Madeleine Chapsal
1925
  1. La jalousie, clé de notre comportement, ne cesse d'être niée, refoulée, réduite et même moquée. Alors qu'elle est partout, virulente, à la fois dangereuse et source de progrès.
    (Oser écrire, p.29, Éd. Fayard)
     
  2. La lecture est un acte d'identification: si nous comprenons ce que nous lisons, c'est que les sentiments exprimés sont déjà en nous. Autrement, le livre nous tombe des mains.
    (Oser écrire, p.32, Éd. Fayard)
     
  3. Le lecteur domine l'écrivain, même quand il en est subjugué.
    (Oser écrire, p.33, Éd. Fayard)
     
  4. Lire donne l'occasion d'aménager très tôt sa solitude intérieure. Elle devient alors source de plaisir, de bonheur, de richesse, au lieu d'être vécue comme un cachot, un malheur, une pénitence. Aucun autre instrument éducatif, télévision, conférences, jeux, ne saurait la remplacer, car il n'y a que la lecture où l'on soit seul. Un enfant sachant tirer parti de sa solitude s'accomodera de tout.
    (Oser écrire, p.37, Éd. Fayard)
     
  5. Lire protège.
    (Oser écrire, p.38. Éd. Fayard)
     
  6. "Ce que j'ai découvert en analyse, disait Françoise Dolto, c'est que tout se répare avec des mots."
    (Oser écrire, p.39, Éd. Fayard)
     
  7. L'écriture est comme la marche à pied: moins on y pense, meilleur c'est!
    (Oser écrire, p.47, Éd. Fayard)
     
  8. Les sacrifices que l'on fait, les arrangements avec l'existence ne tendent qu'à ce but: se donner du temps.
    (Oser écrire, p.48, Éd. Fayard)
     
  9. Tous les écrivains sont des exilés, volontaires ou non.
    (Oser écrire, p.55 Éd. Fayard)
     
  10. [...] un être qui a du charme en a pour tout le monde.
    (Oser écrire, p.73, Éd. Fayard)
     
  11. Un écrivain, un poète en particulier, est quelqu'un qui travaille toute sa vie à faire de soi un être sans défense.
    (Oser écrire, p.77, Éd. Fayard)
     
  12. Une chère amie peintre qui, avant de se suicider, m'a beaucoup appris sur la création, me répétait: "On se donne autant de mal pour un mauvais tableau que pour un bon!"
    (Oser écrire, p.108, Éd. Fayard)
     
  13. Que veut une femme? Etre aimée.
    Pas pour sa cuisine ni son écriture: pour elle-même.

    (Oser écrire, p.142, Éd. Fayard)
     
  14. Peut-être parce que résoudre un problème, c'est ne pas le surestimer, lui faire croire qu'on peut se permettre de le prendre à la légère?
    (Oser écrire, p.175, Éd. Fayard)
     
  15. Écrire, c'est pour moi comme chantonner. Une activité intime et détachée: on fredonne, on se fait la voix, et puis ça y est, c'est écrit.
    Écrire est une façon de charmer la personne qui nous est la plus étrangère: nous.

    (Oser écrire, p.176, Éd. Fayard)
     
  16. Le vrai apparaît plus fort, plus convaincant que l'imaginé. L'est-il?
    (Oser écrire, p.184, Éd. Fayard)
     
  17. Ce rapport de passion avec la lecture nous vient de l'enfance et, avec l'âge, y retourne. C'est pourquoi il est si important d'apprendre l'art de lire dès ses jeunes années: pour ne plus jamais, de sa vie entière, être seul.
    Je ne suis jamais seule ni totalement abandonnée, du moment qu'il y a des livres. Tous les livres. En somme, vous. Car les livres, ce sont les autres. Présents- absents.

    (Oser écrire, p.225, Éd. Fayard)
     
  18. La lecture est un art et tout le monde n'est pas artiste.
    (Oser écrire, p.228, Éd. Fayard)
     
  19. C'est pour faire exister ce qui n'existe pas qu'il faut sans cesse de nouveaux écrivains!
    (Oser écrire, p.239, Éd. Fayard)
     
  20. Qu'est-ce qu'un beau texte, sinon la pâte humaine ordonnancée par la raison?
    (Oser écrire, p.255, Éd. Fayard)
     
  21. Écrire, c'est l'antiperformance.
    (Oser écrire, p.264, Éd. Fayard)
     
  22. Les bons romans collent au réel sans l'imiter.
    (Oser écrire, p.267, Éd. Fayard)