Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mardi 28 janvier 2014

Questions « Clair »

Je n’ai jamais participé aux rencontres à CLAIR. Celles-ci, aux dires de tous les participants, semblent vivifiantes, enrichissantes, productives.


En tombant sur ce tweet de Jacques Brun faisant référence à ce billet, je me suis demandé pourquoi tous ces listings m’agaçaient. En y réfléchissant toute la journée, j’en suis venu à la conclusion qu’à travers les suggestions, la pédagogie manquait. Non... pas la pédagogie, mais le «punch», comme le coup, aux échecs, qui soudainement fait basculer l’évaluation de la position d’un joueur vers l’autre.

Je formule donc une question aux participants de CLAIR 2014. Je ne sais s’ils auront l’occasion d’y répondre, mais puisqu’on y retrouve la crème des penseurs et des praticiens au regard de l’intégration des TIC à l’enseignement et l’apprentissage, j’aimerais bien entendre leurs réflexions. Voici donc :

Il s’agit d’une expérience par la pensée souvent utilisée en sciences et en philosophie.

Imaginons deux classes (faire la distinction entre primaire et secondaire si nécessaire.)
Imaginons que les enseignants de ces deux classes sont excellents. (Pour les besoins de l’expérience, on peut les imaginer comme de parfaits pédagogues et didacticiens tout au moins au regard du programme de formation, et ce pour toutes les matières !).
(MaJ: Pour régler un problème potentiel avec cette prémisse, supposons un parfait clonage des élèves et des enseignants ! On a donc deux classes parfaitement identiques.)
Imaginons que dans une classe (C1), tous les élèves aient un smartphone parfaitement équipé. Dans l’autre (C2), 3 ou 4 ordinateurs sont disponibles en tout temps.

Questions :

1. À la fin du parcours scolaire, les élèves de C1 seront-ils plus compétents (si vous n’aimez pas le mot, utilisez connaissants, habiles, etc.) que les élèves de la C2 ? Expliquez !
2. Pédagogiquement et didactiquement parlant, quelles sont les différences entre les apprentissages réalisés dans ces deux classes? Ces différences sont-elles « importantes » ? Expliquez !

Évidemment, si le cœur vous en dit, vous pouvez répondre dans l’espace commentaire de ce blogue.

dimanche 26 janvier 2014

2014.4

Mes filles

Après Marilise, c'est le tour de Marie-Élaine de vieillir !



D'ailleurs, elle animera un atelier à l'Aquops cette année. Description ici (Atelier 4107).

Et puis, il y a Andréanne et Aurélie qui ont couru l'Hypothermic demi-marathon d'Ottawa ce dimanche. Sur la photo (prise par Marc-Antoine Cotnoir-Roy), on voit une Aurélie après 5 km.




Je suis bien fier de mes trois filles.

Sur Twitter







Échecs

J'ai gagné ma partie de mardi, ce qui me donne un joli 2/2. Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais entamé un tournoi de cette manière !

Le saviez-vous ?

En lisant cette phrase, environ 1,000,000,000,000,000 neutrinos traversent votre corps. C'est beaucoup !

Article intéressant

A New Thermodynamics Theory of the Origin of Life | Simons Foundation.

Citation

C'est de Beckett : « Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better. »

dimanche 19 janvier 2014

2014.3

Scratch

Je me cherchais un exemple assez simple pour illustrer la récursivité dans Scratch. Celui de la factorielle est souvent utilisé. J'ai plutôt opté pour la fonction ab. Notez que la chose est rendue possible dans la version 2.0 grâce à la nouvelle brique qui permet de définir ses propres briques. Pour ceux qui se demandent ce qu'est la récursivité, c'est quand une fonction s'appelle elle-même. C'est un peu comme utiliser une définition dans sa définition, et, à cet égard, la chose m'est toujours apparue un peu bizarre. Je donne une formation de 4 fois 3 heures qui débute ce mercredi après-midi à des enseignants du secondaire d'une école du secteur Hull, mais j'ignore encore si je leur parlerai de récursivité...

Échecs

Reprise normale des activités. J'ai revu plusieurs classes avec mon projet La réussite par les Échecs. Je trouve toujours aussi fascinant de voir les jeunes devant un échiquier.

J'ai gagné ma partie de mardi soir. Elle est ici.

J'ai suivi le fameux Tata Steel. Après 6 rondes, Levon Aronian mène le tournoi avec 5 points, soit un performance assez extraordinaire de 3013 ELO !

À voir : Les échecs dans une école de Vancouver.

À lire

«Tant que le système sera sélectif, il y aura des élèves en échec.»

