Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

jeudi 19 janvier 2012

Les idées et non le chef

Le PQ est un parti bien spécial. En général, les membres y sont parce qu'ils croient fermement à la souveraineté.

Les souverainistes (les vrais !) sont têtus, et ce n'est pas un mal. C'est pourquoi ces têtes fortes ne se rallieront jamais derrière un chef, mais bien derrière une idée. Et s'ils sentent le moindrement que le goût du pouvoir prime sur la mise en avant d'une idée, ils feront tout pour débattre de la chose.

Le PQ a besoin d'un nouveau chef. Mais ce dernier devra bien comprendre que sa petite personne n'est pas importante. Le leader au PQ est un coordonnateur des forces souverainistes, non pas un chef qui dicte à ses indiens l'endroit où chasser et sur quoi tirer.

PS. Je ne suis pas péquiste ; je n'ai jamais digéré comment René Lévesque avait cochonné les enseignants dans les années 80.

Chemin faisant, page 20

Une activité inoccupée souffre plus qu'une paresse qui s'emploie.

Folie réussie ne justifie pas la folie.

Être grand, c'est avoir dépassé le niveau de la faiblesse sans l'avoir oublié.

Ne prenons pas nos dons pour des mérites, prenons plutôt nos mérites pour des dons.

Ne blâmons que ce qui est mal, et non ce qui est étrange; l'étrange a parfois tant souffert !

De la jeunesse de reste, c'est souvent plus gênant qu'une vieillesse précoce.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

Citations quotidiennes 19.01.12

La vérité ne triomphe jamais tout de suite, mais les imbéciles finissent par mourir.
Jacques Bergier (Cité par Louis Pauwels dans Les dernières chaînes, p.121, Pocket n°10493)

Personne ne se charge l'esprit de choses de peu d'importance s'il n'a une très bonne raison pour le faire.
Sir Arthur Conan Doyle (Une étude en rouge in Sherlock Holmes, tome 1, Robert Laffont, coll. Bouquins, trad. Pierre Baillargeon, p. 15)

Est-ce vraiment digne d'un homme de qualité de mettre le nez dans le nombril des cadavres ? Cette nouvelle mode s'appelle « autopsie » ; en ce qui me concerne, je la considère comme une tricherie. En rendant l'enquête trop facile, on tue le plaisir. Le mystère n'existe plus. Je suis hostile à ce genre de méthodes, j'y discerne un goût de la facilité des plus suspects. Une paresse de fonctionnaire sans talent. Selon moi, un bon policier est un voyant qui doit se fier avant tout à ses intuitions. Une sorte de médium.
Serge Brussolo (Les Inhumains, p.119, Intégrale Brussolo, Éd. Vauvenargues, 2007)

Il n'y a pas de troubles mathématiques. Il n'y a que des enfants troublés.
Stella Baruk (Échec et maths, Éd. Seuil Points/S11)

On doit pour l'équité parler contre soi-même.
Jean-François Roger (L'Avocat, acte 2, sc. 6 (Armand), 1806)

Voir Au fil de mes lectures.

mercredi 18 janvier 2012

Chemin faisant, page 19

Il y a des yeux qui demandent et d'autres qui prennent.

Il faut quelquefois être indiscret pour être assez affectueux.

Considère l'humanité comme un malade pour t'étonner peu et supporter beaucoup.

Nous prenons quelquefois les gens en horreur en raison de ce que notre imprudence leur a confié.

Que de gens, pour se plaindre, n'attendent que la complaisance d'un écho !

Les conquérants veulent des témoins, voilà pourquoi les conquêtes sur nous-même nous affriandent peu.

Il vaut mieux chanter avec son esprit qu'avec son cœur, parce qu'en chantant le cœur peut finir par se prendre au sérieux.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

Miette 7 : Quand on parle du loup on en voit la queue

La vue

Quand on parle du loup on en voit la queue

Sommaire. — Pourquoi la queue et pas la tête ? — Tout pour la rime. - Le soleil et ses rayons. — La rose et son parfum.

A notre époque privilégiée, les bêtes féroces et carnassières ont disparu de nos contrées ; bien exceptionnellement on est mis en présence d'un loup ailleurs que dans les jardins zoologiques. Il n'en était pas de même autrefois ; le loup se chassait couramment ; on en parlait fréquemment, c'était un sujet de conversation très répandu, si bien qu'on en vint à dire : « Quand on parle du loup on en voit la queue ».

