Edme Boursault
1638-1701
  1. [...] Les rois sont des hommes.
    Le ciel qui les choisit les élève assez haut
    Pour faire voir en eux jusqu'au moindre défaut.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 1 (Crésus), 1701)
     
  2. Ce n'est point pour les rois qu'est la sincérité :
    Tout se farde à la cour jusqu'à la vérité.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  3. Jamais la vérité n'entre mieux chez les rois
    Que lorsque de la fable elle emprunte la voix.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  4. Sans être conquérant un roi peut être auguste.
    Pour aller à la gloire il suffit d'être juste.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  5. Protéger votre peuple autant qu'il vous révère,
    C'est en être, seigneur, le véritable père ;
    Et père de son peuple est un titre plus grand
    Que ne le fut jamais celui du conquérant...

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  6. Un roi ne sait jamais s'il a de vrais amis.
    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 3 (Crésus), 1701)
     
  7. [...] L'on étale aux rois d'un plus tranquille front
    Les vertus qu'ils n'ont pas que les défauts qu'ils ont.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  8. Il est beau de donner des appuis aux couronnes.
    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 4 (Arsinoé), 1701)
     
  9. Des amants les mieux faits et les plus vertueux,
    Une fille à seize ans souffre à peine les voeux ;
    Son orgueil en rebute autant qu'il s'en présente,
    Et tout lui paraît bon quand elle en a quarante.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 4 (Ésope), 1701)
     
  10. Quand je puis obliger, ma joie est assez grande
    Pour n'attendre jamais que l'on me le commande.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 4 (Laïs), 1701)
     
  11. On ne peut du beau temps faire un trop bon usage.
    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 4 (Laïs), 1701)
     
  12. Pour monter sur un trône il n'est rien qu'on ne quitte.
    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 4 (Laïs), 1701)
     
  13. C'est perdre ses bienfaits que de les mal répandre.
    (Ésope à la cour, acte 1, sc. 5 (Ésope), 1701)
     
  14. [...] De tous les emplois le plus lâche aujourd'hui
    Est d'être l'espion des paroles d'autrui.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 5 (Ésope), 1701)
     
  15. On dit à tout moment qu'on n'a point de mémoire,
    Et l'on ne dit jamais que l'on n'a point d'esprit.

    (Ésope à la Cour, acte 1, sc. 5 (Ésope), 1701)
     
  16. Rien n'est plus dangereux, dans leurs petits complots,
    Que ces femmes de bien qui le sont à huis clos ;
    Qui des moindres plaisirs condamnent l'innocence,
    Et trouvent tout permis en sauvant l'apparence.

    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 1 (Rhodope), 1701)
     
  17. [...] La guerre après soi traîne tant de malheurs,
    Qu'il est peu de lauriers qui ne coûtent des pleurs.

    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 2 (Trasybule), 1701)
     
  18. Cinq ou six mois d'hymen ralentissent les flammes.
    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 2 (Tirrène), 1701)
     
  19. Il faut que pour bien vivre ensemble
    L'amour ait soin d'unir ce que l'hymen assemble.

    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 2 (Ésope), 1701)
     
  20. Les succès les plus beaux et le plus glorieux
    Ne sont pas sans chagrin pour les victorieux.

    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 2 (Trasybule), 1701)
     
  21. Que d'affronts à la cour les malheureux essuient !

    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 4 (Iphis), 1701)
     
  22. Les rois et les flatteurs étant de même date,
    Il n'est dans l'univers aucun roi qu'on ne flatte.

    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 5 (Ésope), 1701)
     
  23. La fortune est aveugle, ouvre ou ferme la main ;
    Et puissant aujourd'hui, l'on ne l'est pas demain.

    (Ésope à la Cour, acte 2, sc. 5 (Ésope), 1701)
     
  24. Les bienfaits excessifs font souvent qu'on raisonne
    Contre qui les reçoit, et contre qui les donne.

    (Ésope à la cour, acte 3, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  25. [...] La clémence est la vertu des rois.
    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 3 (Crésus), 1701)
     
  26. Quel plaisir ont les rois de pouvoir faire grâce !
    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  27. Plus on est élevé, plus on cause d'ombrage.
    Un vaisseau trop chargé n'est pas loin du naufrage ;
    Au lieu qu'il vogue à l'aise et ne craint nul assaut
    Quand il n'a justement que le poids qu'il lui faut.

