Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mardi 29 septembre 2009

Mardi

Montréal : compteurs d'Eautos.

Départ dans quelques minutes pour Sainte-Thérèse : formation MELS sur les séquences mathématiques au secondaire.

lundi 28 septembre 2009

Solution au problème du dimanche 27.09.09

Le problème est ici.

Résolu à l'aide de Mathematica où i = nombre d'infirmiers; m = nombre de médecins; hm = hommes médecins, fm = femmes médecins; hi = infirmiers ; fi = infirmières.

In[1]:= FindInstance[
i + m == 16 && i > m && i > 0 && m > 0 && hm > hi && hi > fi &&
fm > 0 && i == fi + hi && m == fm + hm, {i, m, fm, fi, hm,
hi}, Integers, 3]

Out[1]= {{i -> 9, m -> 7, fm -> 1, fi -> 4, hm -> 6, hi -> 5}}

In[2]:= FindInstance[
i + m == 15 && i > m && i > 0 && m > 0 && hm > hi && hi > fi &&
fm > 0 && i == fi + hi && m == fm + hm, {i, m, fm, fi, hm,
hi}, Integers, 3]

Out[2]= {{i -> 8, m -> 7, fm -> 1, fi -> 3, hm -> 6, hi -> 5}}

Dans le cas où la personne est incluse (In[1]) la solution est unique. Unique aussi dans le cas où la personne est exclue. On voit bien qu'il y a une infirmière de moins dans le deuxième cas.

Questions aux lecteurs

Scolairement parlant, cette solution est-elle correcte ? Dans une copie d'élève, sur 10 points, vous donnez combien ? N'est-il pas essentiel qu'un élève sache non seulement poser des équations (et des inéquations) mais, de plus, sache les résoudre à l'aide de techniques manuelles solides ? Jugez-vous que la « méthode » utilisée ci-dessus démontre la compétence d'un élève à résoudre un problème ?

Imaginons nos élèves du secondaire avec un outil comme Mathematica en permanence entre leurs mains. Comment cela modifierait-il le curriculum ? Devrait-on modifier les compétences mathématiques ou les savoirs essentiels qui leur sont liés ? Et que deviendraient les fameuses situations de fin de cycle du ministère de l'Éducation ? Et que faire des manuels des élèves dans lesquels plus de la moitié des exercices suggérés sont directement solubles par Mathematica ?

Quand on considère l'utilisation de logiciels du genre Mathematica, l'enseignement traditionnel des mathématiques ne serait-il pas complètement obsolète ?

B2evolution et autres

La semaine qui reprend.

Aujourd'hui, je mets en place un blogue (b2evolution) pour 90 élèves du secondaire. Les enseignants veulent l'utiliser pour y lire les élèves en période de stage. L'enseignante de français va en profiter pour les guider dans leur compétence à écrire. Les enseignants désirent cependant garder tout ça « intime ». Décision compréhensible, car il y dans la tête de bien des gens une grande différence entre écrire pour l'école et écrire pour vrai. Si j'avais à gérer un blogue scolaire, je laisserais tout simplement le choix - de rendre ses billets publics ou non - à l'élève.


Je dois aussi préparer mon atelier sur le Scriptorium. C'est dans 7 jours. Ça vient vite !


Comme d'habitude, randonnée de 50 minutes ce matin avec mes lévriers. Plusieurs personnes ont des chiens, mais peu de gens les marchent. Pourtant, un chien équilibré est un chien qui marche quotidiennement. Tel est le message de la première saison de Dog Whisperer.

dimanche 27 septembre 2009

La question du dimanche

En m'incluant, le personnel d'un hôpital consiste en 16 médecins et infirmiers, tout sexe confondu.
Les faits suivants restent vrais que j'y sois ou non inclus :

1 - Tout sexe confondu, il y a plus d'infirmiers que de médecins.
2 - Il y a plus d'hommes médecins que d'hommes infirmiers.
3 - Il y a plus d'infirmiers que d'infirmières.
4 - Il y a au moins une femme médecin.

Question : Quels sont mon sexe et ma profession?
George J. Summers, Test your logic : 50 puzzles in deductive reasoning, traduction libre de G. Jobin, Dover, 1972

samedi 26 septembre 2009

Samedi

Fin de semaine de congé, la première depuis un petit bout.


Jolie manière de vendre un livre.


En 2001 ou 2002, j'ai donné ma première formation SPIP pour inciter les enseignants à diriger leur propre site web. Personne n'était intéressé. Cette semaine, j'ai formé huit enseignants qui veulent eux-mêmes en administrer un. En éducation, faut être patient...


