le logiciel devrait tout faire. Par exemple, dans Moodle il est possible d'ajouter du son. Mais pour produire ce son, on peut, par exemple, utiliser le logiciel Audacity. Et pour sauvegarder le fichier en mp3 avec Audacity, il faut installer Lame. Les atteints du syndrome vont rejeter Moodle parce qu'on ne peut y enregistrer directement des sons. On aime rarement apprendre plus d'une chose à la fois, et c'est bien triste.
Que faire ? Comment puis-je aider au dépassement de tous ces blocages ?

Et vous, chers lecteurs et chères lectrices, comment vous y prendriez-vous pour former les enseignants ? Quand vous étiez vous-même apprenant, quel a été le style de formations qui vous a le plus aidé ?

Regard

Sur une plage
l'oiseau englué
clignote de l'oeil

samedi 5 juin 2010

1000

Mille

Millième billet. N’est-ce pas là le temps de réfléchir un peu à cette aventure ?

Le début

J’ai commencé mes Jobineries en août 2004. Mes intentions n’étaient pas claires : après une crise d’angine nécessitant deux endoprothèses vasculaires, j’étais en mini crise existentielle. Écrire pourrait-il m’aider ? Car depuis très longtemps j’avais décrété que je n’avais pas grand’chose à dire et, conséquemment, encore moi à écrire.

Mais déjà depuis quelques mois, je commentais sur différents blogues comme celui de Stéphane Allaire ou de Clément Laberge et Mario Asselin. Mais c’est un long commentaire sur les mathématiques laissé sur le blogue de François Guité qui a ébranlé ma conviction : aurais-je des opinions « partageables » ?

Éclectique

J’ai lentement élaboré mes catégories, comme les sentiers en forêt, laissant des traces au gré de mes pérégrinations. Je savais bien que d’écrire sur n’importe quoi ferait en sorte que j’aurais peu de lecteurs réguliers, car pourquoi RSSuivraient-ils un blogue qui, le plus souvent qu’autrement, parle de ce qui ne les intéresse pas ? Mêler des photos des petits enfants, des citations, des trucs sur l’enseignement des maths, des propos sur l’éducation, des bidules de programmation, etc., n’est pas du goût de chacun !

« Web log » signifie journal web. Je rappelle qu’à l’époque, Joueb était dans la liste des traductions possibles de Blog. C’est dans l’esprit d’un journal type intime que j’ai publié mes billets. Il faut dire que j’avais un modèle qui, encore aujourd’hui, m’inspire : il s’agit du journal web de Jean-Pascal.

Et c’est ainsi, au fil des billets, que les Jobineries sont devenues ce qu’elles sont aujourd’hui. Écrire Je ne suis pas écrivain, loin de là. Mais écrire régulièrement m’a permis de mieux cerner mes pensées ; et aussi de prendre conscience que j’ai des pensées ! Cet exercice important, essentiel, fondamental fait qu’aujourd’hui je suis beaucoup plus conscient que je fais partie de ce monde : un événement se produit autour de moi, que ce soit une conversation avec Marie, le sourire de Marilise, une parole d’un collègue, une marche avec les lévriers, un livre reçu que, hop ! je me demande bien comment je pourrais bloguer la chose. C’est le bénéfice le plus important que m’apporte ce blogue : mon cerveau est vivant, mon cerveau fonctionne, mon cerveau pense! Cet ordinateur organique est fragile, et cette peur qu’un jour il me laisse tomber fait en sorte que je veux profiter de tout ce qu’il peut m’apporter ici et maintenant.

La suite

Je suis donc devenu un accroc. J’en ai parlé autour de moi et certains d’ailleurs s’y sont mis.

J’ai beaucoup parlé de la puissance de l’écriture à mes collègues, prenant parfois plusieurs minutes en réunion d’équipe pour vendre l’idée. De ce côté-là, peine perdue. Mon amour pour ce mode d’expression n’est sans doute pas communicatif.

Écrire, comme toute forme de création, est assez difficile, et l’argument que cela demande du temps vient rapidement aux lèvres de mes collègues. J’ai beaucoup contre argumenté en signalant tout le plaisir que cela pouvait apporter. En faisant aussi valoir qu’il est important de partager ses connaissances. Mais rien n’y fit. Aujourd’hui, de la déception, je suis passé à l’indifférence.

Portfolio

Je relis assez régulièrement mes vieux billets. Où étais-je il y a un an, 2 ans, etc. ? Et je me surprends à m’aimer. Le blogue est une merveilleuse activité nombriliste. C’est un morceau de soi-même. Pas question pour moi d’arrêter cet exercice. Certains croient les blogues morts. C’est, je pense, ne pas comprendre la puissance fondamentale du web qui permet à tous d’écrire ce qu’ils pensent. Et des êtres humains qui pensent et qui désirent partager leurs pensées, il y en aura toujours.

Merci au web. Merci à la vie.