Eschyle
v. 525-456 av. J.-C.
  1. [...] la Justice accorde de comprendre à ceux qui ont souffert.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 139 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  2. Il n'y a rien de meilleur que la mesure. Ayons des biens qui ne puissent nous nuire, et assez pour suffire à un homme qui a obtenu la sagesse en partage.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 142 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  3. C'est une chose redoutable que les propos du peuple animé par le ressentiment, et l'on paye toujours sa dette à la malédiction populaire.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 144 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  4. Une renommée trop haute expose à bien des périls.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 144 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  5. C'est bien le fait d'une femme qui commande de se féliciter d'un bonheur avant qu'il apparaisse. La femme trop crédule en ses désirs se repaît vite de chimères ; mais les nouvelles qu'elle proclame périssent aussi vite.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 144 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  6. [...] les vieillards sont toujours assez jeunes pour s'instruire.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 146 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  7. [...] à chaque dieu son hommage.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 148 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  8. Peu d'hommes sont naturellement portés à admirer sans envie un ami heureux.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 151 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  9. Quand le venin de la malveillance s'insinue dans un c_S ur, il double le fardeau de celui qui nourrit ce mauvais sentiment : il sent le poids de ses propres malheurs et la vue du bonheur d'autrui le fait gémir.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 151 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  10. C'est un penchant inné chez les mortels de piétiner celui qui est tombé.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 152 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  11. On ne doit être estimé heureux que lorsqu'on a fini sa vie dans une douce prospérité.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 153 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  12. Qui n'est pas envié n'est pas digne de l'être.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 154 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  13. La ligne qui sépare la santé parfaite de la maladie est extrêmement ténue ; car la maladie, sa voisine immédiate fond sur elle...
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 155 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  14. C'est par des malheurs que l'art verbeux des prophètes inspire la terreur à ceux qui les écoutent.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 158 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  15. On fait le renchéri quand on est trop heureux.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 159 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  16. Le Coryphée : C'est ton courage, sache-le, qui fait ton malheur.
    Cassandre : C'est là une chose qu'on ne dit jamais aux gens heureux.

    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 162 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  17. La prospérité est insatiable chez tous les mortels.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 163 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  18. La mort est plus douce que la tyrannie.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 164 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  19. Il faut être bien renseigné avant de s'indigner de ce qui arrive : conjecturer et savoir exactement sont choses différentes.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 164 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  20. Les proscrits, je le sais bien, se repaissent d'espérances.
    (Agamemnon, trad. Émile Chambry, p. 171 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  21. Le succès, voilà ce que les mortels regardent comme un dieu, plus qu'un dieu.
    (Les Choéphores, trad. Émile Chambry, p. 180 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  22. N'est-il pas juste de rendre mal pour mal à un ennemi ?
    (Les Choéphores, trad. Émile Chambry, p. 182 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  23. [...] mon coeur est comme un loup carnassier que ma mère a rendu inflexible.
    (Les Choéphores, trad. Émile Chambry, p. 188 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  24. [...] nul ne vénère ce que les dieux haïssent.
    (Les Choéphores, trad. Émile Chambry, p. 193 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  25. Un message ne vaut jamais l'information personnelle qu'on va prendre soi-même.
    (Les Choéphores, trad. Émile Chambry, p. 198 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  26. Le temps, en vieillissant, anéantit toutes choses.
    (Les Euménides, trad. Émile Chambry, p. 218 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  27. [...] les serments ne font pas triompher l'injustice.
    (Les Euménides, trad. Émile Chambry, p. 221 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  28. Il y a des cas où la crainte est salutaire et où elle doit rester à demeure pour surveiller les coeurs. Il est bon d'apprendre la sagesse sous la férule de la douleur.
    (Les Euménides, trad. Émile Chambry, p. 223 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  29. Ne consens à vivre ni dans l'anarchie ni sous le despotisme.
    (Les Euménides, trad. Émile Chambry, p. 223 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  30. [...] la violence est véritablement fille de l'impiété et [...] le bonheur que les hommes désirent et souhaitent de tous leurs voeux vient de la santé de l'esprit.
    (Les Euménides, trad. Émile Chambry, p. 223 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  31. [...] quel mortel reste juste s'il ne redoute rien ?
    (Les Euménides, trad. Émile Chambry, p. 227 Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  32. Un autel vaut mieux qu'un rempart : c'est un bouclier infrangible.
    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.19, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  33. Un langage altier ne sied pas à des faibles.
    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.20, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  34. Le Coryphée: - Qui aimerait payer pour avoir un maître?
    Le Roi: - C'est pour les mortels la façon d'accroître leur force.
    Le Coryphée: - Et aussi de se tirer aisément de l'indigence.