« Si tu veux faire quelque chose de facile à réussir du premier coup, va faire tes devoirs. Pour quelque chose de plus difficile, joue à un jeu vidéo... »
Clément Laberge, sur Twitter.


Si j'étais toujours prof de maths, je donnerais à chaque élève un nombre. Un nombre qu'il devrait valoriser tout au long de l'année. Un nombre à faire connaître. Un nombre à chérir. Comme un ami. Comme un ami intime. 16 par exemple.

vendredi 25 septembre 2009

Scratch au primaire

C'était ma deuxième heure avec un groupe d'élèves de 6e année dans Scratch. À l'aide d'un petit script qui construisait un carré, j'initiais les élèves à plusieurs briques. Puis, j'ai proposé le défi de réaliser un triangle. L'enseignante, étonnée, m'a alors lancé :

- Hé ! on va faire ça la semaine prochaine dans le cours de maths.

Elle était contente de voir une autre approche à la construction des polygones réguliers. Elle a même trouvé très astucieux quelques-uns de ses élèves. Entre autres, un jeune a procédé ainsi :

Puisqu'il faut passer de 4 à 3 côtés, on doit passer aussi de 4 angles à 3 angles. Il faut donc éliminer un angle de 90° qu'on doit « redistribuer » aux trois autres. Or 90/3=30. Donc, on doit ajouter 30° aux trois autres angles droits. Le lutin doit donc tourner de 120°

Ce raisonnement est intéressant n'est-ce pas ?

Je le dis souvent : donnons du temps aux élèves, et ils trouveront des solutions originales. Et donnons-leur aussi du temps pour les partager aux autres car, d'après moi, après avoir tenté soi-même de résoudre un problème, on est beaucoup plus ouvert à comprendre comment un autre s'y est pris.

jeudi 24 septembre 2009

Jeudi

En parcourant Twitter ce matin, je tombe sur ce gazouillis de François Guité : «  Les devoirs ne sont-ils pas le tarif quotidien de l'inefficacité scolaire ? »
Ah ! les évêques. Bien sûr, ils prêchent pour leurs nombreuses paroisses. Les religions institutionnalisées devraient être bannies de la planète.

mercredi 23 septembre 2009

Mercredi

Je n'ai toujours pas bougé relativement à l'achat d'un Ebook. Chose certaine, ce ne sera pas un Kindle, le support étant offert aux États-Unis seulement. J'ai aussi fait des recherches sur le format ouvert EPUB. Il y a beaucoup de discussions l'entourant. J'ai cherché à savoir comment on peut traduire un texte en ce format. Et j'ai trouvé. Je jongle maintenant avec l'idée de faire une publication d'Au fil de mes lectures dans ce format.

L'Aquops vient de lancer son appel d'ateliers pour son prochain congrès. En donnerais-je ? Je pense à mon Scriptorium. Et puis, peut-être, une autre journée complète sur Scratch, comme l'an passé. Il faudra voir avec mes copains du Récit MST. [À noter que les liens vers le Récit sont temporairement inactifs.]

mardi 22 septembre 2009

Code d'éthique

Hier, réunion de toute l'équipe des ressources éducatives. Entre autres, on nous a présenté le code d'éthique de la commission scolaire. C'est probablement une mode car il paraît que plusieurs CS en ont produit un assez récemment.

Un des points du document, page 5 :

Obligation de loyauté
L'obligation de loyauté s'accompagne d'une obligation de fidélité. L'intervenant est également tenu à une obligation de discrétion et de réserve. Cette dernière lui interdit de critiquer ouvertement les décisions de son employeur.
C'est beau la fidélité, mais ce n'est certainement pas parce que mon patron me dit de me jeter en bas du pont que j'irai.

« critiquer ouvertement » : Notons que ni le verbe critiquer, ni l'adverbe ouvertement n'ont été définis. Est-ce qu'aussitôt qu'on ouvre la bouche, la « critique » (positive ou négative) se fait « ouvertement » ? Comment peut-on tenter d'améliorer un organisme s'il faut tout faire en cachette, par en-dessous ? J'ose espérer que la cs révisera ou, tout au moins, précisera ce paragraphe. Sinon, il faudra sans doute que notre syndicat mette cet article à l'épreuve.

Autre remarque. Le code d'éthique répond sans doute à un problème ; sinon, pourquoi en faire un ? Or, quel est exactement le problème ? Quelles ont été les moyens mis en place pour le résoudre ? Et quelles ont été les solutions envisagées ? Et pourquoi, parmi ces solutions, a-t-on retenu celle-ci ? Une réponse, sans une compréhension des processus qui l'ont vu naître, ne veut pas dire grand'chose.

