Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 16 juillet 2017

Un commentaire laissé sur un blogue

Juste pour en garder une trace ici, voici un commentaire que j'ai laissé sur le blogue d'André Roux.

« Content de voir que tu reprends un peu ton blogue.

Comme tu sais, je suis retraité et mon opinion ne vaut certainement pas grand-chose. (Faut dire que c’était aussi le cas quand j’étais enseignant ou CP )

Le billet est intéressant. Mais on reste sur notre faim, notre faim qui est celle de voir un vrai changement pour nos enfants.

Je pense aussi que l’épilogue, avec tous ces verbes « doit, devrait, etc. » illustre bien notre désarroi face à un vrai changement. On « espère », mais on sait bien que rien ne changera.

Je propose de prendre le problème un peu autrement, car s’adresser aux CP, aux directeurs d’école, aux commissaires, au ministre, aux enseignants est, à mon avis, une pure perte de temps.

Ceux qui peuvent effectuer un changement, ce sont nos élèves. Pourquoi alors ne pas tout simplement leur suggérer de la faire, cette révolution de l’école tant attendue ?

Dans un billet écrit en 2008, dans le but de lui expliquer la réforme, voici ce que je suggérais à l’élève : « Sache qu’avec le renouveau pédagogique, ton enseignant ne peut plus se fier qu’à des examens pour mesurer tes apprentissages. Il doit plutôt constituer un dossier d’apprentissage dans lequel on trouve des traces du développement de tes compétences.

Sache aussi que tu dois être évalué en même temps que tu apprends. Cela est très nouveau et peut être relativement déstabilisant pour ton enseignant. En effet, auparavant, les enseignants évaluaient APRÈS avoir enseigné. Si c’est toujours le cas pour ton enseignant, demande-lui gentiment quels sont les critères d’évaluation de la tâche que tu accomplis actuellement : cela l’aidera à revenir à l’application du PDF.

Aussi, tout au cours de ton cycle, tu devras réaliser plusieurs situations d’apprentissage et d’évaluation. Ce sont des situations complexes (voir le petit lexique) où l’évaluation est toujours intégrée. Dans ces situations, si tu en réclames, ton enseignant te donnera de l’aide. Tu devras aussi réaliser au moins trois situations d’évaluation où, cette fois, on spécifiera de faire des tâches sans demander de l’aide de ton enseignant. En déposant toutes ses situations dans ton dossier d’apprentissage, tu devras être en mesure de porter un jugement global du développement de tes compétences. Ton enseignant aussi portera ce jugement qu’il communiquera à tes parents par l’intermédiaire du bulletin. »

Ou encore ceci dans un billet intitulé « Comment dois-je me préparer à un cours ? »

« D’abord, et cela fait partie de ton devoir d’élève, tu dois t’assurer que tu as bien fait tous les travaux exigés. Si, pour une raison ou une autre, tu prévois ne pas être capable de remplir les exigences de ton enseignant, tu dois tenter de le prévenir. Avec lui, tu pourras t’entendre sur comment tu pourras réaliser les travaux demandés.

Sache qu’en entrant dans un cours, tu développeras des compétences.

Tu peux donc demander à ton enseignant quelles compétences tu développeras dans son cours aujourd’hui. Demande-lui aussi, s’il ne te l’a pas déjà précisé, une bonne description de la situation d’apprentissage que tu vivras.

Sache aussi que l’application du programme de formation de l’école québécoise exige que l’évaluation soit faite pendant que tu vis des situations d’apprentissage et non pas après. Si tu n’as pas les critères d’évaluation en main, tu peux demander à ton enseignant de te les fournir avant le début de la situation d’apprentissage. »

Cela m’étonnerait que votre groupe des 100 aille dans le sens s’adresser directement aux élèves. Ton billet indique une approche critique, mais tout de même très « classique », soit celle d’émettre de sincères vœux (pieux, pour la plupart). Pour faire bouger les choses, faut parfois s’adresser à ceux qui peuvent vraiment faire une différence, et dans le cas de l’école, c’est l’élève. C’est seulement lui qui peut donner un réel coup de pied au c** des profs, qui eux-mêmes demanderont alors de l’aide à leur répondant pédagoqique de l’école (le directeur) qui lui-même téléphonera au Service éducatif de sa CS, et ce dernier exigera du ministre des sous pour implanter correctement cette réforme. Simple, non ?

