Pierre-René Le Monnier
1731-1796
  1. Il n'est pas pour donner grand besoin de prudence,
    Mais il en faut pour recevoir.
    [...]
    Donne au premier venu, donne à qui tu voudras.
    Mais choisis bien les gens de qui tu recevras.

    (Volant et Mouchar, p. 11 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  2. Calomnier l'espèce humaine
    Est presque un défaut général;
    Partout on prend bien de la peine
    Pour en dire beaucoup de mal.

    (Gosselin et Gai, p. 164 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  3. [...] Le bien qu'on fait s'oublie,
    Et le moindre mal se publie.

    (Gosselin et Gai, p. 166 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  4. Rien n'est impossible aux bons coeurs.
    (Gosselin et Gai, p. 170 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  5. [...] La nécessité ne connaît point de loi.
    (Le Dervis, p. 172 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  6. [...] Ce qu'on donne
    N'a jamais appauvri personne.

    (Le Dervis, p. 174 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  7. Par le mérite, on voit la roture ennoblie ;Par les forfaits on voit la noblesse avilie.
    (Les Cruches, p. 32 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  8. Chacun en propre acquiert le mérite ou l'estime.
    Le fils d'un scélérat peut être vertueux ;
    D'un beau tronc peut sortir un rameau tortueux.

    (Les Cruches, p. 32 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  9. Noblesse est une affiche; or l'affiche n,est rien.
    Le seul mérite est tout.

    (Les Cruches, p. 33 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  10. Un châtiment tardif est le plus effrayant.
    (Le Lion cruel, p. 36 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  11. Apaiser la malignité
    Me paraît la chose impossible;
    Vertus, honneur et probité
    Rendent son courroux plus terrible.

    (Le Paysan et les Couleuvres, p. 60 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  12. On est parfois bien sot à force d'être sage.
    (Les Chèvres, p. 81 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  13. La plus courte folie est toujours la meilleure.
    (Les Chèvres, p. 83 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  14. Le plus dangereux pas est toujours le dernier.
    (Gros Colas, p. 87 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  15. Quiconque voudra s'exhausser,
    S'il porte un visage de verre,
    Court grand risque de le casser.

    (Gros-Colas, p. 88 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)
     
  16. Ce qui perd l'imprudent serait utile au sage.
    (L'Alouette et la Taupe, p. 95 in Fables, contes et épîtres, Paris, 1773)