Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

vendredi 23 juin 2006

Le voyage

Paul Morand citant son père dans Le voyage, Notes et Maximes, Librairie Hachette, 1927.

Le plus beau voyage d'ici-bas
C'est celui qu'on fait l'un vers l'autre.

À rapprocher des merveilleux vers de La Fontaine (Les Deux Pigeons):

Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines ;

jeudi 22 juin 2006

Lecture estivale

Ce billet m'a bien fait rire, même si ce n'est pas drôle ! Particulièrement le commentaire numéro 6 de l'auteur au regard de la formation de maîtres passionnés. J'entends le soupir de Marie : Ah ! la passion.

Je pense qu'au MELS, on gagnerait à relire (lire?) Montaigne. Dans le chapitre 26 des Essais, on trouve :
À un enfant de maison qui s'appliquera aux lettres, non pour le gain (car un but si abject est indigne de la grâce et de la faveur des Muses, et puis il regarde autrui et en dépend) ni pour les commodités sociales, mais pour lui-même, pour s'en enrichir et parer son for intérieur, et si l'on veut faire de lui un habile homme plutôt qu'un homme savant, je voudrais qu'on fût soigneux de lui choisir un conducteur qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine, les deux étant à souhaiter, mais les manières et l'intelligence devant passer avant la science; et puis qu'il remplît sa charge selon de nouvelles méthodes. On ne cesse de criailler à nos oreilles, comme si on versait dans un entonnoir, et notre charge consiste à redire ce qu'on nous a dit. Je voudrais que le précepteur corrigeait ces façons et que dès le début, s'adaptant à l'âme qui lui est confiée, il commençât à la mettre sur la piste, lui faisant goûter les choses, d'elle-même les choisir et les discerner, quelquefois lui ouvrant le chemin, quelquefois le lui laissant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son élève parler à son tour. Socrate et, après lui, Archésilas faisaient parler d'abord leurs disciples, et puis ils leur parlaient. [NDA : Ici, Montaigne cite Cicéron : « L'autorité de ceux qui enseignent nuit la plupart du temps à ceux qui veulent apprendre.  »]

[...]

Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance, et qu'il juge du profit qu'il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie. Que ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui fasse mettre en cent visages et accommoder à autant de divers sujets, pour voir s'il l'a encore bien pris et bien fait sien, prenant l'instruction de son progrès des pédagogismes de Platon.

[...]

Qu'il lui fasse tout passer par l'étamine et ne loge rien en sa tête par simple autorité et crédit. Que les principes d'Aristote ne soient principes pour lui, non plus que ceux des Stoiciens et des Épicuriens. Qu'on lui propose cette diversité de jugements: il choisira s'il peut, sinon il restera dans le doute. Il n'y a que les fous qui aient imperturbablement des certitudes.
Dernière remarque mais elle est, pour un citateur, de grande importance. C'est dans le premier paragraphe qu'on trouve la citation tellement répétée « qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine » qu'on rapporte souvent ainsi : « Mieux vaut une tête bien faite que bien pleine. » Plusieurs croient que la remarque de Montaigne s'adresse aux enfants. S'appuyant seul sur cette citation prise hors contexte, c'est tout faux car il est bien question ici du précepteur, de l'enseignant ! Cependant, il est très clair dans tout le chapitre 26 que Montaigne juge ce principe tout aussi valable pour les élèves. Tiens, tiens... je pourrais suggérer à monsieur le Ministre de l'Éducation Montaigne en lecture d'été !

samedi 17 juin 2006

Que faire ?

Comment se fait-il que les enfants qui pétillent de l’envie d’apprendre quand ils ont cinq ou six ans se retrouvent un peu plus tard démoralisés, atones, sans motivation pour l’école ? Qu’est-ce qu’on a fait de faux ?
Émile, On n’explique pas tout aux enfants.