    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.24, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  35. Le Coryphée: -La justice protège ceux qui combattent pour elle.
    Le Roi: -Oui, si dès le début elle a été de votre côté.

    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.24, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  36. [...] le peuple aime à critiquer ses chefs.
    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.27, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  37. On est toujours porté à prendre le parti des plus faibles.
    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.27, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  38. La crainte est impossible à maîtriser quand elle est excessive.
    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.28, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  39. Une femme qu'on laisse seule n'est plus rien.
    (Les Suppliantes, trad. Émile Chambry, p.33, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  40. C'est déjà un malheur d'être le premier à annoncer un malheur.
    (Les Perses, trad. Émile Chambry, p.50, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  41. Amis, quiconque a fait l'expérience du malheur sait que lorsqu'une vague de maux s'est abattue sur eux les hommes s'effrayent de tout, tandis que si le destin les favorise, ils se persuadent que le vent de la prospérité ne cessera jamais de souffler pour eux.
    (Les Perses, trad. Émile Chambry, p.57, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  42. [..] quand on court de soi-même à sa perte, les dieux y mettent la main aussi.
    (Les Perses, trad. Émile Chambry, p.61, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  43. [...] la violence, en s'épanouissant, produit un épi de malheur, qui ne fournit qu'une moisson de larmes.
    (Les Perses, trad. Émile Chambry, p.63, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  44. Chez les morts la richesse ne sert plus à rien.
    (Les Perses, trad. Émile Chambry, p.63, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  45. C'est l'homme, non la femme, qui doit délibérer sur les affaires du dehors.
    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p.77, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  46. Étéocle : La discipline est la mère du succès qui sauve, femme.
    Le choeur : C'est juste ; mais le pouvoir des dieux est plus efficace encore.

    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p.77, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  47. Je suis sans courage : la peur m'arrache les mots.
    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p., Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  48. [...] les emblèmes ne font pas de blessures [...]
    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p.81, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  49. [...] un avantage en amène un autre.
    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p.82, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  50. Quand les hommes s'abandonnent à de vaines présomptions, leur langage est contre eux un accusateur véridique.
    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p.82, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  51. [...] il ne veut pas paraître très brave, il veut l'être [...]
    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p.85, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  52. En toute entreprise, il n'y a rien de plus funeste que de mauvais associés.
    (Les Sept contre Thèbes, trad. Émile Chambry, p.86, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  53. C'est un lien fort que la parenté et l'habitude de vivre ensemble.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.103, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  54. Tous les métiers sont déplaisants [...]
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.103, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  55. Il faut supporter aussi bien que possible le lot que la destinée nous assigne et savoir qu'on ne peut lutter contre la force de la nécessité.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.105, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  56. C'est sans doute un mal inhérent à la tyrannie, de n'avoir pas confiance en ses amis.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.107, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  57. Il est aisé à qui a le pied en dehors du mal de conseiller et de reprendre le malheureux.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.108, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  58. Ne sais-tu pas [...] qu'une langue inconsidérée s'attire toujours un châtiment?
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.109, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  59. On a tout à gagner, quand on est sage, à ne point le paraître.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.110, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  60. [...] la plus belle de toutes les sciences, celle du nombre [...]
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.112, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  61. Pleurer et gémir sur ses malheurs, quand on doit tirer des larmes de ceux qui vous écoutent, mérite qu'on s'y arrête.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.116, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  62. [...] il n'est pas [...] de mal plus honteux que des discours artificieux.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.117, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  63. [...] il est doux aux malades de savoir clairement d'avance ce qu'ils auront encore à souffrir.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.117, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  64. [...] aux outrages il faut riposter par des outrages.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.123, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  65. Il n'est rien que le temps n'enseigne en vieillissant.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.124, Éd. Garnier-Flammarion n°8)
     
  66. [...] l'entêtement, quand on raisonne mal, n'a pas par lui-même plus de force que rien.
    (Prométhée enchaîné, trad. Émile Chambry, p.125, Éd. Garnier-Flammarion n°8)