    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  28. Princes, qui pouvant tout, vous croyez tout permis,
    Aux malheureux soyez toujours propices :
    Tels que l'on croit d'inutiles amis,
    Dans le besoin rendent de bons services.

    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  29. Il n'est pas sous le ciel de gens plus malheureux
    Que ceux dont les enfants sont plus élevés qu'eux.

    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  30. Le plaisir le plus grand trop longtemps attendu,
    Par celui qui le fait est toujours trop vendu.

    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 3 (Crésus), 1701)
     
  31. Quel dieu, hors la fortune, à la cour est connu ?
    (Ésope à la cour, acte 3, sc. 4 (Iphicrate), 1701)
     
  32. Les Dieux doivent leur être aux faiblesses des hommes.
    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 4 (Iphicrate), 1701)
     
  33. Tout être dépendant vient d'un être suprême ;
    Et ce que nous voyons ne s'est point fait soi-même.

    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 4 (Ésope), 1701)
     
  34. De la vie à la mort il s'agit d'un instant.
    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 4 (Ésope), 1701)
     
  35. Eh ! que ne fait-on point quand il faut que l'on meure ?
    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 4 (Iphicrate), 1701)
     
  36. Le corps, quel qu'il puisse être, est l'ouvrage d'autrui ;
    Mais la vertu d'un homme est son ouvrage à lui.

    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 4 (Iphicrate), 1701)
     
  37. Eh ! que ne doit-on pas à qui l'on doit la vie ?
    (Ésope à la Cour, acte 3, sc. 8 (Ésope), 1701)
     
  38. Si l'époux que l'on prend n'a le don de toucher,
    La vertu de la femme est facile à broncher.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 1 (Laïs), 1701)
     
  39. L'hymen n'est pas un dieu qu'on repaisse de fables.
    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 1 (Laïs), 1701)
     
  40. un bienfait tôt ou tard trouve un prix infaillible.
    (Ésope à la cour, acte 4, sc. 2 (Ésope), 1701)
     
  41. Il est vrai qu'un bienfait n'est jamais sans salaire,
    N'eût-on que le plaisir que l'on goûte à le faire.

    (Ésope à la cour, acte 4, sc. 2 (Arsinoé), 1701)
     
  42. Je méconnais les grands qui n'ont pas l'âme grande,
    Et je n'ai du respect pour l'éclat de leur sang
    Que lorsque leur mérite est égal à leur rang.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  43. Le plaisir d'obliger est mon plus grand plaisir.
    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 3 (Ésope), 1701)
     
  44. Si par la calomnie un homme a réussi,
    Cent pour un, tout au moins, s'y sont perdus aussi.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 4 (Ésope), 1701)
     
  45. [...] Pourvu qu'à son but un courtisan arrive,
    On l'applaudit toujours, quelque route qu'il suive.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 4 (Cléon), 1701)
     
  46. Il n'est rien de si beau que d'être généreux.
    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 4 (Ésope), 1701)
     
  47. La modestie est belle, enchâssée à propos :
    Mais hors de son endroit, c'est la vertu des sots.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 4 (Cléon), 1701)
     
  48. On dit que la noblesse a la vertu pour mère ;
    S'il est vrai, ses enfants ne lui ressemblent guère.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 5 (Ésope), 1701)
     
  49. Ah ! pour le bien public il n'est rien qu'on ne quitte...
    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 6 (Ésope), 1701)
     
  50. Un homme de bon sens travaille en sa jeunesse,
    Pour passer en repos une heureuse vieillesse ;
    Mais c'est un insensé qu'un voyageur bien las,
    Qui peut se reposer, et qui ne le fait pas.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 6 (Ésope), 1701)
     
  51. La vertu toute nue a l'air trop indigent ;
    Et c'est n'en point avoir que n'avoir point d'argent.

    (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 6 (M. Griffet), 1701)
     
  52. Quel indigne plaisir peut avoir l'avarice ?
    Et que sert d'amasser, à moins qu'on ne jouisse ?

    (Ésope à la cour, acte 4, sc. 6. (Ésope), 1701)
     
  53. De celui qu'on soupçonne il faut se rendre maître.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 1 (Tirrène), 1701)
     
  54. L'ambition, seigneur, n'a guère de limites.
    (Ésope à la cour, acte 5, sc. 1. (Tirrène), 1701)
     
  55. L'innocence est timide, et non la trahison.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 2 (Ésope), 1701)
     
  56. La parole des rois jamais ne se rétracte.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 3 (Tirrène), 1701)
     
  57. Que ferais-je à la cour, moi qui ne suis, seigneur,
    Hypocrite, jaloux, médisant, ni flatteur ?

    (Ésope à la cour, acte 5, sc. 4 (Ésope), 1701)
     
  58. Quelque soin qu'il se donne, et quelque bien qu'il fasse,
    Quel ministre est aimé pendant qu'il est en place ?
    Et quand de sa carrière il a fini le cours,
    Ceux qui le haïssaient le regrettent toujours.

