Sacha Guitry
1885-1957
  1. Ah ! C'est qu'elles voient si bien, les femmes, en une seconde, la chose qu'on n'aurait pas dû laisser traîner !
    ( Faisons un rêve p. 45, Éd. Pocket, n° 10227 )
     
  2. La lumière, ou, plutôt, l'obscurité joue un grand rôle dans l'amour !
    ( Faisons un rêve p. 46, Éd. Pocket, n° 10227 )
     
  3. Être marié !... Ça, ça doit être terrible. Je me suis toujours demandé ce qu'on pouvait bien faire avec une femme en dehors de l'amour.
    ( Faisons un rêve p. 49, Éd. Pocket, n° 10227 )
     
  4. [Les femmes] ne font que des bêtises quand elles réfléchissent !
    ( Faisons un rêve p. 50, Éd. Pocket, n° 10227 )
     
  5. [...] un assassin, c'est un cambrioleur qu'on dérange.
    ( Faisons un rêve p. 63, Éd. Pocket, n° 10227 )
     
  6. [...] généralement les gens demandent des conseils - et puis ils ne les suivent pas !
    ( Faisons un rêve p. 103, Éd. Pocket, n° 10227 )
     
  7. LUI : Quand on fait un mensonge, il faut le soigner, croyez-moi.
    LE MARI : Oui, oui... il faut le rendre vraisemblable, c'est très juste.
    LUI : Et ainsi, c'est un hommage que l'on rend à la personne que l'on trompe.

    ( Faisons un rêve p. 113, Éd. Pocket, n° 10227 )
     
  8. [...] se séparer, ce n'est pas quitter quelqu'un, c'est se quitter tous les deux.
    ( Quadrille p. 25, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  9. Tout nous trahit lorsque nous trahissons.
    ( Quadrille p. 29, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  10. [...] une femme ne quitte en général un homme que pour un autre homme - tandis qu'un homme peut très bien quitter une femme à cause d'elle.
    ( Quadrille p. 30, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  11. Il se dégage de certains êtres une séduction qui, favorisée par les circonstances, peut devenir irrésistible tout à coup !
    ( Quadrille p. 31, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  12. [...] les meilleures leçons sont celles que l'on prend sans que les personnes à qui on les prend en soient informées.
    ( Quadrille p. 45, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  13. Il ne faut jamais aller au-devant des choses qu'on redoute.
    ( Quadrille p. 61, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  14. On ne court jamais de risque au cinéma. Au théâtre, c'est autre chose. Ce sont deux jeux très différents. Si vous voulez gagner, il faut risquer de perdre.
    ( Quadrille p. 66, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  15. [...] pourquoi faut-il que nos minutes les plus belles soient souvent considérées comme des crimes !
    ( Quadrille p. 74, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  16. Il n'est pas question de se mentir - mais il ne faut pas non plus t'imaginer que tu me dis la vérité parce que tu me dis ce que tu penses. Ton absolue sincérité n'est pas une garantie. On n'est pas infaillible parce qu'on est sincère.
    ( Quadrille p. 78, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  17. Au début d'une aventure, le cocu y est toujours pour quelque chose.
    ( Quadrille p. 82, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  18. [...] c'est une grande erreur de croire que, parce qu'on est cocu, on a droit instantanément à toutes les autres femmes !
    ( Quadrille p. 107, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  19. C'est un homme adorable ! Ça ne veut pas dire qu'on peut l'adorer - ça veut même dire le contraire - mais il est adorable !
    ( Quadrille p. 111, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  20. À force de changer de femme, on finit par changer soi-même !
    ( Quadrille p. 115, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  21. Quand une femme est seule, elle se voit seule au monde !
    ( Quadrille p. 141, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  22. Quel ravage un être peut causer par la seule force de sa séduction.
    ( Quadrille p. 141, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  23. [En parlant de la vie] Ceux qui la prennent trop au sérieux n'en sont pas dignes, à mon avis, car ils la dénaturent.
    ( Quadrille p. 147, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  24. Il ne faut jamais rien dire à une femme !
    ( Quadrille p. 158, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  25. Quand on a vingt ans de plus qu'une femme, c'est elle qui vous épouse.
    ( Quadrille p. 188, Éd. Pocket, n° 10228 )
     
  26. [...] quand on s'aime pour plus d'une raison, c'est qu'on ne s'aime pas vraiment.
    (Désiré, p.235, Livre de Poche no 1953)
     
  27. Un homme sans moustache, ça ressemble trop à un cabotin... macache!
    (Désiré, p.244, Livre de Poche no 1953)
     
  28. Je voulais dire que celui qui pose une question, n'est-ce pas, il ouvre un peu son coeur, il se dévoile, quoi, tandis que celui qui répond, il peut rester fermé. Il voit venir. Et puis, il écoute, tandis que l'autre, il parle, c'est ça, surtout.
    (Désiré, p.249, Livre de Poche no 1953)
     