Apostasie

Je poste cette semaine ma demande pour m'apostasier.

lundi 13 janvier 2014

2014.2

6 ans !



Deux commentaires

J'ai laissé quelques commentaires sur un billet du blogue de Patrick. J'en garde ici une trace.

Commentaire 1
Voilà un billet intéressant, et il serait vraiment si vos étudiants venaient répondre à vos interrogations. Mais je doute qu'ils le fassent. Pourquoi ?
1- Parce qu'écrire, c'est écrire... Et peu, mais vraiment fort peu de personnes y trouvent du plaisir. Le fait est là : à l'école (à l'université, c'est pareil) on écrit que parce que le prof nous le demande. Posez la question à vos élèves : qui éprouvent du plaisir à composer un texte, à mettre par écrit ses pensées, et, en plus, à les partager sur le web? La tristesse dans tout ça, c'est que ces futurs enseignants sont appelés à apprendre à écrire nos enfants...
2- Votre point 1 est intéressant, car il démontre qu'on fonctionne encore par cette espèce de carotte que sont les points. Mais vous signalez bien ses effets pervers. Je pense que peu d'étudiants ont la passion d'apprendre et ce, quoiqu'ils en disent. Ces futurs enseignants ne font que se préparer à un travail et, au bout du compte, ce sont peut-être eux qui ont raison : lorsque je vois le système d'éducation actuel, je ne peux que conclure qu'on ne recherche pas des passionnés (encore là, quoiqu'en disent les boss), mais des «livreurs de programme».
3- Que votre système soit ouvert ou pas, cela ne changera pas grand'chose (voir ma raison 1). Comme prof, je passerais des heures et des heures (et je me fouterais du programme du cours) à investiguer pourquoi mes chers étudiants n'aiment pas écrire. Et je rechercherais AVEC EUX des solutions. Et j'expérimenterais AVEC EUX ces solutions*. Ce sont des futurs enseignants.... donnons-leur tout au moins le goût et le plaisir de cet outil fabuleux qu'est l'écriture.

L'écriture est une compétence transversale à mon avis. Donc, en réalisant ces «expériences», je suppose que je pourrais pousser les objectifs du cours auquel ils sont inscrits.


Commentaire 2

(Je suis hors sujet, mais je ne peux résister.) À propos de la citation de Yong Zhao, je rappelle l'idée Plafond-Mur-Plancher lorsqu'on propose des outils informatiques aux élèves :

L'outil doit avoir :

1 - Un plancher très bas pour permettre RAPIDEMENT de l'utiliser rapidement dans la réalisation de son projet ;
2 - Un plafond très haut : Pour permettre à ceux qui veulent aller beaucoup plus loin d'y aller.
3 - Des murs larges : Pour permettre de l'utiliser dans plusieurs situations variées.

Ex 1 : Traitement de texte : plancher bas (on peut rapidement se mettre à écrire), plafond assez haut (on peut l'utiliser pour des tâches d'écriture complexes et compliquées) mais murs étroits (on ne peut qu'écrire des textes.)

Ex. 2 : Scratch : Plancher bas : Rapidement, on comprend le principe des blocs programmables; Plafond très haut : on peut programmer à peu près n'importe quoi ; Murs Larges : les projets réalisables sont très variées (histoires, jeux vidéos, simulations, quiz, tutoriels, dessins, et ça n'arrête pas...! )

Ex. 3 : Twitter : plancher bas : on peut rapidement se mettre à twitter ; Plafond bas : On ne peut pas réaliser du complexe avec twitter ; Murs étroits : à part communiquer, ça ne sert pas à grand chose...

Où placer le blogue dans cette perspective ?

Plancher semi-bas : En effet, donner un blogue (déjà installé) à un ami, et généralement, il vous dira que c'est pas simple (il veut changer le look, personnaliser le menu, etc...)
Murs assez étroits : C'est un endroit pour écrire. Il y a bien sûr d'autres types (blogues photos), mais généralement, c'est vraiment un lieu d'écriture.
Plafond bas : Rien ne bien compliqué ne se réalise avec un blogue.


Je ne suis plus sûr, mais je pense que cette idée de PPM est due à Seymour Papert qui l'appliquait aux choix d'un langage de programmation.

Scratch

Q: Did any external influences contribute to Scratch?
We were inspired by Seymour Papert, who taught us that people have their best learning experiences when they are actively engaged in creating things they care about.
We were inspired by Alan Kay, whose Squeak and Etoys programming languages provided the computational foundation for our work on Scratch.
We were inspired by the young people at Computer Clubhouse learning centers, who wanted to create their own interactive media but needed a new set of tools to do it.
Réf.