Attention ! Ce n'est pas une critique, c'est une opinion.

lundi 21 septembre 2009

Cinq mythes

En page 8 du cahier détachable consacré au tableau blanc interactif du dernier École Branchée (EB), on signale 5 mythes entourant l'outil.

Mythe 1. Un TBI, ça coûte cher !

EB mentionne que «cher, c'est relatif». En effet, ça dépend qui paye !!! Pour détruire le mythe, EB indique que certaines mesurent gouvernementales financent jusqu'à 66% du coût des tableaux. La mesure que je connais permet en effet de financer 66% du coût relié au du matériel informatique. En achetant un TBI (et un ordinateur et un projecteur qui lui sont uniquement associés) on n'achète pas autre chose. Par exemple, pour $3500, on peut obtenir environ 7 portables neufs pour une classe ou plus de 20 portables P4 d'organismes gouvernementaux qui se départissent de leurs machines.
Pour moi, ce n'est pas un mythe : un TBI (et, en fait, la technologie en général), c'est cher.
N'oublions pas qu'un achat scolaire dépend avant tout de ce qu'on veut promouvoir avec nos sous.

Mythe 2. Un TBI, c'est comme les tableaux utilisés par les présentateurs à la télé.

Rien à dire ici car je n'y connais rien à ces tableaux.

Mythe 3. Un TBI encourage l'enseignement magistral.

Alors là, allez voir mon billet et mes commentaires sur le site de Patrick Giroux et Martin Bérubé.

Mythe 4. C'est difficile d'utiliser un TBI.


À mon avis, c'est effectivement un mythe. Après 2-3 heures de manipulations, on en vient facilement à bout. Un désavantage que je trouve au tableau par rapport à la souris et au clavier, c'est que pour certains logiciels comme Squeak qui exigent une combinaison clic/clavier (comme Shift-Bouton droit), la fonction tactile du tableau est inutilisable.
Je n'ai pas suffisamment testé la fonction de reconnaissance de la graphie pour savoir s'il vaut la peine d'écrire un texte «à la «main» dans le texteur. Si cette reconnaissance est problématique, il vaut sans doute mieux écrire directement au clavier plutôt que de perdre son temps à corriger les erreurs de reconnaissance.

Mythe 5. Le stylet de l'Activeboard est fragile.

Je sais que certaines compagnies de TBI n'utilisent pas le stylet mais plutôt le doigt du présentateur. Dans ma cs, nous avons des Activeboard et personne ne m'a signalé la fragilité du stylet.

dimanche 20 septembre 2009

Dimanche

[...] citer, c’est ressusciter.
P. Assouline, Brèves de blog.


Chez Jeux-Triboulet, j'ai jasé un peu avec Nathalie ; jasé littérature (son conjoint Alexandre est écrivain) et Sony Book reader. Alors, le Sony ou le Kindle ?


En promenant les chiens ce matin et en les observant renifler un peu partout, je me disais qu'on se ressemblaient ; quotidiennement, je prends au moins une heure pour renifler mon monde sur Internet.


J'entame ma cinquième année de danse sociale ce soir. Après 4 mois sans avoir dansé, j'espère que je me souviendrai de quelques pas...

vendredi 18 septembre 2009

TBI : Entrevue non retenue

Au début de l'année, j'ai été questionné par madame Isabelle Toussaint, rédactrice pigiste, dans le cadre d'un article qu'elle préparait pour une revue québécoise. Cette revue l'ayant refusé, cet article se retrouve maintenant dans le dernier numéro de l'École Branchée. Pour des raisons que je peux comprendre, rien de ce que j'avais exprimé à madame Toussaint ne se retrouve dans l'article publié.

Voici donc comment j'avais répondu aux questions de madame Toussaint.

Une précision cependant : Je suis conseiller pédagogique en maths et animateur du RÉCIT local pour ma CS. Cependant, mes idées ne reflètent absolument pas celles de mon employeur. En ce sens, je suis « penseur autonome »!


Isabelle Toussaint (IT) : Quelles sont, selon vous, les raisons qui expliquent l'engouement pour le TBI partout dans le monde ? Est-ce sa simplicité relative d'emploi conjuguée à sa richesse en matière de possibilités (gestion des documents, accès Internet, écrire sur le tableau, sélection d'un élément à visionner, faire fonctionner un logiciel, introduire des images) ?

