Natalie Clifford-Barney
1876-1972
- Plus que les mauvaises langues il y a de mauvaises oreilles.
(Éparpillements, p.15, Persona, 1982)
- La gloire : être connu de ceux qu'on ne voudrait pas connaître.
(Éparpillements, p.15, Persona, 1982)
- Tu es tellement plus belle que tout ce qui peut t'arriver.
(Éparpillements, p.16, Persona, 1982)
- Marié : n'être ni seul ni ensemble.
(Éparpillements, p.16, Persona, 1982)
- Je ne m'explique pas, je m'obéis.
(Éparpillements, p.16, Persona, 1982)
- Ne point suivre ceux qui s'arrêtent à nous, ni les conduire !
(Éparpillements, p.17, Persona, 1982)
- N'oser critiquer que ce qu'on admire.
(Éparpillements, p.17, Persona, 1982)
- De mauvaise compagnie pour eux-mêmes, ils recherchent autrui.
(Éparpillements, p.17, Persona, 1982)
- C'est de moi-même que je suis la plus curieuse.
(Éparpillements, p.18, Persona, 1982)
- On a parfois ce que l'on désire et ce n'est pas ce que l'on désire.
(Éparpillements, p.18, Persona, 1982)
- Je ne juge d'après leurs actes que ceux pour qui j'ai de l'antipathie.
(Éparpillements, p.18, Persona, 1982)
- Je juge le charme des êtres par la facilité à m'exprimer en leur présence !
(Éparpillements, p.19, Persona, 1982)
- La délicatesse : cette aristocratie de la force... Qu'ils doivent en manquer ceux qui la nomment impuissance !
(Éparpillements, p.19, Persona, 1982)
- Être fataliste, cette façon d'accueillir, de toute sa paresse, l'évitable.
(Éparpillements, p.19, Persona, 1982)
- Devant certains êtres je crois difficilement à l'évolution universelle.
(Éparpillements, p.20, Persona, 1982)
- Le merveilleux c'est l'audace de sans cesse l'exiger, le créer.
(Éparpillements, p.20, Persona, 1982)
- Être assez absorbée pour ne plus penser à tout.
(Éparpillements, p.21, Persona, 1982)
- Je subis une crise d'équilibre !
(Éparpillements, p.22, Persona, 1982)
- On n'est pas soi-même tous les jours, heureusement.
(Éparpillements, p.23, Persona, 1982)
- Ceux qui ont pu s'endormir fâchés ne s'éveilleront plus ensemble.
(Éparpillements, p.23, Persona, 1982)
- La dentelle : l'art des trous.
(Éparpillements, p.24, Persona, 1982)
- Aimer, c'est doubler son regard.
(Éparpillements, p.25, Persona, 1982)
- La mode : la recherche d'un ridicule nouveau.
(Éparpillements, p.25, Persona, 1982)
- L'affinement de la souffrance : sourire.
(Éparpillements, p.27, Persona, 1982)
- Je voudrais vous faire ce don merveilleux d'un amour que vous auriez pour moi.
(Éparpillements, p.31, Persona, 1982)
- Qu'avez-vous vu au Salon ?
J'ai vu... qu'on me regardait.
(Éparpillements, p.32, Persona, 1982)
- Elle aimait à voir sur ses murs, seuls tableaux d'elle, ses miroirs.
(Éparpillements, p.32, Persona, 1982)
- Être libre, quand ce ne serait que pour changer dans cesse d'esclavages.
(Éparpillements, p.33, Persona, 1982)
- Que de fois on aime ce qu'on n'aime pas, et plus encore que de fois on n'aime pas ce qu'on aime !
(Éparpillements, p.33, Persona, 1982)
- Une femme à prendre ou à laisser - non à prendre et à laisser.
(Éparpillements, p.33, Persona, 1982)
- Que de beautés ne sont pas belles !
(Éparpillements, p.34, Persona, 1982)
- Elle avait trente-cinq ans, c'est-à-dire parfois dix-sept et parfois quarante-sept.
(Éparpillements, p.36, Persona, 1982)
- On est trahi par son quotidien.
(Éparpillements, p.37, Persona, 1982)
- Mes songes sont les ombres des réalités, à moins qu'ils n'en soient les clartés.
(Éparpillements, p.37, Persona, 1982)
- Se parler, oui, pour savoir qu'on est du même silence.
(Éparpillements, p.41, Persona, 1982)
- Ce n'est qu'après l'avoir dite que je puis penser ma pensée.
(Éparpillements, p.50, Persona, 1982)
- Il avait ces trois marques de l'impersonnalité : un menton fuyant, la Légion d'Honneur, une alliance.
(Éparpillements, p.53, Persona, 1982)
- S'ils n'étaient que libres penseurs, mais ils sont libres parleurs !
(Éparpillements, p.55, Persona, 1982)
- Que de bassesses pour monter.
(Éparpillements, p.56, Persona, 1982)
- Comment vous vouloir du mal ? N'êtes-vous pas ce que j'aurais pu vous souhaiter de pire ?
(Éparpillements, p.56, Persona, 1982)
- J'aurais dû choisir un jour de carnaval pour voir la vie : plus je regarde de visages, plus j'aime les masques.
(Éparpillements, p.57, Persona, 1982)
- L'artiste, ce travailleur de sa joie, cet amant de tout hasard, choisissant parmi les réalités ses réalités, et qui, à tout ce qu'il prend, s'ajoute lui-même...
(Éparpillements, p.57, Persona, 1982)
- Toute expression, tout art est une indiscrétion que nous commettons envers nous-mêmes.
(Éparpillements, p.60, Persona, 1982)
- Il y a aussi des indiscrétions de silence.
(Éparpillements, p.61, Persona, 1982)
- On en dit : « C'est un homme en vue, » c'est-à-dire qu'il ne s'élève jamais au-delà de leurs visions. - Et cela est rassurant - pour eux.
(Éparpillements, p.61, Persona, 1982)
- La charité, seule pitié logique ?
(Éparpillements, p.66, Persona, 1982)
- Il y a deux espèces de questions, l'interrogation et la réponse : ceux qui interrogent posent la question, ceux qui répondent la déplacent.
(Éparpillements, p.70, Persona, 1982)
- Je l'ai perdue de vue, ou plutôt elle m'a perdue de vue : que de gens on ne voit plus que de profil !
(Éparpillements, p.70, Persona, 1982)
- La vie la plus belle est celle que l'on passe à se créer soi-même, non à procréer.
(Éparpillements, p.74, Persona, 1982)
- S'observer est dangereux - mais ne pas s'observer est ennuyeux.
(Éparpillements, p.75, Persona, 1982)
- Redire une vérité ne la rend pas moins vraie, sauf peut-être pour celui qui l'a déjà dite !
(Éparpillements, p.76, Persona, 1982)
- La plus difficile des réalisations : soi-même.
(Éparpillements, p.76, Persona, 1982)