Légendes pédagogiques

J'ai bien aimé la dernière moitié du livre de N. Baillargeon ; elle justifie le titre du livre. Mais je considère comme du radotage anti-constructiviste les 4 premiers chapitres, et complètement raté son chapitre sur les NTIC. Donc, si vous êtes du paradigme de l'apprentissage, je vous conseille de commencer votre lecture au chapitre 6. Ensuite, pour vous rappeler tous les arguments des tenants du « il suffit de bien enseigner pour que les élèves apprennent », il est bon de lire les 4 premiers chapitres.

Citations

Enseignant : Que connais-tu sur la bande dessinée ?
Élève : Bien c'est des images avec des bulles de clavardage.

On n’apprend pas à dessiner en regardant un professeur qui dessine très bien. On n’apprend pas le piano en écoutant un virtuose. De même, me suis-je dit souvent, on n’apprend pas à écrire et à penser en écoutant un homme qui parle bien et qui pense bien. Il faut essayer, faire, refaire, jusqu’à ce que le métier entre, comme on dit.
ALAIN

[...] La plupart des hommes des sociétés occidentales « n’ont » tout simplement « plus le temps », comme si, à force de vouloir le maîtriser et se l’approprier, ils l’avaient perdu. Comme si, à bout d’impatience, ils s’étaient mis à détester l’attente, les délais et tout ce qui ne s’ajuste pas d’emblée à leur désir, c’est à dire en fait tout ce qui est autre.
Catherine CHALIER

Échecs

Pour la rentrée 2014, le CEH menait un tournoi blitz. À cette cadence, j'en arrache vraiment beaucoup. Je me suis surpris avec un 11/19. Le gambit Blackmar-Diemer m'a bien servi avec les Blancs.

Pourquoi étiqueter les enfants à la naissance ?

dimanche 12 janvier 2014

Obstacles ?

En lisant le billet de M.-A Girard, j’ai été un peu surpris des cinq obstacles choisis par l’auteur.

Obs. 1 : La résistance aux changements

«[...] certains enseignants se complaisent non seulement dans le confort de leurs stratégies qui-ont-fait-leurs-preuves-depuis-des-années, mais pour justifier leur immobilisme, ils dénigrent ceux qui se démènent pour embrasser cette nouveauté.»

J’ai rarement vu des enseignants qui dénigraient ceux qui essayaient du nouveau. Je ne dis pas que ça n’existe pas ; je dis simplement que c’est rare, et que lorsque ça arrive, ces personnes sont plutôt isolées dans leur école et souvent bien malheureuses en enseignement.

Pour ce qui est du changement, encore là, je trouve sain que les pédagogues, avant d’embrasser une théorie ou une autre, se posent des questions.

Pour ma part, je me rappelle (on est en 2001, l’évaluation au primaire au regard de la réforme est absente...) avoir travaillé avec des dizaines et des dizaines d’enseignants pour mettre sur pied un bulletin informatisé qui avait du sens par rapport au nouveau programme de formation (bien différent du bulletin de la GRICS). Cet outil a tenu le coup pendant quelques années, jusqu’à ce qu’une décision administrative (et politique) le rejette. Ce n’est pas les enseignants qui manifestaient la peur du changement, mais bien les dirigeants... Cet exemple n’est pas unique, j’en aurais bien d’autres à donner au regard des TIC.

Obs. 2 : Les collègues jaloux

«Au lieu de leur permettre de rehausser le niveau des compétences de l’ensemble du corps enseignant par un effet multiplicateur quelconque, trop d’enseignants choisissent de les exclure de leurs schèmes de référence de développement professionnel.»

Hum... j’ai rencontré assez peu d’enseignants «geeks», et lorsque j’en trouvais dans une école, généralement ils étaient très très appréciés, car ce sont souvent les premiers à aider leurs collègues avec les difficultés techniques qu’ils rencontrent.

Cet obstacle est, à mon avis, inexistant.

Obs. 3 : Les médias sociaux

«Plusieurs entretiennent la perception que la technologie multiplie les possibilités de communication tout en appauvrissant leur qualité. Donc, nos jeunes communiquent plus en termes quantitatifs, mais moins en terme qualitatif.»

Cette perception est un obstacle ? C’est certainement une excuse, mais d’une très petite minorité.

Obs. 4 : Les élèves en connaissent plus...

Au primaire, c’est loin d’être un obstacle, car presque tous les enseignants avec lesquels j’ai travaillé étaient bien heureux d’utiliser les élèves «geeks» ; ils les mettaient en valeur et les consultaient.