  29. Quand on n'a pas commis de faute, madame, on ne peut pas être absolument sûr de soi... tandis que lorsqu'on a bien vu les conséquences d'une bêtise, eh bien! on ne s'expose plus à la recommencer!
    (Désiré, p.268, Livre de Poche no 1953)
     
  30. Qu'est-ce que ça peut fiche qu'il ait un jolie femme! Entre hommes, on ne se complimente que sur ses maîtresses.
    (Désiré, p.275, Livre de Poche no 1953)
     
  31. MONTIGNAC: D'ailleurs, les hommes qui s'imaginent que les femmes s'habillent pour eux sont des naïfs !... Vous ne vous habillez pas pour les hommes... vous vous habillez contre les femmes !
    ODETTE: C'est un peu vrai. Mais tu peux ajouter que si c'est pour les femmes qu'on met de belles robes, c'est du moins pour vous qu'on les retire!

    (Désiré, p.320, Livre de Poche no 1953)
     
  32. [....] mais si madame pouvait savoir ce que c'est, pour un homme que la volupté d'obéir!... Servir, madame, voyez-vous, c'est quelque chose de merveilleux ! C'est avoir le droit d'être sans volonté !
    (Désiré, p.375, Livre de Poche no 1953)
     
  33. La raison et la logique ne peuvent rien contre l'entêtement et la sottise.
    (Nono, p.20, Livre de Poche no 2346)
     
  34. Ah! que c'est difficile de se décoller... c'est affreux !... j'aurais dû l'épouser... nous serions séparés depuis longtemps !
    (Nono, p.26, Livre de Poche no 2346)
     
  35. Oh ! les femmes ! ce sont des êtres terribles ! mais si délicieux ! Et puis, c'est encore ce qu'on a trouvé de mieux pour ...
    (Nono, p.29, Livre de Poche no 2346)
     
  36. NONO : Me donneriez-vous vingt-cinq ans ?
    ROBERT : Si j'avais vingt-cinq ans, je les garderais pour moi!

    (Nono, p.33, Livre de Poche no 2346)
     
  37. Paie les femmes tandis que tu es jeune, tu t'apercevras moins vite que tu vieillis.
    (Nono, p.48, Livre de Poche no 2346)
     
  38. Ça c'est vu: des gens qui ne pouvaient pas se quitter tellement ils se disputaient bien ensemble.
    (Toâ, p.183, Livre de Poche no 2346)
     
  39. Ce qui m'étonne c'est que des gens puissent mal jouer la comédie - alors que, tous, ou presque tous, ils la jouent du matin au soir - et quelquefois si bien !
    (Toâ, p.202, Livre de Poche no 2346)
     
  40. Il faut avoir beaucoup d'imagination, madame, pour dire la vérité, car on ne la connaît jamais tout entière !
    (Toâ, p.225, Livre de Poche no 2346)
     
  41. Je crois que les femmes ne penseraient jamais à nous si elles étaient exactes.
    (Toâ, p.232, Livre de Poche no 2346)
     
  42. [En parlant de femmes] Nous avons deux moyens infaillibles de les rendre infidèles: en manquant de confiance en elles, ce qui les outrage - ou bien en ayant confiance en elles, ce qui les blesse.
    (Toâ, p.263, Livre de Poche no 2346)
     
  43. Pour moi un gouvernement qui tombe, c'est un pièce qui s'en va de l'affiche - et je considère comme une comédie nouvelle celui qui vient le remplacer.
    (Toâ, p.267, Livre de Poche no 2346)
     
  44. J'ai observé que, d'ordinaire, on se dit au revoir quand on espère bien qu'on ne se reverra jamais - tandis qu'en général on se revoit volontiers quand on s'est dit adieu.
    (Toâ, p.291, Livre de Poche no 2346)
     
  45. Je n'aime pas beaucoup être exact... et j'adore être en avance... Jusqu'à présent, c'est le seul moyen que j'aie trouvé pour allonger la vie !
    (Je t'aime, p.30, Livre de Poche no 2714)
     
  46. [Le personnage est dans une situation d'attente]
    Ah ! Que c'est long, une minute... et dire que les années passent si vite !
    [Cette citation est reprise textuellement dans sa comédie en un acte :
    (Deux couverts, p.332, Presses de la Cité - Omnibus) - GGJ]

    (Je t'aime, p.30, Livre de Poche no 2714)
     
  47. [...] j'estime qu'un amour qui ne prend pas naissance d'une façon clandestine ne peut pas devenir un amour très profond !
    (Je t'aime, p.59, Livre de Poche no 2714)
     
  48. Il y a beaucoup de gens, vous savez, qui croient que c'est chic d'avoir l'air de s'ennuyer partout !
    (Je t'aime, p.72, Livre de Poche no 2714)
     
  49. [...] c'est toujours un peu délicat pour un homme de parler d'une femme...
    (Je t'aime, p.81, Livre de Poche no 2714)
     
  50. ... ceux qui s'aiment et qui seraient agréables à fréquenter... ils se cachent... tandis que ceux qui ne s'aiment pas... comme ils ne s'amusent nulle part... on les rencontre partout !
    (Je t'aime, p.106, Livre de Poche no 2714)
     
