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Citations ajoutées le 23 août 2015
Édouard Bricon
- C'est dans toutes les conditions que les hommes vertueux sont rares.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Soyez vertueux et ne vous informez pas si la vertu passe pour de la sottise et la friponnerie pour de l'habileté.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Craignez plutôt de mal vivre que de mourir.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il ne faut ni craindre ni braver la mort.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est à tort que nous nous familiarisons avec nos vices, parce que nous en découvrons de semblables ou de plus grands chez les autres.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- On est bien injuste quand on reproche aux autres des fautes que l'on commet soi-même.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Nos imperfections sont si nombreuses que les meilleurs ont encore beaucoup à se reprocher.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- N'oubliez pas que les éloges que vous recevez s'adressent moins à vous qu'à votre rang et à votre fortune.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le pauvre n'a pas même l'estime de celui qui est pauvre comme lui; il est beau cependant d'honorer les mérites et les vertus qui ont résisté à la misère.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il est rare que celui qui supporte avec impatience ceux qui sont au-dessus de lui par le talent, par la fortune ou par la naissance, ne fasse pas sentir durement sa supériorité à ceux qu'il croit au-dessous de lui. Dans l'un et l'autre cas, c'est un sot orgueil qui le dirige.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'avare est châtié par son propre vice, puisqu'il ne jouit pas de ce qu'il possède.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le prodigue s'amasse des regrets et prépare un fardeau à la société.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Quoi de plus à plaindre qu'un vieillard infirme et indigent?
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les pièges tendus dans des sentiers tortueux ne nuisent point à celui qui suit la voie droite.
(Pensées, maximes et réflexions, p.73, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Contre la ruse, la loyauté est quelquefois de l'habileté.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il est plus d'hommes obligeants que de coeurs reconnaissants.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Ne croyez pas un homme qui a peur.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les meilleures leçons de sagesse sont celles de l'expérience.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'espérance naît de la foi, et de l'espérance naissent les consolations.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La foi qui ne peut supporter l'examen de la raison n'est qu'une superstition idolâtrique.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Si vous tenez à propager votre foi, que votre conduite soit en harmonie avec vos principes.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est une triste époque que celle où il n'y a de droit que la force, de mérite qu'avec la fortune.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Quand il n'y a d'autre culte que celui de l'or, c'est à la Bourse qu'on enseigne la religion, et l'on puise la morale à la Banque.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le temps que nous employons à amasser des biens souvent superflus, la mort l'emploie à creuser notre tombe.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les jouissances de la fortune nous sont encore plus nuisibles que les privations de la misère.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le châtiment n'est pas toujours une preuve de culpabilité : c'est quelquefois la vengeance du plus fort ou une erreur de la justice humaine.,
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le masque de la liberté est le berceau de la tyrannie.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les rois règnent pour les peuples, et les tyrans pour eux-mêmes.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Ceux qui pensent arrêter la marche d'un siècle ne font que la régulariser.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- On peut être bon tout en adoptant un mauvais principe.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Discutez et ne vous fâchez pas.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Gardez-vous de sacrifier un ami pour une opinion.
(Pensées, maximes et réflexions, p.74, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Soyez indulgent pour les autres et on le sera pour vous.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il n'est pas de doctrine qui n'ait sa vérité et ses erreurs.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il faut pardonner les erreurs de l'esprit et celles du coeur ; mais il faut châtier le vice, qu'il vienne du coeur ou de l'esprit.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Aimez la liberté, exercez la fraternité , mais ne rêvez pas l'égalité. Les hommes ne sont égaux que dans les douleurs de la naissance et de la mort.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La vie du peuple est comme la vie des hommes : elle est pleine de contradictions.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Ne vous laissez pas séduire par des paroles honnêtes où des dehors de religion.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est par leurs actes qu'il faut juger les hommes : on ne les connaît pour ce qu'ils sont réellement que par les rapports d'intérêts.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il y a loin de l'honnêteté selon le droit à l'honnêteté selon la conscience, car le droit n'est pas toujours l'équité.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le meilleur contrat est la parole d'un honnête homme.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Ne prêtez légèrement que ce qu'au besoin vous donneriez.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Tous voudront contribuer à votre fortune, si vous les avez persuadés qu'en y aidant ils augmenteront la leur.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- N'abandonnez rien au hasard ; faites peu et faites bien.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Ne vous arrêtez pas près de l'homme de mauvaise foi.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La misère a des nécessités qu'on peut excuser, mais dont il faut se défier.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il est rare que ceux qui ne comptent que sur l'avenir ne soient pas trompés dans leur espérance : on ne s'assure l'avenir qu'en utilisant le présent.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le bonheur n'est ni dans la fortune, ni dans l'agitation, ni dans le repos, ni dans les honneurs, ni dans les plaisirs, etc. ; et toutes ces choses cependant peuvent être des éléments de félicité : car le bonheur n'est autre que la possibilité de vivre selon ses goûts. Voilà pourquoi ceux qui ont des goûts simples sont d'ordinaire les plus heureux.
(Pensées, maximes et réflexions, p.75, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le bonheur ne peut être constant qu'autant qu'il est indépendant des hommes qui nous entourent et des lieux que nous habitons ; heureux et sages sont ceux qui le trouvent en eux-mêmes.