GJ : Je ne sais pas s'il s'agit d'un engouement ou, plus simplement, d'une mode. Depuis 2-3 ans maintenant, le gouvernement donne environ 30 $ par élèves (la commission scolaire doit en ajouter 15 $) pour le renouvellement ou l'ajout de matériel informatique, soit une véritable manne pour certaines compagnies. Ces dernières ont fait plusieurs représentations auprès des services informatiques qui y ont vu du potentiel pédagogique.

IT : Le TBI à vos yeux est surtout un outil pour l'enseignant, mais pas un outil d'apprentissage. Peut-on estimer qu'il a par contre atteint sa cible quant à l'aspect de l'information et de la communication ?

GJ : Par cible, entendez-vous l'ÉLÈVE ? Le TBI est un outil technologique qui laisse l'enseignant dans le paradigme de l'enseignement : J'enseigne (en faisant un bon «show» avec un TBI); tu écoutes et, parfois, je te laisse faire une présentation au TBI. Rien de bien révolutionnaire là-dedans. En fait, c'est tout le contraire : avec ce tableau, le prof est conforté dans sa vision « remplir des têtes vides ».

IT. J'aimerais que vous me donniez plus en détail l'exemple d'une technologie informatique/numérique qui pour un coût nettement inférieur offre une vraie dynamique d apprentissage.

GGJ. Pourquoi une technologie qui offre une vraie dynamique devrait-elle avoir un coût inférieur ? M'enfin...
Pour qu'il y ait apprentissage, il faut que l'élève soit actif dans la construction de son savoir. C'est pure illusion que de croire qu'un élève apprend en restant assis 50 minutes à écouter un prof (avec TBI ou non) déblatérer sa matière. Cette technique n'est utile que si on veut gaver les élèves de connaissances qu'ils régurgiteront quelques jours plus tard dans un examen.
Il n'est pas nécessaire que chaque élève ait son ordinateur portable. Cependant, si cet élève a besoin d'utiliser un ordinateur, ce dernier doit être immédiatement accessible.
Quelques exemples.
Un élève écrit un texte. Alors, IL DOIT être en mesure d'ouvrir un ordinateur, d'utiliser un texteur (en mode local ou Internet), d'ouvrir son correcteur orthographique, d'ouvrir DES dictionnaires, d'accéder à l'Internet pour y faire des recherches sur des mots, des phrases, des idées, etc.

On demande aux élèves de travailler en équipe sur un projet. Ces élèves DOIVENT avoir accès à des ordinateurs pour plusieurs étapes du projet :
- Remue-méninges avec un mind-mapping, par exemple.
- Structuration des idées et construction du plan (plusieurs logiciels sont d'une grande aide pour ce faire)
- Partage des idées (via un wiki par exemple ou un Google document)
- Écriture (wiki, texte partageable synchrone et asynchrone, outil de correction grammaticale, logiciel de graphisme, etc.)
... et j'en oublie.

Le rôle du prof dans tout cela ? Laisser les élèves travailler !!! Les guider, leur faire prendre conscience de leurs avancées, de leurs difficultés, de leurs forces, de leurs défis. Auparavant, il était important que l'enseignant sache ce que l'élève apprend. Aujourd'hui, il est plus important que ce soit l'élève qui sache ce qu'il apprend et ce qu'il lui reste à apprendre !!!

IT. Dans les outils que vous utilisez, quels sont ceux qui sont plus particulièrement efficaces en matière de pédagogie ouverte ?

GJ. C'est quoi, la pédagogie « ouverte » ? Je répète que le programme de formation exige que l'élève soit actif dans ses apprentissages. Et ce faisant, il arrivera à développer sa vision du monde.
Il faut aussi définir le mot outil car, d'après moi, on utilise beaucoup plus l'ordinateur comme un ustensile que comme un outil : le traitement de texte est une dactylo moderne, le courriel, un échange moderne de lettres, le tbi, un tableau noir moderne. Alors qu'un outil est un moyen facilitant l'exploitation de notre créativité et notre originalité. Voir à ce propos mon billet écrit en 2007.

IT. Le problème de la formation des enseignants reste important. J'ai cru comprendre qu'il est question de logiciels de programmation dans vos enseignements. Ces logiciels ne sont-ils pas trop complexes à appréhender pour un enseignant non initié ? N'est-ce pas trop en demander aux profs ? Cela ne requerrait-il pas systématiquement un conseiller pédagogique ? Et n est-ce pas alors là que le coût du TBI s'efface ?

