Séneque
4(?) av. J.-C. - 65
- Les affaires humaines ne sont pas de telle nature, hélas, que les meilleurs choix plaisent au plus grand nombre; et la preuve du pire, c'est la foule.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 19)
- La vie heureuse, c'est donc celle qui est en accord avec sa propre nature.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 22)
- [...] toute méchanceté a sa source dans la faiblesse.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 23)
- [...] on peut appeler heureux celui qui est exempt de désirs et de craintes grâce aux bienfaits de la raison: car les pierres et le bétail ignorent aussi la crainte et la tristesse, mais on ne saurait pourtant parler de bonheur chez ce qui n'en a pas la notion.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 26)
- Heureux, donc, celui dont le jugement est droit; heureux celui qui se contente des biens qui s'offrent à lui aujourd'hui, quels qu'ils soient, et aime ce qu'il possède; heureux celui pour qui la raison décide de la valeur de tout ce qui lui appartient!
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 28)
- Que l'homme ne se laisse ni corrompre, ni dominer par les choses extérieures et ne place son admiration qu'en lui-même; qu'il se fie à son courage et, préparé à toutes les éventualités, soit l'artisan de sa vie. Que sa confiance ne soit pas privée de science, ni sa science de constance: que ses décisions, une fois prises, soient définitives, que rien dans ses décrets ne puisse être biffé.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 33)
- Tout ce que la constitution de l'univers nous astreint à souffrir, endurons-le en faisant preuve de grandeur d'âme.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 51)
- Nous sommes nés dans un royaume: obéir à la divinité, voilà la liberté.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 51)
- Qu'est-ce qui peut manquer à l'homme qui s'est placé hors de tous les désirs? De quelle ressource extérieure peut avoir besoin celui qui a réuni en lui tous ses biens?
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 52)
- L'homme véritable se doit d'admirer, même lorsqu'ils chutent, ceux qui entreprennent de grands efforts. La noblesse, c'est de se mesurer non aux forces qu'on sent en soi, mais à celles que comporte sa nature, d'essayer de monter au plus haut et de viser à des accomplissements impossibles même aux âmes les plus grandes.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 60)
- Je préfère modérer mes joies que réprimer mes douleurs.
(La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 75)
- Mais il faut apprendre à vivre tout au long de sa vie, et, ce qui t'étonnera davantage, il faut, sa vie durant, apprendre à mourir.
(La brièveté de la vie, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 105)
- Le plus grand obstacle à la vie est l'attente, qui espère demain et néglige aujourd'hui.
(La brièveté de la vie, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, trad. François Rosso, p. 112)