Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mercredi 25 août 2004

CEGEP et le privé

Qui scribit bis legit.


Ma petite dernière a commencé son CEGEP lundi dernier.
- Comment était ton cours de philosophie ?
- C'était super le fun. Mon prof est vraiment bien. On va parler d'étymologie ... Savais-tu que ça vient du latin etumos qui littéralement veut dire sens véritable d'un mot ?. Et, puis, on va parler d'épistémologie.
Et elle continua ainsi à me décrire une partie de son cours. Ce qui me fascina est cette lumière qu'elle avait dans les yeux. La lumière de l'intelligence.
- À un moment donné, comme je dessinais en prenant des notes, mon prof a pris mon dessin, et, là, il l'a regardé. Une quinzaine de secondes. Vraiment. Une quinzaine de secondes. Il n'a pas juste jeté un coup d'oeil dessus et dit c'est beau, il l'a vraiment regardé ! Mon prof, il a fait 4 ans de BD...
Et un peu plus loin dans la conversation :
- Il a dit qu'on nous apprenait à ne pas aimer apprendre. Il nous a dit qu'il n'y avait personne de stupide dans la classe. Et que, tous, on pouvait apprendre, c'était juste une question de motivation. Puis il nous a raconté une histoire, mais je savais que, dans l'fond, c'était son histoire à lui qu'il nous contait...

Je lui ai demandé la liste des livres qu'elle devait acheter.
- Pas de liste ! Dans les autres cours, les profs font acheter des livres. Oh, il nous a dit qu'on pouvait aussi les acheter mais que pour son cours c'était pas nécessaire. Et il a mis une phrase au tableau, en latin, qui voulait dire "celui qui écrit lit deux fois"...

Je l'écoutais parler, et j'étais heureux. Je savais bien qu'Aurélie serait naturellement intéressée par la philosophie. Mais l'école peut être tellement destructrice... Oui, je suis heureux : son premier contact avec la philosophie scolaire s'est bien passé...

Ma grande deuxième, Marie-Élaine, entame demain sa carrière d'enseignante. À une école privée. J'ai bien l'impression qu'elle risque de bien s'y plaire, en enseignement. Surtout qu'elle pourra sans doute devenir le poteau-TIC de son école. Sur les traces de son père, quoi !!!
C'est beau de voir l'amorce d'une carrière. L'enthousiasme. Les projets.

Mais c'est surtout beau de voir ses enfants heureuses.

dimanche 22 août 2004

Ah ! ces médailles...

L'occasion du gain est brève.
Martial, Épigrammes, VIII, ix (env. 90).

Imagerie 6


« Je me suis donc endormi ? »
demanda le policier à la servante.

Image numérisée de Les Compagnons de l'Alliance de Jean Guétary, Alfred Mame et Fils, 1899

vendredi 13 août 2004

A-t-il raison?

I am convinced that by the year 2005 Americans will spend more hours on the Internet (or whatever it is called) than watching network television.
Nicholas Negroponte, Being digital, p.58, Éd. Vintage, 1995

mercredi 11 août 2004

Le vol des cigognes

J'ai lu ce polar de Jean-Christophe Grangé suite à un commentaire enthousiaste de ma nièce Sabine. C'est écrit sous forme de best-sellers c'est-à-dire qu'à la fin de chaque chapitre, on n'a quasi pas le choix de poursuivre sa lecture. Ce qui me dérange le plus dans ce livre, c'est peut-être le peu de vraisemblance. Deux exemples : Louis, le héros du livre, à son premier assassinat, ne réagit presque pas. Or, c'est un type très rangé qui a passé sa vie à l'école  : il en sort tout juste, à 32 ans, avec un doctorat en histoire... Ailleurs, Interpol lui permet de rencontrer Sarah en prison alors que l'organisme n'a absolument aucune raison logique de donner cette permission. Comme si un petit ornithologue amateur pouvait dicter ses exigences à Interpol ! L'histoire est certainement bien racontée quoiqu'assez prévisible. Lirais-je un second livre de cet auteur - j'ai en réserve Les rivières pourpres ? Certainement ! Le vol des cigognes est le premier livre de Grangé, et j'ai bien l'impression que l'auteur ne peut que s'améliorer. Ce fut une belle lecture d'été.

Le Menteur


Ne vois-tu rien en moi qui sente l'écolier ?
Le Menteur, Acte 1, Scène 1

Image numérisée de Théâtre complet de Pierre Corneille, éd. RVG, 1986

Albalat on line

Je découvre à l'instant que le livre complet Comment il ne faut pas écrire est disponible en format doc ici

La Rochefoucauld

Presque toutes les maximes de La Rochefoucauld sont empruntées à d'autres auteurs. Le plagiat est perpétuel. Celle que Sainte-Beuve admirait par-dessus tout : « Le soleil et la mort ne se peuvent regarder fixement », a été découverte mot pour mot par M. Maurevert dans une nouvelle de Cervantès1.
La Rochefoucauld soumettait ses maximes à ses amis ; on les revoyait ensemble ; il les polissait ensuite à son aise. Ce qui fait la beauté de son livre, c'est la force d'observation, la parti pris féroce et surtout la densité du style.
La Rochefoucauld a réécrit son ouvrage plus de trente fois ; et cependant, malgré ses qualités prodigieuses, que de pensées fuyantes ou subtiles dans ce traité d'égoïsme, que n'aimaient ni Rousseau, ni Voltaire, et qui ne montre qu'un côté du coeur humain !
Antoire Albalat, Comment il ne faut pas écrire, p. 161, Plon 1921

1L'Éclaireur de Nice, 8 mai 1914

lundi 9 août 2004

Imagerie 5



Les infortunés furent explusés de leur
demeure mise à l'encan (p.338)

Images numérisées du Martyre du cœur, p.335.

dimanche 8 août 2004

Imagerie 4


Le Médecin malgré lui
Image numérisée de Œuvres complètes de Molière, Crémille 1971

Une bouteille dans l'océan

Je suis toujours surpris par les ramifications de l'Internet. Que peut bien donner une page de citations tirées de mes lectures ? En visitant le web ce matin, je suis tombé sur : COLLECTIF CONTRE LES ABUS DUS AUX PSYCHO-TECHNOLOGIES et, tout en bas, une citation de Thibon prise sur mon site. J'ai souri. La bouteille avait atteint une île !

samedi 7 août 2004

Divers

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