Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 16 mai 2010

Balade des deux ponts

Il faisait très beau ce matin lors de ma promenade dite « des deux ponts. »







samedi 15 mai 2010

La bêtise

Trouvé sur Citations littéraires :

« Lorsque je vois à la télévision un débile de notre classe politique, je ne lui pardonne pas d’être aussi débile, aussi lâche, et surtout de nous prendre pour des idiots, de raconter n’importe quoi, donc de nous prendre pour n’importe qui, et d’y croire lui-même. La seule chose impardonnable, comme le pensait Flaubert, c’est la bêtise. La bêtise est inacceptable. »
Jean BAUDRILLARD (Le pardon – Paysage sublunaire et atonal)

vendredi 14 mai 2010

Dédicace

Passage des Voyages de Gulliver de Swift que je dédie à Jean Charest et sa gang.

jeudi 13 mai 2010

Bonne blague

J'aime bien cette blague qu'on m'a récemment racontée :

Dans une grosse commission scolaire, cinq cannibales viennent d'être embauchés en tant que programmateurs. Lors de leur arrivée, le patron de la CS leur dit : « Vous pouvez travailler ici et manger dans notre cafétéria. Mais ne bouffez personne ! »

Les cannibales promettent de n'embêter personne. Quatre semaines plus tard le grand patron revient et leur dit : « Vous travaillez très bien. Mais il nous manque une secrétaire; est-ce que vous savez ce qu'elle est devenue ? »

Les cannibales répondent tous par la négative et jurent n'avoir rien à faire avec cette histoire.

Dès que le président de la CS ait quitté, un des cannibales demande : « Qui est le niaiseux parmi vous qui a mangé une secrétaire ? »

Le dernier au fond répond timidement : « C'est moi. »

« Pauvre imbécile, depuis 4 semaines nous ne nous nourrissons que de directeurs de service et de directeurs d'école afin que personne ne remarque rien, et toi il faut que tu bouffes une secrétaire ! »

mercredi 5 mai 2010

Les contresens

Une foule d'absurdités encombre certains livres primaires. La théorie de la multiplication et de la division sont de pures calembredaines inintelligibles pour des enfants de moins de treize ans. Que de problèmes stupides sur les partages inversement proportionnels, sur des robinets dont l'un remplit et l'autre vide un réservoir !
Jules Payot, La faillite de l'enseignement, p.230, Librairie Félix Alcan, 1937.

Je relis beaucoup; je crois comprendre beaucoup mieux. C'est une vieillesse qui n'est pas sans charme que celle que l'on consacre à corriger ses vieux contresens.
Émile Faguet, L'art de lire, éd Armand Colin, p. 140.

Il n'y a pas de troubles mathématiques. Il n'y a que des enfants troublés.
Stella Baruk, Échec et maths, Éd. Seuil Points/S11.


En fouillant pour des applications de Mathematica à l’école primaire, je suis tombé sur ce fichier illustrant la division chez les entiers. (Cliquez sur le lien pour télécharger le Mathematica Player et le fichier. Vous verrez que les glisseurs permettent de modifier le dividende et le diviseur.)

Mais...

Mais observez bien la figure. N’y trouvez-vous pas quelque chose... d’incompréhensible ?

Non ?

Alors peut-être cela vous sera-t-il plus évident à partir des images ci-dessous tirées du même fichier.


Fig. 2



Fig. 3



Fig. 4


Il faut vraiment faire attention avec ce qu’on trouve sur le web. Et toujours garder son esprit critique. Ce fichier se trouvant sur l’excellent (mais vraiment EXCELLENT) site de Mathematica, on pourrait s’attendre à n’y trouver que du matériel presque parfait. Ce n’est pas le cas ici. Mes explications :

Prenons la première image qui illustre la division de 20 par 3.