  51. ELLE: Est-ce qu'il y en a qui se sont aimés toute la vie ?
    LUI: Oui... ceux qui sont morts à vingt ans !

    (Je t'aime, p.110, Livre de Poche no 2714)
     
  52. C'est la fragilité même de notre amour qui le fait si précieux ! Si quelqu'un pouvait nous donner la certitude que notre amour est éternel... peut-être cesserions-nous de nous aimer...
    (Je t'aime, p.174, Livre de Poche no 2714)
     
  53. [...] avoir une existence réglée comme du papier à musique.
    (La jalousie, p.185, Livre de Poche no 2714)
     
  54. [...] quelle est la femme qui ne juge pas qu'elle a tout sacrifié à son mari !  Quelque tendresse, quelque fortune qu'il lui ait apportées, elle aurait toujours eu davantage avec un autre homme - et au premier prétexte venu elle lui reprochera le temps qu'elle aura passé avec lui - car elle ne considère jamais que les années de jeunesse d'un homme sont aussi précieuses que les années de jeunesse d'une femme !
    (La jalousie, p.212, Livre de Poche no 2714)
     
  55. Il est très délicat de se dérober à l'honneur que vous fait une femme en s'offrant à vous.
    (La jalousie, p.243, Livre de Poche no 2714)
     
  56. Que le mari se mette un peu à la place de l'amant... puisque l'amant se met bien à la place du mari !
    (La jalousie, p.243, Livre de Poche no 2714)
     
  57. [..] rien, vraiment, n'est plus odieux que d'être accusé d'une chose à laquelle on n'avait jamais songé...
    (La jalousie, p.275, Livre de Poche no 2714)
     
  58. Lorsqu'on est innocent, il vaut mieux être accusé d'une façon précise afin de pouvoir se disculper.
    (La jalousie, p.311, Livre de Poche no 2714)
     
  59. Vois-tu, il faut être gravement malade tous les dix ans, parce que, si on en revient, on est bien mieux après...
    (Mon père avait raison, p.23, Livre de Poche no 1953 )
     
  60. [En parlant du plaisir de mentir] C'est l'une des plus grandes voluptés de la vie !
    (Mon père avait raison, p.26, Livre de Poche no 1953 )
     
  61. [Être dur d'oreille]
    Pour moi, c'est délicieux ! On ne me dit jamais que les choses essentielles. Comme on sait qu'il faut me crier dans l'oreille tout ce qu'on a à me dire, on réfléchit avant de me parler... c'est excellent pour tout le monde... et moi ça ne m'empêche pas de parler... au contraire... et on est obligé de m'écouter... et on ne peut pas m'interrompre, moi ! je n'entends pas !

    (Mon père avait raison, p.28, Livre de Poche no 1953 )
     
  62. [Il est question de mariage]
    [...] c'est une si jolie idée que celle de vouloir faire le voyage à deux !

    (Mon père avait raison, p.31, Livre de Poche no 1953 )
     
  63. [...] c'est magnifique quand on a vingt ans d'avoir le même âge ! Plus tard, tu verras la différence qu'il y a entre un homme et une femme de cinquante ans !
    (Mon père avait raison, p.37, Livre de Poche no 1953 )
     
  64. [...] les femmes n'ont pas d'âge... elles sont jeunes... ou elles sont vieilles !... Quand elles sont jeunes, elles nous trompent... quand elles sont vieilles, elles ne veulent pas être trompées !
    (Mon père avait raison, p.37, Livre de Poche no 1953 )
     
  65. Je crois que les femmes sont faites pour être mariées... et que les hommes sont faits pour être célibataires. C'est de là que vient tout le mal !
    (Mon père avait raison, p.39, Livre de Poche no 1953 )
     
  66. La réalité, quelle qu'elle soit, est bien plus belle que l'illusion...
    (Mon père avait raison, p.45, Livre de Poche no 1953 )
     
  67. Si tu savais ce que c'est que d'avoir trente ans ! Il faut sans doute les avoir au moins deux fois pour le comprendre !
    (Mon père avait raison, p.47, Livre de Poche no 1953 )
     
  68. Si tu savais comme on a besoin de peu de chose pour être heureux !
    (Mon père avait raison, p.47, Livre de Poche no 1953 )
     
  69. Germaine: Un geste de pitié ne vous tente donc pas ?
    Charles: J'ai de la pitié pour ceux qui en sont dignes !
    Germaine: Le mérite n'est pas grand.

