Louis-Grégoire Le Hoc
1743-1810
- L'amour désespéré s'accroît par la contrainte [...]
(Pyrrhus, acte 1, sc. 1 (Amétris), 1807)
- L'orgueil même se tait, on devient généreux:
Qui ne veut point haïr lorsqu'on peut être heureux.
(Pyrrhus, acte 1, sc. 1 (Amétris), 1807)
- Aux nobles passions une âme abandonnée
S'élève à leur hauteur comme sa destinée.
(Pyrrhus, acte 1, sc. 1 (Amétris), 1807)
- [...] Le trône souvent a porté des ingrats.
(Pyrrhus, acte 1, sc. 1 (Alcétas), 1807)
- Le bonheur de ma fille est mon plus cher devoir.
(Pyrrhus, acte 1, sc. 2 (Alcétas), 1807)
- Ah! l'on peut pardonner la plainte à l'infortune.
(Pyrrhus, acte 1, sc. 3 (Iphise), 1807)
- J'aurais trop à rougir d'être ingrat, et jamais
Je ne veux me soustraire au pouvoir des bienfaits.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 2 (Agénor), 1807)
- Mais enfin le devoir ne remplit point une âme
Où l'amour doit régner, et que la gloire enflamme.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 2 (Agénor), 1807)
- Lorsque je sers mon roi, sa famille et l'État,
Vaincre est le seul besoin de leur premier soldat.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 3 (Agénor), 1807)
- [...] La haine elle-même, en consultant l'honneur,
Muette et sans espoir reste au fond d'un grand coeur.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 4 (Néoclès), 1807)
- D'aimer sans espérance on peut être orgueilleux,
Et ne rien demander en adorant les Dieux.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 5 (Agénor), 1807)
- On est toujours parjure alors qu'on est ingrat.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 5 (Amétris), 1807)
- En voulant le défendre on démasque un coupable.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 7 (Agénor), 1807)
- [...] Il faut pourtant connaître
Si dans un bienfaiteur je dois trouver un traître.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 7 (Agénor), 1807)
- La vérité souvent inutile et cruelle,
Se cache et laisse encor des dangers autour d'elle.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 7 (Néoclès), 1807)
- [...] Quand le sort à la valeur contraire
Voudrait nous avilir, il faut vouloir la guerre.
(Pyrrhus, acte 2, sc. 8 (Agénor), 1807)
- Dans le rang des vertus aisément à son âge,
On place la vengeance à côté du courage.
(Pyrrhus, acte 3, sc. 1 (Néoclès), 1807)
- Ce que le Ciel voulût, osez-vous le juger?
Recevez ses bienfaits avec reconnaissance,
Et le maux qu'il permet souffrez-les en silence.
(Pyrrhus, acte 3, sc. 3 (Amétris), 1807)
- Eh! Pourrais-je jamais, ô mânes paternels!
En détestant le crime, aimer les criminels?
(Pyrrhus, acte 3, sc. 3 (Pyrrhus), 1807)
- Puisse un devoir fatal ne me forcer jamais
D'affliger la vertu pour punir les forfaits!
(Pyrrhus, acte 3, sc. 3 (Pyrrhus), 1807)
- [,,,] À qui perdit un trône
Ce n'est pas par pitié que l'on rend la couronne.
(Pyrrhus, acte 3, sc. 6 (Alcétas), 1807)
- [...] C'est en combattant qu'il faut punir le crime,
Non par de vils complots, de lâches attentats;
Qu'il expire vaincu sous l'oeil de ses soldats.
(Pyrrhus, acte 3, sc. 7 (Phanès), 1807)
- L'amour ajoute encore aux vertus d'un grand coeur.
(Pyrrhus, acte 4, sc. 5 (Pyrrhus), 1807)
- La victoire, pour moi, n'est rien sans la vengeance.
(Pyrrhus, acte 4, sc. 5 (Phanès), 1807)
- Où tout est dangereux il faut tout hasarder.
(Pyrrhus, acte 4, sc. 9 (Alcétas), 1807)
- Fatale ambition, politique cruelle,
Qui toujours dissimule et toujours se décèle !
(Pyrrhus, acte 5, sc. 5. (Amétris), 1807)
- De l'orgueil dans leur coeur [des pères] quel que soit le murmure,
On peut les effrayer des cris de la nature.
(Pyrrhus, acte 5, sc. 6 (Iphise), 1807)
- La haine et la vengeance ont bientôt fait un traître.
(Pyrrhus, acte 5, sc. 6 (Amétris), 1807)
- Plus grande est la valeur, plus grand est le danger.
(Pyrrhus, acte 5, sc. 6 (Amétris), 1807)
- Ne parlons plus du crime, oubliez de punir;
Des seuls bienfaits des dieux gardez le souvenir.
Un roi dont la valeur mérita la couronne,
L'affermit sur son front au moment qu'il pardonne.
(Pyrrhus, acte 5, sc. 8 (Amétris), 1807)
- Il est beau de s'armer pour servir l'univers.
(Pyrrhus, acte 5, sc. 8 (Pyrrhus), 1807)