Katarina Mazetti
1944
  1. Nos opinions s'accordaient comme deux aiguilles qui tricotent le même pull, et nous contemplions avec ravissement le motif qui apparaissait.
    (Le mec de la tombe d'à côté, trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus, p.20, Babel, n°951)
     
  2. Comme quand on reste à l'ombre des platanes le dernier jour des vacances devant un verre de retsina frais. On rêve d'arracher ses racines, de simplement venir habiter là et de vivre au jour le jour. Prendre un boulot, n'importe lequel, trouver une maison blanche avec une terrasse au soleil pleine de pots d'herbes aromatiques. Et pourtant on sait pertinemment que cinq heures plus tard on débarquera à l'aéroport d'Arlanda sous la bruine, que le lendemain on sera de nouveau en train de stresser sur sa chaise de bureau réglable, et que la seule chose qui restera sera le bronzage.
    (Le mec de la tombe d'à côté, trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus, p.95, Babel, n°951)
     
  3. [...] J'ignore totalement si elle est belle ou laide, ça n'a aucun intérêt, pourvu qu'elle reste comme elle est.
    (Le mec de la tombe d'à côté, trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus, p.136, Babel, n°951)
     
  4. Je comprends les gens qui ont des courts-circuits quand ils croient avoir rencontré des extraterrestres et en refoulent totalement les souvenirs. D'une certaine manière, c'est trop grand pour votre image du monde, vous êtes obligé de le reconstruire.
    (Le mec de la tombe d'à côté, trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus, p.242, Babel, n°951)