Quant au secondaire, la question ne se pose pas, car les profs sont des spécialistes de la matière. Donc fort peu d’élèves peuvent «contester» l’enseignant, et ce qu’ils aient un ordinateur ou pas !

M. Girard croit que les enseignants ont peur de l’échec et il leur suggère de se lancer quand même... Facile à dire, mais là, il y a de véritables obstacles : 1- souvent les ordinateurs ne fonctionnent qu’à moitié, souvent le logiciel avec lequel on veut travailler n’est pas installé sur la machine, souvent les imprimantes sont non fonctionnelles, souvent Internet est d’une lenteur lamentable, souvent les accès au réseau nous sont défendus, souvent les sites sont bloqués, souvent le téléchargement est impossible, souvent le prof n’a même un ordinateur, etc.

Obs. 5. L’écoeurite

L’écoeurite n’est pas un obstacle, c’est une conséquence. La conséquence de l’incohérence de nos dirigeants. Le rôle d’un directeur d’école, d’un CP, d’un DG, des services des CS, c’est d’ENLEVER DES BÂTONS DANS LES ROUES des pédagogues. Or, c’est tout le contraire qui se passe. Je donne un bref exemple ici. (Et il est récent, très récent!) Une enseignante de maternelle reçoit un TBI pour sa classe. Elle demande que ce TBI soit installé assez bas sur le mur pour que ses élèves puissent y avoir accès. Réponse du service informatique : impossible, car on ne sait pas si l’an prochain cette classe sera une maternelle. Je ne sais ce qu’il va se produire, mais si, effectivement, le TBI est installé à une hauteur standard, je me demande bien ce que font le directeur d’école et les services pédagogiques pour appuyer la demande de sa pédagogue.

En résumé, je trouve que le billet de M. Girard ne rend pas justice aux enseignants. Dans ma carrière, j’ai travaillé avec des centaines d’enseignants. Et, croyez-moi, les obstacles, ce ne sont pas eux !

Pour moi, le problème de l’intégration des technologies se résout facilement. Il suffit de : 1 - rendre imputable les services pédagogiques des CS au regard des TIC (autrement dit, que les services informatiques fassent ce que les pédagogues leur disent de faire) 2 - permettre tous les outils informatiques aux élèves lors des évaluations.

jeudi 9 janvier 2014

Choix d'un outil

L'ordinateur : une machine pour penser avec.


Vous êtes en éducation et vous appréciez les TIC ? Posez-vous la question suivante : quel(s) outils(s) utiliserais-je pour réaliser l'animation ci-contre ? (Source ici.) J'émets l'hypothèse que plusieurs auraient du mal à répondre. Voici cependant quelques choix potentiels :

Wolfram Alpha
Geogebra
C++
Javascript
LOGO/Scratch/Etoys
Gimp/Photoshop
Gif Animator (En partie, le choix retenu ici.)
Keynote/PowerPoint
HTML5
...

Cette question, qui est loin d'être banale, pourrait être le point de départ d'une bonne discussion entre technopédagogues (diable ! que je hais de terme). Parmi ce qui serait sans doute soulevé :

- Qu'est-ce qu'un outil ?
- Qu'est-ce qu'un «bon» outil ?
- Comment doit-on s'y prendre pour choisir ?
- Analyse des émotions lorsque la question est lancée (comment comprendre mon malaise ? comment analyser ma perception du problème ? comment analyser mon sentiment d'incompétence face au TIC, etc.)
- Empathie (comprendre comment un enfant se sent lorsqu'on le lance dans une tâche complexe.
- Etc.

Ah ! si j'étais au RÉCIT, j'en ferais une animation d'atelier que j'intitulerais : « Le mythe de l'ordinateur-outil ». Hum... Mythe est peut-être un peu fort. Allons-y avec : «L'Ordinateur-outil : un lieu commun.»

