Alexandra Marinina
1957
  1. Seule une offense faite par un adversaire que l'on estime digne de soi peut humilier.
    (La mort pour la mort, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.85, Seuil/Policiers, 1999)
     
  2. Il n'était pas homme à défendre de grands principes et se pliait volontiers aux décisions des plus hautes instances. En fait, l'opinion de ses supérieurs lui était plus importante que son propre avis, et cela sur n'importe quel sujet : une affaire criminelle comme un feuilleton à la télé.
    (La mort pour la mort, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.90, Seuil/Policiers, 1999)
     
  3. Il est toujours possible d'actionner des leviers. La difficulté consiste à le faire pour des choses qui en valent réellement la peine.
    (La mort pour la mort, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.192, Seuil/Policiers, 1999)
     
  4. Souvenez-vous de la règle d'or formulée par Boulgakov : ne demandez jamais rien à ceux qui sont plus forts que vous. Ils vous le proposeront d'eux-mêmes et vous supplieront même de le prendre.
    (La mort pour la mort, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.192, Seuil/Policiers, 1999)
     
  5. Tu sais, il est plus facile de se créer des problèmes que de les résoudre...
    (Le Cauchemar, trad. G. Ackerman et P. Lorrain , p.74, Seuil/Points P649)
     
  6. Il est difficile de faire entièrement confiance à quelqu'un qui accepte de trahir.
    (Le Cauchemar, trad. G. Ackerman et P. Lorrain , p.252, Seuil/Points P649)
     
  7. Une mauvaise paix vaut mieux qu'une bonne guerre.
    (Le Cauchemar, trad. G. Ackerman et P. Lorrain , p.282, Seuil/Points P649)
     
  8. Beaucoup de nos malheurs viennent du fait que nous essayons de mesurer les autres à notre aune.
    (Le Cauchemar, trad. G. Ackerman et P. Lorrain , p.300, Seuil/Points P649)
     
  9. Comme les gens qui souffrent sont faciles à tromper!
    (Le Cauchemar, trad. G. Ackerman et P. Lorrain , p.354, Seuil/Points P649)
     
  10. La femme que la flatterie ne parviendra pas à amadouer n'est pas encore née.
    (Le Cauchemar, trad. G. Ackerman et P. Lorrain , p.394, Seuil/Points P649)
     
  11. Parmi les rares choses qui font naître un courant de sympathie entre des gens inconnus, les coïncidences occupent une bonne place.
    (La mort et un peu d'amour, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.108, Seuil/Policiers, 2000)
     
  12. Elle sait dire la vérité comme si elle mentait, alors on ne la croit pas.
    (La mort et un peu d'amour, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.130, Seuil/Policiers, 2000)
     
  13. [...] tous les êtres humains ne sont-il pas perpétuellement à la poursuite d'un mythe ?
    (La mort et un peu d'amour, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.229, Seuil/Policiers, 2000)
     
  14. [...] l'honnêteté et la décence d'un homme se mesurent à son attitude envers les femmes.
    (La liste noire, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.42, Seuil/Policiers, 2001)
     
  15. Certains ne peuvent maintenir leur confort psychologique que s'ils se trouvent sur leur territoire. Pour d'autres, ce qui compte avant tout, c'est d'être en compagnie de gens connus et sympathiques. Je suis un « un chien » typique et n'aime pas nouer de nouvelles relations. Je préfère rester dans mon petit cercle.
    (La liste noire, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.100, Seuil/Policiers, 2001)
     
  16. [...] il n'y a pas de problèmes insolubles, il y a seulement des solutions désagréables.
    (La liste noire, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.206, Seuil/Policiers, 2001)
     
  17. Je suis mort hier. Hier, oui, je vivais encore. J'étais le même que les jours précédents. Et que les années précédentes. J'étais celui que j'avais été toute ma vie durant. Mais, depuis hier, je suis un homme mort. Et je n'ai aucune idée de ce que sera mon existence. En aurai-je même une, d'ailleurs?
    (Je suis mort hier (Incipit), trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.9, Seuil/Points n°1239)
     
  18. [...] les meilleurs compagnons de la solitude : les bouquins.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.69, Seuil/Points n°1239)
     
  19. Peut-on considérer comme normal un homme qui, pour la première fois de sa vie, se permet d'être absolument sincère, d'exprimer ses pensées sans les atténuer par des formules de politesse et sans dire oui lorsqu'il a envie de dire non.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.80, Seuil/Points n°1239)
     
  20. Lorsque qu'un « niet » catégorique est suivi d'explications, ça signifie que la discussion est encore possible. À chaque argument, on peut soulever une objection; à chaque problème, trouver une solution.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.148, Seuil/Points n°1239)
     
  21. Regarde-t-on le pavillon du bateau qui vient nous secourir quand on est aspiré vers l'abîme ?
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.162, Seuil/Points n°1239)
     
