Hier, réunion de toute l'équipe des ressources éducatives. Entre autres, on nous a présenté le code d'éthique de la commission scolaire. C'est probablement une mode car il paraît que plusieurs CS en ont produit un assez récemment.

Un des points du document, page 5 :

Obligation de loyauté
L'obligation de loyauté s'accompagne d'une obligation de fidélité. L'intervenant est également tenu à une obligation de discrétion et de réserve. Cette dernière lui interdit de critiquer ouvertement les décisions de son employeur.
C'est beau la fidélité, mais ce n'est certainement pas parce que mon patron me dit de me jeter en bas du pont que j'irai.

« critiquer ouvertement » : Notons que ni le verbe critiquer, ni l'adverbe ouvertement n'ont été définis. Est-ce qu'aussitôt qu'on ouvre la bouche, la « critique » (positive ou négative) se fait « ouvertement » ? Comment peut-on tenter d'améliorer un organisme s'il faut tout faire en cachette, par en-dessous ? J'ose espérer que la cs révisera ou, tout au moins, précisera ce paragraphe. Sinon, il faudra sans doute que notre syndicat mette cet article à l'épreuve.

Autre remarque. Le code d'éthique répond sans doute à un problème ; sinon, pourquoi en faire un ? Or, quel est exactement le problème ? Quelles ont été les moyens mis en place pour le résoudre ? Et quelles ont été les solutions envisagées ? Et pourquoi, parmi ces solutions, a-t-on retenu celle-ci ? Une réponse, sans une compréhension des processus qui l'ont vu naître, ne veut pas dire grand'chose.

Attention ! Ce n'est pas une critique, c'est une opinion.