Je vous propose donc de rédiger un «Manuel à l’usage des écoliers québécois», manuel qui lui indiquera comment procéder pour qu’il exige de l’école, de ses parents et de la société l’éducation à laquelle il a droit.

Mes amitiés,

Gilles

Petit billet de 2012 sur le thème Comment changer l’école : http://www.gilles-jobin.org/jobineries/index.php?2012/03/01/1333-comment-changer-l-ecole »

mercredi 12 juillet 2017

Religion. LA RELIGION ET LES POÈTES

Religion. LA RELIGION ET LES POÈTES

Quiconque ouvre l'Évangile pour rire ou pour blasphémer, mieux vaudrait pour lui n'être jamais né.
Byron

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Je crois au Christ, parce qu'il a apporté à la terre la doc­trine la plus féconde et la plus divine qui ait jamais rayonné sur l'intelligence humaine.
Lemartine

Note du transcripteur.
Voyage en Orient
L'État n'a plus de religion, et c'est pour la France un vrai malheur: tous les cabarets de Paris ne valent pas pour lui une église de campagne.
De Musset

Note du transcripteur.
Mélanges de littérature et de critique,
La citation exacte est :
« L'État n'a plus de religion, et, quoi qu'en disent les humanitaires eux-mêmes, c'est pour le peuple un vrai malheur; le vin à bon marché ne lui rend pas ce qu'il y perd, et tous les cabarets de Paris ne valent pas pour lui une église de campagne, quel qu'en soit d'ailleurs le curé; car c'est l'oubli dos maux qu'on y fête, et l'espérance qu'on y reçoit dans l'hostie.»
Croyez en Dieu comme les femmes et comme les enfants. Faites de cette grande foi toute simple le fond et comme le sol de toutes vos oeuvres.
V. Hugo

Note du transcripteur.
Oeuvres Oratoires, Académie Française, 1841-1844.
Je veux mourir en bon catholique comme tous ceux de ma famille.
A. de Vigny

Note du transcripteur.
Paroles rapportées dans les «Célèbres Conversions Contemporaines» par le R.P. Huguet, 1869.
Fais comme moi. Rouvre ton Évangile et reviens vers la croix. Dépouillé de ton orgueil, présente-toi devant le tri­bunal fondé par Jésus, où règne la suprême miséricorde.
François Coppée

Note du transcripteur.
La Bonne Souffrance
Citation exacte:
Fais comme moi. Rouvre ton évangile et reviens vers la croix. Dépouillé de tout orgueil, présente-toi devant le tribunal fondé par Jésus, où siège une miséricorde qui dépasse nos rêves les plus sublimes de justice.
J'ai ma dévotion de préférence: c'est Jésus-Christ sur la croix.
V. de Laprade

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Êtes-vous très certains que Dieu n'existe point?
Si Dieu n'est rien, pourquoi lui montrez-vous le poing?
Jean Richepin

Note du transcripteur.
Les Blasphèmes (L'Apologie du Diable.)
Nous avons un coeur franc pour détester les traîtres;
Nous adorons Jésus, le dieu de nos ancêtres.
Auguste Brizeux

Note du transcripteur.
Marie (1882).
Je crois tout ce que croit et enseigne notre Mère la sainte Église, tout ce que Dieu lui révélé et dont il l'a rendue l'éternelle dépositaire.
Ducis

Note du transcripteur.
Extrait trouvé dans son Testament.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

samedi 8 juillet 2017

Religion. LA RELIGION ET LES GUERRIERS

Religion. LA RELIGION ET LES GUERRIERS

Je me connais en hommes et je vous dis que Jésus-Christ était plus qu'un homme. Et vous, Bertrand, si vous ne croyez pas que Jésus-Christ est Dieu, eh bien, j'ai eu tort de vous faire général.
Napoléon

Note du transcripteur.
Dans le «Sentiment de Napoléon 1er sur le Christianisme, conversations recueillies à Sainte-Hélène par le chevalier de Beauterne» (1868), en exergue, on trouve, attribuée à Napoléon : «Je me connais en hommes et je vous dis que Jésus-Christ n'est pas un homme. »
Dans ce même livre, page 13, on a la deuxième partie de la citation «Et vous...»
Je ne crains ni de mourir, ni d'être pauvre; je ne crains que Dieu seul: c'est ma vie.
Général Drouot