  22. Dans la vie, il n'y a que deux ou trois personnes qui nous aiment vraiment, avec sincérité et dévotion. Et nous sommes pour ainsi dire en état de guerre ou, dans le meilleur des cas, d'armistice armé avec le reste de nos congénères.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.166, Seuil/Points n°1239)
     
  23. On dit que les enfants ne savent pas mentir, mais c'est faux! Ils savent très bien. Ce sont les gosses très intelligents qui n'y parviennent pas, parce qu'ils essaient de réfléchir comme des adultes. Lorsqu'un enfant normal ment, on n'a même pas l'idée de ne pas le croire, tellement notre logique est éloignée de sa façon de raisonner.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.186, Seuil/Points n°1239)
     
  24. Si la paresse est le moteur du progrès, la crainte est celui de la fortune.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.243, Seuil/Points n°1239)
     
  25. [...] personne n'a le droit de dresser une hiérarchie des oeuvres littéraires ou artistiques, car cela revient à imposer ses propres goûts comme étalon de qualité. Chacun est libre d'aimer ou de ne pas aimer quelque chose, mais pas de considérer comme des imbéciles ceux qui ne partagent pas ses goûts.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.271, Seuil/Points n°1239)
     
  26. [...] le travail forcé tue la fantaisie et l'intuition.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.279, Seuil/Points n°1239)
     
  27. Il ne faut jamais froisser les gens qui ne l'ont pas mérité...
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.282, Seuil/Points n°1239)
     
  28. Une mort violente, c'est un carrefour du temps où le meurtrier rencontre la victime.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.300, Seuil/Points n°1239)
     
  29. [...] dans au moins neuf cas sur dix, les femmes écrivains [...] se projettent volontiers dans une héroïne qu'elles parent de toutes les vertus possibles et imaginables, avec, en prime, un physique de rêve. Une romancière souhaite inconsciemment mener la même existence, accomplir les mêmes actes, rencontrer le même grand amour extraordinaire, et tout à l'avenant. C'est sur ça que sont bâtis la plupart des romans féminins.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.326, Seuil/Points n°1239)
     
  30. Il est aussi linéaire et prévisible qu'une équation à une inconnue.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.328, Seuil/Points n°1239)
     
  31. Un médicament ne doit pas avoir bon goût [...]. Il doit être exécrable. Il doit rappeler à l'organisme que c'est mauvais d'être malade.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.333, Seuil/Points n°1239)
     
  32. Savoir séparer l'essentiel de l'accessoire est la véritable sagesse de la vie.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.353, Seuil/Points n°1239)
     
  33. Le premier enfant est la dernière poupée et le premier petit-enfant est le premier enfant.
    (Je suis mort hier, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.358, Seuil/Points n°1239)
     
  34. Les cadeaux et les voeux perdent tout leur charme s'ils arrivent trop tard. Leur magie n'est valable que le jour même.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.41, Seuil/Points n°P1307)
     
  35. Après tout, la chose la plus importante dans la vie est d'être nécessaire aux autres.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.42, Seuil/Points n°P1307)
     
  36. Dites-moi quel livre vous aimez et je vous dirai à quoi vous pensez lorsque vous êtes en train de le lire.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.82, Seuil/Points n°P1307)
     
  37. La liberté de choix est la plus grande des libertés. Attendre un peu, ce n'est pas trop pour l'obtenir.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.131, Seuil/Points n°P1307)
     
  38. Un voleur ne peut pas s'arrêter. C'est comme une maladie. L'argent corrompt et l'on s'y habitue comme à une drogue. On devient dépendant et on ne peut plus s'en passer.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.133, Seuil/Points n°P1307)
     
  39. Une seule chose peut faire disparaître les peurs imaginaires: la réalité.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.238, Seuil/Points n°P1307)
     
  40. Les périodes qui précèdent les journées de congé, les vacances ou les ponts du calendrier recèlent toujours d'immenses dangers. [Elle] connaissait la loi de Murphy sur l'emmerdement maximal comme si elle l'avait écrite elle-même. Elle était particulièrement sensible à une de ses variantes qu'on peut formuler ainsi : plus on se rapproche du début d'un long week-end et plus augmente la probabilité de se trouver confronté à des éléments qui exigent une vérification immédiate.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.263, Seuil/Points n°P1307)
     
  41. Il faut craindre la vengeance d'une femme bafouée.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.418, Seuil/Points n°P1307)
     
  42. [...] la vengeance obtenue aux prix de crimes épouvantables n'apporte jamais la paix. Ceux qui agissent ainsi ne comprennent à quel point ils se sont trompés que lorsqu'il est trop tard.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.419, Seuil/Points n°P1307)
     
  43. [...] l'autocritique est une bonne arme. S'en prendre à soi-même et admettre ses erreurs est un bon moyen d'adoucir un interlocuteur.
    (Le Styliste, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.423, Seuil/Points n°P1307)