    (Mon père avait raison, p.130, Livre de Poche no 1953 )
     
  70. Comme nous sommes prétentieux avec nos enfants... nous leur donnons la vie... et nous voulons faire mieux, comme si c'était possible !
    (Mon père avait raison, p.211, Livre de Poche no 1953 )
     
  71. Mais de même qu'on peut devenir un assassin sans avoir une âme de criminel, je pense qu'on peut avoir une âme d'assassin et ne pas commettre de crimes.
    (Mémoires d'un tricheur, p.29, Livre de Poche no 1141)
     
  72. Être riche, [...] ce n'est pas avoir de l'argent - c'est en dépenser.
    (Mémoires d'un tricheur, p.40, Livre de Poche no 1141)
     
  73. Et, si j'étais le gouvernement, comme dit ma concierge, c'est sur les signes extérieurs de feinte pauvreté, que je taxerais impitoyablement les personnes qui ne dépensent pas leurs revenus.
    (Mémoires d'un tricheur, p.41, Livre de Poche no 1141)
     
  74. [...] je me suis rendu compte [...] qu'aussitôt qu'on connaît tout le monde, tout le monde vous connaît.
    (Mémoires d'un tricheur, p.49, Livre de Poche no 1141)
     
  75. [...] des yeux dont on eût dit que la pupille respirait.
    (Mémoires d'un tricheur, p.64, Livre de Poche no 1141)
     
  76. Quand on est joueur, vraiment joueur, on ne peut pas tricher - on ne peut pas se substituer au hasard.
    (Mémoires d'un tricheur, p.168, Livre de Poche no 1141)
     
  77. Qu'on dise que l'excès en tout est un défaut, j'y consens volontiers. Mais si l'excès en tout est un défaut, ne pas jouer du tout, cela devient un défaut puisque c'est excessif.
    (Mémoires d'un tricheur, p.172, Livre de Poche no 1141)
     
  78. D'abord qui a dit que le jeu était un vice ?
    Un avare probablement.
    Comment, nous mettrions tous les jours en jeu notre santé, notre bonheur, et nous hésiterions à compromettre une parcelle de notre avoir monétaire - ce serait attacher à l'argent vraiment trop d'importance !

    (Mémoires d'un tricheur, p.172, Livre de Poche no 1141)
     
  79. Vous savez bien qu'il est aussi difficile de faire parler une femme que de la faire taire.
    (Chagrin d'amour, p.230, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  80. [...] s'il est défendu aux prêtres d'avoir des femmes, aucun canon n'interdit aux femmes l'usage des prêtres.
    (Chagrin d'amour, p.232, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  81. Vous ne pensez qu'à celui qui vous a quittée - et vous négligez celui qui vous reste fidèle. Ah ! Vous êtes bien une femme, vous, par exemple !
    (Chagrin d'amour, p.234, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  82. Plaisir d'amour ne dure qu'un moment
    Chagrin d'amour dure toute la vie !

    (Chagrin d'amour, p.247, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  83. [...] je nie
    Au peintre le plus grand... quel que soit son génie,
    Le droit de s'y connaître en peinture... d'autrui !

    (Frans Hals, p.26, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  84. Je ne sais pas juger les hommes que j'admire...
    (Frans Hals, p.30, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  85. Ça ne se donne pas, les leçons, ça se prend...
    (Frans Hals, p.39, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  86. Méfie-toi bien
    De ceux qui croient
    Qu'avec eux tout commence
    Et qui prétendent qu'avant eux
    Rien n'existait.
    Ce ne sont pas des fous, ce sont des paresseux,
    Qui décorent du nom d'instinct leur ignorance.

    (Frans Hals, p.40, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  87. Bien entendu, sois de ton temps
    Car on n'est pas de tous les temps,
    Si l'on n'a pas d'abord été de son époque...

    (Frans Hals, p.40, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  88. Ceux qui font progresser
    Les choses sont souvent
    Des hommes de génie
    Qui croyaient imiter des hommes de talent.

    (Frans Hals, p.40, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  89. Voilà les femmes ! Oui... même la plus honnête
    S'imagine toujours que nous perdons la tête
    Quand nous la regardons !... Même la plus fidèle
    Ne doutera jamais qu'un homme est épris d'elle
    Lorsque, pour son plaisir, il l'examine un peu !

    (Frans Hals, p.46, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  90. Quand un mensonge ne prend pas c'est qu'il est bête.
    (Frans Hals, p.49, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  91. [Admirer] c'est aimer avec tendresse, avec respect...
    C'est aimer sans dégoût possible, tu comprends.
    Et ce qu'on ne ferait jamais
    Pour quelqu'un même qu'on connaît,
    Qu'on connaît bien, on le ferait
    Tout à fait volontiers pour quelqu'un qu'on admire.

    (Frans Hals, p.51, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  92. Admirer, c'est aimer sans espoir de retour....
    Ce n'est pas un échange...

    (Frans Hals, p.52, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  93. Quand un homme vous a donné
    D'incomparables joies
    Par ses écrits,
    Par sa peinture ou sa musique,
    C'est inouï ce qu'on lui doit...

    (Frans Hals, p.52, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  94. Et je ne prétends qu'on n'a le droit de se mêler
    Des dettes d'autrui... que pour les payer !

    (Frans Hals, p.60, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  95. [...] c'est passionnant d'enseigner à quelqu'un
    Qu'on aime, ce qu'on aime.

