Torquato Tasso
1544 - 1595
  1. Il faut un maître unique dont la sagesse distribue les récompenses et les peines : où le pouvoir est divisé, là le gouvernement flotte incertain, sans principes et sans règles. Ah ! réunissez en un seul corps des membres qui ne tendent qu'à se rapprocher. Mettez dans la main d'un chef des ressorts qui conduisent et un frein qui arrête.
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.12, Paris, 1808)
     
  2. [La renommée est] la messagère indifférente du mensonge et de la vérité.
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.29, Paris, 1808)
     
  3. Que ne peuvent les larmes de la beauté? que ne peuvent des discours qu'une bouche prononce?
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.120, Paris, 1808)
     
  4. L'autorité ne doit pas s'appesantir également sur tous les coupables. La différence des rangs met de la différence dans les crimes, et l'égalité dans les peines n'est justice que quand il y a égalité dans les personnes.
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.137, Paris, 1808)
     
  5. Il n'y a plus de discipline quand le coupable échappe au châtiment, plus de commandement alors ; et la clémence est vaine si elle ne repose sur la crainte.
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.138, Paris, 1808)
     
  6. Les dehors de l'homme [...] ne sont pas toujours l'expression fidèle de ses sentiments, et le coeur des mortels est un abîme.
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.139, Paris, 1808)
     
  7. L'estime publique, ce tribut de gloire qu'on paie à la sagesse et à la vertu [...].
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.179, Paris, 1808)
     
  8. [...] Le sommeil, ce doux consolateur des humains, qui leur apporte le repos et l'oubli de leurs peines, vient assoupir ses sens et ses douleurs, et la couvre de ses ailes bienfaisantes.
    (La Jérusalem délivrée, T.1, trad. Charles-François Lebrun, p.194, Paris, 1808)
     
  9. Misérables jouets de l'erreur ! Nous nous livrons en aveugles au moindre espoir qui nous flatte et nous abuse.
    (La Jérusalem délivrée, T.2, trad. Charles-François Lebrun, p.46, Paris, 1808)
     
  10. Si l'attrait du plaisir éveille les désirs, soudain la raison s'arme pour les combattre, les arrête et les étouffe.
    (La Jérusalem délivrée, T.2, trad. Charles-François Lebrun, p.132, Paris, 1808)