Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mardi 21 novembre 2006

Detoeuf

Je viens de tomber sur quelques citations d'Auguste Detoeuf, essayiste français mort en 1947.
  • La publicité s'impose ou n'est pas. On ne réussit pas auprès de la foule par la discrétion et le marivaudage. La publicité, c'est le viol.
  • J'ai souvent vu des techniciens avoir des avis contraires, je n'en ai jamais vu avoir tort.
  • CONSULTER.- Façon respectueuse de demander à quelqu'un d'être de votre avis.
J'ai commandé son Propos d’O.L. Barenton, confiseur chez un bouquiniste de Québec.

dimanche 19 novembre 2006

Challenge ABC 2007 : liste préliminaire

La volonté trouve, la liberté choisit.
Trouver et choisir, c'est penser.
Victor Hugo


Je me donne encore quelques semaines avant de fixer définitivement mes choix du Challenge 2007. En ce moment, je songe à la liste donnée un peu plus bas. Fort probablement que les titres uniques se retrouvant sous une lettre seront de mon défi.

Le livre de Mortimer Adler date de 1964 et chaque fois que je le feuillette, j'y trouve des pages intéressantes. Alors pourquoi ne pas le lire en entier ?

À part La flamme d'une chandelle, je n'ai rien lu du côté rêverie chez Bachelard. Le Bosco est sur ma liste, car, justement, Bachelard y fait référence dans La flamme... Le Beckett attend depuis plusieurs mois. Le choix sera difficile.

Je possède 5 Chapelan. Je vais sans doute commencer par son Lire et Écrire.

Peu de Québécois sur ma liste. Mais je vais me faire un point d'honneur de lire le Ducharme. Il y a aussi, dans les M, le Gilles Marcotte qui me tente énormément. Et le Canadien Findley dans les F. Mais ce dernier est en forte compétition avec Fénelon.

Ésope et Eça de Queirós? Fort probablement ce dernier. Avec le Huysman, j'aurai un petit aperçu de la fin du 19e siècle.

Gontcharov est un classique. Le Guitton aussi, mais d'un tout autre ordre.

Les trois H me tentent. L'essai de Handy m'apprendra beaucoup. Le Horace est aussi un incontournable.

Comment choisir entre Illich et Irving? Peut-être ne vaut-il pas mieux ne pas choisir et les lire tous les deux?

Jankélévitch est un philosophe inclassable. Et puis, c'était un amoureux du piano. Pour Kafka, ce sera une relecture. Probablement que je vais commencer par Le Procès.

J'ai du théâtre sur cette liste : La Harpe et Quinault sont du 18è siècle. Quant au Nivoix, c'est une vieille pièce des années 20. Je possède les deux volumes publiés chez Gallimard du Théâtre de Yourcenar. Et Yourcenar, ça commence par un Y!

J'aime l'écriture de Mercier. Il est en forte compétition avec le déjà mentionné Marcotte.

Onfray est un philosophe incontournable. Comme plusieurs me le conseillent, autant en profiter!

Dans les P, mon coeur balance vers Pessoa. Mais je journal de Pavese m'attire énormément aussi. Quant à l'essai de Pena-Ruiz, il me permettrait de mieux comprendre l'influence des mythes dans notre société.

Rabelais ou Robidoux? Rabelais sans doute. Je pense lire le Robidoux aux toilettes.

Dans les S, trois auteurs. Savater et son essai sur l'éducation. J'ai aussi deux autres livres de lui qui m'attendent. J'avais commencé la lecture du Witt mais abandonné après une trentaine de pages, m'y ennuyant. Pourquoi ne pas réessayer de le lire? Quant au classique Le Rouge et le Noir, c'est là qu'on y trouve l'expression Chien de lisard...

Taine ou Tirtiaux. Probablement Taine, que je n'ai jamais lu.

Dans les U, Updike. Il a beaucoup écrit. J'opte pour Épouse-moi.

Le Vincenot est un cadeau de Monique. Il attend depuis quasi 10 ans sur une étagère. C'est dans ce livre qu'on trouve cette belle phrase que j'aimerais bien ajouter à ma collection :
Ce qui compte ce n'est ni le chandelier ni le cierge, ce n'est ni l'or ni la cire : ce qui compte, c'est la flamme du cierge ! le bois que tu touches, mon fils, n'est plus du bois, c'est de l'âme !
Woolf ou Warhol ? Je ne sais pas encore.

Le Xiaolong est le seul polar de ma liste.

J'avais déjà commencé sans la terminer la lecture de Zorn.

