Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

jeudi 30 avril 2009

Cultures numériques

J'avais mentionné ici le très beau schéma de l'Homo Numéricus. Comme mon patron m'a demandé quelques précisions, voici ce que je lui ai remis.

1 - Culture informationnelle

Cette culture permet de tirer le meilleur parti des informations disponibles à l'aide de l'outil informatique. Comment faire une recherche efficace de l'information, comment structurer des informations de sources variées, comment garder l'esprit critique face aux informations, la reconnaissance de réseaux fiables et moins fiables, etc.

2 - Culture communicationnelle

L'outil informatique peut servir à communiquer activement soit par l'utilisation de moyens tels le courriel, le blogue, la participation aux forums de discussion. Entre ici en ligne de compte l'aspect éthique de la communication (on ne dit pas n'importe quoi à n'importe qui, on apprend les codes d'éthiques des forums, on utilise le courriel sensément, etc.) Le web 2.0 (Facebook, Delicious, Google Doc, Twitter, etc) devient ici un moyen à privilégier pour que cette communication soit partageable si on le désire.

3 - Culture artistique

La technologie peut servir à créer et à résoudre des problèmes. L'ordinateur est un centre multimédia. C'est une imprimerie et une maison d'édition. C'est une dactylo hyper sophistiquée. C'est aussi un studio d'enregistrement, une chambre noire pour photos, une calculatrice, etc. Mais c'est aussi bien plus. C'est un amplificateur d'idées, un gestionnaire de données, des livres, une ludothèque, un système de téléphonie, un simulateur, un robot, des langages de programmation, etc.

4 - Culture bureautique

On parle ici de trouver le bon outil pour exécuter un travail spécifique. La suite bureautique permet d'écrire efficacement des textes, de créer des feuilles de calculs, de manipuler des éléments graphiques et, si elle est un peu plus complète, de créer et manipuler des bases de données. On peut aussi s'en servir pour faire des présentations en grand groupe. Une personne « bureautiquement cultivée » connaît bien ces différents outils et les utilise efficacement.

5 - Culture de l'objet technique

Un ordinateur est techniquement complexe. Il faut savoir reconnaître l'importance de la mémoire vive, de l'espace de stockage ; on doit pouvoir y raccorder et faire fonctionner des périphériques ; il faut savoir se brancher à des réseaux, activer le «sans-fil», etc. Au point de vue du logiciel, il est important de savoir installer des programmes, de reconnaître le besoin de greffons ou de pilotes.

Remarque : Ces cultures s'entrecoupent. Par exemple, savoir rechercher un bon greffon pour son navigateur exige de reconnaître ce besoin d'un greffon (culture de l'objet technique) et de savoir rechercher sur Internet (culture informationnelle).

Ces descriptions étant nécessairement incomplètes, n'hésitez pas à ajouter vos incontournables.

mardi 28 avril 2009

Caisses impopulaires

Je reviens de la Caisse pop de mon coin de pays. J'y vais très rarement, car je n'y ai aucun compte. Mes filles cependant y font leurs affaires. Or, parfois, Aurélie reçoit des chèques à la maison et, au lieu de lui faire parvenir à Québec, je les dépose directement dans son compte.

- Bonjour madame. J'aimerais déposer ce chèque dans le compte de ma fille s'il vous plaît.
- Avez-vous son numéro de compte ?
- Heu... non.
- Alors je ne peux pas le déposer.
- Mais en regardant dans votre ordinateur, vous le trouverez sûrement.
- On ne peut le faire.
- Pourtant, ce n'est pas la première fois que je dépose un chèque de ma fille dans son compte.
- La politique a changé. Maintenant, on ne peut plus si vous n'avez pas son numéro de compte.
- Mais c'est son nom sur le chèque, et son adresse. Ça vient du fédéral...
- Désolé. On ne peut plus le faire. C'est une toute nouvelle politique.

J'ai regardé la caissière en me disant qu'il fallait que je reste zen. En quittant, je lui ai dit que j'étais bien content que mes avoirs ne soient pas dans une caisse pop...

Mélanges

Pas mal ce roman policier d'Arnaldur Indridason. J'ai suffisamment aimé pour commander La femme en vert et La Voix du même auteur. La mode est aux policiers (Wallender, Bosh, etc) à la vie déséquilibrée, et qui n'arrive pas à se consoler de la laideur du monde.