GJ. Mais non ! Au Québec, le mot « programmation informatique » est tabou à l'école. Cela vient du milieu des années 80 où l'université offrait un certificat en Applications Pédagogiques de l'Ordinateur. Les inscrits apprenaient à construire des exerciseurs en BASIC. Une gang de profs ont été écoeurés par la chose...
Programmer un ordinateur, c'est lui enseigner ! Or quoi de mieux pour apprendre que d'enseigner. Donc, un élève qui enseigne à l'ordinateur nécessairement apprend ! C'est ce dernier concept qui n'est pas compris ou dans lequel on ne croit pas.
Quant à la compétence des profs, il ne faut pas oublier qu'ils ont tous réussi un bac à l'université. Apprendre à programmer n'est certainement pas au-dessus de leurs capacités...

IT. Au fond, les logiciels que vous utilisez pourraient-ils être appréhendés par les enseignants de la même façon intuitive que peut l'être le TBI ? Et si oui, alors il y a un problème d'information auprès du corps enseignant, non ?

GJ. Mais un TBI, ce n'est qu'un tableau blanc. C'est tout ! Avec ce dernier, vient généralement un logiciel qui permet d'activer différentes fonctions l'fun pour le prof qui enseigne. Mais on peut faire la même chose avec un canon projecteur et un ordinateur équipé du même logiciel (ou d'un logiciel libre qui fait le même job!)

IT. En quoi le principe de travailler avec un système de programmation enrichit-il l'apprentissage d'un enfant ? Quelles habiletés sont alors développées ? Comment un enseignant pourrait-il s approprier de tels logiciels pour l'aspect magistral de son enseignement ?

GJ. Drôle de question. Pour y répondre, il faudrait que je vous fasse une démonstration ou que vous veniez en salle de classe pendant que les élèves sont en projet «programmation».
En programmant, l'élève développe une grande majorité des compétences du programme de formation. L'élève apprend à organiser ses idées, à résoudre des problèmes, à créer, à imaginer, à communiquer ses idées, et j'en finis plus...
L'enseignement magistral est R I D I C U L E. Apprendre en écoutant quelqu'un d'autre est une aberration. Sauf, peut-être, pour apprendre à recracher de bonnes réponses à un examen qui ne veut rien dire..

IT. Quelles sont les TIC qui, selon votre expérience, sont efficaces auprès d'élèves en difficulté significative ?

GJ. TIC et efficacité... Pourquoi jumeler ces deux mots ? Les TIC permettent à une personne d'actualiser sa pensée. Là est toute sa force. Je fais régulièrement du SCRATCH (c'est un logiciel de programmation créé au MIT) avec tous les élèves, du premier cycle du primaire au secondaire, en passant par les élèves EHDAA. Pourquoi un tel succès auprès de ces éleves ? Parce qu'ils sont actifs  parce qu'on les laisse libres de développer une idée de leur crue ;parce que cela permet autant aux « faibles » (je hais les catégories) qu'aux «forts» de pousser leur imagination....

IT. Monsieur Thierry Karsenty (titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l'information et de la communication en éducation à l'Université de Montréal) estime que se sont surtout des outils comme YouTube ou FaceBook qui sont les outils de l'avenir. Qu'en pensez-vous ?

GJ. Il est certain que le socioweb est important. Et qu'ils sont déjà très présents dans l'univers du jeune. Mais je me demande bien ce que l'école peut en faire. L'école n'est pas là pour permettre aux élèves de clavarder et de visionner des vidéos. Pour moi, l'ordinateur permet à (aide) une personne à devenir ce qu'elle est. Je sais, c'est un peu quétaine tout ça, mais si, en écrivant, on peut être lu par tous, c'est que, d'abord, on a écrit avec une intention profonde ou sérieuse. Si, en créant, on peut partager à tous les fruits de ces créations, c'est aussi parce que, d'abord, on a créé quelque chose. Je pense que l'ordinateur permet de devenir meilleur apprenant, meilleur humain.

IT. L'évolution des technologies étant tellement rapide, le TBI ne va-t-il pas être, de toute façon, très vite dépassé en matière de technique ?

GJ. Je ne sais pas, et je m'en fous. Pour moi, aussi paradoxalement que cela puisse paraître dans ma bouche, la technologie est bien secondaire. Et c'est de même pour le français, les mathématiques ou l'histoire. Ce qu'on apprend n'est pas important ; ce qui est important, c'est être en état d'apprentissage. Or il arrive que l'ordinateur, l'Internet, les logiciels libres judicieusement employés (c'est ici qu'on trouve le rôle du pédagogue !) offrent une quasi-permanence de cet état !

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