Liste préliminaire

A
Adler, M., Comment lire les grands auteurs

B
Bachelard, G., L'eau et les rêves
Beckett, S., Molloy
Bosco, H., L'Âne culotte

C
Chapelan, M., Lire et écrire

D
Ducharme, R., L'Avalée des avalés

E
Ésope, Fables.
Eça de Queirós, 202, Champs Élysées

F
Fénelon, Télémaque
Findley, T., Pilgrim

G
Guitton, J., Le travail intellectuel
Gontcharov : Oblomov

H
Handy, C. Le temps des paradoxes
Horace, Épîtres
Huysmans, J. K., À rebours

I
Irving, J., L'OEuvre de Dieu, la part du Diable
Illich : La perte des sens

J
Jankélévitch, V., La Musique et l'Ineffable.

K
Kafka, Le Procès
Kafka, Le Château

L
La Harpe, Théâtre

M
Mercier, L. S. Dictionnaire d'un polygraphe
Marcotte, G., Les livres et les jours

N
Nivoix, Paul, Ève toute nue

O
Onfray, M., Le désir d'être un volcan

P
Pena-Ruiz, H., Le roman du monde
Pavese, Le métier de vivre
Pessoa, Le livre de l'Intranquillité

Q
Quinault, Le Mère coquette (Pìèce du XVIII)
Quignard, P., La Haine de la musique

R
Rabelais, F., Gargantua
Robidoux, L.-P., Feuilles Volantes

S
Savater, F., Pour l'Éducation
Sharpe, T., Witt 1
Stendhal, Le Rouge et le Noir

T
Taine, Pages choisies
Tirtiaux, Les sept couleurs du vent

U
Updike, John, Épouse-moi

V
Vincenot, H., Le Pape des Escargots

W
Woolf, V., La promenade au phare
Warhol, Ma philosophie de A à B et vice-vera

X
Xiaolong, Qiu, Mort d'une héroïne rouge

Y
Yourcenar, Théâtre

Z
Zorn, F., Mars

samedi 18 novembre 2006

De deux choses lune

Et vous, qu'auriez-vous répondu ?

Blogospherus

La blogosphère est-elle réelle ? Premier test de viralité pure de la blogosphère francophone.

Le test m'intéresse, d'autant plus qu'une jolie citation du Peuple des Connecteurs (quelques autres ) est en épigraphe du commentaire original.

mercredi 15 novembre 2006

Idiot-proof

Je pense qu'il faut réfléchir sur la fermeture d'un produit en éducation. On parle souvent de logiciel idiot-proof, c'est-à-dire d'un produit que même un imbécile ne pourra détourner des fonctionnalités prévues.

Squeak a cet immense avantage d'être dans le parfait opposé : on peut en effet à peu près tout « briser » dans cet univers. Cela a pour effet de déstabiliser grandement les enseignants qui ont besoin de sécurité quand ils mettent les enfants devant la machine. Cette dernière, pour eux, n'est souvent qu'un ustensile servant à exécuter certaines tâches précises plutôt qu'un outil permettant l'exploration d'idées. À l'école, on applique des idées et il viendrait à très peu de gens qu'on peut aussi en explorer à l'aide de l'informatique.

Le LOGO possédait (et possède toujours) cette capacité. Je me rappelle, au début des années 80, un conseiller pédagogique qui a rédigé un pas à pas pédagoplate pour sécuriser, non pas les élèves, mais les enseignants. Mais ce sont évidemment les élèves qui étaient pognés à suivre ce pas à pas. Ce conseiller était complètement à côté de la track. 25 ans plus tard, a-t-on vraiment évolué ?

Mais comment peut-on penser que ces enseignants développeront, dans le cadre de leur travail, la culture de la machine source d'exploration d'idées puissantes si on ne leur fournit pas un ordinateur personnel et s'ils restent toujours dépendants des services informatiques ?

À mon sens, donner à chaque enseignant de la province un ordinateur portable est une condition essentielle à l'application du programme de formation. Tant qu'elle ne sera pas remplie, on en restera à l'ordi-ustensile. Et on se reverra dans 25 ans...

mardi 14 novembre 2006

Déjà 30 ans

À tous ceux pour qui le 15 novembre est un 1er janvier, bonne et heureuse année.
Albert Brie, Le mot du silencieux (Affaire de perspective), Le Devoir
Je n'ai plus l'année précise où se trouve dans Le Devoir cette citation d'Albert Brie. Mais c'était probablement autour de 1977 ou 1978. Brie voulait signaler la prise du pouvoir par le PQ en 1976.

J'avais voté à Québec. Je pense que j'ai fait un beau X à côté du nom de Claude Morin, celui qui était, on l'a su plus tard, à la solde de la GRC.

