Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mercredi 28 mai 2008

HighSlide

On trouve de belles choses en naviguant. Highslide JS est un Javascript à essayer.

mardi 27 mai 2008

Du moi au toi

Récemmment, j'ai pu expérimenter un TBI. Et je reste sur mes positions : un ordinateur et un canon suffisent. Et puis, il y a un grand avantage à ces derniers : on peut rester à l'écran pendant qu'un élève fait les manipulations à la souris à l'ordi. Hier, dans une classe EHDAA à Papineauville, je me suis rendu compte que les élèves comprennent encore mieux de cette manière. Je fais mes sparages à l'écran en indiquant avec le doigt où cliquer puis l'élève-aide-prof s'exécute, se trompe, se corrige. Les autres voient les erreurs et ne sont pas portés à les reproduire. Ou, s'ils les répètent, savent comment se corriger.

Le TBI est un bel outil d'enseignant, mais je préfère de loin observer les élèves manipuler l'ordinateur.


Quelques élèves de l'école Du Boisé de Gatineau
travaillant dans Scratch.

dimanche 25 mai 2008

Matière à réflexion

Le frappant Did you know ? en français. Merci au blogue Inclassables mathématiques pour l'info.

jeudi 22 mai 2008

32

22 mai 1976 - 22 mai 2008
32 ans de mariage heureux avec la femme la plus belle et la plus intelligente du monde.

mardi 20 mai 2008

Sur les ailes d'un ange...

Bien aimé mon petit trip à Québec aujourd'hui. C'était la première fois, depuis 1970 (un voyage-échange à Vancouver) que je prenais l'avion.

Parce que je veux rester de bonne humeur, je ne parlerai pas de ma rencontre au MELS, mais j'ai tout de même eu le temps de bouquiner un peu.

Alfred North Whitehead : L'immortalité ;
Bertrand Russell : Histoire de mes idées philosophiques ;
Edgar Morin : Itinérance ;
Sapoval : Universalités et fractales ;
Hervé Barreau : L'épistémologie ;
Penrose : Les deux infinis et l'esprit humain ;
Fernando Savater : Sur l'art de vivre ;
Oscar Wilde : Aphorismes;
Richard Dawkins : Pour en finir avec Dieu.

lundi 19 mai 2008

Quotidienneries

Je voulais essayer Blogger. Je me suis inscrit et depuis 26 jours maintenant, j'écris un petit mot sur mon quotidien. C'est mon défi : prendre au moins cinq minutes par jour pour déposer une pensée, un sentiment, un geste, un petit rien quoi !

J'ai relu mes 26 jours. Constatation de tous diaristes : si je n'avais pas jeté sur web quelques pensées, elles seraient à jamais perdues. Tout de même, je m'étonne. De cette étonnement qu'on trouve dans ce Prévert. Mais ici, c'est soi-même qu'on voit monter dans l'autobus.

vendredi 16 mai 2008

D'ici à la France

Mon texte sur l'addition et la soustraction chez les entiers semble faire le tour du monde. Ou, du moins, a-t-il été repris, et de belle façon, par nos cousins français.

D'abord, cette vidéo dans laquelle Jean-Jacques Dhénin et le jeune Sacha lisent mon billet. Bon, je ne suis pas très objectif, mais je crois que tous les élèves (et les enseignants) devraient prendre le temps de la regarder. C'est assez fascinant d'entendre son propre texte lu par une tierce personne. Et en l'écoutant, je me disais fièrement que j'avais écrit là quelque chose de vraiment, vraiment bien. (Faut bien, parfois, se lancer des fleurs.)

Puis, reprenant mon idée, Roland Dassonval a réalisé un excellent Flash pour s'exercer aux pierres bleues et rouges.

jeudi 15 mai 2008

Objets-pour-penser-avec

Hier, dans une classe de quatrième année, j'ai pu observer la puissance de ces objets-pour-penser-avec.1

Le jeune Alex, qui avait environ 2 heures de Scratch dans le corps, était dans son projet. Fond d'écran, la mer; deux objets : un bateau et le chat dans le bateau.

- Je veux que mon chat tombe à l'eau.
- Oh, c'est violent.
- (Sourire d'Alex). Mais je sais pas comment faire.
- Où veux-tu qu'il tombe ?
Alex pointe l'endroit à l'écran.
- Hum... T'as appris le plan cartésien ?
À l'expression du jeune, j'avais ma réponse.
- Ok, c'est pas grave. Mets ta souris exactement où tu veux que ton objet tombe. Tu vois les deux nombres dans le coin de l'écran ? (Il les lit, lentement). Il faut que tu t'en souviennes. C'est la manière de dire à l'ordinateur que « c'est là ».
- Bon, mais je fais quoi avec ces nombres ?
- Tu n'as qu'à dire à l'objet de s'y rendre.
- Mais, Monsieur Gilles, je sais pas comment faire ça.
- Il y a une jolie brique qui vient à ta rescousse. À côté du x, tu poses ton premier nombre, et à côté du y, le second.
Il s'exécute et me lance un Ahhhhhhhh ! Puis, froncement de sourcils.
- Et si je veux qu'il bouge ailleurs après, je fais comment ?
- Tu fais la même chose... Essaie, et si tu as de la difficulté, rappelle-moi.

