jeudi 19 juillet 2012
4 à 2...
Par Gilles Jobin, jeudi 19 juillet 2012 :: Pépèreries
Il mène 4 à 2...


jeudi 19 juillet 2012
Par Gilles Jobin, jeudi 19 juillet 2012 :: Pépèreries
mercredi 18 juillet 2012
Par Gilles Jobin, mercredi 18 juillet 2012 :: Barratineries
Par Gilles Jobin, mercredi 18 juillet 2012 :: Mietteries
Richelieu, le grand cardinal, n'aimait pas les duellistes ; il en coûtait cher à ceux qu'on surprenait l'épée à la main.
Le cardinal Mazarin, plus débonnaire, s'en prenait aux garçons de boutique et autres jeunes gens qui se battaient à coups de fronde ; les archers mis à leur poursuite avaient du mal à tenir ces frondeurs en respect.
Bachaumont, conseiller au Parlement, mit le mot à la mode quand il dit en parlant du Cardinal : « Je le fronderai bien. »
L'opposition aux volontés du ministre de Louis XIV enfant était désormais baptisée ; elle s'appelait la Fronde, nom devenu historique, et chansonné à l'époque par Barillon l'aîné :
Un vent de fronde
S'est levé ce matin.
Je crois qu'il gronde
Contre le Mazarin.
Celui-ci ne s'en émotionnait pas autrement et dans son insouciance italienne zézayait tranquillement en réponse : « S'ils cantent la canzonetta, ils payaront.» Et, pour lui, le principal était qu'on déliât fréquemment les cordons de la bourse à son profit.
Voici un poète qui n'est pas l'ami du frondeur, c'est Royou :
Le masque du frondeur cache un ambitieux,
Suivant les lieux, les temps, il sait changer de style
Et flatter à la cour comme il fronde à la ville.
On dedaigne l'encens qu'il y va prodiguer,
Et c'est toujours sans fruit qu'on le voit intriguer.
De n'être point aimé faut-il donc qu'il s'étonne ?
Personne ne lui plaît, il ne plaît à personne.
Royou était sans doute d'humeur morose, car généralement le frondeur bénéficie de la sympathie du public, qui ne déteste pas faire de l'opposition à l'autorité. Les enfants n'applaudissent-ils pas Polichinelle rossant le commissaire?
En l'an VII de la République Française, où le mépris de la religion chrétienne et de son culte était de commande, un bonnetier avait fermé sa boutique le jour de Pâques. Une affiche placardée dans tout Paris informa le peuple qu'une rigoureuse amende avait été infligée à cet audacieux.
Dès le lendemain, les acheteurs affluèrent chez lui en signe de protestation et firent sa fortune. Il lui fut loisible alors de se retirer avec de bonnes rentes et ferma définitivement boutique.
Le Parisien a toujours été frondeur et... « bon coeur ».
Émile Genest, Miettes du passé, Collection Hetzel, 1913. Voir la note du transcripteur.
mardi 17 juillet 2012
Par Gilles Jobin, mardi 17 juillet 2012 :: Mietteries
Les criminalisles, les justiciers, tous ceux qui sont préposés à la défense de la société et à la punition des forfaits, ont estimé qu'il était plus pénible pour un criminel de voir exécuter son ou ses complices que d'être exécuté le premier.
Se sont-ils bien rendu compte de la mentalité des coquins, ou n'ont-ils pas plutôt raisonné comme des honnêtes gens, en se plaçant à leur point de vue personnel ? L'aspect du sang, de la torture, du supplice, inspire le dégoût, l'horreur et l'effroi à vous ou à moi, je le veux bien; mais à des misérables qui ont tué, brûlé, assassiné, je m'imagine que la sensation est tout autre et que, bien au contraire, ils doivent éprouver un malin plaisir à assister à la cérémonie ; après tout, c'est un spectacle gratuit; et comme, pour eux, c'est le dernier qui leur soit offert, ils entendent en jouir complètement et en avoir « pour leur argent ».
L'usage n'en a pas moins existé et subsisté de procéder, pour les exécutions de plusieurs complices, dans l'ordre inverse de l'importance présumée de la culpabilité de chacun.
Quand, autrefois, on avait recours à la pendaison, l'échelle était posée contre la potence; et lorsque tous les criminels étaient attachés au gibet, y compris le dernier, c'est-à-dire le plus gredin, l'échelle n'était plus utile; il fallait la retirer.
Je ne crois pas indispensable de vous glisser dans le tuyau de l'oreille que, eu égard aux circonstances au milieu desquelles on la prononçait, cette expression n'était pas prise en très bonne part. Comment en est-elle venue à s'appliquer à contre-sens et à signifier qu'après telle ou telle supériorité en art, en sciences, en courage, on ne pouvait trouver mieux, on n'avait plus rien à faire sinon à tirer l'échelle? j'avoue n'en rien savoir; ma surprise égale la vôtre et la dépasse au besoin; mais pourquoi s'insurger? le fait est là, brutal, indéniable. Comme explication, je puis vous soumettre qu'on n'a conservé dans son esprit qu'un souvenir de supériorité, sans maintenir l'idée de honte qui y était primitivement accolée :
Ainsi que la vertu, le crime a ses degrés;1
on a oublié ces premiers degrés qui conduisaient au paroxysme du vice ; on les a gardés pour mener au summum de la gloire et de la vertu.
Les extrêmes se touchent !
1 Racine, Phèdre, acte IV, scène II.
Émile Genest, Miettes du passé, Collection Hetzel, 1913. Voir la note du transcripteur.
Par Gilles Jobin, mardi 17 juillet 2012 :: Ouaibineries
Par Gilles Jobin, mardi 17 juillet 2012 :: Barratineries
lundi 16 juillet 2012
Par Gilles Jobin, lundi 16 juillet 2012 :: Barratineries
dimanche 15 juillet 2012
Par Gilles Jobin, dimanche 15 juillet 2012 :: Barratineries
samedi 14 juillet 2012
Par Gilles Jobin, samedi 14 juillet 2012 :: Barratineries
vendredi 13 juillet 2012
Par Gilles Jobin, vendredi 13 juillet 2012 :: Barratineries
jeudi 12 juillet 2012
Par Gilles Jobin, jeudi 12 juillet 2012 :: Barratineries
mercredi 11 juillet 2012
Par Gilles Jobin, mercredi 11 juillet 2012 :: Barratineries
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