Marc Monnier
1829-1885
  1. Les idées passent vite, le paradoxe d'hier est aujourd'hui un lieu commun.
    (Un aventurier italien du siècle dernier, p.288, Calmann Lévy, 1885)
     
  2. Les trois quarts de nos chagrins viennent d'une pitié sans emploi que nous ne savons pas porter sur autrui.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  3. Quand la Providence prend un masque nous l'appelons le hasard ; elle n'en est pas moins la Providence.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  4. II y a dans le monde quantité de petites infamies qui ne se feraient pas si on les appelait de leur vrai nom, c'est-à-dire avec de gros mots.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  5. Les âmes vraiment pures n'attendent pas le péché pour se repentir.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  6. La mère marche droit quand l'enfant la mène.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  7. On n'aime qu'une fois et cet amour ne s'en va plus ; les affections qui viennent après ne sont que des caprices ou des mirages.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  8. La douleur est une foi. Penser c'est douter, mais souffrir c'est croire.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  9. Le chagrin c'est le parfum qui dure après les joies fanées et qui prouve qu'elles ont fleuri ; c'est l'immortalité des choses mortes et qui survivent dans nos âmes.
    (Cité dans la Revue internationale, p. 363, troisième année, tome douzieme, 25 septembre, 1886)
     
  10. Je crois qu’ici-bas plus on vaut,
    Plus on est modeste et timide :
    Et que pour porter le front haut
    Il ne faut qu’une tête vide.

    (Les deux épis in Le Parnasse contemporain, Lemerre, 1876)