Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

vendredi 10 avril 2009

Aquops 2009

Je rentre du colloque de l'Aquops. Mon dernier atelier a passé à la vitesse de l'éclair, mais mon objectif semble bien avoir été atteint : tous les participants m'ont signifié qu'ils avaient le goût de faire programmer les jeunes.

Bilan rapide :
  • Je remarque la présence de plus en plus prononcée de Linux et d'Ubuntu (je ne parle pas ici de mes lévriers !) ;
  • La qualité des ateliers est extrêmement variable : du bof ?! au wow !!! ;
  • Comme l'an dernier, que ce soit comme participant ou comme animateur, je n'ai pas du tout aimé les salles du Delta de Sherbrooke. Espérons que l'Aquops changera de lieu l'an prochain ;
  • J'ai eu de belles discussions de corridors (Éric Noël, Valérie Lebel, Jean Nadeau) ;
  • Et mes copains sont toujours aussi extraordinaires (Pierre Couillard, Pierre Lachance) ;
  • Et Benoît St-André, toujours aussi brillant ;
  • Et moi, toujours aussi crevé après une animation d'atelier...
Mais un colloque reste un colloque, et on peut se demander quelles sont les retombées véritables en salle de classe. Pour ma part, je crois qu'elles sont malheureusement bien faibles.

jeudi 9 avril 2009

45 h en 45 min

Avec Pierre Couillard, j'animerai à 13 h 30 un atelier de 45 minutes sur Scratch. La chose devait sans doute me préoccuper car je me suis réveillé à 4 h ce matin et j'ai complètement remanié ma présentation.

Mon objectif est simple : que les participants ressortent de l'atelier avec un incontrôlable désir de faire programmer les élèves.

L'atteindrais-je ? Vous le saurez au prochain billet !

Vous vous demandez quel est le rapport avec le titre du billet ? Hé, hé... cliquez ici.

mercredi 8 avril 2009

Le petit quotidien

Ce matin, en déjeunant a l'hôtel, j'ai pris le temps de feuilleter le Journal de Montréal. Il y avait quelques articles sur notre merveilleux monde de l'éducation. L'un portait sur le rapport des «Six Sages», l'autre sur le fait que nos syndicats sont une source importante du décrochage scolaire. Facal signe aussi un article. Et il y en avait un autre qui constatait qu'il y a de moins en moins d'hommes qui veulent embrasser la profession d'enseignant.

Rien de bien spécial dans ce rapport où on suggère encore des solutions que tout le monde connaît depuis des années et qui, force est de le constater, ne fonctionnent pas.

Et puis, où sont donc les élèves dans ce rapport ? On aime bien parler DES élèves, mais on ne parle pas AUX élèves.

Je passerai par-dessus l'article qui attaque le syndicat parce que, à mon avis, ceux qui l'attaquent ne comprennent rien à l'école. Voir dans un mécanisme syndical les causes du décrochage scolaire est très simpliste.

Facal ? Bof. Aucune solution apportée au problème du décrochage. Seulement de vagues lieux communs (responsabilités des parents, etc.)

Le constat est pourtant évident : malgré la Réforme, L'ÉCOLE SECONDAIRE EST PLATE !

Les élèves s'y ennuient.
Ils attendent du tout cuit pour le régurgiter aux examens et passer au plus vite à autre chose : leur vie à l'extérieur de l'école. Les apprentissages faits à l'école n'ont pas d'impact sur leur quotidien.
Ils sont tannés des matières désuètes.
Ils sont tannés de se faire écoeurer encore plus lorsqu'on détecte chez eux des difficultés. Un exemple frappant que je connais bien : Dans une école secondaire, on constate que les élèves ont des difficultés au niveau du français. Donc, pour les « aider , on ajoute deux périodes supplémentaires de français à leur horaire. Quoique cette décision est logique, elle manque tout à fait de profondeur. En effet, si un jeune a de la misère en français, ce n’est pas en lui donnant deux périodes de plus qu'on va l'aider : on va juste l'écoeurer davantage !

