Les barratineries regrouperont toutes les citations de l'excellent ouvrage d'Anne Barratin : Chemin faisant, publié en 1894 chez Lemerre à Paris. Je vous livrerai une page par jour. Je débute par les pages 1 à 6, car sur la première page, on trouve un message au lecteur. À La page 5 débute un chapitre avec deux citations, les autres étant sur la page 6.

C'est vraiment grâce à Au fil de mes lectures si on trouve tant de citations de madame Barratin (1845-1911) sur le web. En effet, vous remarquerez que tous les sites qui la citent ne font que copier celles trouvées sur AFDML. J'aime bien dénicher des auteurs tombés aujourd'hui dans un oubli presque total.

Aujourd'hui, je commence la livraison de toutes les citations de Chemin faisant. J'ai obtenu ma copie de l'excellent Abebooks. En page de garde, il y a une dédicace manuscrite et signée de madame Barratin à Madame Dieulafoy. Il s'agit certainement de Jane Dieulafoy « née le 29 juin 1851 à Toulouse et morte le 25 mai 1916 au château de Langlade, à Pompertuzat, près de Toulouse » nous dit Wikipédia qui ajoute qu'elle était archéologue, auteur de romans, de nouvelles, de théâtre, journaliste, photographe. Elle a écrit un opuscule intitulé L'oeuvre littéraire de Madame Barratin en 1912.

Au moment d'écrire ces lignes, Anne Barratin n'a pas encore son article dans Wikipédia. De plus, j'ai cherché sur le web une photo de madame Barratin, mais je n'ai rien trouvé. Si vous réussissez à en dénicher une, je vous serais fort reconnaissant de me la faire parvenir.
Bonne lecture !
Gilles G. Jobin, transcripteur.

AU LECTEUR

Étudier l'homme, le scruter dans ses pensées et dans ses actes, chercher à le connaître mieux, ce n'est pas se condamner à l'aimer moins ; c'est apprendre à le plaindre dans toutes ses défaillances, à l'excuser dans beaucoup de ses erreurs, à juger de plus près les difficultés de la lutte, et à lui tenir compte de ses efforts. (p.1)


L'expérience est un vieux professeur qui aime moins sa science que son enseignement. (p.5)

Penser! c'est sentir les souffles de la vie nous pénétrer, les horizons se colorer, l'espace nous appartenir, les mondes se grouper autour de nous, les éléments invisibles nous envelopper. (p.5)

Rêver, c'est prendre l'air dans l'infini. (p.6)

Une tête sans imagination, un arbre sans nid d'oiseau. (p.6)

Heureux ceux qui conservent jusqu'à l'hiver quelque cigale dans le cœur et dans la voix ! (p.6)

Il faut mourir de bas en haut. (p.6)

Une seule chose que nous puissions donner sans l'avoir : le bonheur. (p.6)

Nous avons le droit de regretter les services de celui qui se rappelle nous les avoir rendus. (p.6)