Dans ce billet de François Guité, un joli tableau qui illustre bien ce que tout le monde sait depuis de nombreuses années : l'école est, généralement parlant, plate. Et déjà en 1983, plus de 60 % des élèves étaient de cet avis. Qu'a-t-on fait depuis ? Si on en croit le tableau, pas grand-chose car la proportion a dépassé les 70 %.

Quand on prend la peine de demander aux élèves ce qu'ils pensent de l'institution scolaire, la réponse est invariablement la même : « Ça ne vaut pas grand-chose et on y perd son temps. » Bien entendu, nous, adultes savants, avons la réplique facile : « T'es jeune encore, tu verras plus tard en quoi elle t'aura été utile. » Comment supporter (plusieurs y arrivent) de voir tous ces adolescents blasés?

Le problème, c'est que nous ne savons absolument pas quoi faire avec ça. On aura beau implanter toutes les réformes que l'on voudra, si on n'écoute pas vraiment les jeunes, rien ne s'améliorera.

Je suis sans doute l'un des rares à penser que ce qu'on apprend à l'école n'est pas important. C'est être en état d'apprentissage qui importe ! Car avec cet état viennent joie et euphorie de vivre.

Dans les discours et les documents du MELS, on sent un net recul de l'importance accordée au développement des compétences transversales par rapport aux compétences disciplinaires. C'est l'inverse qu'il faut réaliser : supprimer les disciplinaires pour ne vérifier que le développement des compétences transversales. Mais ça, c'est aussi une solution d'adulte...

mardi 13 juin 2006

Visite au musée

Estéban a visité le Musée canadien des enfants samedi dernier. Deux petites photos ci-dessous. Mais ce matin, j'ai décidé de me créer un compte Flickr : vous pourrez donc suivre toute la visite. Je n'ai pas encore trouvé comment inverser l'ordre du SlideShow, mais cela viendra sûrement... (MàJ : c'est fait !)


dimanche 11 juin 2006

Petit dimanche matin


Avec Estéban, ce dimanche matin de juin. Boowa et Kwala étaient de la partie. Heureusement, j'ai montré au p'tit comment brancher les écouteurs... Utile lorsque monsieur veut réentendre pour une quinzième fois la même chanson.

Sur un air connu

Au terme du Conseil national de sa formation à Saint-Hyacinthe, André Boisclair a promis de rehausser de 376 millions $ le financement des universités, d'ouvrir les écoles primaires et secondaires de "8 à 5" et de réduire de 10 pour cent le nombre d'élèves par classe, de la troisième année du primaire à la première année du secondaire, dans les écoles des milieux défavorisés. (Presse canadienne, 11 juin 2006)


J'suis un politicien ben ordinaire
Des fois, j'ai l'goût d'promettre toute sorte d'affaire...
J'fumerais du pot j'boirais d'la bière
J'f'rais d'la politique par goût du pouvoir
Mais faut que j'pense à me faire élire
Je suis politicien en plein délire...

Des promesses, des promesses... Je l'entends déjà nous dire, une fois élu, que les Libéraux ont laissé les finances gouvernementales dans un tel état, qu'il ne peut, pour l'instant, honorer les baisses d'élèves par classe. Ou bien, il nous jouera le truc bien connu : on baisse les élèves dans une classe, mais on donne la différence à l'enseignant qui est dans une autre classe. Question de maintenir une moyenne... Quelle bullshit !
Moi, je ne voterai pas pour ce type : le PQ, en 1983, a été on ne peut plus salaud avec les enseignants. J'ai l'impression qu'on va nous refaire le coup : «Restez jusqu'à 17 h les gars, mais on ne vous augmente pas de salaire... De toute manière, on vous l'a déjà dit : les enseignants, ça vaut pas grand'chose.»
Et puis, il a déjà clairement mentionné qu'il ne reviendrait pas sur la loi 142. Boisclair, Charest, c'est du pareil au même.

jeudi 8 juin 2006

Vidéo hilarante

Sur la liste edu ressources, Steve Bissonnette nous suggère cette merveilleuse vidéo arithmétique.

mercredi 7 juin 2006

La passion

La passion est, dans l'ordre affectif, ce que l'idée fixe est dans l'ordre intellectuel.
Ribot, Psychologie des sentiments.