D’abord, n’oublions pas qu’on s’adresse ici à des élèves de niveau élémentaire. On serait fort tenté d’utiliser ce fichier comme support à l’enseignement. Mais, enseignant qui lisez ceci, n’en faites rien !!!
  1. Le contexte n’est pas donné. On sait que le symbole de division peut vouloir dire deux idées très différentes
    • L’idée de partage dans le cas, par exemple, où 3 personnes désirent partager 20 pommes.
    • L’idée de contenance. Par exemple : combien de paquets de trois pommes puis-je faire si j’ai 20 pommes ? Dans le cas qui nous intéresse ici, il s’agit clairement d’une division contenance, car on réalise des paquets de trois rectangles, paquets séparés par une ligne horizontale bleue. (Note : pour illustrer la division partage, on procéderait de la manière suivante : un petit rectangle à Paul, un petit rectangle à Pierre, un petit rectangle à Gilles, qu’on répéterait autant de fois que nécessaire.)
  2. Pour être «concret», l’auteur du fichier indique le nombre-de-fois par un rectangle bleu (l'aboutissement de mes flèches dans l'image). Un objet rectangle agit donc comme compteur-de-fois qu’on trouve 3 dans 20. Ce choix est didactiquement discutable. L’enfant pourrait facilement croire que partager 20 rectangles en paquet de trois rectangles a pour résultat des rectangles, alors que le résultat est un nombre de paquets de trois rectangles.
  3. Fig. 2
  4. Autre problème didactique qui m'apparaît plus grave. Que fait l’auteur avec les deux autres rectangles qui restent ? Tout semble indiquer qu’il transforme ça en deux tiers d’un nouveau rectangle dont les dimensions sont prises on ne sait trop où. Comment voulez-vous qu’un enfant y comprenne quelque chose : il n’y a rien, mais absolument rien de logiquement correct dans ce «report» de deux rectangles.
    D’ailleurs, dans la division contenance, le reste doit rester un reste. Ici, on devrait avoir comme réponse : Je peux faire 6 paquets (illustrés par de petits rectangles à droite) et il me reste deux rectangles (rectangles qui n’ont aucun lien avec les rectangles de droite) avec lesquelles je ne peux faire de paquet. À la limite, sans doute pourrait-on dire : avec les deux rectangles qui restent, on peut remplir aux 2/3 un paquet de même dimension que les paquets précédents.
    C’est ce que la fig.4 semble vouloir monter. Je peux faire un paquets de cinq rectangles et je remplis aux 4/5 un autre paquet. Mais cette explication est à la limite du pédagogiquement acceptable et, didactiquement parlant, à éviter. L'enfant voit des rectangles qui, à gauche représentent de vrais objets, et à droite des nombres-de-fois, et même une fraction de nombre-de-fois. N'est-ce pas ajouter de la confusion ?
    En comparant toutes les images, un enfant un peu alerte pourrait nous demander, par exemple, ce qu’on fait avec le vide dans un paquet et pourquoi le paquet qui contienne les restes n'est pas toujours égal au paquet qui représente le nombre-de-fois. À mon avis, ces illustrations contribuent au petit côté magique des mathématiques où l’enfant sent qu’il n’y a rien à comprendre, que c’est comme ça, et c’est tout !
En conclusion, assurez-vous que les fichiers que vous utilisez (peu importe le logiciel) ne contiennent pas des erreurs didactiques fondamentales. Sur Internet, on trouve partout des applets Java qui se veulent bien intentionnés, mais qui, peut-être, risquent de mêler les enfants plus que de les aider. Soyez aussi critique avec les livres que vous utilisez : plusieurs risquent de contenir des erreurs conceptuelles graves. Il ne faut pas oublier qu’il est beaucoup plus difficile d’enseigner avec rigueur les concepts de base comme la notion de nombres, de fractions, etc. que d’enseigner la trigonométrie ou la géométrie analytique ! Soyez donc attentif aux contresens qui dénaturent ce qu’ils veulent démontrer.

samedi 1 mai 2010

Soirée du 30

Pendant que le Canadien de Montréal perdait sa première partie contre les Pingouins, j'ai joué quelques jeux à la boutique. J'ai bien aimé ma partie de Cyclade dans laquelle, malheureusement, les dieux ne m'ont pas été favorables !