    (Frans Hals, p.79, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  96. Quand on est ignorante on croit qu'on n'est pas bête,
    Parce qu'on attribue
    Toujours à son ignorance le fait
    Que l'on n'a pas très bien saisi le sens
    D'une chose entendue...
    C'est toujours elle qu'on accuse
    Évidemment, car l'ignorance
    Est un défaut que l'on avoue.

    (Frans Hals, p.80, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  97. Les femmes n'aiment pas, n'aiment jamais qu'on aime
    Qui que ce soit,
    Quoi que ce soit,
    Autant qu'on prétend qu'on les aime...

    (Frans Hals, p.84, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  98. [En parlant des femmes]
    On peut vous battre et vous trahir et vous chasser...
    On peut même vous pardonner...
    Mais redoutons votre vengeance
    Quand nous commettons l'imprudence
    D'aller vous rire au nez !

    (Frans Hals, p.84, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  99. [...] Un conseil bien donné
    Dans le moment qu'il faut peut vous sauver la vie...
    Surtout lorsque celui qui donne son avis
    A véritablement le droit de le donner.

    (Frans Hals, p.101, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  100. Pour les choses du coeur,
    Voilà les trois moments très graves de la vie.
    À vingt ans, on se tue...
    On tue
    L'autre à quarante...
    À soixante ans on en meurt !

    (Frans Hals, p.107, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  101. Madame D'EPINAY. - Hum... il faut se méfier des sots !
    MARIE-ANNE. - Pourquoi dites-vous cela ?
    Madame D'EPINAY. - Parce que les hommes intelligents sont parfois si bêtes !

    (Mozart, p.126, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  102. [...] quand on cite mes péchés, j'ai toujours peur qu'on en oublie les principaux !
    (Mozart, p.128, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  103. [...] c'est délicieux d'avoir le même âge... quand on est jeune... !
    (Mozart, p.169, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  104. Quel plaisir voulez-vous qu'on éprouve à fréquenter des êtres qui ne se contentent pas de partager vos idées - mais qui les ont -  et qui ont toujours l'air de les avoir eues avant vous ?
    (L'École des philosophes, p.206, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  105. SYLVIE.- Je ne vous gêne pas ?
    DIDEROT.- Oh ! Me gêner - avec des yeux pareils ! Aussi longtemps que vous aurez vingt ans de moins que moi, je vous mets au défi de me gêner.

    (L'École des philosophes, p.206, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  106. La pauvreté a ses franchises : l'opulence a sa gêne.
    (L'École des philosophes, p.212, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  107. Comme on peut faire un mot délicieux d'un geste !
    (L'École des philosophes, p.214, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  108. Quand on dit " je le crois ", c'est qu'on en est certain.
    (L'École des philosophes, p.214, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  109. Madame GEOFFRIN. - Oui, c'est une faute que vous commettez tous, vous autres, les hommes : vous croyez faire notre bonheur en nous rendant heureuses. Et quand vous nous donnez tout ce que vous avez, vous vous imaginez que nous avons tout ce que nous voulons. D'abord, mon ami, c'est une erreur de croire que tous les êtres sont faits pour être heureux.
    DIDEROT.- Le bonheur exige, en effet, certaines aptitudes qui sont rares.

    (L'École des philosophes, p.215, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  110. Un acteur est un menteur autorisé, mais c'est un menteur.
    (L'École des philosophes, p.216, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  111. Trente années d'observation nous permettent de dire que nous connaissons les hommes... et nous les connaissons, c'est vrai - mais je m'aperçois que l'on peut connaître les hommes, sans connaître pour cela, nécessairement, les femmes.
    (L'École des philosophes, p., in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  112. ... il y a des histoires qui sont trop jolies pour être racontées...
    (Béranger, p.284, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  113. [...] je m'aperçois qu'on peut devenir populaire avec d'être connu.
    (Béranger, p.290, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  114. [...] quelle triste époque que celle où l'on bâillonne les poètes !
    (Béranger, p.316, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  115. J'aime la liberté... au point de lui sacrifier la mienne.
    (Béranger, p.317, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  116. Décidément, il n'y a pas grand-chose à faire avec les poètes !... Les yeux fixés sur le passé, vous tournez le dos à l'avenir... Vous parlez de liberté... et vous êtes esclave d'une rime... Vous ne voyez jamais que ce que vous voulez voir...
    (Béranger, p.319, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  117. [...] quand on a une opinion, on ne la chuchote pas... on la chante... ou on la crie !
    (Béranger, p.359, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  118. Monsieur vous parlait de révolution... écrivez bien le français... et vous verrez ce que c'est qu'une révolution !
    (Béranger, p.360, in Théâtre IV, Éd. Le Livre Contemporain)
     
