Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 8 janvier 2012

Question à la BnF

Ce matin, j'ai lancé la question suivante au service de recherche de la Bibliothèque nationale de France :
Je cherche les dates de naissance et de mort d'Étienne Rey, qui a écrit, entre autres :

De l'amour, Grasset, 1909.
Maximes morales et immorales, Grasset, 1914
La Chance, Hachette, 1928

Il semble y avoir beaucoup de confusion autour de cet auteur du début du siècle. Jérôme Duhamel dans ses livres de citations donne 1873-1940, et Pierre Germa dans son Nouveau dictionnaire des citations donne : 1879-1965. Ces derniers citent le même livre du même auteur ! Sur le web, on trouve parfois 1879-1940 et à la BnF, votre fiche auteur est bien silencieuse !
J'attends maintenant patiemment la réponse.

MaJ : Cette réponse de la BnF est arrivée aujourd'hui, 9 janvier ! La voici :

La notice d'autorité pour Etienne Rey, dans le Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb125299262/PUBLIC), contient au moins une information, tirée du "Catalogue général de la librairie française" (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4891h/f814) : Etienne Rey est né en 1879 à Saint-Pardoux (Dordogne).

Une grande partie de l'état-civil de ce département a été numérisée, il est consultable sur le site internet des Archives départementales (http://archives-num.cg24.fr/pleade330/search-form.html?name=etat-civil). Il existe cependant deux Saint-Pardoux en Dordogne : Saint-Pardoux-et-Vielvic et Saint-Pardoux-la-Rivière.

C'est dans le registre des naissances de Saint-Pardoux-la-Rivière pour 1879, à la date du 1er mars, que se trouve l'acte de naissance d'Elie-Pierre-Etienne Rey. Il y est indiqué qu'il était né la veille, le 28 février 1879.

Le même acte comporte deux notes marginales : l'une donne la date de son mariage et le nom de sa femme, l'autre sa date de décès, le 16 février 1965 à Paris 16e.

Miette 3 : Garde-toi de juger les gens sur la mine

La vue

Garde-toi de juger les gens sur la mine.

Sommaire. — Ce qu'on a dans la tête. — Le miroir de l'âme. — Chiromancie, Physiognomonie, Graphologie. — Circonspection. — Un monsieur qui est une dame.

On aimerait bien voir ce que les autres ont dans la tête, ou pour mieux dire, dans l'esprit ; rien d'étonnant que nos pères aient cherché à contrôler la véracité des propos tenus par la langue.

Ils ont tâché d'abord de dévisager les gens et de pénétrer jusqu'à leur âme en examinant les yeux, qui passent pour en être le miroir. Cet examen ne leur ayant pas offert un contentement absolu, le miroir étant par trop souvent terni, ils ont eu recours à la chiromancie, à la physiognomonie, science illustrée par Lavater, et plus récemment à la graphologie, à laquelle l'abbé Michon consacra une partie de son existence.

Tous ces travaux, toutes ces recherches n'ont pas permis de pénétrer dans les arcanes du cerveau humain. La prudence conseille donc d'être circonspect.

Garde-toi, tant que tu vivras,
De juger les gens sur la mine1.

Il possédait son La Fontaine le frère portier de l'abbaye de la Trappe, où les femmes n'étaient pas admises.

Désireuse d'en faire la visite, George Sand imagina de prendre un costume d'homme. Confondue dans une assez nombreuse réunion elle comptait passer inaperçue. Le moine ne fut pas dupe de ce stratagème et, la distinguant, lui dit : « Pardon, Monsieur, j'en suis bien fâché, mais les dames n'entrent pas ici. »


1 Le Cochet, le Chat et le Souriceau, livre VI, fable 5.


Émile Genest, Miettes du passé, Collection Hetzel, 1913. Voir la note du transcripteur.

Chemin faisant, page 9

Reprocher à quelqu'un de ne plus nous aimer, c'est chercher querelle à qui n'entend plus.

Que j'aime à voir les belles nappes vertes de la vallée ! Il me semble que le soleil vient de mettre le couvert pour les indigents.

Il suffit d'un sourire pour nous dévoiler, d'un mot pour nous peindre.

La puissance sans la justice est aussi dangereuse que le plaisir sans la raison.

Oh! pourquoi puis-je moins croire, puisque je puis autant aimer?

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

Citations quotidiennes 08.01.12

S'habituer à suivre sa voie sans prêter trop attention à ce qui se déroule autour de soi. Ne pas craindre d'être nombriliste. Peut-être est-ce de cette façon qu'on peut le moins heurter les autres.
Gilles Archambault (Les plaisirs de la mélancolie, p.100, Éd. Boréal, 1994)

Quand tu auras compris l'ensemble, alors tu comprendras les parties. Donc commence par comprendre l'ensemble.
Tony Hillerman (Le peuple de l'ombre, trad. Jane Fillion , p.242, Folio -sans numéro de série- 1994)

Le chien est le modèle, le véritable prototype de l'amitié.
Jean-Louis Alibert (La Physiologie de la passion, tome 1, p. 179, P.J. de Mat, 1825)

[...] ces professeurs et autres donneurs de leçons qui sont parfaitement satisfaits du peu qu'ils savent, soit se vantent de connaître un tas de choses dont ils n'ont en réalité pas la moindre idée.
Jostein Gaarder (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.86, éd. du Seuil)

Rien n'est plus à craindre dans la vie,
Qu'un époux qui du jeu ressent la tyrannie.
Jean-François Regnard (Le joueur, p.29, Librairie Hatier)

Voir Au fil de mes lectures.