Note du transcripteur.
Cette parole aurait été adressée par le général à Napoléon. Cependant elle est rapportée ainsi : «Je ne crains ni de mourir, ni d'être pauvre; je ne crains que Dieu seul: c'est ma force.»
J'aimerais mieux voir mes fils mourir de misère que de les voir impies ou seulement indifférents.
Général De Sonis

Note du transcripteur.
Dans une lettre à M. de Sèze du 25 mai 1869.
Plus qu'aucun autre, l'homme de guerre se sent sous la main de Dieu et a besoin de croire à une autre vie pour accepter virilement l'idée du sacrifice.
Général Berthaut

Note du transcripteur.
Principes de Stratégie, 1881.
On nous a mal élevés et nous avons fait fausse route. Mais du moins n'ai-je pas à me reprocher d'avoir jamais attaqué la religion.
Maréchal Bugeaud

Note du transcripteur.
Parole attribuée à Bugeaud dans «La Guerre et l'Homme de guerre», 1878 de Louis Veuillot.
La religion est la source du patriotisme.
Général Chanzy

Note du transcripteur.
Citation trouvée dans «La Phalange Chrétienne des hommes célèbres», édité chez Viite et Penussel, 1889 mais les auteurs ne donnent pas la référence.
Oui, certes, je veux mourir catholique, apostolique, romain!
Général Donnadieu

Note du transcripteur.
Parole rapportée dans «Vie du R.P. Xavier de Ravignac», vol. 2, 1860.
Je crois en Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Général Renault

Note du transcripteur.
Parole rapportée dans «Prêtres et Soldats» par le Capitaine Blanc, 1887.
Je sens chaque jour les bienfaits de la religion.
Maréchal de Saint-Arnaud

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

vendredi 7 juillet 2017

Religion. LA RELIGION ET LES MÉDECINS

Religion. LA RELIGION ET LES MÉDECINS

La notion de l'Infini s'impose à tous: personne ne peut y échapper. Par elle le surnaturel est au fond de tous les coeurs: l'idée de Dieu est une forme de l'infini.
Pasteur

Note du transcripteur.
Dans le discours de réception de Pasteur à l'Académie française : «La notion de l'infini dans le monde, j'en vois partout l'inévitable expression. Par elle, le surnaturel est au fond de tous les cœurs. L'idée de Dieu est une forme de l'idée de linfini. Tant que le mystère de l'infini pèsera sur la pensée humaine, des temples seront élevés au culte de l'infini, que le Dieu s'appelle Brahma, Allah, Jéhova ou Jésus. Et sur la dalle de ces temples vous verrez des hommes agenouillés, prosternés, abîmés dans la pensée de l'infini. La métaphysique ne fait que traduire au-dedans de nous la notion dominatrice de l'infini. La conception de l'idéal n'est-elle pas encore la faculté, reflet de l'infini, qui, en présence de la beauté, nous porte à imaginer une beauté supérieure? La science et la passion de comprendre sont-elles autre chose que l'effet de l'aiguillon du savoir qui met en notre âme le mystère de l'Univers? Où sont les vraies sources de la dignité humaine, de la liberté et de la démocratie moderne, sinon dans la notion de l'infini devant laquelle tous les hommes sont égaux?»

Pour continuer sur Pasteur, voici ce qu'il lança dans une allocution aux jeunes gens du collège d'Arbois.
« Je souhaiterais que tout professeur, en franchissant le seuil de sa classe, se dit avec recueillement : Comment élèverai-je aujourd'hui, plus haut qu'hier, l'intelligence et le coeur de mes disciples ? Sursum corda ! »
Il y a dans l'homme quelque chose d'immatériel, de per­manent, de toujours présent... ce quelque chose, c'est l'âme.
Claude Bernard

Note du transcripteur.
Le Médecin, moniteur de la santé publique, numéro du 17 mars 1878. La citation exacte est : «Il y a dans l'homme quelque chose d'immatériel, de per­manent, de toujours présent, d'indépendant de la matière. Ce quelque chose, c'est l'âme.»
Priez la sainte Vierge et soyez sùr qu'elle vous donnera toute la force, tout le courage dont vous avez besoin.
Récamier

Note du transcripteur.
Dans «Le Quart d'heure pour Marie» de J. Larfeuil (1869), on trouve cet extrait :