  119. De même les paresseux essaient en vain de travailler... moi j'essaie en vain de ne rien faire.
    (Le veilleur de nuit, p.141, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  120. [...] les femmes ne se rendent pas compte ce que c'est pour l'homme qui les aime que de connaître ce penchant qu'elles ont presque toutes à se faire faire la cour...
    (Le veilleur de nuit, p.148, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  121. Il y a toute une catégorie d'hommes qui ne font la cour qu'aux femmes fidèles... et qui seraient bien embarrassés si les femmes leur disaient :" Allons-y ! "
    (Le veilleur de nuit, p., in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  122. Rien n'est plus abominable [...] que des inquiétudes, qui ne sont pas fondées.
    (Le veilleur de nuit, p.159, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  123. Je suis content de moi parce que, ne m'étant pas marié, je ne trouve pas le soir, en rentrant, une dame qui a mon âge et qui aurait des bigoudis en plus....
    (Le veilleur de nuit, p.183, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  124. Léo vient d'emprunter un peu d'argent à Vidal.
    Vidal : [...] vous devriez travailler, Léo.
    Léo : Je travaillerai sûrement plus tard !... Mais je préfère dépenser pendant que je suis jeune l'argent que je gagnerai quand je serai vieux !

    (La prise de Berg-op-Zoom, p.193, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  125. Vidal : Vous n'êtes pas fidèle à votre femme ?
    Léo : Si, souvent !

    (La prise de Berg-op-Zoom, p.199, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  126. [...] la vie ne se renouvelle pas... on renouvelle sa vie !
    (La prise de Berg-op-Zoom, p.249, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  127. [...] c'est la seconde fois qu'elle aime, qu'une femme aime le mieux, le plus, et le plus longtemps !
    (La prise de Berg-op-Zoom, p.249, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  128. Quand on se fatigue de quelqu'un, c'est que soi, on est fatigué !
    (La pélerine écossaise, p.274, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  129. J'ai trente ans, mon vieux, et six ans de mariage... ça fait trente-six !
    (La pélerine écossaise, p.276, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  130. La plus grande saleté qu'on puisse faire à un homme qui vous a pris votre femme, c'est de la lui laisser !
    (La pélerine écossaise, p.282, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  131. On dérange toujours un homme qui cause avec une femme.
    (La pélerine écossaise, p.299, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  132. On se fatigue d'un tableau parfait. On ne peut rien en espérer. Une esquisse ne fatigue jamais - elle promet tant de choses !... On admire un tableau... on adore une esquisse.
    (Jean de La Fontaine, p.471, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  133. Jean de La Fontaine. - [...] je crois qu'on est vieux la première fois...
    Le Rossignol. - Qu'on aime ?
    Jean de La Fontaine. - Ah ! Non. La première fois qu'on cesse d'aimer.

    (Jean de La Fontaine, p.475, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  134. On peut oublier peut-être le mal que l'on vous fait, mais on ne se console pas du mal que l'on fait, soi [...]
    (Jean de La Fontaine, p.487, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  135. Le premier homme qui s'est marié, mon Dieu, il n'y a rien à lui dire : il ne savait pas - mais, vraiment, le deuxième est inexcusable !
    (Jean de La Fontaine, p.490, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  136. [...] la fidélité n'est pas une qualité humaine. Non, une qualité dont on ne fait bénéficier qu'un seul être à la fois ne saurait être une qualité.
    (Jean de La Fontaine, p.492, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  137. [...] je voudrais être infidèle sans être déloyal... je voudrais vous savoir mon amie, faisant pour toujours partie de ma vie, telle qu'elle est... quelle qu'elle soit... naturelle, en un mot - et je voudrais enfin laisser le souvenir d'un homme d'amour qui a aimé aussi sa femme !
    (Jean de La Fontaine, p.494, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  138. Le mariage est une comédie, et je n'ai pas le génie de Molière.
    (Jean de La Fontaine, p.507, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  139. Mme de La Fontaine. - Comment était ta femme ?
    Jean de La Fontaine. - Elle était... mariée.
    Mme de La Fontaine. - Mais je croyais que tu aimais les femmes mariées ?
    Jean de La Fontaine. - Celles mariées aux autres, oui !

    (Jean de La Fontaine, p.516, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  140. On a besoin
    D'avoir son coin,
    L'endroit clos où jamais l'âme ne se déguise,
    Le petit coin
    Tout prêt,
    Très près,
    Et dans lequel on est très loin !