Ma solution : Enlevons-lui du français à l'horaire et donnons-lui des matières qui l'intéressent et enseignons-lui la langue dans le contexte où il est motivé à apprendre quelque chose. Si la langue française est vivante, pourquoi ne pas l'apprendre dans la vie ?

Deuxième constat : Bien des jeunes NE VEULENT PAS être à l'école. Et nous nous forçons à les y maintenir.

Ma solution : Qu'on abaisse l'âge de fréquentation obligatoire de 16 à 13 ans. Cette solution offre plusieurs avantages :

1 - On vide les classes des élèves qui ne veulent rien savoir, ce qui laisserait plus de temps à l'enseignant pour s'occuper de ceux qui veulent vraiment apprendre (avec ou sans problèmes d'apprentissage) ;

2- On donne une chance aux parents de trouver des solutions aux problèmes de l'enfant. À 16 ans, c'est plus compliqué. À 13, il me semble que le parent peut encore se prendre en main pour aider son jeune. Une chose est certaine : si l'enfant a des problèmes (autres que d'apprentissage), c'est aux parents à les régler et NON à l'école. Et quand le jeune aura redécouvert sa motivation pour apprendre, je suis convaincu que l'école se fera un plaisir de l'accepter. Ce n'est pas à l'école de « motiver à aller » à l'école, c'est aux parents de le faire.

3- Les matières sont plates.

L'exemple qui me vient à l'esprit est celui des mathématiques. On enseigne encore des niaiseries qui ne veulent absolument rien dire (aux élèves et, souvent, aux profs) seulement parce qu'il... faut les enseigner. On tient pour acquis qu'il faut enseigner la trigo, les exponentielles, les équations quadratiques et plein d'autres choses alors que TOUT LE MONDE S'EN FOUT. Les mathématiques doivent être vivantes : on appelle ça vivre en mathématie. Mais notre traditionalisme inconscient nous empêche de voir autre chose.

Ma solution : qu'on se penche rapidement sur une réforme des contenus. Quant à moi, je crois que le programme de l'école secondaire ne devrait contenir comme éléments normatifs que les compétences transversales. Les savoirs doivent être mouvants, adaptés aux réalités culturelles et scientifiques actuelles.

Bon, c'était ma réflexion de ce matin. Je me rends maintenant à mes ateliers à l'Aquops !

Scène de la vie de congressiste

Petite scène prise lors de la séance Scratch d'hier. C'est beau à voir, n'est-ce pas ?

dimanche 5 avril 2009

Petit dimanche matin

Linux et Ubuntu aiment bien quand on sort « en pack ».







mardi 31 mars 2009

Merdre

Difficile de rester silencieux devant cette décision du ministère de l'Éducation et des Sports : les commissions scolaires de la province devront mettre dès ce printemps à disposition de leurs employés des ordinateurs équipés du logiciel Office 2007 Professionnel.

Quelques remarques préliminaires :
  • La plupart des PC sont équipés de Windows avec, souvent, très souvent même, une copie piratée d'Office.
  • La plupart des gens utilisent l'ordinateur pour deux choses : naviguer sur Internet et écrire dans un texteur.
  • Office jouit d'une bonne réputation ;
  • La plupart des utilisateurs de PC se sentent incompétents lorsque vient le moment de mettre l'ordinateur « à sa main »;
  • La plupart des gens pensent que ce qui est bon pour eux est nécessairement bon pour les autres ;
  • Quand l'occasion se présente, les politiciens aiment faire plaisir au plus grand nombre.
  • Dans nos cs, la plupart des employés n'administrent pas leur ordinateur.
Tout cela fait en sorte que la décision du ministère respecte une certaine « logique ».

Logique ? Bien sûr !