dimanche 5 janvier 2014

2014.1

Légendes pédagogiques

J'en suis à la moitié du livre de Normand Baillargeon. À date, rien de bien impressionnant ni de bien convainquant. Dans les premiers chapitres, l'auteur tente de démolir la réforme, la pédagogie par la découverte, les intelligences multiples et les styles d'apprentissages. On a l'impression que l'auteur va chercher des études qui font son affaire et en profite pour citer des passages «so-so» des tenants des positions adverses. Ceci dit, j'ai toujours trouvé ridicules ces théories sur les «types» d'élèves. En enseignant aux adultes pendant si longtemps, je me suis rendu bien compte qu'un apprenant n'est pas catégorisable aussi simplement.
En fait, quand on a besoin de catégoriser un cerveau pour arriver à lui expliquer, c'est qu'une grande qualité manque à cet enseignant : l'empathie.
Dans le chapitre sur les NTIC (pourquoi encore ce «N»?), bien des coins sont coupés un peu rond. C'est compréhensible, l'auteur avouant d'entrée de jeu : «Je n'ai ni la compétence, ni la possibilité d'examiner ici l'entièreté de ce très vaste univers.» (p.118) C'est sans doute pour cela que, du bout de sa plume, il signale le «fameux Logo», mais sans jamais mentionner les importants écrits de Papert, de Resnick et de Kay. Ah ! la programmation informatique fait peur à bien des gens ce qui, malheureusement, les empêche de voir son immense potentiel pédagogique.

«[Selon une étude financée en partie par la CREPUQ] les étudiantes et étudiants universitaires du Québec, préfèrent les méthodes d'enseignement traditionnel et s'enthousiasment moins pour les nouvelles technologies éducationnelles que leurs enseignants.» lit-on en page 141.

S'il y a quelqu'un qui n'est pas du tout surpris, c'est bien moi. Car si ces étudiants sont inscrits à l'université, c'est justement parce que, généralement, ils ont toujours très bien fonctionné dans un système où ils étaient bien assis à écouter (et répéter pendant les examens) ce qu'un prof leur débitait. Mais l'auteur n'a sorti aucune étude demandant à nos décrocheurs, à nos élèves dits «faibles» et à nos élèves dits «en difficultés» ce qu'ils pensent des méthodes traditionnelles.

Par ailleurs, son angle d'analyse (si on peut parler d'analyse ici!) des TBI n'est fait qu'au regard des dollars. Évidemment, il peut difficilement envisager le côté pédagogique des TBI car, étant du paradigme de l'enseignement, il ne peut désavouer l'avantage de l'outil pour l'enseignant qui doit faire un show en avant.

Je pense aussi que pas une fois dans le chapitre, on ne trouve l'expression « intégration des technologies ». M. Baillargeon nous débite les sempiternelles études démontrant que les TIC n'améliorent pas la réussite des élèves. Évidemment, le mot réussite n'est pas défini.

À remarquer dans ce chapitre, la démolition, assez rude, de plusieurs énoncés de celui qui passe pour un véritable gourou chez les « believers pédagotics » : Marc Prensky.

Les arguments simplistes

twit
Ce genre de commentaire est éminemment simpliste. Et qu'il provienne d'un maire bien connu au Québec n'y change rien. En effet, supposons que les hommes croient en 10000 dieux différents sur la planète - et ce nombre est très conservateur. Alors, M. Tremblay pense qu'un jour il devra ouvrir la porte aux 9999 auxquels ils ne croient pas actuellement. Quant à moi, je devrai ouvrir la porte à 10000. Wow, grosse différence !

De belles applis, mais...

Deux outils pour créer, sans programmer, des jeux vidéos. Bien sûr, c'est intéressant et je vais sans doute les essayer avec Estéban et Marilise. Mais est-ce vraiment utile à l'école? Il me semble que ce genre d'applications permet difficilement aux enseignants d'observer le développement de la compétence à résoudre des problèmes, l'essai-erreur était la stratégie la plus utilisée dans la confection du jeu : on place la plateforme ici. Oups, ça marche pas... on la déplace un peu plus à droite, oups ! on la re-déplace, et ainsi de suite jusqu'à ce que ça marche bien.

Je suis convaincu qu'à l'école, il faut montrer la programmation non pas pour créer de beaux jeux vidéos, mais pour amener les élèves à découvrir, tester, développer une foule de stratégies en résolution de problèmes logico-physico-mathématiques. L'important, en programmation-apprentissage, n'est pas le programme créé, mais l'ensemble des processus mis en oeuvre pour essayer de le créer.

Mon conseil : laissez tomber ce genre d'applications pour l'école. Initier plutôt les enfants à la programmation, à l'aide, par exemple, de Scratch.

Échecs

Bravo à Harmony Zhu, la championne du monde chez les filles de moins de 8 ans.

Le Tournoi ouvert Gatineau arrive à grands pas. Inscrivez-vous !

Je solliciterai plusieurs de mes jeunes pour qu'ils s'inscrivent au Championnat jeunesse de l'Outaouais.

Kat et Néfertiti

Néfertiti, la rex cornish de Marie-Élaine a passé quelques jours chez nous.


Trouvé ici.