    (Un soir quand on est seul, p.521, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  141. Un amant sérieux, ce n'est pas un amant !
    (L'Illusionniste, p.548, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  142. Il n'y a d'outrageant pour une femme qu'une chose... n'être pas désirée !
    (L'Illusionniste, p.569, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  143. Vous savez bien que les mots n'ont pas toujours la même valeur ! " Partons tous les deux ", cette nuit ça voulait dire : " Je te désire. " Tandis que ce matin, " Partons tous les deux ", ça veut dire : " Partons tous les deux "... et c'est grave de partir tous les deux quand on n'en meurt pas d'envie !
    (L'Illusionniste, p.582, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  144. Le bien qu'on fait aux autres vous attache à eux - et c'est, en vérité, dommage, car c'est précisément cela qui les détache de vous !
    (Cité par Stéphane Prince, p.3, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  145. En fait, je n'ai qu'une prétention, c'est de ne pas plaire à tout le monde. Plaire à tout le monde, c'est plaire à n'importe qui.
    (Cité par Stéphane Prince, p.3, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  146. Dieu merci ! J'ai encore les moyens de faire des dettes !
    (Cité par Stéphane Prince, p.4, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  147. Il faut parler de soi sans trop en avoir l'air : tirer son épingle du Je.
    (Cité par Stéphane Prince, p.4, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  148. Je suis bêtement un type dans le genre de Pascal : je dis parfois des choses qui dépassent mes pensées !
    (Cité par Stéphane Prince, p.5, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  149. Il faut être amoureux de la femme qu'on aime. J'entends pas là qu'il faut la courtiser comme si jamais on ne l'avait eue - qu'il faut la convoiter comme si elle était la femme d'un autre.
    Il faut se la prendre à soi-même.

    (Pensées sur les femmes et l'amour, p.79, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  150. Se venger, c'est être quittes - c'est courir le risque de se réconcilier, c'est oublier l'injure. O combien je préfère oublier la personne...
    (Pensées sur les femmes et l'amour, p.84, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  151. À l'égard de celui qui vous prend votre femme, il n'est de pire vengeance que de la lui laisser.
    (Elles et Toi, p.30, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  152. Après huit ans de vie commune, elle est partie enfin.
    Enfin, me voilà seul !
    Je le souhaitais depuis longtemps.
    Je vais donc enfin vivre seul !
    Et, déjà, je me demande avec qui.

    (Elles et Toi, p.30, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  153. Aimer, c'est faire constamment l'amour, à tout propos -  jusqu'en paroles.
    Et c'est le faire où que ce soit, n'importe quand - parce qu'on est heureux, parce qu'on est morose, parce qu'on se sent bien, parce qu'on est malade - et parfois même aussi parce qu'on n'en a pas le temps.

    (Elles et Toi, p.32, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  154. Dis, veux-tu que ce soit pour toute la vie ?
    Nous verrons bien le temps que cela durera.

    (Elles et Toi, p.33, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  155. Comment les autres hommes peuvent-ils vivre sans toi ?
    (Elles et Toi, p.34, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  156. Il y a des femmes dont l'infidélité est le seul lien qui les attache encore à leur mari.
    (Elles et Toi, p.37, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  157. J'imagine un cocu disant :
    - Ce qui m'exaspère, c'est de penser que ce monsieur sait maintenant de quoi je me contentais !

    (Elles et Toi, p.39, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  158. Elles croient volontiers que parce qu'elles ont fait le contraire de ce qu'on leur demandait, elles ont pris une initiative.
    (Elles et Toi, p.39, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  159. Deux femmes finiront toujours par se mettre d'accord sur le dos d'une troisième.
    (Elles et Toi, p.40, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  160. Il y a celles qui disent qu'elles ne sont pas à vendre, et qui n'accepteraient pas un centime de vous !
    Ce sont généralement celles-là qui vous ruinent.

    (Elles et Toi, p.43, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  161. Tromper, trahir, oui, c'est affreux - mais c'est cruel aussi que de rester fidèle, car c'est enchaîner l'autre.
    (Elles et Toi, p.44, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  162. N'est pas cocu qui veut.
    Et nous ne devons épouser que de très jolies femmes si nous voulons qu'un jour on nous en délivre.

    (Elles et Toi, p.45, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  163. Elles croient que tous les hommes sont pareils parce qu'elles se conduisent de la même manière avec tous les hommes.
    (Elles et Toi, p.47, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  164. Tu as un charme irrésistible - en ton absence - et tu laisses un souvenir que ton retour efface.
    (Elles et Toi, p.49, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  165. On les a dans ses bras - puis un jour sur les bras - et bientôt sur le dos.
    (Elles et Toi, p.49, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  166. Les honnêtes femmes sont inconsolables des fautes qu'elles n'ont pas commises.
    (Elles et Toi, p.55, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  167. Une femme, une vraie femme, c'est une femme avant tout qui n'est pas féministe.
    (Elles et Toi, p.58, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  168. Il faut s'amuser à mentir aux femmes.
    On a l'impression qu'on se rembourse.

    (Elles et Toi, p.58, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  169. Abstenez-vous de raconter à votre femme les infamies que vous ont faites celles qui l'ont précédée.
    Ce n'est pas la peine de lui donner des idées.

    (Elles et Toi, p.61, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  170. Son sommeil était, de beaucoup, ce qu'elle avait de plus profond.
    (Elles et Toi, p.62, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  171. Elle s'est donnée à moi - et c'est elle qui m'a eu.
    (Elles et Toi, p.63, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  172. Femmes, je vous adore - comme on adore une édition originale : avec ses fautes.
    (Elles et Toi, p.72, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  173. Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage !
    (Toutes réflexions faites, p.92, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  174. Il y a des gens qui augmentent votre solitude en venant la troubler.
    Loin de la partager ainsi qu'ils le prétendent, ils la doublent au contraire - et, même, ils la corrompent en y mêlant la leur.