    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 4 (Ésope), 1701)
     
  59. Est-ce un crime à punir que de servir son roi ?
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 5 (Trasybule), 1701)
     
  60. Une faute impunie en fait commettre deux.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 6 (Rhodope), 1701)
     
  61. Un ministre honnête homme, et qui fait son devoir,
    Est lui-même accablé sous un si grand pouvoir.
    Quoiqu'avant le soleil tous les jours il se lève,
    Jusqu'à ce qu'il se couche il n'a ni paix, ni trêve ;
    Et durant la nuit même, attentif à prévoir,
    Le repos de l'État l'empêche d'en avoir.

    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 7 (Ésope), 1701)
     
  62. Un outrage est sensible, et la vengeance est douce.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 7 (Ésope), 1701)
     
  63. [...] Un roi doit toujours récompenser en roi.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 7 (Ésope), 1701)
     
  64. Les rois, comme les dieux, sont faits pour pardonner.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 7 (Ésope), 1701)
     
  65. La vengeance facile est honteuse et blâmable.
    (Ésope à la Cour, acte 5, sc. 7 (Ésope), 1701)
     
  66. Les plus judicieux conseils,
    À nous porter au bien servent moins d'ordinaire.

    (Ésope à la Cour, Prologue ((aucun personnage)), 1701)
     
  67. Je laisse aux grands esprits à choisir dans l'histoire
    Des évènements de grand poids.
    C'est un si vaste champ que le champ de la gloire,
    Qu'on y peut arriver par différents endroits.

    (Ésope à la Cour, Prologue ((aucun personnage)), 1701)
     
  68. Un homme est assez beau quand il a l'âme belle.
    (Ésope à la ville, acte 1, sc. 1 (Léarque), 1690)
     
  69. La fortune est à craindre où manque la sagesse.
    (Ésope à la Ville, acte 1, sc. 2 (Ésope), 1690)
     
  70. [...] La vérité ne peut être trop claire.
    (Ésope à la Ville, acte 1, sc. 2 (Ésope), 1690)
     
  71. Tâchons d'avoir du bien qui ne coure aucun risque :
    Un grand fonds de vertu rarement se confisque :
    En faveur, en disgrâce, on est sûr d'en jouir.

    (Ésope à la Ville, acte 1, sc. 2 (Ésope), 1690)
     
  72. Il ne faut pas toujours s'arrêter à la mine.
    (Ésope à la Ville, acte 1, sc. 3 (Ésope), 1690)
     
  73. Combien devant nos yeux, qui ne s'en doutent pas,
    Sous leur grande perruque étalent des appas
    Qui de la tête peinte étant le vrai modèle,
    Ont beaucoup d'apparence, et n'ont point de cervelle ?

    (Ésope à la Ville, acte 2, sc. 3 (Ésope), 1690)
     
  74. Rien n'incommode tant qu'un nouveau seigneur maigre.
    (Ésope à la Ville, acte 2, sc. 5 (Ésope), 1690)
     
  75. [...] C'est pour le public une chose moins aigre
    D'entretenir un [seigneur] gras que d'engraisser un maigre.

    (Ésope à la Ville, acte 2, sc. 5 (Ésope), 1690)
     
  76. Il n'est point là [à la cour] d'amis dont on ne se défie.
    (Ésope à la Ville, acte 2, sc. 6 (Ésope), 1690)
     
  77. Qu'une fille a d'esprit quand elle est amoureuse !
    (Ésope à la VIlle, acte 3, sc. 3 (Ésope), 1690)
     
  78. S'il n'était des flatteurs que le diable fait naître,
    Les grands qui sont flattés se passeraient de l'être ;
    Et faute d'encenseurs pour les défauts qu'ils ont,
    Ils s'accoutumeraient à se voir tels qu'ils sont.

