Jean-Baptiste Vivien de Châteaubrun
1686-1775
- Je déteste les coeurs qu'une amitié commune
Fait flotter incertains au gré de la fortune.
(les Troyennes, acte 1, sc. 1. (Thestor), 1751)
- Voilà du désespoir les déplorables fruits :
La mort paraît un bien à ceux qu'il a séduits.
(les Troyennes, acte 1, sc. 7 (Thestor), 1751)
- [...] Respectons le voile impénétrable
Qu'oppose à nos regards un destin favorable.
(les Troyennes, acte 2, sc. 1 (Cassandre), 1751)
- Les dieux sur nos malheurs semant quelques appas,
Nous ont enveloppés d'une heureuse ignorance,
Et pour charmer nos maux nous laissent l'espérance.
(les Troyennes, acte 2, sc. 1 (Cassandre), 1751)
- [...] La saine politique
Veut qu'on immole tout à la cause publique.
(les Troyennes, acte 3, sc. 5 (Ulysse), 1751)
- Mais qui peut fuir des dieux la volonté suprême ?
(les Troyennes, acte 4, sc. 3 (Andromaque), 1751)
- Tous les hommes n'ont plus qu'une même patrie
Sitôt qu'ils ont franchi les bornes de la vie ;
La mort également les marque de son sceau :
La haine et l'intérêt meurent dans le tombeau.
(les Troyennes, acte 4, sc. 9 (Thestor), 1751)
- Le coup le plus cruel, le plus irréparable
Que puisse nous porter le destin ennemi,
C'est de nous enlever un véritable ami.
(les Troyennes, acte 5, sc. 1. (Hécube), 1751)
- L'homme le plus obscur aime la liberté.
(les Troyennes, acte 5, sc. 2 (Polyxène), 1751)