Pourquoi voyait-on sa queue d'abord et non sa tête, à l'inverse des rencontres habituelles ? On en donne plusieurs raisons.

Le loup voit de très loin, à travers taillis et broussailles dans lesquels il se cache et guette sa proie ; l'homme n'a pas aussi bonne vue ; quand, à la poursuite du loup, on apercevait la bête, celle-ci avait prévenu les chasseurs et déjà pris la fuite ne donnant que sa queue à contempler.

Une autre raison, euphonique celle-là ; on n'aurait pas trouvé joli de dire « quand on parle du loup on en voit la tête » et l'on a préféré versifier :

Quand on parle du leup,
On en voit la queue.

Dans le vieux langage, notamment en Picardie, le loup s'appelait un leup :

« Biaux chires leups, n'écoutez mie
Mère tenchent chen fieux qui crie. » 1

a dit La Fontaine.

Les loups ayant disparu, on a fait l'application du dicton aux personnes qui survenaient inopinément au moment où l'on parlait d'elles en bien ou en mal ; ce dernier cas est de beaucoup le plus ordinaire, comme chacun sait. Pour être plus aimable, mais non moins hypocrite, on dit aussi : « Quand on parle du soleil on en voit les rayons » ; et mieux encore à l'adresse d'une dame : « Quand on parle de la rose on en voit les boutons ». Les épines sont précieusement conservées pour l'égratigner à loisir quand elle aura le dos tourné.

Parlant d'une personne ou songeant à elle, il n'est pas très surprenant de la voir venir ou d'en recevoir une lettre ; vous avez mêmes motifs de penser l'un à l'autre ; un même sujet vous préoccupe.

Vous avez pu observer un cas plus bizarre : au cours d'une promenade, vous croyez apercevoir à plusieurs reprises parmi les passants quelqu'un de connaissance; vous aviez été le jouet d'erreurs ou victime de ressemblances. Tout à coup ce quelqu'un vous apparaît en chair et en os. Comment expliquer cette étrange coïncidence ? Mystère !

1 La Fontaine, Le Loup, La Mère et l'Enfant, livre IV, fable 16.

Citations quotidiennes 18.01.12

Les sorciers
lorsqu'ils font de terrifiantes conneries
on accuse toujours l'apprenti.
Jacques Prévert (Fatras, Livre de Poche n° 3253, p.158)

Il faut que vienne le temps de l'évidence. Dieu doit nous être montré comme deux et deux font quatre.
René Barjavel (La faim du tigre, Folio n° 847)

Le destin attend toujours au coin de la rue. Comme un voyou, une pute ou un vendeur de loterie : ses trois incarnations favorites.
Carlos Ruiz Zafón (L'ombre du vent, trad. François Maspero , p.250, Grasset, 2004)

[...] la vie d'un livre est aussi accidentée que celle d'une jolie femme.
Jules Richard (L'art de former une bibliothèque, p.126, Éd. Rouveyre & G. Blond, 1883)

[...] le kilt, pour n'importe quel homme, est un vêtement plein de surprises...
Sean O'Casey (Il est temps de partir, in Théâtre V, p.186, L'Arche, 1963)

Voir Au fil de mes lectures.

mardi 17 janvier 2012

Réflexions autour de mon Internet social

Depuis 1994, le web fait partie de ma vie. J’y passe quotidiennement plusieurs heures.

Twitter

J’y investis énormément de temps. C’est le réseau social qui fonctionne le plus pour moi. J’y trouve des gens intéressants qui m’apportent un «contenu» très riche. On peut presque dire que j’en suis drogué. Comparativement à bien d’autres twitteurs, je ne suis (follow) que peu de personnes (environ 200), mais elles sont triées sur le volet pour moi. Au début, je m’étais abonné, systématiquement, à tous ceux qui me suivaient. Mais je me suis rapidement rendu compte que les raisons d’être suivi ne sont pas nécessairement les mêmes que les raisons de suivre ! Toujours est-il qu’à un moment donné, j’ai fait du ménage. Je devrai sans doute en faire encore, car plusieurs de mes «contacts» sont maintenant inactifs.

Régulièrement, j’y trouve des ressources vraiment utiles pour mon travail et mes loisirs. C’est de la nourriture intellectuelle de grande qualité. Il m’arrive aussi parfois d’y tenir d’intéressantes conversations, et les lecteurs de ce blogue ont pu lire le compte rendu d’une de celles-ci.

