Charles Régismanset
1877-1945
- - Il est malade, très malade, mais il n'est pas mort. On peut encore dire du mal de lui !
(Nouvelles contradictions, p.9, Éd. G. Doin, 1939)
- - Je prendrais volontiers ta place !
- Laquelle ? J'en ai une excellente qui m'est réservée, bien située, près de gros cyprès, dans le cimetière de Fontainebleau. Veux-tu celle-là ?
(Nouvelles contradictions, p.9, Éd. G. Doin, 1939)
- La forme concrète et la plus saisissante du remords pour un voleur ou un assassin, c'est l'apparition de la police.
(Nouvelles contradictions, p.10, Éd. G. Doin, 1939)
- Divers moralistes ont noté déjà qu'un homme se consolait plus aisément de la mort d'une maîtresse aimée que de sa trahison. Ceci doit s'expliquer par le fait qu'il est moins cruel d'être privé d'un bien qui n'existe plus, qui est anéanti à jamais que d'être privé d'un bien qui existe encore... pour d'autres !
(Nouvelles contradictions, p.10, Éd. G. Doin, 1939)
- Rendez de petits services : vous ne ferez que des ingrats. Rendez de grands services : vous vous ferez d'implacables ennemis.
(Nouvelles contradictions, p.11, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est toujours sage d'écouter un conseil. Il est souvent dangereux de le suivre.
(Nouvelles contradictions, p.11, Éd. G. Doin, 1939)
- - Ma chère amie, ne vous regardez pas ainsi dans la glace. Laissez-en un peu pour vos admirateurs !
(Nouvelles contradictions, p.11, Éd. G. Doin, 1939)
- Humour de Shakespeare :«
Je vous remercie de votre compagnie. Mais, franchement, j'aurais autant aimé être seul. »
(Nouvelles contradictions, p.12, Éd. G. Doin, 1939)
- À chaque époque, des auteurs, en prose ou bien en vers, regrettent les «bonheurs de jadis». - « Où est-il l'heureux temps où... ? » - Cette petite comédie dure depuis des millénaires et, au demeurant, l'homme est toujours semblable à lui-même, aussi bête, ni plus, ni moins heureux !
(Nouvelles contradictions, p.14, Éd. G. Doin, 1939)
- - Tu es triste. Aurais-tu des regrets ?
- Oui... de tout le mal que je n'ai pas fait.
(Nouvelles contradictions, p.14, Éd. G. Doin, 1939)
- - Crois-moi !
- Je t'écoute : c'est déjà beaucoup !
(Nouvelles contradictions, p.15, Éd. G. Doin, 1939)
- « Commettre deux fois la même faute. » Deux fois seulement. Quelle sagesse !
(Nouvelles contradictions, p.16, Éd. G. Doin, 1939)
- Égalité des sexes :
Louez la maturité d'un homme : compliment. Louez la maturité d'une femme : injure.
(Nouvelles contradictions, p.18, Éd. G. Doin, 1939)
- Une fille perdue ne l'est jamais pour tout le monde.
(Nouvelles contradictions, p.18, Éd. G. Doin, 1939)
- On commence à voir clair avec les yeux de l'esprit quand nos yeux tout court réclament des lunettes.
(Nouvelles contradictions, p.20, Éd. G. Doin, 1939)
- Aimer Dieu ? Qu'il commence !
(Nouvelles contradictions, p.20, Éd. G. Doin, 1939)
- Les gens à qui on doit de l'argent ne nous oublient jamais.
(Nouvelles contradictions, p.21, Éd. G. Doin, 1939)
- La femme la plus honnête ne déteste pas qu'on lui fasse la cour.
(Nouvelles contradictions, p.22, Éd. G. Doin, 1939)
- Écrire : combat singulier d'un monomane avec le hasard, la fatalité, le néant et la mort.
(Nouvelles contradictions, p.22, Éd. G. Doin, 1939)
- Il fallait les médecins pour appeler la maladie une « affection ».
(Nouvelles contradictions, p.23, Éd. G. Doin, 1939)
- « Parler de soi » le plus grand nombre ne fait que cela du matin au soir en dépit de l'indigence du sujet.
(Nouvelles contradictions, p.23, Éd. G. Doin, 1939)
- - Je ne m'appartiens plus.
- Tu ne perds pas grand'chose !
(Nouvelles contradictions, p.24, Éd. G. Doin, 1939)
- Ce qu'ils ne comprennent pas ou ce qu'ils comprennent mal impressionne toujours les hommes.
(Nouvelles contradictions, p.24, Éd. G. Doin, 1939)
- En politique, les amis sont souvent plus encombrants que les adversaires.
(Nouvelles contradictions, p.24, Éd. G. Doin, 1939)
- Le jeu : hommage universel rendu à la chance par les hommes de tous les pays, de tous les temps.
(Nouvelles contradictions, p.26, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est toujours aventuré d'avoir de l'esprit avec des gens que l'on ne connaît pas.
(Nouvelles contradictions, p.29, Éd. G. Doin, 1939)
- Idées dites originales : les plus prostituées.
(Nouvelles contradictions, p.29, Éd. G. Doin, 1939)
- L'amour, pour les femmes, c'est aller du connu à l'inconnu.
(Nouvelles contradictions, p.29, Éd. G. Doin, 1939)
- Elle. - Excusez-moi, je rougis facilement...
Lui. Oh ! je ne regardais pas votre visage !
(Nouvelles contradictions, p.30, Éd. G. Doin, 1939)
- Apprendre, comprendre : l'un va souvent sans l'autre.
(Nouvelles contradictions, p.35, Éd. G. Doin, 1939)
- Il disait tant de sottises que sa femme, pour ne plus l'entendre, s'est laissée devenir sourde.
(Nouvelles contradictions, p.35, Éd. G. Doin, 1939)
- - Dans le doute, je m'abstiens...
- Tu ne dois pas souvent être fatigué !
(Nouvelles contradictions, p.36, Éd. G. Doin, 1939)
- - À voir la facilité avec laquelle jeunes femmes et jeunes filles du monde se dénudent au premier prétexte : bains de mer ou de soleil, soirées, réceptions, etc., je me demande...
- Ne vous demandez rien, m'a dit l'une d'elles. Nous avons le corps bien fait, et vous, l'esprit mal fait...
(Nouvelles contradictions, p.36, Éd. G. Doin, 1939)
- - Le ciel ? La terre ne suffit donc pas à ton malheur... ?
(Nouvelles contradictions, p.38, Éd. G. Doin, 1939)
- Pauvre : un riche manqué !
(Nouvelles contradictions, p.40, Éd. G. Doin, 1939)
- À trop bien se connaître, on finit par ne plus se connaître.
(Nouvelles contradictions, p.42, Éd. G. Doin, 1939)
- Un écrivain contemporain avait supprimé la ponctuation dans ses oeuvres. Cela lui valut quelque notoriété. Un point, c'est tout.
(Nouvelles contradictions, p.43, Éd. G. Doin, 1939)
- Il se trouve toujours un grand nombre de gens empressés pour nous apprendre les premiers une mauvaise nouvelle.
(Nouvelles contradictions, p.44, Éd. G. Doin, 1939)
- Radoter : le seul privilège certain de la vieillesse !
(Nouvelles contradictions, p.44, Éd. G. Doin, 1939)
- On n'avoue jamais : « Je vieillis » sans souhaiter secrètement une contradiction.
(Nouvelles contradictions, p.44, Éd. G. Doin, 1939)
- L'amour, durant des siècles, a beaucoup écrit. Aujourd'hui, il téléphone.
(Nouvelles contradictions, p.44, Éd. G. Doin, 1939)
- Voulez-vous savoir ce que c'est que l'envie ? Observez une femme disant d'une autre : « Comme elle paraît jeune ! »
(Nouvelles contradictions, p.45, Éd. G. Doin, 1939)
- La haine entre deux êtres : cela finit toujours par un enterrement !
(Nouvelles contradictions, p.48, Éd. G. Doin, 1939)
- Qu'importe que nous ne soyons que des échos si la note est belle !
(Nouvelles contradictions, p.49, Éd. G. Doin, 1939)
- On compare plus volontiers pour abîmer que pour rehausser.
(Nouvelles contradictions, p.49, Éd. G. Doin, 1939)
- Il suffit d'un os pour faire se battre deux chiens amis.
De vrais hommes !
(Nouvelles contradictions, p.50, Éd. G. Doin, 1939)
- La plus grande habileté de la femme est de laisser à qui l'aime l'illusion de la liberté.
(Nouvelles contradictions, p.50, Éd. G. Doin, 1939)
- - J'ai des idées arrêtées sur tout...
- Eh bien ! c'est de tout repos pour vous !
(Nouvelles contradictions, p.51, Éd. G. Doin, 1939)
- - Je vais vous dire mon opinion...
- Inutile, je la connais !
(Nouvelles contradictions, p.51, Éd. G. Doin, 1939)
- « L'ambition de devenir cardinal, écrivait la Palatine, rend fous la plupart des évêques. »
(Nouvelles contradictions, p.52, Éd. G. Doin, 1939)
- Décence : habit de circonstance.
(Nouvelles contradictions, p.54, Éd. G. Doin, 1939)
- Si vous voulez juger de la puérilité féminine et de la stupidité masculine, ne consultez pas les moralistes. Pour les femmes, lisez un journal de mode, et, pour les hommes, leurs proclamations électorales, et vous serez édifié !
(Nouvelles contradictions, p.57, Éd. G. Doin, 1939)
- On découvre plus vite les points faibles d'autrui que les siens propres. Manière d'altruisme !
(Nouvelles contradictions, p.57, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est des gens si compatissants qu'ils ressusciteraient volontiers nos vieux chagrins oubliés pour pouvoir nous en consoler.
(Nouvelles contradictions, p.59, Éd. G. Doin, 1939)
- - Je pense comme vous...
- Très flatté !
(Nouvelles contradictions, p.63, Éd. G. Doin, 1939)
- La politique, un fléau ! Mais, qu'y faire ? La moitié du pays en vit aux dépens de l'autre !
(Nouvelles contradictions, p.65, Éd. G. Doin, 1939)
- Genève :
« Ils se réunirent nombreux et discutèrent longuement pour affirmer leur désaccord. »
(Nouvelles contradictions, p.67, Éd. G. Doin, 1939)
- Célébrité : affection passagère.
(Nouvelles contradictions, p.67, Éd. G. Doin, 1939)
- Une jolie femme ne peut pas être tout à fait bête. N'a-t-elle pas, tout au moins, l'esprit d'être jolie ?
(Nouvelles contradictions, p.70, Éd. G. Doin, 1939)
- Pauvre : aspirant riche.
(Nouvelles contradictions, p.73, Éd. G. Doin, 1939)
- « Gagner sa vie », ce n'est pas un jeu !
(Nouvelles contradictions, p.78, Éd. G. Doin, 1939)
- La calomnie a, au moins, sur la louange cet avantage d'être toujours crue.
(Nouvelles contradictions, p.78, Éd. G. Doin, 1939)
- - C'est tellement évident que je n'y vois plus rien !
(Nouvelles contradictions, p.78, Éd. G. Doin, 1939)
- Repos : préparation à la mort.
(Nouvelles contradictions, p.78, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est des myopies intellectuelles qu'aucun verre ne corrigera jamais !
(Nouvelles contradictions, p.79, Éd. G. Doin, 1939)
- - On ne dit jamais : « une tête de morte ».
Pourquoi ? demande une féministe.
(Nouvelles contradictions, p.81, Éd. G. Doin, 1939)
- Un sot croirait se déshonorer en reconnaissant la valeur d'autrui.
(Nouvelles contradictions, p.83, Éd. G. Doin, 1939)
- Être un grand homme : le rêve de tous les nains !
(Nouvelles contradictions, p.83, Éd. G. Doin, 1939)
- La gloire : trop souvent, un mirage et sans l'excuse du désert !
(Nouvelles contradictions, p.83, Éd. G. Doin, 1939)
- Se déshabiller voluptueusement, et, en même temps, décemment, c'est pour la femme tout un art.
(Nouvelles contradictions, p.84, Éd. G. Doin, 1939)
- On flatte toujours un peu une vache avant de la traire.
(Nouvelles contradictions, p.85, Éd. G. Doin, 1939)
- - Aime ton prochain !
- Sa femme aussi ?
(Nouvelles contradictions, p.86, Éd. G. Doin, 1939)
- Le monde est rempli d'honnêtes gens qu'on ne rencontre jamais.
(Nouvelles contradictions, p.89, Éd. G. Doin, 1939)
- - Vous êtes tous de mon avis ? Alors... alors, je dois me tromper !
(Nouvelles contradictions, p.89, Éd. G. Doin, 1939)
- Saint-Amand, de l'Académie française, voyait un homme qui avait la barbe blanche et les cheveux noirs : « Je comprends bien, lui dit-il, que vous avez plus travaillé de la mâchoire que du cerveau ! »
(Nouvelles contradictions, p.90, Éd. G. Doin, 1939)
- La plupart des gens croient « vivre leur vie » alors qu'ils l'imaginent. Bovarysme !
(Nouvelles contradictions, p.90, Éd. G. Doin, 1939)
- - Je t'aime trop pour vouloir avoir raison !
(Nouvelles contradictions, p.93, Éd. G. Doin, 1939)
- Elle. - Je t'ai donné mon corps. Que veux-tu de plus ?
Lui. - Rien...
(Nouvelles contradictions, p.93, Éd. G. Doin, 1939)
- Agir et s'agiter ne sont pas même chose. Certains s'y trompent cependant.
(Nouvelles contradictions, p.96, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains nous plaignent avec tant d'entrain et de conviction qu'on ne sait plus comment les remercier.
(Nouvelles contradictions, p.97, Éd. G. Doin, 1939)
- Balzac a écrit en 1840 :
« Il n'y aura plus de grands hommes d'État. Il y aura seulement des hommes qui toucheront, plus ou moins, aux événements. »
(Nouvelles contradictions, p.98, Éd. G. Doin, 1939)
- Tout ce que les moralistes ont reproché aux femmes pourrait aussi justement l'être aux hommes. Ces histoires de sexes ce n'est pas plus sérieux que les histoires de races.
(Nouvelles contradictions, p.100, Éd. G. Doin, 1939)
- Vanité ? Prudence ? Respect humain ? nous n'aimons pas être devinés.
(Nouvelles contradictions, p.101, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est fidèle par indifférence ? C'est la fidélité la plus sûre !
(Nouvelles contradictions, p.101, Éd. G. Doin, 1939)
- La plupart des gens d'Église qui ont écrit sur les femmes l'ont fait sans la moindre indulgence. Faut-il voir là le résultat des impressions laissées par la confession ?
(Nouvelles contradictions, p.101, Éd. G. Doin, 1939)
- Imagination : fée de notre solitude !
(Nouvelles contradictions, p.102, Éd. G. Doin, 1939)
- La liberté, c'est le rêve. L'esclavage, c'est la vie.
(Nouvelles contradictions, p.103, Éd. G. Doin, 1939)
- Étude à faire : les cardiaques sont-ils gens de trop de coeur ?
(Nouvelles contradictions, p.103, Éd. G. Doin, 1939)
- Les hommes s'entretuent pour ce qu'ils croient être « des idées », et ils ne sont même pas d'accord sur le vrai sens des mots ! Combats d'aveugle dans la nuit !
(Nouvelles contradictions, p.104, Éd. G. Doin, 1939)
- « Se connaître soi-même. » Quelle catastrophe ?
(Nouvelles contradictions, p.104, Éd. G. Doin, 1939)
- - Un second Messie ? Merci, c'est assez d'un !
(Nouvelles contradictions, p.104, Éd. G. Doin, 1939)
- Le critique qui discute une oeuvre ne pense jamais que , sans cette oeuvre, il n'aurait rien eu à dire.
(Nouvelles contradictions, p.105, Éd. G. Doin, 1939)
- Mauvaises pensées : celles qu'on prête à autrui.
(Nouvelles contradictions, p.106, Éd. G. Doin, 1939)
- « Être soi », chez beaucoup, ce serait peu de chose !
(Nouvelles contradictions, p.106, Éd. G. Doin, 1939)
- [...] le point faible de tous les systèmes d'éducation : on enseigne tout à tous, sauf l'art de vivre !
(Nouvelles contradictions, p.109, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est des gens sans réactions personnelles qui ne peuvent aimer quelque chose ou quelqu'un que s'ils les voient aimés par autrui.
(Nouvelles contradictions, p.109, Éd. G. Doin, 1939)
- - À quoi bon mentir ? On ne te croit même pas !
(Nouvelles contradictions, p.112, Éd. G. Doin, 1939)
- - Comment te comprendrais-je ? Tu parles tout le temps !
(Nouvelles contradictions, p.112, Éd. G. Doin, 1939)
- Elle me dit : « Certes, je t'ai menti ; mais, c'était en toute sincérité ! »
(Nouvelles contradictions, p.113, Éd. G. Doin, 1939)
- S'écouter soi-même : sombre histoire !
(Nouvelles contradictions, p.114, Éd. G. Doin, 1939)
- Imagination : mémoire constructive.
(Nouvelles contradictions, p.114, Éd. G. Doin, 1939)
- Selon qu'il est nu ou habillé, un être humain pense et s'exprime différemment.
(Nouvelles contradictions, p.115, Éd. G. Doin, 1939)
- Savoir, duperie.
(Nouvelles contradictions, p.115, Éd. G. Doin, 1939)
- La pudeur n'est souvent que le souci conscient ou inconscient d'une difformité à dissimuler.
(Nouvelles contradictions, p.116, Éd. G. Doin, 1939)
- « Une belle mort. » Pour qui ?
(Nouvelles contradictions, p.120, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains dépensent tant d'énergie pour obtenir une place qu'il ne leur en reste plus pour la remplir quand ils l'ont obtenue.
(Nouvelles contradictions, p.120, Éd. G. Doin, 1939)
- La musique est la seule langue vraiment internationale. Un lied de Schubert, de Schumann ou d'Hugo Wolf n'est pas allemand. Il est humain.
(Nouvelles contradictions, p.121, Éd. G. Doin, 1939)
- - Comme je l'aimerais, me confia Z..., un jour, si elle n'était pas ma femme !
(Nouvelles contradictions, p.122, Éd. G. Doin, 1939)
- Il n'y a que les gens riches qui puissent rapidement gagner beaucoup d'argent : les pauvres ne s'enrichissement que pauvrement.
(Nouvelles contradictions, p.122, Éd. G. Doin, 1939)
- Il faut pas mal d'argent pour pouvoir s'en passer.
(Nouvelles contradictions, p.122, Éd. G. Doin, 1939)
- Les gens sans mémoire sont bien heureux : la même histoire qui leur est racontée pour la vingtième fois les fait toujours rire.
(Nouvelles contradictions, p.123, Éd. G. Doin, 1939)
- Les bêtises d'un homme raisonnable paraissent toujours sans excuse.
(Nouvelles contradictions, p.123, Éd. G. Doin, 1939)
- Le bon gouvernement : le prochain !
(Nouvelles contradictions, p.124, Éd. G. Doin, 1939)
- Le meilleur moyen de tenir ses promesses, c'est de n'en point faire.
(Nouvelles contradictions, p.125, Éd. G. Doin, 1939)
- - Ne dis jamais : « Cela n'arrive qu'à moi. » Il faut en laisser un peu pour les autres.
(Nouvelles contradictions, p.125, Éd. G. Doin, 1939)
- Mariage : solitude à deux.
(Nouvelles contradictions, p.126, Éd. G. Doin, 1939)
- Jamais d'excès : quel excès !
(Nouvelles contradictions, p.126, Éd. G. Doin, 1939)
- Être compris : étrange ambition !
(Nouvelles contradictions, p.126, Éd. G. Doin, 1939)
- - Te reposer ? Tu as bien le temps ! L'éternité a été inventée pour cela !
(Nouvelles contradictions, p.127, Éd. G. Doin, 1939)
- Jules César masquait sa calvitie avec une couronne de laurier. Il fallait y penser et... être César !
(Nouvelles contradictions, p.128, Éd. G. Doin, 1939)
- J'ai souvent dit toute ma pensée sur les choses ou les hommes à des gens qui je connaissais peu et que cela pouvait indisposer. Cela ne m'a jamais valu de sérieux inconvénients. Il est vrai que les gens d'aujourd'hui écoutent si peu et comprennent si mal ce qu'on leur dit !
(Nouvelles contradictions, p.130, Éd. G. Doin, 1939)
- Parallèle : moyen classique de déprécier l'un par l'autre deux grands hommes.
(Nouvelles contradictions, p.130, Éd. G. Doin, 1939)
- Aux yeux d'un pauvre, tous les gouvernements se valent.
(Nouvelles contradictions, p.131, Éd. G. Doin, 1939)
- Je tiens d'une très conservatrice anglaise cette formule :
« Les scélérats redoutent la justice et les honnêtes gens craignent les juges. »
(Nouvelles contradictions, p.135, Éd. G. Doin, 1939)
- Saint-Evremont a dit que « la dévotion était le dernier des amours ». Bien platonique, en vérité, et qui ne doit pas beaucoup fatiguer Dieu !
(Nouvelles contradictions, p.136, Éd. G. Doin, 1939)
- Les forts qui abusent de leur force, ce n'est pas drôle ; mais les faibles qui abusent de leur faiblesse pour tyranniser leur prochain, ce ne l'est pas davantage.
(Nouvelles contradictions, p.137, Éd. G. Doin, 1939)
- Assis dans un fauteuil, regarder vivre autrui, c'est une conception. Encore, faut-il avoir un beau fauteuil !
(Nouvelles contradictions, p.137, Éd. G. Doin, 1939)
- La franchise, une vertu ? J'y verrais plutôt une infirmité souvent fort agressive chez les gens mal élevés...
(Nouvelles contradictions, p.137, Éd. G. Doin, 1939)
- Vieux proverbes anglais :
Quand on part chercher de la laine, il peut arriver qu'on revienne tondu.
(Nouvelles contradictions, p.138, Éd. G. Doin, 1939)
- Lamennais n'était pas tendre pour les femmes. Il déclarait « n'en avoir pas rencontré une qui fût capable de suivre un raisonnement pendant un demi-quart d'heure ». Il est vrai : j'ai connu pas mal d'hommes dans le même cas !
(Nouvelles contradictions, p.139, Éd. G. Doin, 1939)
- La vérité importe peu. Il n'y a que les erreurs qui comptent.
(Nouvelles contradictions, p.139, Éd. G. Doin, 1939)
- - Tu parles bien, c'est vrai. Mais, qui t'écoute ?
(Nouvelles contradictions, p.140, Éd. G. Doin, 1939)
- « Les hommes, constatait déjà Pascal, se haïssent naturellement les uns les autres. » La politique, de nos jours, a encore perfectionné cela.
(Nouvelles contradictions, p.142, Éd. G. Doin, 1939)
- Livre prêté, toujours perdu !
Femme prêtée, toujours rendue !
(Nouvelles contradictions, p.142, Éd. G. Doin, 1939)
- Pascal définissait ainsi la peinture : « Une vanité attirant l'admiration pour la ressemblance de choses dont on n'admire plus les originaux. » Aujourd'hui, notable progrès, nos peintres font l'économie de la ressemblance.
(Nouvelles contradictions, p.142, Éd. G. Doin, 1939)
- Un ennemi bavard n'est jamais le plus dangereux.
(Nouvelles contradictions, p.145, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains vivent des idées d'autrui. C'est un moyen comme un autre de n'en manquer jamais !
(Nouvelles contradictions, p.146, Éd. G. Doin, 1939)
- Liberté : droit que d'arrogent certains de faire tout ce qui peut empoisonner la vie de leurs contemporains.
(Nouvelles contradictions, p.146, Éd. G. Doin, 1939)
- Le prêtre à l'agonisant :
- Savez-vous que Jésus est mort pour nous sur la croix ? Savez-vous ce qui vous attend dans la vie éternelle ? Savez-vous...
Alors, l'agonisant, d'une voix molle et excédée :
- Ah ! laissez-moi tranquille avec toutes vos devinettes !
(Nouvelles contradictions, p.147, Éd. G. Doin, 1939)
- Se méfier de l'individu qui prétend « n'avoir pas de mémoire ». À la première occasion il se souviendra fort bien de tout ce qui peut vous être désagréable.
(Nouvelles contradictions, p.147, Éd. G. Doin, 1939)
- - Ton opinion ? garde-la : que veux-tu que j'en fasse ?
(Nouvelles contradictions, p.148, Éd. G. Doin, 1939)
- Les vrais rêves, les plus dangereux, sont ceux que l'on fait étant éveillé.
(Nouvelles contradictions, p.149, Éd. G. Doin, 1939)
- Vis-à-vis de ceux qu'on aime, être aveugle, c'est trop. Fermer les yeux de temps en temps suffit.
(Nouvelles contradictions, p.153, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est exact : tout a été dit : mais, on peut encore le dire autrement.
(Nouvelles contradictions, p.155, Éd. G. Doin, 1939)
- - Oh ! je te connais à fond !
- Tu as bien de la chance !
(Nouvelles contradictions, p.155, Éd. G. Doin, 1939)
- Le rêve de la plupart des gens : s'instruire, mais sans préoccupation de culture générale et seulement dans une vue utilitaire et primaire. De là, le succès des expositions scientifiques et des magazines de vulgarisation.
(Nouvelles contradictions, p.155, Éd. G. Doin, 1939)
- Éduquer sans abîmer, difficile !
(Nouvelles contradictions, p.156, Éd. G. Doin, 1939)
- « Je me trompe » coûte plus à avouer que « je me suis trompé ».
(Nouvelles contradictions, p.156, Éd. G. Doin, 1939)
- « On peut aimer plus d'une fois, dit le marquis de Lévis, mais pas la même personne. » Je trouve cette ânerie charmante.
(Nouvelles contradictions, p.156, Éd. G. Doin, 1939)
- Le « bon exemple ». L'exemple suffira !
(Nouvelles contradictions, p.158, Éd. G. Doin, 1939)
- L'éloquence des femmes aura toujours sur celle des hommes cette supériorité qu'elle pourrait se passer de la parole.
(Nouvelles contradictions, p.159, Éd. G. Doin, 1939)
- Vivre, c'est se battre avec son doute.
(Nouvelles contradictions, p.159, Éd. G. Doin, 1939)
- Léda et son cygne : invention d'artiste ! Ève et le serpent : invention de moraliste, précurseur de Freud.
(Nouvelles contradictions, p.160, Éd. G. Doin, 1939)
- - Il n'y a plus d'enfants !
- Est-il encore des parents ?
(Nouvelles contradictions, p.162, Éd. G. Doin, 1939)
- On naît on meurt. On n'a le temps de rien approfondir !
(Nouvelles contradictions, p.162, Éd. G. Doin, 1939)
- N'aimer que soi : il y a déjà de quoi d'occuper !
(Nouvelles contradictions, p.162, Éd. G. Doin, 1939)
- - Dieu vous entende ! Il est si vieux : il doit avoir l'oreille dure.
(Nouvelles contradictions, p.162, Éd. G. Doin, 1939)
- - Le droit de se contredire ? Mais, monsieur, c'est un devoir !
(Nouvelles contradictions, p.164, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains semblent n'écrire que pour objectiver irrémédiablement leur sottise et la platitude de leur pensée.
(Nouvelles contradictions, p.165, Éd. G. Doin, 1939)
- L'indiscrétion est contagieuse.
(Nouvelles contradictions, p.165, Éd. G. Doin, 1939)
- « Il y a des hommes célèbres, disait Lessing, et puis, ceux qui mériteraient de l'être. »
(Nouvelles contradictions, p.165, Éd. G. Doin, 1939)
- Si nous étions vraiment ce que nous croyons être, personne ne nous reconnaîtrait plus !
(Nouvelles contradictions, p.166, Éd. G. Doin, 1939)
- Charité mondaine : exploitation des amis.
(Nouvelles contradictions, p.167, Éd. G. Doin, 1939)
- -Il est jaloux ? C'est parce qu'il aime.
- Peut-être aussi, aime-t-il parce qu'il est jaloux ?
(Nouvelles contradictions, p.167, Éd. G. Doin, 1939)
- Ne dis pas constamment que tu vieillis. Ça se voit !
(Nouvelles contradictions, p.169, Éd. G. Doin, 1939)
- Misanthrope : optimiste aigri.
(Nouvelles contradictions, p.170, Éd. G. Doin, 1939)
- Politique : art d'abêtir les hommes.
(Nouvelles contradictions, p.172, Éd. G. Doin, 1939)
- « Un silence éloquent », formule de bavard !
(Nouvelles contradictions, p.172, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains ne louangent jamais un homme que pour mieux en déprécier un autre.
(Nouvelles contradictions, p.174, Éd. G. Doin, 1939)
- Le bon sens : le nôtre !
(Nouvelles contradictions, p.174, Éd. G. Doin, 1939)
- - Louangez-moi d'abord. Il sera toujours temps de voir si je le mérite !...
(Nouvelles contradictions, p.175, Éd. G. Doin, 1939)
- Talleyrand disait de Chateaubriand : « Il devient sourd depuis qu'il n'entend plus parler de lui. »
(Nouvelles contradictions, p.176, Éd. G. Doin, 1939)
- La femme est le plus beau des instruments... pour qui sait en jouer.
(Nouvelles contradictions, p.176, Éd. G. Doin, 1939)
- Jolie définition d'Émmanuel Lochac :
- Qu'est-ce que la vie ? Le caveau provisoire !
(Nouvelles contradictions, p.178, Éd. G. Doin, 1939)
- Le langage de l'amour : que d'aveugles, que de muets. Seigneur ! et que de sourds !
(Nouvelles contradictions, p.178, Éd. G. Doin, 1939)
- Un livre de maximes ressemble toujours un peu à un meâ culpâ.
(Nouvelles contradictions, p.180, Éd. G. Doin, 1939)
- Révolutionnaires de droite ou de gauche : orgueilleux et vaniteux infectés par la croyance à leur infaillibilité personnelle.
(Nouvelles contradictions, p.181, Éd. G. Doin, 1939)
- - Celui qui n'est pas pour moi, a dit Jésus, est contre moi !
Les dictateurs ne parlent pas autrement !
(Nouvelles contradictions, p.182, Éd. G. Doin, 1939)
- - Une bonne justice. Pourquoi bonne ?
(Nouvelles contradictions, p.182, Éd. G. Doin, 1939)
- Les sottises exigent d'être dites avec beaucoup d'assurance.
(Nouvelles contradictions, p.184, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est toujours l'élève le plus crétin de la classe qui relève le lapsus du professeur.
(Nouvelles contradictions, p.184, Éd. G. Doin, 1939)
- - Les imbéciles me rendent muet !
- Ils servent, du moins, à quelque chose !
(Nouvelles contradictions, p.185, Éd. G. Doin, 1939)
- Chasteté : forme religieuse de l'impuissance.
(Nouvelles contradictions, p.185, Éd. G. Doin, 1939)
- Exposer ses idées publiquement, c'est une façon détournée et, parfois, efficace de s'en convaincre soi-même.
(Nouvelles contradictions, p.187, Éd. G. Doin, 1939)
- - Vous ne m'avez pas écoutée.
- Pardonnez-moi, je vous regardais...
(Nouvelles contradictions, p.188, Éd. G. Doin, 1939)
- - Il est simple... avec ostentation.
(Nouvelles contradictions, p.190, Éd. G. Doin, 1939)
- Folie : enthousiasme d'autrui !
(Nouvelles contradictions, p.191, Éd. G. Doin, 1939)
- - Ne montre pas ton mépris. C'est déjà trop qu'on le devine !
(Nouvelles contradictions, p.191, Éd. G. Doin, 1939)
- Les médiocres « s'emballent » pour des hommes, jamais pour des idées.
(Nouvelles contradictions, p.192, Éd. G. Doin, 1939)
- Le formidable rayonnement des idées fausses !
(Nouvelles contradictions, p.192, Éd. G. Doin, 1939)
- Un homme qui s'ennuie comprend difficilement qu'on ne partage pas son ennui.
(Nouvelles contradictions, p.192, Éd. G. Doin, 1939)
- Tous ces gens qui « veulent sauver le pays ». Ils m'effraient !
