Philip Roth
1933
  1. J'écoute. Je suis un écouteur - un audiophile. Je suis un fétichiste du verbe.
    (Tromperie, trad. Maurice Rambaud, p.44, Folio n°2803)
     
  2. Peut-être cela marche-t-il mieux si dans un adultère un seul des acteurs formule des griefs conjugaux. Si les deux font de même, il est peu probable qu'il y aura suffisamment de temps pour la chose elle-même.
    (Tromperie, trad. Maurice Rambaud, p.49, Folio n°2803)
     
  3. Les choses les plus utiles sont les choses les plus évidentes. Venant de quelqu'un d'autre et dites sur un certain ton.
    (Tromperie, trad. Maurice Rambaud, p.101, Folio n°2803)
     
  4. Le problème avec la vie, c'est que l'on ne sait pas vraiment si c'est un processus de dégradation. Le problème avec la vie, c'est que l'on ne sait vraiment pas du tout ce qui se passe.
    (Tromperie, trad. Maurice Rambaud, p.126, Folio n°2803)
     
  5. [...] ce genre de langage, qui dissimule certains types d'hypothèses a priori, n'est rien d'autre que du psychoverbiage.
    (Tromperie, trad. Maurice Rambaud, p.128, Folio n°2803)
     
  6. Éprouver de la honte est automatique en moi, inéluctable, peut-être est-ce bon ; le crime grave, c'est de céder à la honte.
    (Tromperie, trad. Maurice Rambaud, p.184, Folio n°2803)
     
  7. Naturellement, comme Maupassant, j'ai une peur bleue de mourir.
    (Professeur de désir, trad. Henri Robillot, p.39, Folio n°1422)
     
  8. Le succès auprès des inconnus [...] réside dans le fait de ne jamais leur poser des questions dont la réponse exige réflexion et de prêter la plus grande attention à cette réponse, si banale soit-elle.
    (Professeur de désir, trad. Henri Robillot, p.153, Folio n°1422)
     
  9. Pour moi, le livre qui compte - les miens y compris - est celui où l'écrivain s'incrimine lui-même. Sinon, pourquoi se fatiguer ?
    (Professeur de désir, trad. Henri Robillot, p.169, Folio n°1422)
     
  10. C'est l'être ordinaire le plus extraordinaire que j'aie jamais connu.
    (Professeur de désir, trad. Henri Robillot, p.263, Folio n°1422)
     
  11. Ne vient-il pas un temps dans la vie où l'on cède au devoir, où on l'accueille en bienvenu comme l'on cédait autrefois au plaisir, à la passion, à l'aventure - un temps où le devoir est le plaisir plutôt que le plaisir un devoir...
    (Professeur de désir, trad. Henri Robillot, p.301, Folio n°1422)