Cinq minutes après, le nouveau converti s'arrête au milieu d'un sourire pour exhaler un profond soupir, et puis plus rien. Ce soupir était le dernier, Frédéric était mort!...
Les malheureuses femmes, la mère et l'épouse, passèrent alors de la joie aux larmes, du bonheur au désespoir. Mais Récamier, leur montrant le buste de la Vierge tout récemment placé dans ce funèbre appartement : « Du courage, mesdames) du courage, demandez-en à la Vierge Marie et rappelez-vous avec confiance tout ce qu'elle a déjà fait pour vous. Votre pauvre Frédéric était compromis, perdu^ irrévocablement condamné depuis longtemps. La sainte Vierge l'a fait vivre presque miraculeusement pour qu'il eût le temps de se préparer à la mort. Frédéric reculait devant les sacrements, la sainte Vierge les lui 'a fait désirer et demander lui-même... A propos, à quelle heure vous a-t-il demandé un prêtre ? demanda Récamier, pour faire diversion et reporter la pensée vers une idée consolante. — Hier soir à neuf heures et demie, docteur. »
A cette réponse, Récamier tire sa montre et pousse une vive exclamation.
« Neuf heures et demie! répéta-t-il. C'est précisément à neuf heures et demie que nous finissions nos Ave Maria pour Frédéric. Je le sais, parce que le grand ressort de ma montre s'est cassé dans cet instant, et vous voyez qu'elle marque neuf heures vingt-huit minutes: Oh ! priez la sainte Vierge; mes chères dames, priez-la bien, et soyez sûres qu'elle vous donnera toute la force dont vous avez besoin dans un aussi cruel moment. »

Vous êtes tous jeunes et pleins de vie; eh bien! n'oubliez pas que vous mourrez bientôt, mais votre âme est immortelle.
Larrey

Note du transcripteur.
Citation attribuée au baron Larrey dans la Revue Contemporaine, 2e série, T. 31, 1863.
J'ai prié, j'ai cherché, j'ai trouvé... L'observation des commandements de Dieu, voilà ce qui seul peut assurer la paix du coeur.
Nélaton

Note du transcripteur.
[Le docteur Nélaton] ne cessa de persévérer dans ces sentiments, qui firent l'édification de ceux qui l'entouraient : «Mes enfants, leur disait-il, la voie droite!... l'observation des commandements de Dieu, voilà ce qui seul peut assurer la paix de la conscience et du coeur». Et plus tard il ajoutait cette parole remarquable, bien propre à produire une grande impression sur les incrédules modernes, qui prétendent regretter de n'avoir pas la foi: «J'ai prié, j'ai cherché, j'ai trouvé!»
Les Magnificences de la religion, Augustin Henry, 1874.
Citation retirée des éditions subséquentes.
Un médecin qui ne croit pas en Dieu n'est qu'un vétérinaire.
Dupuytren

Note du transcripteur.
Je n'ai rien trouvé qui associé cette citation à Dupytren. Cependant la citation exacte : « N'acceptez jamais un médecin matérialiste. Qui ne croit pas à l'âme du malade, n'est qu'un vétérinaire ; les bêtes sont ses clientes; une chrétienne ne doit pas l'être. »
se trouve dans «La jeune fille chrétienne» d'Élie Redon (1883).
Dieu de mes pères, si l'étude de mon art ne doit me con­duire qu'à douter de ta puissance, rends-moi mon ignorance et ne permets pas que je blasphème ton saint nom!
Réné-Théophile-Hyacinthe Laennec

Note du transcripteur.
Trouvé dans «Les Médecins les plus célèbres» (1861) :

Il est beau d’entendre ce savant médecin , épouvanté de l’audace des principes et des insinuations perfides qui se glissaient dans une foule de traités de physiologie, s’écrier en inaugurant un de ses cours : « Dieu de mes pères , si l’étude de mort art ne doit me conduire qu’à douter de ta puissance; s’il faut que, dans ce corps fragile et périssable, je ne trouve plus cet instrument céleste de ma pensée, cette âme immortelle et libre que je tiens de ta bonté; s’il faut que, assimilé à: la brute stupide, dégradé dans tout mon être , je reconnaisse des penchants irrésistibles dans mon crâne , et la cogitabilité dans une huître, ah! rends-moi mon ignorance, ne permets pas que je blasphème ton nom ; je n’étudierai plus. »
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe