Jean-Jacques Lefranc
1709-1784
- [...] Le malheur nourrit la défiance.
(Didon, acte 2, sc. 2 (Énée), 1734)
- Qu'un amour mal éteint se rallume aisément!
(Didon, acte 1, sc. 1 (Iarbe), 1734)
- Mais qu'il faut peut compter sur la faveur des rois!
Un instant détermine ou renverse leur choix.
(Didon, acte 1, sc. 1 (Madherbal), 1734)
- Rien n'est à ménager quand les maux sont extrêmes.
(Didon, acte 1, sc. 1 (Iarbe), 1734)
- Les Empires sont dûs à qui sait les fonder.
(Didon, acte 1, sc. 2 (Didon), 1734)
- Malheur aux souverains obéis par devoir!
(Didon, acte 1, sc. 3 (Didon), 1734)
- Même après le danger on craint pour ce qu'on aime...
(Didon, acte 1, sc. 4 (Didon), 1734)
- Tel est d'un coeur épris l'aveuglement extrême,
Il se fait un plaisir de s'abuser lui-même.
(Didon, acte 2, sc. 1 (Achate), 1734)
- Tel est du préjugé le pouvoir ordinaire;
Il soumet aisément le crédule vulgaire.
(Didon, acte 2, sc. 2 (Énée), 1734)
- En amour un héros n'est souvent qu'un ingrat.
(Didon, acte 2, sc. 3 (Didon), 1734)
- Un excès de faiblesse est indigne du trône.
(Didon, acte 3, sc. 1 (Iarbe), 1734)
- Est-ce aux rois d'avilir l'éclat de la couronne,
Nous qui devons donner au reste des humains
L'exemple du respect qu'on doit aux souverains?
(Didon, acte 3, sc. 4 (Didon), 1734)
- Tout peuple est redoutable et tout soldat heureux
Quand il aime ses rois en combattant pour eux.
(Didon, acte 3, sc. 4 (Madherbal), 1734)
- [...] Un traître jamais ne doit être imité.
(Didon, acte 3, sc. 4 (Didon), 1734)
- Heureux qui voit de loin l'éclat de la couronne!
(Didon, acte 4, sc. 1 (Madherbal), 1734)
- La gloire n'est jamais où la vertu n'est pas.
(Didon, acte 4, sc. 3 (Achate), 1734)
- Non, l'amour n'est point fait pour étouffer la gloire!
(Didon, acte 4, sc. 3 (Achate), 1734)
- Lorsqu'une amante en pleurs descend à la prière,
C'est alors qu'elle exerce une puissance entière;
Et l'amour qui gémit est plus impérieux
Que la gloire, le sort, le devoir et les dieux.
(Didon, acte 4, sc. 3 (Énée), 1734)
- Dans l'esprit du vulgaire un moment dangereux
Suffit pour décider d'un prince malheureux.
(Didon, acte 4, sc. 3 (Énée), 1734)