En 83 lors de la négociation au secteur public, Lévesque et sa gang diminuaient mon salaire de 20%. Mais ce que je n'ai jamais digéré est la campagne de dénigrement menée par le gouvernement au regard de la profession enseignante. ll ne faut pas oublier que si le PQ avait été porté au pouvoir c'était en grande partie grâce à un appui massif des enseignants. Il m'est vraiment impossible d'oublier cet affront dégradant... Depuis, je sais que les politiciens sont tous pareils. À cet égard, je cite souvent Herriot:
Dans les ruines du théâtre romain de Vaison, on a trouvé des statues de personnages municipaux à têtes interchangeables. Comment ne pas admirer la sagesse de cette invention ?
Le 15 novembre n'est pas un premier janvier pour moi. Ce n'est qu'un 15 novembre, comme tous les autres.

Gricsomanie

Il m'a bien fait rire cet article de la GRICS (Zone libre en éducation) sur le syndrome Bayrou. L'article se termine par un précieux conseil : « Sachez qu’il vaut mieux avouer sa dépendance aux logiciels propriétaires que de tomber dans le piège du syndrome Bayrou. »

Paraphrasons : « Sachez qu’il vaut mieux avouer sa dépendance à la GRICS que de procéder à une véritable implantation du logiciel libre dans le système d'éducation. »

samedi 11 novembre 2006

Quatre jours

Le système de livraison postale m'intriguera toujours. Le lundi 6 novembre, j'ai commandé chez la librairie Paroles d'Avignon en France le Lire et Écrire de Maurice Chapelan. Il était dans ma boîte vendredi.


C'est dans ce livre qu'on trouve la citation très connue :
Instruction : des pierres dans un sac. Culture : une graine dans un pot.
Peu savent toutefois qu'elle continue ainsi :
Si grand le sac et nombreuses les pierres, rien n'y pousse. Si modeste la graine et petit le pot, cela germe, croît et fleurit. Et c'est parce que les esprits sont ou des sacs ou des pots, qu'il arrive qu'on rencontre plus de culture chez un cordonnier de village que sous la toque d'un professeur en Sorbonne.
Glanés dans le bouquin, ces quelques autres extraits :
Je lis, élis, relie et relis.
Les meilleurs livres sont ceux que nous choisissons parce que nous avons le sentiment que leur auteur nous a choisis : ils nous parlent à l'oreille.
J'écris pour me surprendre, c'est-à-dire à la fois pour me découvrir et pour m'étonner.
Le plus difficile est de faire sourire, surtout de ce sourire des yeux qui est la marque du contentement de la raison.
Presque rien n'a été assez bien dit.

jeudi 9 novembre 2006

Ceux qui sont assez fous...


Les fous
Les marginaux
Les rebelles
Les dissidents
Les anticonformistes
Tous ceux qui voient les choses différemment
Qui ne respectent pas les règles
Vous pouvez les approuver ou les désapprouver
Les glorifier ou les dénigrer
Mais vous ne pouvez pas les ignorer
Car ils changent les choses
Ils inventent
Ils imaginent
Ils explorent
Ils créent
Ils inspirent
Ils font avancer l'humanité
Nous créons des outils pour ces gens-là
Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde, y parviennent.


Publicité d'Apple Computer dans Le Monde du 6 février 1998.
Rendons hommage à tous les illuminés
Les rebelles
Les agitateurs
Les originaux
Ils ont permis de voir les choses autrement
Aucune règle ne les régit
Aucun statu quo ne les satisfait
Vous pouvez les citer, les dénoncer, les admirer ou encore les détester
Mais jamais vous ne pouvez les ignorer
Puisque ce sont eux qui changent les choses et poussent la race humaine au dépassement

Certains voient en eux la folie; nous, nous y voyons du génie.

Parce que ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde
Sont souvent ceux qui le changent.

Publicité d'Apple à l'occasion des 25 ans de l'Aquops.
(Merci à M. Jean Sylvestre pour le lien.)

100%

Très bel article que celui d'Audrey Miller sur l'Infobourg.

Mon seul questionnement porte sur cette petite phrase du chapeau : « Voici un projet des plus originaux et 100 % réforme [...] » qui laisse, à la lecture du texte, sous-entendre qu'un projet qui intègre plusieurs matières est « réforme ». Comment juger qu'un projet est 100 % réforme ? Quelle(s) différence(s) y a-t-il avec les projets qui intégraient plusieurs matières avant l'adoption du renouveau pédagogique ? D'après moi, pour juger si un projet respecte l'esprit de la réforme, il faut, entre autres, s'assurer que les critères d'évaluation du programme ont bien été activés en cours d'apprentissage, et non pas seulement sur les productions des élèves. Aussi, il serait intéressant de jeter un oeil sur les portfolios d'apprentissage de ces enfants pour voir, par rapport à leurs compétences au départ du projet, ce qu'ils ont développé.