Facebook


Bien sûr, comme tout le monde, j’ai un compte Facebook. Mais je ne le visite qu’une à deux fois par semaine.

J’y trouve des nouvelles de ma famille (proche et éloignée), de mes connaissances, de quelques collègues... En société, je n’ai aucun «smalltalk», comme disent les Anglais, et mon comportement dans Facebook reflète sans doute cette lacune. Parler de tout et de rien, connaître les voyages des uns, le restaurant préféré d’un autre, etc., me laisse plutôt froid. M’enfin, j’ai des nouvelles de mes «zamis» sans que je sois obligé de les voir... c’est déjà ça.

Google+


Je visite mon compte au même rythme que celui de Facebook. J’y trouve, encore là, peu d’intérêt, car j’ai déjà pris connaissance de la plupart de leurs propos via Twitter. Mais ma communauté, mes «cerclés», sont professionnellement intéressants, ce qui fait que je maintiens pour le moment mon compte. C’est comme si Google+ est le réseau social qui arrive trop tard. Je n’ai plus vraiment d’énergie à y mettre, et Twitter me nourrit suffisamment.

Le blogue


Ah ! mon blogue... Je le maintiens depuis août 2004. Mon blogue, c’est Gilles Jobin. C’est éclectique. C’est le journal des mes intérêts, de mes réflexions, de mes joies, de mes interrogations. C’est ma vie perso-publique.

Le blogue est, avec la danse sociale, la grande découverte de mes 10 dernières années. Pourquoi ? Parce qu’il m’aide à devenir ce que je suis. Parce que je me surprends moi-même. Parce que j’ose. J’ose penser, et le dire. J’ose aimer, et le montrer. Oui, j’ose.

Ce cadeau que je me suis offert, j’ai voulu l’offrir à plusieurs de mes connaissances ; mais, de toute évidence, il ne convient pas à tous. Ce n’est pas grave.

Je trouve juste très dommage que pas plus d’enseignants et d’intervenants du monde de l’éducation se l’offrent. Je comprends l’argument : écrire demande du temps. Oui, écrire, c’est se mettre à nu. Écrire, c’est s’ouvrir à la critique, pas toujours agréable. Écrire, c’est difficile. Bien attendu, dans la vie, faut savoir choisir ses combats.

Bloguer est l’une des plus belles activités intellectuelles de notre époque. Bloguer, c’est laisser une trace sur la planète virtuelle.

Bloguer, c’est s’aimer onaniquement, le manifester et l’assumer.

Je crois profondément que tous les êtres humains devraient avoir une base sur l’art du blogue. Un peu comme tous devraient savoir lire et compter, car bloguer c’est écrire pour crier qu’on existe.

Il faut dire que j’ai eu d’excellents modèles ; je pense à Mario Asselin, Jean-Pascal, Stéphane Allaire, Clément Laberge, François Guité. Les deux premiers bloguent toujours, les autres ont délaissé, préférant d’autres voies. Messieurs, je ne sais si vous passez toujours par ici, mais si c’est le cas, aujourd’hui je vous dis merci !

Mon agrégateur contient près de 200 fils. Aucun de journalistes, d’auteurs anonymes et de blogues très populaires. Je préfère la lecture de blogues personnels.

Sites Web


J’en visite fort peu. Ma navigation web passe presque exclusivement par les blogues, les liens Twitter et quelques sites de nouvelles.

J’ai bien sûr des sites dédiés à mes intérêts personnels, mais encore là, finalement, je constate que je ne les visite que fort peu. Cela fait des années que je n’utilise plus mes favoris. D’ailleurs, je trouve toujours bizarre un internaute qui navigue de cette façon. J’ai bien essayé de convaincre mes collègues de la grande utilité des fils RSS, mais personne n’a adhéré à ce mode de navigation.

Voilà mes webitudes en ce mois de janvier 2012.

Chemin faisant, page 18

La vraie tolérance consiste à voir large sans perdre la mesure.

On n'apprend pas à sentir, donc on n'apprend pas le tact.

Est-il plus facile de vaincre une antipathie que de maîtriser une sympathie ?

Une antipathie commune nous lie presque autant qu'une sympathie partagée

Une indiscrétion permise : la pénétration.

Il y a le littérateur et le littérâtre, comme il y a l'homme beau et le bellâtre.