Marie : De plus en plus, je déteste ce mot.

Marie tricotait. J'étais devant l'ordinateur portatif. Aurélie écoutait la télévision.

Moi : Quel mot ?

Marie : Passionné. On l'entend partout.

Deux annonces venaient tout juste de passer à la TV. Et, coup sur coup, on y utilisait le terme « passionné ». Le premier commercial incitait les jeunes à s'inscrire à une institution dans laquelle ils pourraient vivre leur passion. L'autre était une annonce de tourisme en Abitibi.

Moi : C'est identique pour moi : il m'exaspère.

Marie : Il est utilisé à toutes les sauces; ça l'affadit. On en a fait un véritable cliché. Or, passion, étymologiquement, veut dire douleur.

Moi : Oui, oui. D'ailleurs, juste ici on dit « Qu'on se réfère au grec ou au latin, l'affaire est claire : une passion, c'est d'abord quelque chose que l'on souffre, subit, -ce dont, par suite, on pâtit. Ainsi, en grec, Pathos signifie ce qu'on éprouve, en opposition à ce qu'on fait, mais aussi tout ce qui affecte le corps ou l'âme, en bien ou en mal, quoique surtout en mal. C'est aussi l'état de l'âme agitée par des sentiments extérieurs, tels que la pitié, le plaisir, l'amour, le chagrin, l'affliction, la colère, la haine..., en somme, la résultante de ce qu'on éprouve. »

Marie : C'est exactement ça. On ne choisit pas volontairement une passion, on se laisse emporter par elle malgré nous ou bien on y résiste tant bien que mal. Aujourd'hui on se cherche des passions pour se distraire. C'est comme si on valorisait le manque de contrôle et la folie au lieu de la sagesse et la volonté. Ça m'inquiète...parfois je me demande si les gens sont avides de sensations fortes juste pour se désennuyer et s'intéresser un peu à la vie. Me semble qu'on pourrait trouver un meilleur mot pour exprimer un intérêt sain pour une chose. J'sais pas, moi...on pourrait dire impliqué, dévoué à la cause, énergique, généreux de son temps, amateur de belles choses, enthousiaste ou mordu de, connaisseur de, dilettante. On ne manque quand même pas de vocabulaire dans notre belle langue.

Je réfléchissais. Cela m'a rappelé un événement pas très lointain.

Moi : Je passe souvent pour un passionné. Cela m'agace. On pense même que je suis possédé. Par exemple, dans une conversation avec mon supérieur, je lui disais que je pourrais peut-être laisser le RÉCIT pour me concentrer, par exemple, sur les mathématiques. Tout à fait incrédule, il m'a lancé : « Toi, te passer d'informatique ? C'est impossible ! » Je l'ai regardé droit dans les yeux pour lui dire « Try me. » Et en appuyant sur chaque mot, j'ajoutai : « L'informatique scolaire, je n'aurais absolument aucun problème à ne plus en faire ». Mon non verbal était clair : j'étais très sérieux. Quel désagrément que cette d'image simpliste qu'on accole aux gens qui s'impliquent fortement dans certains dossiers ! On les juge passionnés : comme si, chez eux, ce n'était pas un choix, mais un état tout à fait hors de contrôle de la personne. Assurément, comme toi, j'en ai marre de ce mot.

mardi 6 juin 2006

Dotclear et l'impression

J'ai eu récemment besoin d'imprimer quelques billets. Or, dans DC, il n'y a pas de bouton « version imprimable ». Heureusement, avec les CSS, nul besoin de cet ajout.

Donc, créez une feuille de style que vous nommerez print.css. La mienne contient :
h1 a span {display : none; }
a { text-decoration : none; }
#sidebar, #prelude, #footer, #comment-form { display : none; }
Enregistrez-la dans le dossier de votre thème.

Dans le fichier themes/default/template.php, trouvez la ligne suivante :
<link rel="stylesheet" type="text/css" href="<?php dcInfo('theme'); ?>/style.css" media="screen" />

Juste en dessous, ajoutez celle-ci :
<link rel="stylesheet" type="text/css" href="<?php dcInfo('theme'); ?>/print.css" media="print" />

Et l'tour est joué ! Dorénavant, en imprimant un billet de votre fureteur, le formatage conviendra beaucoup mieux au papier.

dimanche 4 juin 2006

Talentum

Je n'ai pas de talents particuliers. Je suis juste passionnément curieux.
A. Einstein dans une lettre à Carl Seelig en 1952.
Pensées intimes, éd. du Rocher, p.43.


Marie : On devrait interdire le mot talent dans les écoles.

Moi : Pourquoi ?

Marie : Parce que cela n'aide personne. C'est même nuisible de penser en termes de talent.

Moi : Explique !

Marie : Quand tu as du talent, tu n'as aucun mérite car, justement, tu es talentueux. Même si tu étudies, fais des efforts, etc., on ne te reconnaîtra aucun mérite pour ton travail car ... tu as du talent. Et si tu en es démuni, pauvre de toi, c'est pas de ta faute si tu ne réussis pas aussi bien que les autres car tu n'es pas talentueux. Ce qui signifie que, probablement, tu n'es pas à ta place.

Moi : Donc, le terme talent déresponsabilise.

Marie : C'est platonicien : le talent, c'est inné. Tu en as ou tu n'en as pas. Cela catégorise l'individu.

Et de continuer :

Marie : Mais il y a aussi la vision judéo-chrétienne des choses.

Moi : C'est-à-dire ?

Marie : Tu te rappelles la parabole des talents ?

Moi : Pas vraiment.

Marie : Je te la résume. Un maître donne des talents (c'est de l'argent) à des serviteurs. À l'un, il donne 10 talents, à un autre 5 et au dernier 1 talent. (Je ne suis plus certaine du nombre!). Il part en voyage. En investissant, ceux qui ont reçu 10 et 5 talents doublent leurs talents. L'autre va l'enterrer pour le mettre en sécurité. En revenant de son périple, les deux premiers sont fiers d'annoncer qu'ils ont fait des talents à partir des talents. Mais le maître tombe sur le dos du troisième en le traitant d'incapable...

Moi : Morale : toujours faire fructifier ses talents... N'est-ce pas ce qu'on cherche en éducation? Ne veut-on pas que les élèves atteignent le maximum de leurs capacités ?

Marie : Bien sûr. Mais pas au prix de la culpabilité. En pensant talent, si un élève ne réussit pas, on a juste à lui dire de faire plus d'efforts. Et à celui qui réussit, on lui dit qu'il peut faire mieux, avec des efforts supplémentaires. Mais sur le comment, rien n'est dit. Note que la parabole est absolument silencieuse à propos du comment les serviteurs ont investi. Et on ne sait pas du tout ce que le maître aurait pensé s'ils avaient fait de mauvais placements ! Le fond est toujours platonicien, sauf que le talent n'est pas inné ici, mais bien donné par Dieu, ce qui revient au même.

Moi : Et l'apprentissage dans tout ça ?

Marie : Faire fructifier ses talents = travailler à la sueur de son front et enfanter dans la douleur après avoir goûté au fruit de la connaissance du bien et du mal. Le hic c'est qu'il ne suffit pas de courir en rond en arrosant ses talents de sa sueur. Si on croit ça, on dira à l'élève, ce faible pêcheur présumé coupable de paresse : «Allez, étudie plus, lis plus, écris plus!», toutes des consignes vagues, des moyens qui n'ont jamais rien donné pour qui ne sait comment s'y prendre ou pour celui qui ne sait qu'il lui manque un outil ; encore faut-il apprendre comment s'y prendre pour étudier, comprendre ce qui lui manque et connaître des ressources pertinentes dans la situation d'apprentissage donnée. Si l'enseignant croit aux talents qui se développent naturellement avec seulement de l'effort, il aura tendance à se dégager de l'acte pédagogique : «j'enseigne à trente élèves. C'est à eux de faire des efforts. Et ces efforts les amèneront là où ils peuvent aller : le reste ne m'appartient pas.»

Moi : Mouais...

Marie : Nous ne sommes pas encore dans le paradigme des Lumières. Liberté : tu es libre d'apprendre ou pas. Égalité : la notion de talents supprime l'égalité. Fraternité : tu peux apprendre avec les autres et des autres. Nous avons encore un pied dans le moyen âge mon chéri. Qu'en penses-tu?

Moi : Ce que j'en pense ? Que tu as toujours raison, ma chérie !

samedi 3 juin 2006

Un livre sans prix

Vous ne trouverez pas ce petit livre en librairie, et si vous l'y trouviez, il serait sans prix. À la toute dernière page, on lit :
« La présente édition a une vocation strictement privée. Elle n'est pas destinée au commerce et elle n'a pas de prix ! Les exemplaires sont remis à titre gracieux dans le seul but de partager un chef-d'oeuvre de la littérature russe entré dans le domaine public. »
Ce sont mes bons amis Benoit et Pierre qui me l'ont remis lors du colloque de l'AQUOPS. Une manière bien à eux de saluer mon implication dans le domaine du logiciel libre. Car, voyez-vous, ce livre de 135 pages a été réalisé avec Scibus, logiciel libre de mise en page. Il fut imprimé sur du papier écologique Enviro100 fabriqué par l'usine Rolland de Cascades Groupe Papiers Fins inc. à Saint-Jérôme. Sachez aussi que ce papier est fabriqué avec une énergie verte, les biogaz récupérés d'un site d'enfouissement, et à partir de pâte non blanchie au chlore et sans acide. On apprend aussi que seules les fibres 100% recyclées post-consommation entrent dans la fabrication du papier.

Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine (PDF ici) est un recueil de cinq nouvelles de Pouchkine publié pour la première fois en Russie en 1831. L'édition française, dans une traduction d'André Gide et Jacques Schiffrin date de 1935. La traduction fait partie du domaine public car 1935 + 70 < 2006. Et cela fait plus de cinquante ans que Gide et Schiffrin sont décédés.

Ces récits, de lectures fort agréables, donnent le goût de plonger un peu plus dans l'univers de Pouchkine, père de la littérature moderne russe. Pouchkine est mort très jeune, à 38 ans, suite à un duel. C'est d'ailleurs le thème d'une des nouvelles du livre.

J'ai relevé 3-4 citations du livre qui seront bientôt sur Au fil de mes lectures. Un gros merci à Benoit et Pierre, mes amis du LL !

vendredi 2 juin 2006

Petit matin heureux

Lire ce dernier billet de Thierry Crouzet me fait un immense bien ce matin. Quelques citations :
« Je crois que plus nous nous interconnectons, plus nous devenons heureux, plus nous nous sentons capables d'entreprendre et de changer ce qui nous déplait dans le monde. »
« [...] l'imprévisibilité n'implique pas l'impuissance. »
« Dire que l'auto-organisation est possible, c'est privilégier les actions locales par rapport aux actions globales. En fait, le global résulte de l'auto-organisation d'une multitude d'actions locales. Les choses partent du bas, remontent, s'élèvent. »
« Nous devons abandonner la raison cartésienne au profit d'une approche plus artistique. Plutôt que d'essayer de décomposer les problèmes en problèmes plus simples ce qui s'avère impossible, nous devons essayer de faire évoluer les choses, de les cultiver. »
« Vivre dans un monde complexe n'implique pas que le monde soit compliqué. C'est un grand paradoxe. »
Dommage que je ne puisse être à Genève le 7 juin prochain. Mais j'ai tout de même le livre que je peux relire en tout temps.

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