(Nouvelles contradictions, p.192, Éd. G. Doin, 1939)
- Qui lit trop ne lit plus.
(Nouvelles contradictions, p.193, Éd. G. Doin, 1939)
- Rien à faire des esprits qui réclament toujours des explications et des preuves.
(Nouvelles contradictions, p.193, Éd. G. Doin, 1939)
- - Nous ne parlons pas la même langue !
Je m'en étais déjà aperçu !
(Nouvelles contradictions, p.193, Éd. G. Doin, 1939)
- Vieillesse : compagne difficile mais avec laquelle le mieux est de s'accommoder.
(Nouvelles contradictions, p.193, Éd. G. Doin, 1939)
- Pardonner, c'est trop ; se venger, ce n'est pas assez. Oublier et passer... suffit.
(Nouvelles contradictions, p.199, Éd. G. Doin, 1939)
- Parler faux, sans mesure, sans arrêt : pour beaucoup, l'art oratoire !
(Nouvelles contradictions, p.200, Éd. G. Doin, 1939)
- « On dirait, note Montesquieu, que les têtes des plus grands hommes s'étrécissent lorsqu'ils s'assemblent et que là où il y a de plus de sages, il y ait aussi le moins de sagesse ! »
Voilà pour la démocratie !
(Nouvelles contradictions, p.203, Éd. G. Doin, 1939)
- Benjamin Franklin plaçait presque la « mauvaise humeur » au rang des vices. Il l'appelait « la malpropreté de l'âme ».
(Nouvelles contradictions, p.203, Éd. G. Doin, 1939)
- Ce sont les riches qui sont souvent les plus féroces pour les riches.
(Nouvelles contradictions, p.204, Éd. G. Doin, 1939)
- Honnête homme : scélérat manqué.
(Nouvelles contradictions, p.205, Éd. G. Doin, 1939)
- Le péché originel : c'est la sottise !
(Nouvelles contradictions, p.205, Éd. G. Doin, 1939)
- Dis-moi ce que tu désires, je te dirai qui tu es.
(Nouvelles contradictions, p.205, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est encore un art que la calomnie et qui réclame une certaine connaissance des hommes.
(Nouvelles contradictions, p.205, Éd. G. Doin, 1939)
- On va quelquefois plus aisément contre ses intérêts que contre ses préjugés.
(Nouvelles contradictions, p.206, Éd. G. Doin, 1939)
- Les femmes s'attribuent en général l'honneur de tout le bien qu'on leur fait.
(Nouvelles contradictions, p.207, Éd. G. Doin, 1939)
- Une femme ne proclame jamais : « Comme j'ai aimé ! », mais bien : « Comme j'ai été aimée ! »
(Nouvelles contradictions, p.207, Éd. G. Doin, 1939)
- Détester : verbe féminin.
(Nouvelles contradictions, p.207, Éd. G. Doin, 1939)
- Caméléon : animal politique.
(Nouvelles contradictions, p.208, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est dans les dernières sonates et dans les derniers quatuors de Beethoven certains « silences » qui nous donnent un avant-goût d'éternité.
(Nouvelles contradictions, p.208, Éd. G. Doin, 1939)
- Les imbéciles croient toujours éprouver des sensations exceptionnelles refusées aux autres hommes.
(Nouvelles contradictions, p.209, Éd. G. Doin, 1939)
- Les mots s'usent encore plus vite que les idées.
(Nouvelles contradictions, p.211, Éd. G. Doin, 1939)
- Socialement, entre la révolte et la soumission, il reste peut-être une petite place pour l'individu avec l'indifférence.
(Nouvelles contradictions, p.211, Éd. G. Doin, 1939)
- Que d'individus sont comme le noyer, à l'ombre duquel il ne pousse rien !
(Nouvelles contradictions, p.213, Éd. G. Doin, 1939)
- Comprendre, c'est sympathiser.
(Nouvelles contradictions, p.213, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains ne parlent pas : ils se lamentent.
(Nouvelles contradictions, p.214, Éd. G. Doin, 1939)
- Nos propres défauts chez autrui nous font l'effet d'une mauvaise caricature.
(Nouvelles contradictions, p.214, Éd. G. Doin, 1939)
- « La bonne cause », c'est toujours la nôtre !
(Nouvelles contradictions, p.214, Éd. G. Doin, 1939)
- Nous accusons volontiers notre faiblesse pour excuser nos défauts.
(Nouvelles contradictions, p.216, Éd. G. Doin, 1939)
- Si tous les fous étaient enfermés, que de vides dans le monde !
(Nouvelles contradictions, p.218, Éd. G. Doin, 1939)
- Suffisance provient presque toujours d'insuffisance.
(Nouvelles contradictions, p.220, Éd. G. Doin, 1939)
- Beauchêne, premier médecin du roi Louis XVIII, disait : « On ne va jamais si loin que quand on ne sait pas où on va. »
(Nouvelles contradictions, p.221, Éd. G. Doin, 1939)
- Parlement :
- Je n'ai qu'un mot à dire ! et il fait un discours de trois heures !
(Nouvelles contradictions, p.222, Éd. G. Doin, 1939)
- Dieu dit au premier homme :
- Tu m'oublieras, tu vivras, tu enfanteras, tu travailleras, tu souffriras, et, quand tu auras souffert, tu m'inventeras !
(Nouvelles contradictions, p.223, Éd. G. Doin, 1939)
- - Il médit volontiers des autres !
- Pendant ce temps-là, il ne parle pas de lui. C'est toujours ça de gagné !
(Nouvelles contradictions, p.225, Éd. G. Doin, 1939)
- Fautes d'idées, les gens se contentent volontiers d'opinions.
(Nouvelles contradictions, p.225, Éd. G. Doin, 1939)
- « Lois de circonstances. » Vous en connaissez d'autres ?
(Nouvelles contradictions, p.226, Éd. G. Doin, 1939)
- Esprit de parti : toujours borné !
(Nouvelles contradictions, p.227, Éd. G. Doin, 1939)
- Une femme qui ne cherche pas à plaire n'est plus une femme.
(Nouvelles contradictions, p.228, Éd. G. Doin, 1939)
- Souvenirs : déformation du passé !
(Nouvelles contradictions, p.229, Éd. G. Doin, 1939)
- Vivre c'est penser, dépenser et se dépenser.
(Nouvelles contradictions, p.229, Éd. G. Doin, 1939)
- Dieu cruel et impitoyable, les hommes t'ont bien fait à leur image !
(Nouvelles contradictions, p.229, Éd. G. Doin, 1939)
- Tout dogme, fût-il scientifique, est stagnation.
(Nouvelles contradictions, p.230, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains, rien qu'en le répétant, rendent bêle le plus joli trait d'esprit !
(Nouvelles contradictions, p.231, Éd. G. Doin, 1939)
- - Se faire désirer. Ne t'y amuse pas trop ! Il est tant de gens dont les désirs sont anémiques !
(Nouvelles contradictions, p.231, Éd. G. Doin, 1939)
- « Avoir bon caractère », c'est, le plus souvent, n'en pas avoir !
(Nouvelles contradictions, p.232, Éd. G. Doin, 1939)
- Quand on n'a plus qu'un pas à franchir pour sortir du fossé, on trouve toujours de l'aide.
(Nouvelles contradictions, p.235, Éd. G. Doin, 1939)
- La plus bête des femmes, pourvu qu'elle soit un peu jolie, a raison en quelques secondes, de l'homme le plus intelligent et lui fait croire qu'il est grand jour à minuit !
(Nouvelles contradictions, p.236, Éd. G. Doin, 1939)
- - Ah ! que je m'ennuie !
- Quitte-toi un peu !
(Nouvelles contradictions, p.237, Éd. G. Doin, 1939)
- « Il y a une belle histoire à faire, a écrit Voltaire, c'est celle des contradictions ! »
(Nouvelles contradictions, p.239, Éd. G. Doin, 1939)
- Si je n'étais pas né areligieux, la lecture de Pascal eût suffi à me rendre tel.
(Nouvelles contradictions, p.239, Éd. G. Doin, 1939)
- Les gens qui jugent d'une oeuvre par son titre n'auraient certainement jamais l'idée d'acheter le « Clavecin bien tempéré » de Bach !
