Sakaguchi Ango
1906-1955
  1. Sous les fleurs
    Ne souffle que le vent.

    (L'Idiote (en exergue), trad. Edwige de Chavanes, p.5, Éd. Picquier poche n°113)
     
  2. Des mots pleins d'une étrange gravité coulaient de ses lèvres mais, de toute façon, il ne pouvait s'attendre à être compris, et du reste, qu'était-ce donc que les mots ? Quelle espèce de valeur possédaient-ils ? Et l'amour humain lui-même, rien ne saurait jamais prouver qu'il était la seule et unique vérité ; où pouvait-il d'ailleurs exister une quelconque vérité capable d'assumer une passion à l'état pur ; tout n'était que l'ombre du mensonge.
    (L'Idiote, trad. Edwige de Chavanes, p.37, Éd. Picquier poche n°113)
     
  3. Ah ! l'être humain était doté d'une raison. À quelque moment que ce soit, il conserve toujours en lui un dernier soupçon de maîtrise de soi, de résistance. Quand il est dénué de cette ombre de raison, de maîtrise se soi, de résistance, quelle chose misérable !
    (L'Idiote, trad. Edwige de Chavanes, p.49, Éd. Picquier poche n°113)
     
  4. Nul n'est jamais que le premier passant venu pour les autres. La communion parfaite et totale dans le couple, tu parles d'une superbe ineptie !
    (Je voudrais étreindre la mer, trad. Edwige de Chavanes, p.81, in L'Idiote Éd. Picquier poche n°113)