Umberto Eco
1932
  1. Il est des moments magiques, de grande fatigue physique et d'intense excitation motrice, où surgissent des visions de personnes connues par le passé [...] surgissent pareillement des visions de livres non encore écrits.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.10 Éd. France Loisirs)
     
  2. [...] ce sont les inquisiteurs qui créent les hérétiques.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.58 Éd. France Loisirs)
     
  3. [...] quand entre en jeu la possession des choses terrestres, il est difficile que les hommes raisonnent selon la justice.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.58 Éd. France Loisirs)
     
  4. [...] les faiblesses des méchants [...] sont les mêmes que celles des saints.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.67 Éd. France Loisirs)
     
  5. Laisse parler ton coeur, interroge les visages, n'écoute par les langues...
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.68 Éd. France Loisirs)
     
  6. L'unique chose à quoi on doit penser, et je m'en rends compte sur la fin de ma vie, c'est à la mort.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.72 Éd. France Loisirs)
     
  7. Il s'agissait en effet de savoir si les métaphores, et les jeux de mots, et les énigmes, qui ont pourtant bien l'air d'avoir été imaginés par les poètes par divertissement, ne portent pas à spéculer sur les choses de manière nouvelle et surprenante...
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.90 Éd. France Loisirs)
     
  8. [...] la science ne consiste pas seulement à savoir ce qu'on doit ou peut faire, mais aussi à savoir ce qu'on pourrait faire quand bien même on ne doit pas le faire.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.105 Éd. France Loisirs)
     
  9. [...] le sommeil diurne est comme le péché de la chair: plus on en a eu, plus on le voudrait, cependant qu'on se sent malheureux, rassasié et insatiable en même temps.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.162 Éd. France Loisirs)
     
  10. Les simples ont quelque chose de plus que les docteurs, qui souvent se perdent à la recherche des lois les plus générales. Ils ont l'intuition de l'individuel.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.210 Éd. France Loisirs)
     
  11. Si la seule intuition de l'individuel est juste, le fait que des causes du même genre aient des effets du même genre est une proposition difficile à soutenir. Un même corps peut être froid ou chaud, doux ou amer, humide ou sec, dans un lieu - et pas dans un autre. Comment puis-je découvrir le lieu universel qui met de l'ordre dans les choses, si je ne puis bouger le petit doigt sans créer une infinité de nouveaux états, puisqu'avec un tel mouvement toutes les relations de position entre mon doigt et tous les autres objets changent? Les relations sont les manières dont mon esprit perçoit le rapport entre les états singuliers, mais quelle garantie peut-on avoir que cette manière est universelle et stable?
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.212 Éd. France Loisirs)
     
  12. Je me sens peu sûr de ma vérité, même si j'y crois.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.212 Éd. France Loisirs)
     
  13. Rien ne communique plus de courage au peureux que la peur d'autrui.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.249 Éd. France Loisirs)
     
  14. [...] la logique pouvait grandement servir à condition d'y entrer et puis d'en sortir.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.270 Éd. France Loisirs)
     
  15. [...] à lire des livres de médecine, on se persuade toujours d'éprouver les douleurs dont ils parlent.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.329 Éd. France Loisirs)
     
  16. Personne ne nous impose de savoir. Il le faut, un point c'est tout, fût-ce au prix de mal comprendre.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.457 Éd. France Loisirs)
     
  17. Le devoir de qui aime les hommes est peut-être de faire rire de la vérité, faire rire la vérité, car l'unique vérité est d'apprendre à nous libérer de la passion insensée pour la vérité.
    (Le nom de la Rose, trad. Jean-Noël Schifano, p.496 Éd. France Loisirs)
     
  18. Ne pas supporter Dieu : certainement une bonne raison pour susciter l'ire de tous ceux qui s'en servent comme une arme.
    (Préface au livre de José Saramago : Le Cahier, trad. Marie Hautbergue, p.11, le Cherche Midi, 2010)
     
  19. [...] nier Dieu est à la portée de tous, polémiquer avec les religions remet en cause les structures sociales.
    (Préface au livre de José Saramago : Le Cahier, trad. Marie Hautbergue, p., le Cherche Midi, 2010)