M. Aguéev
????
  1. C'était bizarre dans ma vie. Alors que j'éprouvais du bonheur, il me suffisait de penser que ce bonheur n'était pas là pour longtemps, et il cessait aussitôt d'être.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.29, Éd. 10/18 n°2959)
     
  2. [...] l'attrait principal et ardent de la dépravation humaine est la violation de la pudeur, et non son absence.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.33, Éd. 10/18 n°2959)
     
  3. Quelle chose étonnante - un dos qui s'éloigne - le dos d'un être injustement blessé qui s'en va pour toujours !
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.34, Éd. 10/18 n°2959)
     
  4. La platitude qui réside dans la tendance de l'homme à considérer avec mépris tout ce qu'il ne comprend pas, et dont l'étendue s'amplifie à mesure qu'augmentent l'inutilité et la médiocrité des objets, des choses et des faits qui, en cet homme, provoquent l'admiration.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.52, Éd. 10/18 n°2959)
     
  5. L'esprit ajoute à l'apparence d'une femme la même chose qu'un vêtement masculin prête à sa silhouette, il souligne ses charmes et ses défauts.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.98, Éd. 10/18 n°2959)
     
  6. [...] la femme c'est comme le champagne, froide elle enivre davantage, et dans un emballage français elle coûte plus cher.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.99, Éd. 10/18 n°2959)
     
  7. Les Espagnols chantent toujours la passion triste, et les Russes la tristesse passionnée [...].
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.109, Éd. 10/18 n°2959)
     
  8. [...] parler joliment de l'amour, seul le peut celui chez qui l'amour n'est plus qu'un souvenir - que parler d'amour de façon convaincante, seul le peut celui dont la sensualité a été touchée, mais que celui dont le coeur a été frappé d'amour ne peut que se taire.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.110, Éd. 10/18 n°2959)
     
  9. [...] les charmes d'un corps de femme qui enflamment les sens sont comme les odeurs de cuisine - excitants quand on a faim, répugnants quand on est rassasié.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.120, Éd. 10/18 n°2959)
     
  10. Donc, il est juste et vrai que la séparation du spirituel et du sensuel chez un homme est signe de sa virilité, et la séparation du spirituel et du sensuel chez une femme est signe de sa prostitution. Et il suffirait que toutes les femmes, ensemble, se virilisent, pour que le monde, le monde entier, se transforme en bordel.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.124, Éd. 10/18 n°2959)
     
  11. Pour un homme amoureux, toutes les femmes ne sont que des femmes, à l'exception de celle qu'il aime - elle est pour lui un être humain. Pour une femme amoureuse, tous les hommes ne sont que des êtres humains, à l'exception de celui qu'elle aime ; pour elle, c'est un homme.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.125, Éd. 10/18 n°2959)
     
  12. Une déraison accomplie raisonnablement, c'est une bassesse.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.140, Éd. 10/18 n°2959)
     
  13. [Il] appartenait justement à l'espèce de gens qui, à cause de leur idéal, condamnent et l'humour et le cynisme - l'humour parce qu'ils y voient du cynisme - et le cynisme parce qu'ils n'y trouvent pas d'humour.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.149, Éd. 10/18 n°2959)
     
  14. [...] la bonté manifestée par un salaud déçoit autant que la bassesse commise par un homme de grand idéal.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.152, Éd. 10/18 n°2959)
     
  15. La musique - c'est la représentation sonore, simultanée, du sentiment de mouvement et du mouvement du sentiment.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.174, Éd. 10/18 n°2959)
     
  16. Ce qui est important, ce n'est pas seulement de quoi, mais au nom de quoi un homme vit.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.181, Éd. 10/18 n°2959)
     
  17. [...] ce qui importe à l'homme ce ne sont pas les événements survenus dans sa vie, mais seulement la répercussion de ces événements dans sa conscience.
    (Roman avec cocaïne, trad. Lydia Chweitzer, p.194, Éd. 10/18 n°2959)