Plusieurs minutes après, je suis repassé dans son coin de la classe. Il avait réussi à contaminer plusieurs de ses camarades avec cette brique « glisser ». Tous ces élèves utilisaient d'une manière tout à fait naturelle et intuitive les coordonnées cartésiennes. Maîtrisaient-ils la notion ? Certainement pas. Mais peut-on demander à un petit québécois qui arriverait en Italie de maîtriser immédiatement l'italien ? L'amener dans un restaurant, et le laisser se débrouiller un peu pour demander un verre de lait n'est-il pas un bon début pour apprendre la langue ? Alors pourquoi demander à un élève qui arrive en Mathématie de maîtriser une notion mathématique avant de l'utiliser ?

[1] Voir Papert et son Jaillissement de l'esprit.

mercredi 14 mai 2008

Homo Numericus



Cela fait déjà quelques jours (merci à S.O.S.. S.E.S.? Je blogue! pour la piste) que je mijote sur ce schéma de Bruno Richardot (Brich59).

La culture numérique serait constituée de plusieurs sous-cultures : Informationnelle, communicationnelle, artistique, bureautique et technique. Ces sous-cultures se manifestent par plusieurs usages qui se recoupent. Ce schéma est certainement perfectible, mais immédiatement on voit une grande présence de la culture technique dans plusieurs autres. Et c'est de la culture artistique qu'on a identifié le moins de manifestations.

Pour moi, il y a là matière à réflexion, et matière à travail.

L'Homo Numericus et moi



Comme j'aime bien être le cobaye de mes idées, j'ai essayé de me situer sur la roue de ces cultures. (Un meilleur conseiller pédagogique aurait sans doute commencer par demander aux enseignants de se situer...) Voilà ce que cela donne. Idéalement, il faudrait se trouver sur la circonférence.



Autoanalyse : Je me considère assez fort en communicationnelle, informationnelle et bureautique. Quasi au top en fait. Au niveau de ma culture artistique, un endroit qui laisse fort à désirer et où j'aurais sans doute besoin de formation assez pointue est dans le domaine de la vidéo. Je n'ai jamais enregistrée un film à l'aide d'une caméra vidéo. Et puis, je manque de profondeur dans la manipulation de logiciels de type Gimp. Quant aux aspects techniques, ma faiblesse est surtout au niveau du hardware : je déteste changer des cartes, zigonner dans filage et travailler dans les configurations de drivers...

L'Homo Numericus et les autres



Avec les collègues conseillers pédagogiques (et les patrons, évidemment)

L'exercice pourrait être intéressant. Leur demander de se situer. Puis, de situer la perception qu'ils ont des autres. But : établir un plan de formation pour se rapprocher de la circonférence et ainsi devenir un modèle d'homo numericus.

Avec des équipes écoles

On leur demande de jeter sur papier leur perception des cinq cultures. Comment se manifestent-elles ? Regrouper les manifestations. Où se situent-ils sur la roue des cultures ? Où situent-t-ils, en toute généralité, l'équipe-école ? But : faire émerger des besoins de formations adaptées à l'équipe et aux individus. Autre but : les amener à utiliser le concept Homo Numericus pour réaliser une portrait de leurs élèves.

Avec les collègues du Récit

Leur demander de faire le même exercice pour eux-mêmes. (Mon fichier OpenOffice odg ici.) S'ils ont un blogue, le publier. S'ils n'en ont pas, le publier sur le blogue du RÉCIT. (Ce billet y sera d'ailleurs retranscrit). Faire émerger des besoins dont on pourra discuter la manière d'y combler lors de notre prochaine rencontre nationale.

mardi 13 mai 2008

Élève-réseau

Dans une classe, l'élève-individu fait partie d'un groupe de 32 personnes. L'individu-réseau est en émergence au XXIe siècle. Quand l'école accueillera-t-elle l'élève-réseau ?

dimanche 11 mai 2008

Échanger 81

« Comment un enseignant peut-il faire pour que ses élèves se posent des questions au lieu de s'épuiser à leur donner des réponses à des questions qu'ils ne se posent pas ? » ref.

La revue Échanger, que je n'ai jamais feuilletée, semble excellente.

Martin Gardner

Martin Gardner, né en 1914, est quant à moi l'un des cinq plus grands généralistes[1] du XXe siècle.

Je cherchais sur Amazon s'il n'avait pas récemment publié. J'ai en effet une trentaine de ses livres, dont tous ses recueils de récréations mathématiques du Scientific American, et j'aime bien les écrits de ces hommes qui ont encore toute leur tête alors qu'ils approchent le centenaire.[2]

C'est ainsi que je suis tombé sur le CD-ROM contenant les quinze recueils en PDF acceptant la recherche. Évidemment, je n'ai pu résister...
C'est grâce à Gardner si je me suis intéressé aux automates cellulaires et au jeu de la vie de Conway, aux polyominos de S. W. Golomb, au jeu de Nim, à Sam Loyd, à Lewis Carroll, à l'OULIPO, au jeu Eleusis, aux épigraphes - car il en mettait souvent au début de ses articles - et à tant d'autres choses encore.

Plus important, Gardner m'a permis de réaliser que les mathématiques scolaires sont un reflet terne de la culture mathématique.

MàJ (quelques heures après publication) : Sur l'excellent Blog à Maths, un billet annonçant la brochure gratuite Maths Énigmes Express. Le dernier chapitre est consacré à Gardner. À lire !

[1] Je mettrais aussi dans cette catégorie Edgar Morin, Michel Serres et Bertrand Russell.
[2] Henry Bauchau est un autre exemple.

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