Marie Desplechin
1959
  1. Tu sais comment ils sont, dans les écoles, ils n'y connaissent rien aux enfants. Un enfant qui n'est pas protégé, ils te le démolissent.
    (Sans moi, p.32, Coll. Points n° P681)
     
  2. [...] l'on peut vivre au milieu des hommes sans rien connaître de leurs histoires.
    (Sans moi, p.40, Coll. Points n° P681)
     
  3. Cette constante oscillation qui va du sale au propre et du chlore à la crasse est une heureuse leçon de la vie. Une dame qui se flatte que faire et défaire, c'est toujours travailler, ne dit pas autre chose qu'un sage qui oppose la grandeur des chemins aux vanités des buts.
    (Sans moi, p.64, Coll. Points n° P681)
     
  4. Si je pense à moi, je me dis que j'aimerais creuser un trou profond, me mettre dedans et m'endormir. Mais si je pense au monde, je me dis que j'aimerais écrire des livres.
    (Sans moi, p.69, Coll. Points n° P681)
     
  5. Aussi longtemps que j'échappe au salariat, je ne suis pas mécontente. [...] Tant que j'en aurai la possibilité, je ne veux plus vendre ma vie. Ma vie est à moi. Je préfère vendre mon travail.
    (Sans moi, p.87, Coll. Points n° P681)
     
  6. [...] sans anniversaire, comment savoir que nous existons et que le temps nous est compté ?
    (Sans moi, p.100, Coll. Points n° P681)
     
  7. Je ne peux pas croire que ce sont les baisers de princes charmants qui sortent les princesses de leurs siestes séculaires, non, les baisers endorment, ce sont les gifles qui réveillent.
    (Sans moi, p.111, Coll. Points n° P681)
     
  8. À partir du moment où il est rasé, et à défaut de qualités réelles, un homme peut toujours passer pour intelligent.
    (Sans moi, p.162, Coll. Points n° P681)
     
  9. La haine est un ciment entre les hommes, elle fonde des amitiés, elle autorise les reconnaissances, la haine est un peu facile, mais bonne fille.
    (Sans moi, p.169, Coll. Points n° P681)
     
  10. Elle n'a jamais terminé de cartographier mes frontières.
    (Sans moi, p.187, Coll. Points n° P681)
     
  11. Je me demande jusqu'où admettre ce que je ne comprends pas.
    (Sans moi, p.188, Coll. Points n° P681)
     
  12. Tous les photographes sont obsédés sexuels [...]. On ne peut pas le leur reprocher, ils sont obligés de travailler avec leur regard.
    (Sans moi, p.197, Coll. Points n° P681)
     
  13. Rien n'est si engageant que le dépaysement.
    (Sans moi, p.229, Coll. Points n° P681)