Anton Tchékhov
1860-1904
  1. Je ne désire rien, je n'ai besoin de rien, je n'aime personne...
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.170)
     
  2. Éléna Andréevna: Il fait bon aujourd'hui, Pas trop chaud.
    Voïnitzki: Un temps magnifique pour se pendre.

    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.182)
     
  3. Regretter sans cesse le passé, suivre les succès des autres, craindre la mort... non, je n'en peux plus! je n'en ai pas la force! Et voilà qu'on ne veut même pas me pardonner ma vieillesse!
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.193)
     
  4. Les vieux, c'est comme les enfants, ils voudraient qu'on les plaigne, mais qui en a pitié?
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.197)
     
  5. [...] ce ne sont ni les brigands ni les incendies qui détruisent le monde, mais la haine, l'hostilité, les petites intrigues...
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.198)
     
  6. Une femme ne peut devenir l'amie d'un homme qu'après avoir été une camarade, puis une maîtresse.
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.203)
     
  7. Quand la vie réelle nous échappe, on vit des mirages. C'est tout de même mieux que rien.
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.205)
     
  8. Le talent, c'est la hardiesse, l'esprit libre, les idées larges.
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.215)
     
  9. En Russie, un homme de talent ne peut pas être irréprochable.
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.215)
     
  10. La paresse et l'oisiveté, c'est contagieux!
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.219)
     
  11. Des roses d'automnes, des roses charmantes et tristes...
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.220)
     
  12. On souffre moins quand on ne voit pas celui qu'on aime.
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.222)
     
  13. C'est affreux de connaître le secret d'un autre et de ne pas pouvoir l'aider.
    (Oncle Vania, Folio n° 521, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.222)
     
  14. Quand un homme se met à philosopher, cela donne de la philosophistique, ou de la sophistique si vous voulez ; mais si c'est une ou deux femmes, alors ça tombe dans le « tire-moi-par-le-doigt... ».
    (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.393, Folio n°393)
     
  15. Oui, on nous oubliera. C'est notre sort, rien à faire. Un temps viendra où tout ce qui nous paraît essentiel et très grave sera oublié, ou semblera futile. Curieux, mais il nous est impossible de savoir aujourd'hui ce qui sera considéré comme élevé et grave, ou comme insignifiant et ridicule. Les découvertes de Copernic, ou, disons, de Christophe Colomb, n'ont-elles pas d'abord paru inutiles et risibles, alors qu'on ne cherchait la vérité que dans les phrases alambiquées d'un quelconque original ? Il est possible que cette vie que nous acceptons sans mot dire paraisse un jour étrange, stupide, malhonnête, peut-être même coupable...
    (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.400, Folio n°393)
     
  16. Il me semble que l'homme doit avoir une foi, du moins en chercher une, sinon sa vie est complètement vide... Vivre et ignorer pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des étoiles dans le ciel... Il faut savoir pourquoi l'on vit, ou alors tout n'est que balivernes et foutaises.
    (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.431, Folio n°393)
     
  17. [...] on a beau raisonner, la solitude est une chose atroce, mon petit. Bien qu'au fond... tout soit égal, naturellement.
    (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.443, Folio n°393)
     
  18. Quand on lit un roman, tout paraît si simple, connu d'avance, mais lorsqu'on aime soi-même, on s'aperçoit que personne ne sait rien, que chacun doit décider pour soi...
    (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.467, Folio n°393)
     
  19. Nous ne vivons pas, il n'y a rien en ce monde, nous n'existons pas, nous le croyons seulement... Et n'est-ce pas bien égal ?...
    (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.482, Folio n°393)
     
  20. Mais mon coeur est comme un piano précieux fermé à double tour, dont on aurait perdu la clé.
    (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.487, Folio n°393)