(Nouvelles contradictions, p.239, Éd. G. Doin, 1939)
- On aime mieux dire : « J'ai été bête ! » qu'avouer : « Je suis bête ! »
(Nouvelles contradictions, p.240, Éd. G. Doin, 1939)
- Les imbéciles se sentent partout « chez eux ». C'est pour cela qu'ils aiment tant voyager !
(Nouvelles contradictions, p.240, Éd. G. Doin, 1939)
- L'hésitation : une infirmité ! L'hésitant qui traverse une rue s'expose toujours à se faire écraser, et, chose plus grave, à faire écraser son voisin.
(Nouvelles contradictions, p.241, Éd. G. Doin, 1939)
- Au pouvoir, tous les partis se valent. Traduis : ne valent pas grand'chose.
(Nouvelles contradictions, p.242, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est encore un mérite quand on écrit ou qu'on parle inutilement de le faire brièvement.
(Nouvelles contradictions, p.242, Éd. G. Doin, 1939)
- - T'analyser ? À quoi bon ? Marche !
(Nouvelles contradictions, p.243, Éd. G. Doin, 1939)
- Femme légère : lourde à porter !
(Nouvelles contradictions, p.244, Éd. G. Doin, 1939)
- Les moralistes, évidemment, ne disent que ce que chacun sait. Mais, ce que chacun sait, n'est-ce pas ce à quoi chacun ne pense jamais ?
(Nouvelles contradictions, p.245, Éd. G. Doin, 1939)
- - Connais-toi toi-même !
- Oh ! nous avons déjà été présentés !
(Nouvelles contradictions, p.246, Éd. G. Doin, 1939)
- Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es.
(Nouvelles contradictions, p.247, Éd. G. Doin, 1939)
- Les réformateurs sont souvent les plus dangereux ennemis du peuple.
(Nouvelles contradictions, p.247, Éd. G. Doin, 1939)
- Si les gens savaient pourquoi nous leur donnons raison, ils souhaiteraient aussitôt avoir tort !
(Nouvelles contradictions, p.247, Éd. G. Doin, 1939)
- Il y a quelque chose de pire pour un homme qu'un mauvais ménage : c'est un bon ménage. Un mauvais ménage, on s'en évade. Un bon ménage, on s'y enlise.
(Nouvelles contradictions, p.247, Éd. G. Doin, 1939)
- « Travailler dans la joie. » Quelle sinistre plaisanterie !
(Nouvelles contradictions, p.248, Éd. G. Doin, 1939)
- « Les malheurs d'autrui », sujet de conversation inépuisable !
(Nouvelles contradictions, p.250, Éd. G. Doin, 1939)
- « Nous sommes les fils de nos pensées. » Tristes parents !
(Nouvelles contradictions, p.251, Éd. G. Doin, 1939)
- - Le temps passe !
- Toi aussi !
(Nouvelles contradictions, p.251, Éd. G. Doin, 1939)
- - Les morts ressusciteront !
- Que vont dire leurs héritiers ?
(Nouvelles contradictions, p.251, Éd. G. Doin, 1939)
- Selon la mode, selon le pays, les femmes cachent tantôt le visage, tantôt leurs jambes, tantôt leurs seins. C'est sans doute dans une vue de simplification et d'unification que, depuis quelque temps, elles montrent tout !
(Nouvelles contradictions, p.254, Éd. G. Doin, 1939)
- En art, le bien est l'ennemi du mieux.
(Nouvelles contradictions, p.257, Éd. G. Doin, 1939)
- - C'est le plus beau livre que j'aie jamais lu !
- Tu en a lu beaucoup ?
(Nouvelles contradictions, p.257, Éd. G. Doin, 1939)
- La manière la plus certaine d'assassiner un auteur :
- Il a beaucoup de talent, beaucoup... Mais, il est un peu... ennuyeux !
(Nouvelles contradictions, p.258, Éd. G. Doin, 1939)
- L..., ténor célèbre, ayant perdu sa voix, vient d'être nommé professeur de chant au Conservatoire.
(Nouvelles contradictions, p.259, Éd. G. Doin, 1939)
- - Le lendemain de mon mariage, j'étais veuve.
- Excusez-moi, j'ignorais...
- Vous m'interrompez : j'étais veuve de mes illusions !
(Nouvelles contradictions, p.260, Éd. G. Doin, 1939)
- Il faut beaucoup d'esprit pour paraître en posséder un peu : les imbéciles sont si exigeants !
(Nouvelles contradictions, p.261, Éd. G. Doin, 1939)
- - Vous redites toujours les mêmes choses !
- Il faut bien ! les gens entendent si mal !
(Nouvelles contradictions, p.262, Éd. G. Doin, 1939)
- Pour conserver un ami, il faut encore plus d'obstination que d'amitié.
(Nouvelles contradictions, p.262, Éd. G. Doin, 1939)
- L'adjectif « inquiet » s'emploie de façon courante et l'adjectif « quiet » si rarement qu'il est tombé en désuétude. N'est-ce pas significatif ?
(Nouvelles contradictions, p.264, Éd. G. Doin, 1939)
- - Ressusciter les morts ? Et bien, et le chômage ? Y as-tu pensé ?
(Nouvelles contradictions, p.268, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est deux sortes de moralistes : ceux qui observent pour s'amuser et qui épinglent les êtres comme les collectionneurs de papillons : pour jouir des frémissements de leurs âmes et des reflets de leur sensibilité ! Puis, il y a ceux qui observent afin de trouver parmi les êtres qui les entourent des exemples qui cadrent avec leur dogme et leur doctrine et qui puissent servir ensuite à catéchiser les autres. Les premiers sont des artistes : on ne les prend pas au sérieux ! Les seconds sont les vrais moralistes et... ils vous dégoûteraient de la morale !
(Nouvelles contradictions, p.269, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est un malheur pour un auteur d'avoir écrit plusieurs ouvrages. Les critiques, à l'occasion du plus récent, ne manquent pas de constater : « Il n'est pas en progrès ! Ses premiers livres étaient bien meilleurs ! » C'est la louange assassine : on tue l'auteur avec ses propres armes !
(Nouvelles contradictions, p.271, Éd. G. Doin, 1939)
- - Parler de son oeuvre, en bien ou en mal, c'est la diminuer. Travaille et tais-toi !
(Nouvelles contradictions, p.271, Éd. G. Doin, 1939)
- Pensée consolante : s'il y a un Dieu, il ne s'occupe certainement pas de nous !
(Nouvelles contradictions, p.272, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est s'amoindrir soi-même que d'avoir le remords de ses admirations.
(Nouvelles contradictions, p.272, Éd. G. Doin, 1939)
- Exciter le chien jusqu'à ce qu'il vous morde et le tuer en prétendant « qu'on est en état de légitime défense », c'est la politique de tous les temps, pour les individus comme pour les peuples.
(Nouvelles contradictions, p.272, Éd. G. Doin, 1939)
- Philanthropie : forme charitable de la curiosité.
(Nouvelles contradictions, p.273, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est son tempérament, beaucoup plus que ses idées, qui fait l'homme de caractère.
(Nouvelles contradictions, p.273, Éd. G. Doin, 1939)
- Ce que nous aimons surtout chez autrui, c'est notre reflet !
(Nouvelles contradictions, p.273, Éd. G. Doin, 1939)
- - C'est ton élève ? Il a tes idées ?
- Je ne lui ai jamais demandé.
(Nouvelles contradictions, p.274, Éd. G. Doin, 1939)
- Le principal souci des imbéciles, c'est de ne pas subir d'influences : ils tiennent à persévérer dans leur stupidité intégrale.
(Nouvelles contradictions, p.276, Éd. G. Doin, 1939)
- Au fond d'eux-mêmes, les gros travailleurs éprouvent une secrète admiration et une sourde envie à l'égard des paresseux.
(Nouvelles contradictions, p.276, Éd. G. Doin, 1939)
- Être heureux, c'est sans importance. Il s'agit de se croire heureux.
(Nouvelles contradictions, p.277, Éd. G. Doin, 1939)
- Une erreur qui plaît au plus grand nombre n'est pas loin de devenir une vérité.