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Nous nous plaignons du sort quand nous ne devrions nous plaindre que de nous-mêmes.
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La dissipation ne peut conduire à la fortune, ni l'inconduite au bonheur.
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les capacités, et surtout la conduite et le travail, voilà l'origine des fortunes honnêtes.
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'on n'est riche qu'autant qu'on sait se contenter de ce que l'on a.
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le duel est la raison de ceux qui déraisonnent. Si l'assassin est plus coupable que le duelliste, il est moins stupide. Quelle plus grande sottise, en effet, que d'ajouter à la blessure d'une offense le risque de perdre la vie?
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est faire peu de cas de soi-même que s'exposer à périr en se mesurant avec un homme qui, se sentant coupable, n'a de réparation que la mort de celui qu'il a injustement offensé.
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le duel naît d'une mauvaise passion : la vengeance. Mais est-ce bien se venger que s'exposer à mourir en laissant vivre son ennemi ?
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le duel est un crime ou de la démence, et souvent l'un et l'autre.
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est de la chair que naissent les remords ; c'est de l'esprit que naît la félicité
(Pensées, maximes et réflexions, p.76, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les plaisirs des sens nous dégradent; les joies de l'esprit nous élèvent.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il faut plus de temps pour cicatriser les blessures de l'âme que pour guérir les plaies du corps.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Si nous ne nous attachions qu'aux beautés de l'âme, nous nous éviterions bien des déceptions et bien des regrets.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La meilleure preuve que l'esprit de l'homme est borné, c'est qu'il ne comprend ni Dieu, ni le temps, ni l'espace, rien enfin de ce qui est infini.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Il ne faut pas espérer sur la terre des félicités gui n'y sont pas, et l'on doit se contenter du bonheur qui s'y trouve..
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est à l'ardeur de vos passions que vous vous en prenez de votre conduite ; ne serait-il pas plus juste de l'attribuer à la faiblesse de votre esprit?
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les passions sont dans tous, et tous pourraient les vaincre s'ils avaient la ferme résolution de les combattre, car le mal n'arrive pas sans le consentement.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- On n'est pas toujours libre d'une mauvaise pensée ; on est toujours maître d'une mauvaise action.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La pensée naît avant l'action, et l'action naît de la pensée. Il faut donc repousser les mauvaises pensées si l'on veut éviter les mauvaises actions.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Quand l'action ne vient pas de la pensée, elle vient d'un égarement du coeur, d'un délire de l'esprit, de la spontanéité des passions ; alors l'homme n'a plus sa liberté ; ce n'est pas lui qui agit, mais les passions qui agissent par ses sens. Évitez donc tout ce qui peut porter atteinte à votre libre arbitre : la jalousie, l'ivrognerie, la colère, etc.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Ne vous croyez pas innocent parce que vous avez été fatalement entraîné aune mauvaise action ; vous n'eussiez pas été l'esclave de vos passions sans les dérèglements de votre vie.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Les grandes victoires sont celles qu'on remporte sur soi-même.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est par degré qu'on arrive à la perfection : il faut d'abord éviter le mal et ensuite faire le bien.
(Pensées, maximes et réflexions, p.77, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- On profite peu des fautes d'autrui; et souvent les leçons coûteuses du passé nous sont inutiles,
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'étude des hommes pousse au dégoût de la vie.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'homme est libre par position, par caractère ou par conscience. Libre par position, il est superbe ; par caractère, impérieux ; par conscience, calme.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- C'est souvent au prix de l'esclavage des autres que nous achetons la liberté.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Si l'homme n'est pas juste par religion, il ne peut l'être que par orgueil.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La solitude est le miroir de l'âme.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le monde nous étourdit sans nous consoler.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- La gaîté des hommes augmente la douleur de ceux qui souffrent. Pour les consoler, il faut pleurer avec ceux qui pleurent.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- On estime sans aimer ; on n'aime pas sans estimer.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'amitié conserve toujours une larme pour l'amitié; l'amour ne conserve le plus souvent à l'amour que du mépris.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Ce sont moins les lieux que nous quittons qui sont l'objet de nos regrets que les amis que nous laissons.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Dans l'adversité, nous fuyons avec plaisir les lieux témoins de nos grandeurs passées. C'est moins alors notre nouvelle position qui nous y attriste que l'ingratitude de ceux qui eurent part à nos prospérités.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- On aime peu la vie, mais on redoute la mort.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'homme généreux donne avec sagesse; le prodigue avec enthousiasme ; l'avare reçoit avec extase.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Nous rendons rarement justice à celui dont nous croyons avoir à nous plaindre.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- L'égoïsme est le vice du siècle : plus on le tolère en soi moins on le pardonne aux autres.
(Pensées, maximes et réflexions, p.78, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)
- Le monde se plaît à remarquer et à exagérer les fautes légères de l'homme vertueux ; il croit par cette injuste sévérité absoudre l'homme coupable. Si vous n'avez tous les défauts, il exige que vous ayez toutes les vertus.
(Pensées, maximes et réflexions, p.79, in Petit Théâtre, Paris, 1856.)