Une des bonnes jouissances d'Adam : avoir pensé dans un monde tout neuf et tout silencieux.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

Citations quotidiennes 17.01.12

Le fond du nihilisme contemporain, je le surmonte en disant que s'il n'existe pas de fondement de certitude à partir duquel on puisse développer une connaissance vraie, alors on peut développer une connaissance comme une symphonie. On ne peut pas parler de la connaissance comme d'une architecture avec une pierre de base sur laquelle on construirait une connaissance vraie, mais on peut lancer des thèmes qui vont s'entre-nouer d'eux-mêmes.
Edgar Morin (Le complexus, qui est tissé ensemble, p.25, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)

Fais-toi pardonner ta puissance par ta douceur : mérite d'être aimé ; redoute d'être craint.
Chilon (Le Lacédémonien) (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)

Se contenter d'être heureux, c'est plafonner. Peut-être plafonner un peu bas.
Marcel Aymé (Les Maxibules (Ludovic, première partie), p.70, Gallimard/nrf, 1962)

[...] se montrer original, c'est en quelque sorte souligner la médiocrité des autres [...].
Ernesto Sabato (Le tunnel, trad. Michel Bibard, p.91, Éd. du Seuil, 1978)

Non, les divers fléaux, tant de maux nécessaires,
Dont le ciel en naissant nous rendit tributaires,
Dont l'homme ne peut fuir ni détourner les traits,
Ne sont rien près des maux que lui-même il s'est faits.
Antoine Marin Lemierre (La Veuve du Malabar, acte 1, sc. 3 (Le jeune Bramine), 1780)

Voir Au fil de mes lectures.

lundi 16 janvier 2012

Estéban et Gmail

Estéban a maintenant son adresse Gmail. Ça m'a permis de clavarder un peu ce matin, avant son départ pour l'école.
À sept ans et demi, j'espère qu'il pourra un jour avoir un accès permanent à l'Internet pendant qu'il est à l'école. Auquel cas, nous, ses magnifiques grands-parents, pourrons lui donner un coup de main à distance si jamais il le juge utile !

Inverser la formation

Dernier paragraphe trouvé dans un billet chez Thot Cursus :

Alors, faut-il former les enseignants aux Tice ou les laisser se former eux-mêmes ? Les deux, mon capitaine. la formation formelle pour un socle commun de compétences, l'autoformation pour la créativité, le goût de l'expérimentation, le partage d'expériences. Et, bien sûr, le développement de l'envie d'en savoir toujours plus.


À mon avis, c'est l'inverse qu'il faut faire : laisser les gens apprendre par eux-même comment mettre du gras dans un traitement de texte, comment se créer un compte Twitter, comment joindre une pièce à un courriel, etc. tout ça s'apprend très bien seul. Les livres pour les nuls (pédagogiquement bien faits) le démontrent.

Comme formateur au TICE, ce qu'il faut, c'est amener les apprenants à utiliser leur créativité, les amener à partager leurs expériences et leur donner le temps d'expérimenter. C'est directement en lien avec mon précédent billet sur la fonction enseignante.

C'est ce que je reproche aux formations sur le TBI : on «enseigne» où trouver la bibliothèque d'images, comment lever ou descendre le rideau, comment changer les couleurs du crayon... alors que tout ça, on le trouve dans la documentation. Pourquoi diable perdre un temps fou avec ces peccadilles ? Il me semble que l'apprenant pourrait prendre une journée pédagogique pour auto-apprendre le fonctionnement de base, non ?

Mais l'argument1 est toujours le même : comment voulez-vous apprendre à peindre si vous ne connaissez pas vos couleurs ? Et bien, continuez à apprendre vos couleurs ; moi je préfère peindre, partager ma peinture, et m'associer à des personnes que je juge assez compétentes pour m'aider à progresser dans ce que je suis ou dans ce que je pourrais être comme artiste.

1 J'entends aussi très souvent cet autre argument : « Lire la documentation ? Yack...! j'aime pas vraiment lire.... viens me l'expliquer à la place, ça va aller plus vite. »

Chemin faisant, page 17

Il n'est pas de grand cœur sans abandon, ni de grand caractère sans retenue.

Deux choses difficiles aux artistes, forcer le silence par le succès ou savoir s'en passer.

Pourquoi ne pas appeler le sexe masculin le sexe-loi ?

Un niais vit sans voir, un sot voit sans comprendre.

La justice a le droit de me faire souffrir et ne me laisse que celui de l'en louer.

Le souvenir est un cimetière où les morts se tiennent debout.

Ce qui glorifie le talent c'est qu'il est synonyme de persévérance.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

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