    (Ésope à la Ville, acte 3, sc. 5 (Ésope), 1690)
     
  79. Il est vrai qu'un flatteur est un monstre effroyable.
    (Ésope à la Ville, acte 3, sc. 5 (M. Doucet), 1690)
     
  80. [...] Il n'est point de peste
    Qui soit plus dangereuse et qui soit plus funeste
    Que l'appât décevant, le poison séducteur
    Que répand chaque jour la bouche d'un flatteur.

    (Ésope à la Ville, acte 3, sc. 5 (Ésope), 1690)
     
  81. [...] Rien n'est beau pour moi qui ne soit véritable.
    (Ésope à la Ville, acte 3, sc. 5 (Ésope), 1690)
     
  82. L'exemple d'une mère, en qui la vertu brille,
    Est la grande leçon dont profite une fille.

    (Ésope à la Ville, acte 3, sc. 6 (Ésope), 1690)
     
  83. Beaucoup de modestie et beaucoup de bonté
    Ont des charmes plus grands que n'en a la beauté.

    (Ésope à la Ville, acte 3, sc. 8 (Ésope), 1690)
     
  84. [...] Dans tous les grands corps on a vu de tout temps
    Se glisser des fripons parmi d'honnêtes gens.

    (Ésope à la Ville, acte 4, sc. 3 (Ésope), 1690)
     
  85. Heureux est le mari dont la femme humble et sage
    Élève les enfants et règle le ménage !

    (Ésope à la Ville, acte 4, sc. 4 (Ésope), 1690)
     
  86. Il n'est guères d'amour que l'hymen n'assassine.
    (Ésope à la Ville, acte 4, sc. 5 (Ésope), 1690)
     
  87. L'hymen sait embellir les sujets qu'il assemble.
    (Ésope à la Ville, acte 5, sc. 2 (Ésope), 1690)
     
  88. Peut-on rien refuser aux voeux d'une maîtresse ?
    (Ésope à la Ville, acte 5, sc. 2 (Euphrosine), 1690)
     
  89. Le plus cruel des droits est le droit du plus fort.
    (Ésope à la Ville, acte 5, sc. 3 (Ésope), 1690)
     
  90. Il faut que le plus faible ait dans son infortune,
    Pour fléchir le plus fort, trente raisons contre une.

    (Ésope à la Ville, acte 5, sc. 3 (Ésope), 1690)
     
  91. [...] De tout temps le faible eut toujours tort.
    (Ésope à la Ville, acte 5, sc. 3 (Ésope), 1690)
     
  92. Il vaut mieux louer moins, et ne pas tant mentir.
    (Ésope à la Ville, acte 5, sc. 4 (Ésope), 1690)
     
  93. Le seul âge inégal rend l'hymen misérable.
    (Ésope à la Ville, acte 5, sc. 5 (Ésope), 1690)
     
  94. Sans savoir ce qu'il fait, le hasard nous fait naître,
    Et ne demande point ce que nous voulons être.

    (le Mercure galant, acte 1, sc. 2 (M. Michaut), 1683)
     
  95. Croyez-vous qu'à la cour chacun ait son vrai nom ?
    De tant de grands seigneurs, dont le mérite brille,
    Combien ont abjuré le nom de leur famille ?
    Si les morts revenaient, ou d'en haut ou d'en bas,
    Les pères et les fils ne se connaîtraient pas.

    (le Mercure galant, acte 1, sc. 2 (M. Michaut), 1683)
     
  96. La louange à propos rend toute chose aisée.
    (le Mercure galant, acte 1, sc. 3 (Oronte), 1683)
     
  97. De l'argent qu'on a pris fait de la peine à rendre.
    (le Mercure galant, acte 2, sc. 4 (Longuemain), 1683)
     
  98. Pour vivre en honnête homme, il faut avoir du bien.
    (le Mercure galant, acte 2, sc. 4 (Longuemain), 1683)
     
  99. la vertu toute nue autrefois était belle,
    Mais le vice à son aise est aujourd'hui plus qu'elle :
    Et de quelque talent dont on soit revêtu,
    On ne fait point fortune avec trop de vertu.

    (le Mercure galant, acte 2, sc. 4 (Longuemain), 1683)
     
  100. D'agréables objets sont aisés à louer.
    (le Mercure galant, acte 4, sc. 4 (Oronte), 1683)
     
  101. La louange affectée est une raillerie.
    (le Mercure galant, acte 4, sc. 4 (Oriane), 1683)
     
  102. Tant qu'on demeure fille, on n'est point en repos.
    (le Mercure Galant, acte 5, sc. 3 (Lisette), 1683)