J'ai terminé cette semaine De l'Éducation de Jiddu Krishnamurti. Réflexions intéressantes dont vous trouverez des extraits très prochainement dans mon recueil. Une nouvelle publication vient de paraître du même auteur intitulée Apprendre est l'essentiel de la vie. Évidemment, je l'ai aussi commandée.

Là, je suis en train de lire Pour en finir avec Dieu de Richard Dawkins. Après une cinquantaine de pages, j'avoue me sentir quasiment toujours enragé, comme si de plus en plus je devenais absolument intolérant face aux arguments fallacieux, ridicules et abscons des religions organisées. Je vais continuer ma lecture, mais je me demande si ma pression n'en subira pas un certain effet malsain.

dimanche 26 avril 2009

Quelle chance !

mercredi 22 avril 2009

Projet d'été ?

Et si ce Personnal Google Book Scanner (via un billet sur La Feuille) devenait un projet d'été.

Le problème se situe au niveau de mes capacités manuelles... Mais n'est-ce pas là un bon projet pour essayer de les développer un peu plus ? La motivation, en tout cas, y serait, car cela fait longtemps que je cherche un moyen pas trop cher de me promener avec tous mes livres dans mon ordinateur.

lundi 20 avril 2009

Silvemel

J'ai enfin trouvé un thème à mon goût pour Firefox : Silvermel !

dimanche 19 avril 2009

Promenade du dimanche

samedi 11 avril 2009

Les nombres et la programmation

Quel beau passe-temps que la
programmation informatique.

Via le site du Coyote, je découvre aujourd'hui le Project Euler.

Régulièrement, le site énonce des problèmes qu'on peut résoudre à l'aide d'un langage de programmation. Voyez le premier problème qui date déjà de 2001 :

« Si on énumère tous les nombres naturels inférieurs à 10 qui sont multiples de 3 ou de 5, on obtient 3, 5, 6 et 9. La somme est 23.
Question : Trouver la somme des multiples de 3 ou 5 inférieurs à 1000.
 »

Voici ma solution en ... Scratch !



Et vous, comment vous y prendriez-vous pour résoudre ce problème ?

vendredi 10 avril 2009

Aquops 2009

Je rentre du colloque de l'Aquops. Mon dernier atelier a passé à la vitesse de l'éclair, mais mon objectif semble bien avoir été atteint : tous les participants m'ont signifié qu'ils avaient le goût de faire programmer les jeunes.

Bilan rapide :
  • Je remarque la présence de plus en plus prononcée de Linux et d'Ubuntu (je ne parle pas ici de mes lévriers !) ;
  • La qualité des ateliers est extrêmement variable : du bof ?! au wow !!! ;
  • Comme l'an dernier, que ce soit comme participant ou comme animateur, je n'ai pas du tout aimé les salles du Delta de Sherbrooke. Espérons que l'Aquops changera de lieu l'an prochain ;
  • J'ai eu de belles discussions de corridors (Éric Noël, Valérie Lebel, Jean Nadeau) ;
  • Et mes copains sont toujours aussi extraordinaires (Pierre Couillard, Pierre Lachance) ;
  • Et Benoît St-André, toujours aussi brillant ;
  • Et moi, toujours aussi crevé après une animation d'atelier...
Mais un colloque reste un colloque, et on peut se demander quelles sont les retombées véritables en salle de classe. Pour ma part, je crois qu'elles sont malheureusement bien faibles.

jeudi 9 avril 2009

45 h en 45 min

Avec Pierre Couillard, j'animerai à 13 h 30 un atelier de 45 minutes sur Scratch. La chose devait sans doute me préoccuper car je me suis réveillé à 4 h ce matin et j'ai complètement remanié ma présentation.

Mon objectif est simple : que les participants ressortent de l'atelier avec un incontrôlable désir de faire programmer les élèves.

L'atteindrais-je ? Vous le saurez au prochain billet !

Vous vous demandez quel est le rapport avec le titre du billet ? Hé, hé... cliquez ici.

mercredi 8 avril 2009

Le petit quotidien

Ce matin, en déjeunant a l'hôtel, j'ai pris le temps de feuilleter le Journal de Montréal. Il y avait quelques articles sur notre merveilleux monde de l'éducation. L'un portait sur le rapport des «Six Sages», l'autre sur le fait que nos syndicats sont une source importante du décrochage scolaire. Facal signe aussi un article. Et il y en avait un autre qui constatait qu'il y a de moins en moins d'hommes qui veulent embrasser la profession d'enseignant.

