Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 9 août 2009

Rue dévastée

La ville a décidé d'améliorer notre rue. Il y en a pour une centaine de jours... Estéban aime bien les grosses machines. Quant à moi, j'en ai profité pour tenter du HDR avec mon Nikon D50.



vendredi 7 août 2009

Le miroir

L'effet miroir chez les chiens démontre une douce harmonie entre eux. Ci-dessous un exemple avec Linux et Kat.

jeudi 6 août 2009

Araignée

Je n'aime vraiment pas les araignées. Mais peut-on conjurer l'arachnophobie en prenant des photos ?







mercredi 5 août 2009

Bibliomanie

Quatrième de couverture :
Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil, enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? L'accumulation de livres ne met-elle pas en danger l'existence même de votre famille ? Classez-vous les volumes par thème, langue, auteur, date de parution, format ou selon un autre critère de vous seul connu ? Peut-on faire voisiner sur une étagère deux auteurs irrémédiablement brouillés dans la vie ? Autant de graves questions se posant à cette espèce en voie de disparition : les bibliomanes, qui, outre la passion de posséder les livres, ont celle de les lire.
Les bibliothèques sont des êtres vivants à l'image de notre complexité intérieure. Elles finissent pas composer un labyrinthe dont pour notre plus grand, et dangereux, plaisir, nous pouvons très bien ne plus sortir. Dans ce petit traité sur l'art de vivre avec trop de livres apparaissent, parmi nombre d'autres, Pessoa tentant de devenir bibliothécaire, Matisse postulant au poste de « contrôleur du droit des pauvres » ou encore le capitaine Achab et le mystère de sa jambe abandonnée à Moby Dick. En fait, ces milliers de pages qui occupent nos étagères sont peuplées de fantômes bien vivants qui, une fois rencontrés, ne nous quittent plus.


Je possède de quatre à cinq mille livres à maison. Cela cause évidemment plusieurs « problèmes » : leur trouver une place, les classer, les retrouver, etc. Ce petit livre de Bonnet n'offre pas vraiment de solutions, mais réussit à me faire sentir moins seul avec les inconvénients de ma petite collection (l'auteur mentionne surtout les collections de quelque 10000 livres et plus.)

Agréable moment de lecture donc pour quiconque est aux prises avec la collectionnite aiguë.

Et pour ceux qui se demandent où va se retrouver ce petit livre dans ma bibliothèque, dites-vous qu'il n'est pas très loin entre Bobin et Borges.

mardi 4 août 2009

Superlatifs

C'est un parleur étrange, et qui trouve toujours
L'art de ne vous rien dire avec de grands discours ;
Dans les propos qu'il tient, on ne voit jamais goutte,
Et ce n'est que du bruit que tout ce qu'on écoute.
Molière

L'esprit mûri ignore la comparaison, la mesure.
Krishnamurti



Je ne suis plus capable d'entendre les superlatifs. Nos bulletins d'information en sont remplis, et je me demande bien ce que cela ajoute à la nouvelle. Sans doute, une apparence d'objectivité : on a toujours l'impression que cela est bien sérieux lorsqu'on nous lance des nombres. Pourtant, à bien y regarder, ces comparaisons ne veulent absolument rien dire. C'est lancer de la poudre aux oreilles d'un esprit inattentif.
  • Les plus fortes hausses de la semaine ...
  • La plus grande diminution depuis ...
  • Obama annonce la plus grande réforme depuis les années 1930
  • L'épidémie de grippe la plus forte depuis 12 ans
  • L'inflation la plus faible depuis plus de 50 ans
  • Le dollar canadien atteint un sommet inégalé depuis 10 mois.
  • Le sucre cause une moins grande augmentation de la glycémie que certains amidons...
  • La plus belle voix du Québec. (Ils sont plusieurs à l'avoir : M. Pelchat, G. Reno, F. Gignac, etc.)
Encore ce matin, j'ai entendu :

« Les violences atteignent des records absolus depuis la chute du régime des talibans fin 2001. »

« Records absolus depuis » est une expression fort curieuse. Tout record n'est-il pas absolu ? Bien sûr, il peut être (et il l'est généralement) temporaire. Existe-t-il des records « relatifs » ?

Il faut aussi comprendre que le « record absolu-absolu » (non mentionné dans la nouvelle) est quelque part avant 2001. Mais quand ? Et quel est-il ?

dimanche 26 juillet 2009

Pas de quoi fêter...

Espace-Musique aura bientôt 5 ans. Franchement, il n'y a pas de quoi fêter...

J'écoute la radio surtout le matin et depuis la disparition de la Chaîne Culturelle en septembre 2004, je reste sur ma faim radiophonique. Radio-Canada « FM » est devenue une autre radio populaire, avec les répétions des mêmes artistes et des mes tounes, jour après jour. Fini la « grande » musique !

Je m'ennuie des Francine Moreau, Georges Nicholson (Carte blanche) et Gilles Dupuis (La grande fugue, Les notes inégales). Je m'ennuie des matins « classiques ».

Cinq ans d'une bouillie insipide sont suffisants ; je propose la renaissance de la Chaîne Culturelle !

vendredi 24 juillet 2009

Coccinelle 2

coccinelle 1

La macrophotographie, vraiment pas évident. L'essai sur une coccinelle :

mercredi 22 juillet 2009

5 ans

Estéban a eu cinq ans aujourd'hui. Tout ça ne me rajeunit pas...

Tenthrède du rosier


vendredi 17 juillet 2009

Une Rencontre

J'aime Kundera.

Son dernier livre, Une rencontre, est une petite joie pour le lecteur que je suis.