Puis, on a joué à Piece of Cake, jeu dans lequel il faut savoir couper judicieusement une tarte.



Et j'ai terminé la soirée dans une partie de Kingsburg, très bon jeu de dés/ressources.

jeudi 29 avril 2010

Du texte à la vidéo

Vous connaissez mon obsession pour les nombres entiers. Il y a quelques années, j'ai écrit un texte expliquant à ma manière que le produit de deux nombres négatifs donne un nombre positif. M. Jean-Jacques Dhénin et Sacha (13 ans) en ont fait une excellente vidéo !

jeudi 15 avril 2010

D'étranges visiteurs

Depuis quelques jours, deux sangliers cochons vietnamiens se baladent dans le quartier :







mardi 13 avril 2010

Que dire ?

Que dire
  • sur l'Église catholique et ses saloperies ?
  • sur le gouvernement du Québec et toutes les allégations de corruptions ?
  • sur la gestion axée sur les résultats (et oui, deuxième journée de «formation» vendredi qui vient !) qui nous envoie, quant à moi, tout droit à la catastrophe dans nos écoles ?
La démocratie, c'est cause toujours, disait W. Allen.

J'ai tellement l'impression qu'un peu partout, on se fout de notre gueule. Les hommes et les femmes politiques m'apparaissent ridicules, creux et niais. Une seule solution s'impose : il faudrait que les politiciens qui croient toujours qu'on peut diriger avec sincérité et éthique se lèvent et disent à leur premier ministre, ou à leur Pape, qu'ils en ont assez de leurs sophismes et de leurs réponses toutes faites. Après tout, on a aussi voté pour ces députés. J'ai bien dit députés, et non lavettes...

dimanche 4 avril 2010

Quelques achats


Je n'ai pas eu vraiment beaucoup de temps pour bouquiner lors de ma semaine Aquops. J'ai tout de même acheté quelques livres :

Chez Pantoute :

Saramago : Le Cahier. Des billets tirés du blogue de l'auteur. Je suis rendu à la moitié du livre. Fascinant.
M. Birkegaard : La librairie des ombres. Il s'agit d'un premier roman. Avec comme sous-titre « et si la lecture pouvait tuer », impossible de résister...
J. Gaarder : Le château des Pyrénées. C'est le petit dernier de l'auteur du Monde de Sophie.

Et au Comptoir du livre usagé :

F. de Closets : Le bonheur d'apprendre. J'ai bien l'impression que je vais adorer le bouquin. C'est généralement le cas lorsqu'on lit ce qu'on pense...
P. Petiot : Le meilleur du pire sur la mort. Il s'agit d'un recueil (pas très rigoureux) de citations sur la mort. Par exemple celle-ci d'Olivier de Kersauson : « La mort, c'est quelqu'un qui vous coupe le bouton de la télé, qui arrête le film au moment où vous avez envie de voir la suite. »

Pâques 2010

jeudi 1 avril 2010

Le binaire

Je me souviens d'un brillant mathématicien m'expliquant à l'époque : « N'oubliez pas que les enfants d'aujourd'hui [1970] vont vivre dans un monde où l'ordinateur sera omniprésent, comme le téléphone ou la télévision... » En cela, il ne se trompait pas, mais attendez la suite. « Or l'ordinateur ne calcule pas comme nous en système décimal, il utilise le calcul binaire. Ceux qui ne comprendront pas ce calcul seront incapables d'utiliser correctement ces machines, ils seront handicapés à vie. » J'écris actuellement sur mon ordinateur et je me fiche comme de l'an quarante qu'il calcule mes lettres en binaire, en trinaire ou en duodécimal.
François de Closets, Le bonheur d'apprendre, Seuil, 1996

Est-il naturel que quinze ou vingt ans d'études ne produisent que des consommateurs-téléphages, victimes consentantes et soumises de tous les radotages ? Est-il normal d'apprendre tant de choses dans l'enfance et d'en perdre le goût dans son âge adulte ? Je ne peux m'empêcher de ressentir cette rupture, même teintée de nostalgie, comme un échec.
Id.

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