(Nouvelles contradictions, p.277, Éd. G. Doin, 1939)
- Les gens mal élevés sont assez portés à pense que la grossièreté constitue un signe d'indépendance.
(Nouvelles contradictions, p.278, Éd. G. Doin, 1939)
- Les joies de la vieillesse ! un racontar !
(Nouvelles contradictions, p.278, Éd. G. Doin, 1939)
- L'inutilité des maximes morales ? Mais, c'est tout leur agrément !
(Nouvelles contradictions, p.279, Éd. G. Doin, 1939)
- Pour bien des gens, admirer un homme est un moyen indirect d'en déprécier un autre.
(Nouvelles contradictions, p.280, Éd. G. Doin, 1939)
- Axiome : évidence d'ordre mathématique et reconnue comme telle parce qu'elle ne gêne personne.
(Nouvelles contradictions, p.281, Éd. G. Doin, 1939)
- Bavardage : sport très répandu parce que le moins coûteux et le moins fatigant. On n'y dépense qu'un peu de salive et, les grands jours, qu'un tout petit peu d'esprit.
(Nouvelles contradictions, p.281, Éd. G. Doin, 1939)
- Langage du coeur : beaucoup bégaient !
(Nouvelles contradictions, p.281, Éd. G. Doin, 1939)
- Critique : auteur manqué.
(Nouvelles contradictions, p.282, Éd. G. Doin, 1939)
- Les gens envieux sont des gens dépourvus d'imagination. Il est tant de biens à souhaiter en dehors de ceux du prochain !
(Nouvelles contradictions, p.282, Éd. G. Doin, 1939)
- Rien de plus rigoureux que la logique d'un fou.
(Nouvelles contradictions, p.282, Éd. G. Doin, 1939)
- On peut avoir d'excellents sentiments et de mauvaises idées. Le monde est rempli de gens bien intentionnés toujours prêts à casser la figure de leur prochain... dans son intérêt !
(Nouvelles contradictions, p.284, Éd. G. Doin, 1939)
- - Pourquoi écris-tu des pensées ?
- Pour arriver, peut-être, à connaître un peu mieux la mienne !
(Nouvelles contradictions, p.285, Éd. G. Doin, 1939)
- Que de maîtres enseignent sans plaisir ce qu'eux-mêmes n'ont appris que par devoir !
(Nouvelles contradictions, p.285, Éd. G. Doin, 1939)
- Si j'étais dictateur, - à Dieu ne plaise ! - je supprimerais, des programmes d'enseignement, tout ce qui est inutile, tout ce qui ne relève que de la pure mémoire. Quel allégement et combien de jeunes gens deviendraient moins prétentieux et moins bêtes !
(Nouvelles contradictions, p.285, Éd. G. Doin, 1939)
- Vivre avec ses souvenirs : c'est, en général, une assez lugubre compagnie !
(Nouvelles contradictions, p.286, Éd. G. Doin, 1939)
- Leur propre chance n'étonne jamais les gens. Il semble que cela leur était dû. Mais la chance d'autrui les surprend et les irrite toujours un peu.
(Nouvelles contradictions, p.286, Éd. G. Doin, 1939)
- Il est bien rare qu'on n'ait pas à regretter ses confidences !
(Nouvelles contradictions, p.286, Éd. G. Doin, 1939)
- L'inconscience du danger couru peut faire es héros.
(Nouvelles contradictions, p.287, Éd. G. Doin, 1939)
- Revoir les paysages, relire les livres de sa jeunesse, mélancolique pèlerinage et, plus souvent, âcre déception : on ne s'y retrouve plus !...
(Nouvelles contradictions, p.289, Éd. G. Doin, 1939)
- Quand on pense à la formidable quantité de livres morts inclus dans les bibliothèques, que personne ne lit et ne lira jamais plus, comment peut-on avoir encore le courage et la naïveté d'écrire ?
(Nouvelles contradictions, p.289, Éd. G. Doin, 1939)
- Pessimisme : sens de la réalité !
(Nouvelles contradictions, p.291, Éd. G. Doin, 1939)
- Mme L..., coquette sexagénaire, reprochait à T... de ne l'avoir pas reconnue dans un salon.
- Excusez-moi, fit celui-ci, j'ai tellement vieilli !
(Nouvelles contradictions, p.297, Éd. G. Doin, 1939)
- Quiconque sombre dans la politique, devient « d'église ». Il perd tout esprit critique et s'avère incapable de juger objectivement les hommes et les choses.
(Nouvelles contradictions, p.305, Éd. G. Doin, 1939)
- Au milieu du XVIIIe siècle, Voltaire constatait déjà :
« L'esprit de parti, obligé d'avouer les faits, en altère les circonstances et les motifs, et, malheureusement, c'est ainsi que toutes les histoires contemporaines parviennent falsifiées à la postérité qui ne peut guère démêler la vérité du mensonge. »
(Nouvelles contradictions, p.309, Éd. G. Doin, 1939)
- « Se distraire », quel néant permet de supposer cette expression !
(Nouvelles contradictions, p.310, Éd. G. Doin, 1939)
- Logique d'enfant :
- Pourquoi as-tu mis ton bas à l'envers ?
- Parce qu'il y a un trou à l'endroit.
Logique d'assassin :
- Elle vous avait quitté. Pourquoi l'avoir tuée ?
- Je ne pouvais pas vivre sans elle !
(Nouvelles contradictions, p.312, Éd. G. Doin, 1939)
- Inquiété par les événements politiques de l'heure, ce brave curé de campagne me dit doucement : « Je ne sais pas où on va ; mais on y va très vite ! »
(Nouvelles contradictions, p.314, Éd. G. Doin, 1939)
- La préoccupation perpétuelle de l'argent, n'est-ce pas là ce qui confère à la vie moderne son caractère âpre et cruel et en fait un véritable enfer ?
(Nouvelles contradictions, p.315, Éd. G. Doin, 1939)
- Dans un pays, jamais on n'entend autant d'appels à l'ordre et à la discipline que le jour où les révolutionnaires prennent le pouvoir.
(Nouvelles contradictions, p.327, Éd. G. Doin, 1939)
- C'est une chose vraiment amusante et pleine d'une savoureuse ironie que la sévérité des médiocres à l'égard des médiocres. Ils sont impitoyables : est-ce parce qu'ils sont connaisseurs ?
(Nouvelles contradictions, p.328, Éd. G. Doin, 1939)
- Pour certaines gens, rebelles, sans doute, à l'amour, haïr leur prochain constitue une véritable occupation.
(Nouvelles contradictions, p.329, Éd. G. Doin, 1939)
- Alphonse V, roi d'Aragon , affirmait :
- Pour faire un bon ménage, il faut que le mari soit sourd et la femme aveugle !
(Nouvelles contradictions, p.341, Éd. G. Doin, 1939)
- - Tu peux te taire... je t'entends bien !
(Nouvelles contradictions, p.347, Éd. G. Doin, 1939)
- Certains livres aiguisent notre appétit plus qu'ils ne le satisfont : ce ne sont pas les plus désagréables.
(Nouvelles contradictions, p.347, Éd. G. Doin, 1939)
- Écrire, se trahir.
(Nouvelles contradictions, p.347, Éd. G. Doin, 1939)
- « Dire ce qu'on pense. » Encore, faudrait-il le savoir !
(Nouvelles contradictions, p.348, Éd. G. Doin, 1939)
- « ... Il apportait à être malhonnête une espèce de conscience... »
(Nouvelles contradictions, p.349, Éd. G. Doin, 1939)
- Politique : art de ranimer de vieilles querelles et, au besoin, d'en susciter de nouvelles !
(Nouvelles contradictions, p.350, Éd. G. Doin, 1939)
- Surveillons nos pensées, mesurons nos gestes ! Tant d'êtres inintelligents, et, surtout impersonnels, sont prêts à les imiter !
(Nouvelles contradictions, p.351, Éd. G. Doin, 1939)
- - Il a un penchant pour le bien !
-Oui... mais la pente est bien faible !
(Nouvelles contradictions, p.351, Éd. G. Doin, 1939)
- J'ai connu pas mal de gens importants qui se trompaient avec certitude et autorité : ils possédaient l'infaillibilité de l'erreur !