L'article décrit bien le projet, comme nous l'aurions fait il y a 7 ou 8 ans, mais nous laisse, réformement parlant, un peu sur notre faim.

lundi 6 novembre 2006

Le droit de lire


Réclamons la lecture comme instrument de pouvoir personnel,

formation de l’esprit, mobilisation du rêve,
une lecture qui ne recherche ni note de passage, ni objectifs, ni performance, mais qui soit libre et gratuite activité, perte de temps nécessaire et délicieuse pour recharger les neurones et combattre l’insipidité.

Le Manifeste

dimanche 5 novembre 2006

Mes vieilleries

La plupart de mes dimanches matin sont réservés à la mise à jour d'Au fil de mes lectures. Difficile sans doute d'imaginer le boulot que cela implique : je viens d'ajouter 53 citations/extraits, et cela m'a demandé un gros cinq heures.

Cette maintenance est toujours fastidieuse : transcrire les citations, corriger les erreurs, recorriger les erreurs, numériser les jaquettes, installer le tout dans la base de données, vérifier, revérifier, et finalement officialiser les ajouts...

Mais la joie de voir le résultat sur le web compense largement le côté ennuyeux de la mise à jour.

Aujourd'hui, j'ai ajouté des citations de très vieux livres.

D'abord, la pièce Pénélope de l'Abbé Genest, publié dans une très belle collection (que j'ai acquis très récemment - 38 livres qui ont vu le jour en 1810) des pièces du second ordre publiées au 17e et 18e siècle. À une ou deux pièces par semaine, cela devrait me prendre deux ans à passer au travers...

Ces auteurs tels Genest, Chénier, Arnault, De Belloy, Soumet, Poinsinet, Saurin, La Harpe, etc. sont quasi oubliés aujourd'hui. Ils n'ont peut-être pas écrit des chefs d'oeuvres (pensez à Racine, Corneille, Molière, Voltaire), mais certains vers méritent certainement de ne pas sombrer dans un total oubli.

Lecture aussi d'un bouquin publié en 1883 : L'art de former une bibliothèque, de Jules Richard. J'en avais parlé un petit peu ici. 160 pages délicieuses qui contiennent quelques jolis mots :
Au jeu, on ne gagne pas toujours ; avec les femmes la vieillesse arrive avant la satiété. Il y a bien aussi la table ! Mais quand on a bu et mangé pendant deux heures, il faut s'arrêter. La pêche ! La chasse ! dira-t-on. - Pour la pêche, il faut de la patience et... du poisson ; pour la chasse, il faut des jambes et du gibier.
Pour le livre, il ne faut que le livre.
ou encore :
Voici bientôt trente ans que j'aime les livres, que je m'en occupe, que je les palpe et que j'en achète. [...] Je ne suis pas un savant, je suis un fervent.
Je me sens un peu comme ce monsieur Richard relativement aux citations : non pas savant. Fervent.

Finalement, et cela est une grande découverte, le livre très difficile à trouver d'Édouard Fournier (1819-1880) L'esprit des autres, 438 pages. Je possède la huitième édition chez E. Dentu parue en 1886. Ma copie est extrêmement mal en point, le livre ayant selon toutes les apparences survécu de peu à un incendie. Les pages sont inégalement coupées, et elles tiennent tout juste à la reliure.

Mais quel livre ! Tout à fait génial pour quiconque s'intéresse à l'art de la citation, et la rigueur que cela demande. Écoutons Fournier, vers la fin du livre :
Les citateurs, quelquefois, dénaturent les phrases de manière à les rendre complètement méconnaissables. Joignez à cela qu'ils ne disent jamais où ils les ont prises pour les défigurer ainsi, et par là jugez des peines sans nombre qu'il faut se donner pour faire ce que je tente ici, c'est-à-dire pour restituer avec bons certificats le signalement de ces pauvres estropiées, dresser leur état civil et les renvoyer clopin-clopant à leur adresse.
Et ici :
[...] quoi qu'on fasse, tout ce qu'on dit a toujours été dit déjà. On le dit mieux quelquefois, souvent plus mal ; voilà tout. Il n'est pas d'idée sans famille, de pensée orpheline, de même qu'il n'est pas d'enfant sans père ni sans mère, prolem sine matre creatam, comme Ovide le dit encore (Metam., lib. II).
J'ai relevé plusieurs extraits et les plagiaires sauront en reprendre quelques-uns. Ce texte contient cependant une mine de renseignements dont je n'ai pas fini de me repaître. À lire les notes associées à plusieurs choix d'Othon Guerlac dans ses Citations Françaises (1930), je ne suis pas le premier qui s'inspirera des trouvailles d'Édouard Fournier.

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