Kundera écrit bien, et lit bien. Dans cet essai, il nous fait part, au regard de certains écrivains et compositeurs, de ses sentiments tout en mentionnant que « le ridicule de nos sentiments ne change rien à leur authenticité » (p. 161)

Kundera est d'une grande honnêteté intellectuelle avouant parler de certains auteurs même s'il n'a pas tout lu. Un bel exemple ici :

"Je dis : « J'aime Joseph Conrad. » Et mon ami : « Moi, pas tellement. » Mais parlons-nous du même auteur ? J'ai lu de Conrad deux romans, mon ami un seul que moi je ne connais pas. Et pourtant, chacun de nous, en toute innocence (en toute impertinence innocente), est sûr d'avoir une idée juste sur Conrad." (p. 73)

Le chapitre consacré à Malaparte est remarquable.

En page 23, on trouve une phrase qui m'a fait sourire :

[...] L'art de notre moitié du siècle est encrassé par une logorrhée théorique bruyante et opaque qui empêche une oeuvre d'entrer en contact direct, non médiatisé, non préinterprété, avec celui qui la regarde (qui la lit, qui l'écoute).

La deuxième moitié du XXe siècle terminée, la première du XXIe réserve-t-elle le même sort à l'Art ? Je pense que l'Internet est en train, justement, de révolutionner notre rapport à la connaissance : on n'a plus à se faire une idée à partir des idées que les autres possèdent sur les idées des autres. La banalité et l'exécrable s'y retrouvent, évidemment. Mais aussi l'originalité, la créativité, l'imagination, la beauté. À l'individu de porter son propre jugement. À nous de faire mentir Kundera lorsqu'il lance que « notre expérience historique [...] nous a fait comprendre que les hommes agissent en s'imitant l'un l'autre, que leurs attitudes sont statistiquement calculables, leurs opinions manipulables, et que, donc, l'homme est moins un individu (un sujet) qu'un élément d'une masse. » (p.21)

Mon opinion valant ce qu'elle vaut, j'estime que Kundera est l'un des dix plus grands auteurs du XXe siècle. Qu'attend-on pour le nobéliser ?

Sur Au fil de mes lectures, près de 350 citations dont seize de cet essai.

mardi 14 juillet 2009

Pirsig

Je viens de terminer le Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes de Robert M. Pirsig. Vous trouverez plusieurs citations/extraits sur Au fil de mes lectures, mais non celle-ci :

« Quand une personne souffre d'une illusion, on appelle cela la folie. Quand beaucoup de gens souffrent d'une illusion, on appelle cela la religion. »

C'est Dawkins dans son « Pour en finir avec Dieu » qui, en page 16, introduit ainsi la phrase :

« [...] j'ai tendance à dire, comme Robert M. Pirsig, l'auteur du Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes : [...] » (p. 16, Robert Laffont, 2008.)

Je m'attendais donc à la retrouver dans le livre, mais elle n'y est pas. En relisant le texte de Dawkins, je comprends bien que ce dernier ne spécifie absolument pas que la citation provient du livre. Mais alors, d'où sort-elle ?

Mes webrecherches

Wikipedia a un article relativement court sur Pirsig et ne contient pas citations.

Alexandre Leroux a réalisé un beau PDF suite à sa lecture du livre dans sa langue originale. Mais on n'y trouve pas la citation en question.

Je suis donc passé sur wikiquote et j'ai trouvé la citation encadrée de deux autres :
  • A fragment comes and lingers from an old Christian hymn, "You've got to cross that lonesome valley." It carries him forward. "You've got to cross it by yourself." It seems a Western hymn that belongs out in Montana.
    "No one else can cross it for you," it says. It seems to suggest something beyond. "You've got to cross it by yourself."
    He crosses a lonesome valley, out of the mythos, and emerges as if from a dream, seeing that his whole consciousness, the mythos, has been a dream and no one's dream but his own, a dream he must now sustain of his own efforts. Then even "he" disappears and only the dream of himself remains with himself in it.
  • When one person suffers from a delusion, it is called insanity. When many people suffer from a delusion it is called Religion.
  • The Quality, the areté he has fought so hard for, has sacrificed for, has never betrayed, but in all that time has never once understood, now makes itself clear to him and his soul is at rest.
Dans mon édition (Seuil/Points P456), le premier extrait se trouve en page 429 et le troisième en page 430. Entre les deux, aucun signe du second. Wikiquote serait-il en erreur ?

En poussant encore mes recherches, je suis tombé sur ce site qui cite des extraits de Lila, autre livre de Pirsig. On y trouve la phrase suivante :

« An insane delusion can't be held by a group at all. A person isn't considered insane if there are a number of people who believe the same way. Insanity isn't supposed to be a communicable disease. If one other person starts to believe him, or maybe two or three, then it's a religion. »

J'ai continué à fouiller le web, mais tous les sites qui signalent la citation (et il y en a beaucoup!) ne mentionnent soit aucune référence, soit le Traité du zen mais toujours sans indiquer la page exacte.

Comme je ne possède pas l'oeuvre en anglais et que je n'ai pas non plus son Lila, difficile pour moi d'être certain de ma conclusion, qui demeure pour l'instant temporaire : la phrase de Pirsig ne se trouve dans aucune des oeuvres de Pirsig. Il s'agit plutôt d'un condensé de l'idée du paragraphe tiré du livre Lila.

Cela faisait un bout de temps que j'avais visité des sites anglophones de citations. J'avoue qu'ils ne m'ont pas impressionné. Ils sont pour la plupart très mal faits et donnent rarement les références exactes. Pirsig, dans son livre, parle de Qualité, caractéristique peu présente dans les sites que j'ai visités. Par ailleurs, je n'y ai trouvé aucun équivalent d'Au fil de mes lectures.

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