Puisque tout le monde a un jour ou l'autre utilisé un PC équipé d'Office (piraté ou non); puisque ce même monde a écrit avec Office et en a été bien satisfait; et puisque ces mêmes personnes se font vanter par plein d'autre monde les vertus [sic] d'OFFICE (envoyer des documents à leurs amis, collègues, etc. qui, à leur tour, peuvent les lire parce qu'ils ont aussi une version (piratée ou non) d'Office) ; puisque de toute façon, l'installation d'office de base est assez simple et que la majorité des gens n'ont pas besoin d'y ajouter quoi que ce soit ; puisqu'une majorité d'utilisateurs ne savent même pas qu'ils peuvent travailler avec d'autres outils - et qu'ils s'en moquent.

Avec tous ces puisque, il est bien normal qu'une ministre fasse plaisir à tout ce beau monde en leur offrant un nanane sucré.

Pourtant...

Pourtant, ce nanane, bien que sucré, est empoisonné.

A) Les enseignants qui utilisent cette suite seront sans doute portés à produire des documents propriétaires. Mais s'ils veulent les partager aux élèves, ces derniers seront obligés soit d'avoir une copie d'Office (et quels sont les parents qui voudront dépenser quelques centaines de dollars pour la chose ? Aucun. Donc, ils devront sans doute obtenir des copies illégales...), soit ils les liront avec un logiciel libre du genre OpenOffice.

Bien entendu, avec Office on peut produire des fichiers dans un format plus "conventionnel" (.txt, .rtf, etc), mais dans ce cas, pourquoi utiliser Office à 700$ pour ce faire alors qu'une tonne de solutions gratuites existent sur Internet.

Conclusion 1 : En produisant des fichiers propriétaires, soit les enseignants NE LES PARTAGENT PAS, soit ils les partagent à leurs élèves et les incitent à copier le logiciel (pour pouvoir les lire) ou a utiliser un logiciel libre. Dans ce dernier cas, si le logiciel libre en question est bon pour lire les fichiers du profs, pourquoi diable le prof n'utilise-t-il pas ce logiciel en question pour produire leurs documents. Au moins, cela n'incitera pas les parents et les élèves à la copie illégale.

B) Tous savent très bien qu'une suite bureautique libre (OpenOffice.org) existe comme alternative à Office. L'utilisateur qui opte pour OOorg doit cependant avoir une certaine maîtrise de sa machine. Car, comme vous le savez sans doute, il est possible d'obtenir une foule de greffons pour adapter la suite à ses propres besoins. Le problème, avec ces greffons, c'est qu'on doit pouvoir les installer. Et pour les installer, on doit pouvoir minimalement contrôler sa propre machine. Donc, il faut comprendre son ordinateur.

Conclusion 2 : En installant pour tous la suite Office, on maintient les intervenants dans l'ignorance des outils informatiques. Et on les invite à demeurer des utilisateurs de bas niveau.

C) Une suite bureautique contient plusieurs outils (texteur, chiffrier, etc.). Mais ces outils sont-ils vraiment utiles en éducation ? En achetant pour tous la suite, le MELS semblent suggérer qu'elle est pédagogique importante. Mais est-ce vraiment le cas ? Quand je réponds oui à cette question, c'est que je crois que ce n'est pas WORD qui est important, mais le texteur; que ce n'est pas EXCEL qui est important, mais le chiffrier électronique, etc.

Conclusion 3 : En suggérant OFFICE comme suite bureautique, le MELS suggère que le produit d'une compagnie en particulier est pédagogiquement supérieur aux autres. Le MELS ne suggère donc pas d'enseigner les forces d'un texteur, mais d'enseigner WORD. Quelle tristesse !

Je sais bien qu'une partie de mes taxes iront dans les poches de Microsoft. La chose me choque. Mais n'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps, on a voté pour remettre ce gouvernement au pouvoir. On a ce qu'on mérite.

dimanche 29 mars 2009

D'une URL à l'autre.