Rien de bien spécial dans ce rapport où on suggère encore des solutions que tout le monde connaît depuis des années et qui, force est de le constater, ne fonctionnent pas.

Et puis, où sont donc les élèves dans ce rapport ? On aime bien parler DES élèves, mais on ne parle pas AUX élèves.

Je passerai par-dessus l'article qui attaque le syndicat parce que, à mon avis, ceux qui l'attaquent ne comprennent rien à l'école. Voir dans un mécanisme syndical les causes du décrochage scolaire est très simpliste.

Facal ? Bof. Aucune solution apportée au problème du décrochage. Seulement de vagues lieux communs (responsabilités des parents, etc.)

Le constat est pourtant évident : malgré la Réforme, L'ÉCOLE SECONDAIRE EST PLATE !

Les élèves s'y ennuient.
Ils attendent du tout cuit pour le régurgiter aux examens et passer au plus vite à autre chose : leur vie à l'extérieur de l'école. Les apprentissages faits à l'école n'ont pas d'impact sur leur quotidien.
Ils sont tannés des matières désuètes.
Ils sont tannés de se faire écoeurer encore plus lorsqu'on détecte chez eux des difficultés. Un exemple frappant que je connais bien : Dans une école secondaire, on constate que les élèves ont des difficultés au niveau du français. Donc, pour les « aider , on ajoute deux périodes supplémentaires de français à leur horaire. Quoique cette décision est logique, elle manque tout à fait de profondeur. En effet, si un jeune a de la misère en français, ce n’est pas en lui donnant deux périodes de plus qu'on va l'aider : on va juste l'écoeurer davantage !

Ma solution : Enlevons-lui du français à l'horaire et donnons-lui des matières qui l'intéressent et enseignons-lui la langue dans le contexte où il est motivé à apprendre quelque chose. Si la langue française est vivante, pourquoi ne pas l'apprendre dans la vie ?

Deuxième constat : Bien des jeunes NE VEULENT PAS être à l'école. Et nous nous forçons à les y maintenir.

Ma solution : Qu'on abaisse l'âge de fréquentation obligatoire de 16 à 13 ans. Cette solution offre plusieurs avantages :

1 - On vide les classes des élèves qui ne veulent rien savoir, ce qui laisserait plus de temps à l'enseignant pour s'occuper de ceux qui veulent vraiment apprendre (avec ou sans problèmes d'apprentissage) ;

2- On donne une chance aux parents de trouver des solutions aux problèmes de l'enfant. À 16 ans, c'est plus compliqué. À 13, il me semble que le parent peut encore se prendre en main pour aider son jeune. Une chose est certaine : si l'enfant a des problèmes (autres que d'apprentissage), c'est aux parents à les régler et NON à l'école. Et quand le jeune aura redécouvert sa motivation pour apprendre, je suis convaincu que l'école se fera un plaisir de l'accepter. Ce n'est pas à l'école de « motiver à aller » à l'école, c'est aux parents de le faire.

3- Les matières sont plates.

L'exemple qui me vient à l'esprit est celui des mathématiques. On enseigne encore des niaiseries qui ne veulent absolument rien dire (aux élèves et, souvent, aux profs) seulement parce qu'il... faut les enseigner. On tient pour acquis qu'il faut enseigner la trigo, les exponentielles, les équations quadratiques et plein d'autres choses alors que TOUT LE MONDE S'EN FOUT. Les mathématiques doivent être vivantes : on appelle ça vivre en mathématie. Mais notre traditionalisme inconscient nous empêche de voir autre chose.

Ma solution : qu'on se penche rapidement sur une réforme des contenus. Quant à moi, je crois que le programme de l'école secondaire ne devrait contenir comme éléments normatifs que les compétences transversales. Les savoirs doivent être mouvants, adaptés aux réalités culturelles et scientifiques actuelles.

Bon, c'était ma réflexion de ce matin. Je me rends maintenant à mes ateliers à l'Aquops !

Scène de la vie de congressiste

Petite scène prise lors de la séance Scratch d'hier. C'est beau à voir, n'est-ce pas ?

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