Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

lundi 9 janvier 2012

Chemin faisant, page 10

Ce n'est qu'en touchant l'ortie qu'on sait qu'elle pique.

Imposer aux grands et se faire respecter des petits.

On a de la voix sans portée, comme on a de l'esprit sans autorité.

On a l'aplomb de ses millions bien avant d'en avoir l'esprit.

Si les châteaux croulent, les ruines se relèvent : le temps marche pour détruire et pour venger.

Il y a des choses si dures à entendre et si douces à dire !

Rien de plus insupportable qu'un chasseur, si ce n'est son lièvre.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

Citations quotidiennes 09.01.12

On sort le cercueil -
un pont se pose
dans le paysage
Kanseki Hashi (Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.197, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

Il y a eu un temps où il fallait une certaine force d'esprit pour ne pas croire à Jupiter. Il en viendra un où l'on ne comprendra pas qu'on ait pu croire en Dieu.
Louise Ackermann (Pensées d'une solitaire, p.42, Alphonse Lemerre, 1903)

Certains ne vont aux enterrements que pour voir qui sera dans le cercueil la prochaine fois.
Johan Theorin (L'Heure trouble, trad. Rémi Cassaigne, p.310, Livre de Poche/thriller, n°32118)

[...] le bonheur de choisir un nouveau livre.
Mikaël Ollivier (Celui qui n'aimait pas lire, p.150, De La Martinière, 2004)

[En parlant du sommeil]
[...] la musique des tombes [...]
Albert Cohen (Le livre de ma mère, p.113 Folio no. 561)

Voir Au fil de mes lectures.