L'histoire des langages de programmation, première partie et seconde partie. Ces articles replacent les créateurs et les dates dans le bon ordre.
* * *

Plus que quelques heures pour s'inscrire en ligne au colloque de l'Aquops. Avec Pierre Couillard, j'y anime deux ateliers [atelier 103] [atelier 3307] sur Scratch.
* * *

Je collabore beaucoup avec Julie Potvin enseignante en mathématique à l'école secondaire Hormisdas-Gamelin. Elle vient de me faire parvenir le lien suivant. Il s'agit d'applets mathématiques. Voir celui-ci. Ça vous rappelle quelque chose? Essayez aussi la soustraction ! Mon seul reproche : les entiers positifs auraient dû être entre parenthèses avec le signe +.
Je retourne cependant l'ascenseur à Julie avec ce lien trouvé sur l'excellent blogue des Inclassables mathématiques.
Et puis, sachez que le Blog à Maths mérite grandement d'être dans vos fils RSS. Un article récent renvoyait à une belle liste de jeux vidéos mathématiques.
* * *

In the largest sense, American society is breaking into two classes:
  • The first class are people who know how to think. These people realize that most problems are open to examination and creative solution. If a problem appears in the lives of these people, their intellectual training will quickly lead them to a solution or an alternative statement of the problem. These people are the source of the most important product in today's economy — ideas.
  • The second class, the vast majority of Americans, are people who cannot think for themselves. I call these people "idea consumers" — metaphorically speaking, they wander around in a gigantic open-air mall of facts and ideas. The content of their experience is provided by television, the Internet and other shallow data pools. These people believe collecting images and facts makes them educated and competent, and all their experiences reinforce this belief. The central, organizing principle of this class is that ideas come from somewhere else, from magical persons, geniuses, "them."
P. Lutus, Creative problem-solving.

samedi 21 mars 2009

Mars

Avec Peter et Stéphane, j'ai joué ma deuxième partie de Mars hier soir. Quelques semaines auparavant, j'avais essayé le jeu avec Denis et Jean-François. Denis en a d'ailleurs fait une critique - avec laquelle je ne suis pas entièrement d'accord - sur BoardGameGeek. Denis pense que le jeu est un peu débalancé dû à la force militaire et à la résolution de conflits. Mais l'expérience d'hier ne confirme absolument pas ce jugement. En effet, Stéphane n'avait qu'une base militaire de niveau 1, alors que Peter et moi en avions du niveau 3, et il ne se s'est pas fait attaquer de toute la partie. Pourtant, il a terminé deuxième avec 9 points sur 10. J'ai terminé bon troisième avec aussi 9 points sur 10. J'avais cependant moins de colons sur mes habitations. On peut le dire, la partie était chaudement disputée !

Pour que tous les joueurs aient du plaisir au jeu, il suffit de ne jamais garder de ressources en main à la fin de son tour... à moins de savoir ce qu'on fait !

Quelques mécaniques du jeu rappellent un petit peu les Colons de Catane : la manière de choisir ses deux mines en début de partie ; la construction qui doit se faire dans un certain ordre, la manière de compter les points.

On a eu un immense plaisir à y jouer : l'interaction entre les joueurs (c'est ce que j'aime particulièrement dans un jeu de société) est présente, car contrairement à certains jeux de ressources où chacun monte sa petite affaire, ici on doit tenir compte des choix des autres joueurs.

Vraiment c'est un bon jeu, aux règles simples. Mais attention ! suivez mon conseil : épuisez toujours vos ressources pour construire... à moins que vous ayez une meilleure idée et que vous soyez prêts à mourir pour elle !

Ah ! les comparaisons...

Qu'est-ce qui distingue un bon politicien d'un mauvais ? Rien. Les deux disent des niaiseries.

samedi 14 mars 2009

S'apprendre

« The true power of the computer will be seen not only in better teaching of the old topics but in transforming ideas about what can be learned. »
Connected Mathematics

Cladogramme

Vous ne savez pas ce qu'est un cladogramme ? Maintenant, vous pouvez même en construire un !

vendredi 13 mars 2009

NCTM

Je viens de tomber sur le site Illuminations du National Council of Teachers of Mathematics. On y retrouve une liste époustouflante d'activités.

Essayez le jeu des facteurs ou encore le modèle fractionnaire.

Comment, pédagogiquement parlant, peut-on aujourd'hui se passer du Web ?

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