(Nouvelles contradictions, p.351, Éd. G. Doin, 1939)
- La plupart des hommes qualifient « superstition » tout ce qui n'est pas leur propre religion.
(Nouvelles contradictions, p.352, Éd. G. Doin, 1939)
- Les animaux domestiques, chiens ou chats, ne réagissent pas de la même manière quand on leur parle. Certains ont l'air de penser et de dire : « Va toujours ! Tout ce que tu racontes ne m'intéresse pas ! » À cet égard, bien des gens ressemblent aux animaux domestiques !
(Nouvelles contradictions, p.352, Éd. G. Doin, 1939)
- - Comme il a une grosse tête !
- C'est une compensation : elle est vide !
(Nouvelles contradictions, p.353, Éd. G. Doin, 1939)
- Plus les gens sont bornés, plus ils sont portés à considérer que l'horizon est limité.
(Nouvelles contradictions, p.354, Éd. G. Doin, 1939)
- Pour bien comprendre une femme, cherchez l'homme... du moment.
(Nouvelles contradictions, p.355, Éd. G. Doin, 1939)
- Pour beaucoup, « pratiquer » la religion c'est la meilleure manière de ne jamais penser à Dieu.
(Nouvelles contradictions, p.355, Éd. G. Doin, 1939)
- - Tout cela a été déjà dit et redit mille et mille fois !
- Oui, sans doute... mais pas par moi !
(Nouvelles contradictions, p.356, Éd. G. Doin, 1939)
- La femme ment mieux quand elle parle, l'homme, quand il écrit.
(Le livre de mes amis, p.7, Éd. E. Sansot, 1921)
- Se méfier des gens spontanés : c'est encore une attitude et ce n'est pas la plus sotte !
(Le livre de mes amis, p.8, Éd. E. Sansot, 1921)
- « Les juifs, me dit un jour un brave homme, comme ils sont nombreux pour leur petit nombre ! »
(Le livre de mes amis, p.11, Éd. E. Sansot, 1921)
- Combien de grandes joies et de petits chagrins résisteraient à cinq minutes de réflexion ?
(Le livre de mes amis, p.13, Éd. E. Sansot, 1921)
- Quand les gens ne sont pas intéressés à la réussite d'une affaire, ils font preuve d'un esprit critique remarquable et exigent, à tout prix, le respect de la règle.
(Le livre de mes amis, p.17, Éd. E. Sansot, 1921)
- Commerson a dit :
« Un grand homme et un abcès finissent toujours par percer. »
« Par crever » serait plus philosophique.
(Le livre de mes amis, p.20, Éd. E. Sansot, 1921)
- Le sublime du comique n'est jamais atteint que par des gens sérieux et graves.
(Le livre de mes amis, p.22, Éd. E. Sansot, 1921)
- L'homme a rarement conscience d'être « heureux ». Mais il aime se souvenir qu'il le fut et imaginer qu'il le deviendra.
(Le livre de mes amis, p.22, Éd. E. Sansot, 1921)
- Rendre service à un misérable, c'est encore une manière délicate de jouir du malheur d'autrui.
(Le livre de mes amis, p.28, Éd. E. Sansot, 1921)
- Jusqu'à trente ans, on a toujours vingt ans.
Après trente ans, on en a quarante.
(Le livre de mes amis, p.31, Éd. E. Sansot, 1921)
- L'indulgence que nous témoignent certaines canailles constitue pour un honnête homme le pire des ironies.
(Le livre de mes amis, p.34, Éd. E. Sansot, 1921)
- Un éditeur intelligent, un politicien honnête, deux mystères de la Providence !
(Le livre de mes amis, p.35, Éd. E. Sansot, 1921)
- Détestable propos d'un ivrogne :
- « Je penche, donc je suis ! »
(Le livre de mes amis, p.35, Éd. E. Sansot, 1921)
- - « Je suis le fils de mes oeuvres !
- « Vous avez là de foutus parents ! »
(Le livre de mes amis, p.36, Éd. E. Sansot, 1921)
- S'il te prend la dangereuse et inutile fantaisie de te confier à quelqu'un, choisis pour confident un fat : cette espèce oublie vite ce qui ne l'intéresse pas.
(Le livre de mes amis, p.42, Éd. E. Sansot, 1921)
- Je donnerais volontiers tout son théâtre pour cette simple définition de l'amour par Pailleron :
Avant : des petits mots ;
Pendant : de grands mots ;
Après : des gros mots...
(Le livre de mes amis, p.43, Éd. E. Sansot, 1921)
- Je préfère l'homme qui ne s'intéresse pas du tout à l'art à celui qui ne s'y intéresse qu'à demi.
(Le livre de mes amis, p.44, Éd. E. Sansot, 1921)
- Inutile de t'occuper sans cesse de tes maux. Rassure-toi, ils ne t'oublieront pas !
(Le livre de mes amis, p.44, Éd. E. Sansot, 1921)
- Dans un même individu, l'intelligence et la sottise ne sont pas incompatibles.
(Le livre de mes amis, p.54, Éd. E. Sansot, 1921)
- La sincérité des autobiographies ?
Hélas ! ou bien l'auteur arrange, maquille et dissimule ou bien c'est un exhibitionniste !
(Le livre de mes amis, p.62, Éd. E. Sansot, 1921)
- La jalousie d'autrui a, du moins, cet avantage parfois de nous faire découvrir notre propre bonheur.
(Le livre de mes amis, p.65, Éd. E. Sansot, 1921)
- Assommants, en vérité, les gens avec qui il n'est pas permis de « changer d'avis. » Malheureux ! La vie n'est que variations et nuances...
(Le livre de mes amis, p.66, Éd. E. Sansot, 1921)
- L'histoire ? Un roman sans imagination.
(Le livre de mes amis, p.67, Éd. E. Sansot, 1921)
- Les gens très occupés sont rarement malfaisants : ils n'ont pas le temps.
(Le livre de mes amis, p.70, Éd. E. Sansot, 1921)
- La morale ? Je crois bien que c'est l'ensemble des règles de vie que chacun trouve excellentes pour autrui et inutiles pour soi.
(Le livre de mes amis, p.79, Éd. E. Sansot, 1921)
- L'expérience ?
L'homme passe toute sa vie à redire constamment et à refaire obstinément les mêmes sottises.
(Le livre de mes amis, p.83, Éd. E. Sansot, 1921)
- Sans admirations et sans haines communes, il n'est pas de véritable amitié.
(Le livre de mes amis, p.88, Éd. E. Sansot, 1921)
- Douter de l'amour et de l'amitié, c'est s'épargner bien des souffrances et, peut-être, un jour, se ménager quelque heureuse surprise.
(Le livre de mes amis, p.88, Éd. E. Sansot, 1921)
- Aimer ? C'est oublier qu'on doit mourir.
(Le livre de mes amis, p.92, Éd. E. Sansot, 1921)
- Oh ! le patriotisme farouche des gens dégagés d'obligations militaires !
(Le livre de mes amis, p.92, Éd. E. Sansot, 1921)
- Une ordure sur la route ? L'homme est proche.
(Le livre de mes amis, p.99, Éd. E. Sansot, 1921)
- « L'homme est un loup pour l'homme ! »
Pauvre loup ! Pourquoi te calomnier ainsi !
(Le livre de mes amis, p.100, Éd. E. Sansot, 1921)
- Savoir finir, c'est tout l'art. Mais, hélas ! combien ne devraient jamais commencer !
(Le livre de mes amis, p.100, Éd. E. Sansot, 1921)
- Commander est une chose. Se faire obéir en est une autre.
(Le livre de mes amis, p.100, Éd. E. Sansot, 1921)
- Entre gens d'opinions nettement opposées, les froissements sont rares. Ceux-ci n'éclatent qu'entre gens d'opinions voisines ou presque identiques et ils sont d'autant plus vifs et cruels pour les âmes sensibles qu'ils sont engendrés par des nuances.
(Le livre de mes amis, p.103, Éd. E. Sansot, 1921)
- Un fait :
Peu de vertus féminines résistent à une longue traversée sur mer.
(Le livre de mes amis, p.105, Éd. E. Sansot, 1921)
- La pratique d'un même vice crée de solides liens entre deux hommes.
(Le livre de mes amis, p.106, Éd. E. Sansot, 1921)