    (Toutes réflexions faites, p.92, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  175. Redouter l'ironie, c'est craindre la raison.
    (Toutes réflexions faites, p.95, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  176. Être privé de quoi que ce soit - quel supplice !
    Être privé de tout - quel débarras !

    (Toutes réflexions faites, p.95, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  177. 21 février 1945.
    J'ai cinquante-dix ans !

    (Toutes réflexions faites, p.97, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  178. Être assez intelligent, c'est n'être pas assez intelligent précisément.
    Être à moitié quoi que ce soit d'ailleurs est inutile - car c'est toujours l'autre moitié qui fait défaut.

    (Toutes réflexions faites, p.98, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  179. Je ne désire que ce que j'ai.
    (Toutes réflexions faites, p.100, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  180. Cet homme vous ennuie ?
    Rendez-lui donc service - et vous en serez débarrassé.

    (Toutes réflexions faites, p.101, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  181. Un croquis, ce n'est pas le début d'un chef-d'oeuvre à venir, ce n'en est pas la fin - c'en est l'essentiel.
    (Toutes réflexions faites, p., in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  182. Écoles : établissements où l'on apprend à des enfants ce qu'il leur est indispensable de savoir pour devenir des professeurs.
    (Toutes réflexions faites, p.113, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  183. Il y a des gens qui parlent, qui parlent, qui parlent - jusqu'à ce qu'ils aient enfin trouvé quelque chose à dire.
    (Toutes réflexions faites, p.117, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  184. L'homme qui ne tient pas compte du scepticisme éventuel de son interlocuteur ne me semble pas être un homme complètement intelligent.
    (Toutes réflexions faites, p.123, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  185. Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois.
    (Toutes réflexions faites, p.126, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  186. Ce qui ne tolère pas la plaisanterie supporte mal la réflexion.
    (Toutes réflexions faites, p.126, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  187. Si vous croyez que ce n'est pas parler de soi que de donner son opinion sur autrui !
    (Toutes réflexions faites, p.128, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  188. Si, lorsqu'ils prennent la parole, les idiots brusquement disaient le contraire de ce qu'ils allaient dire, ce serait ébouriffant.
    Ils continueraient d'être des idiots - et ne diraient pourtant que des choses sensées.

    (Toutes réflexions faites, p.131, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  189. L'ironie.
    C'est le scepticisme - très à son avantage.
    Être ironique, ce n'est pas seulement douter de la clairvoyance des autres - c'est mettre en doute aussi sa propre clairvoyance à l'égard du prochain.
    Et, dès lors, l'ironie est le seul témoignage de modestie qui ne soit pas entaché de vanité.

    (Toutes réflexions faites, p.132, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  190. Je conviendrais bien volontiers que les femmes nous sont supérieures - si cela pouvait les dissuader de se prétendre nos égales.
    (Toutes réflexions faites, p.134, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  191. Ce qui, probablement, fausse tout dans la vie, c'est qu'on est convaincu qu'on dit la vérité parce qu'on dit ce qu'on pense.
    (Toutes réflexions faites, p.145, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  192. Sois de ton temps, jeune homme - car on n'est pas de tous les temps, si l'on n'a pas d'abord été de son époque.
    (Toutes réflexions faites, p.146, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  193. Quand une oeuvre d'art vous donne le vertige, souvenez-vous que ce qui donne le mieux encore le vertige, c'est le vide.
    (Toutes réflexions faites, p.147, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  194. Vous me jugez sur mes réponses ?
    Si vous croyez que je ne vous juge pas sur vos questions !

    (Toutes réflexions faites, p.147, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  195. Non, non - n'être jamais parmi ceux qui haïssent.
    Tâcher d'être plutôt parmi ceux que l'on hait - on y est en meilleure compagnie.

    (Toutes réflexions faites, p.148, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket n°2377)
     
  196. [...]le bonheur
    C'est d'aimer une femme et c'est d'être aimé d'elle
    Sans raison, sans contrainte et parce qu'elle est belle !

    (Deburau, p.627, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  197. Le jeune homme :
    On dit toujours :" Je t'aime " ou bien  :" Vous êtes belle "
    Ce sont toujours les mêmes mots...
    Marie Duplessis :
    Mais non, les mots d'amour semblent toujours nouveaux
    Lorsqu'ils sont prononcés par une voix nouvelle.

    (Deburau, p.647, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  198. Je crois qu'on est grisé, davantage sans doute,
    Par les mots que l'on dit que par ceux qu'on écoute.

    (Deburau, p.647, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  199. Tu crois donc qu'on apprend parce qu'on étudie ?
    (Deburau, p.653, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  200. On s'imagine que l'on vit avec sa femme.
    C'est ça qui n'est pas vrai !
    On ne vit pas avec sa femme.
    Non. On vit avec une femme.

    (Deburau, p.664, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  201. Chaque acte de la vie est comme un petit drame
    Et le tout à la fin n'est qu'une comédie.

    (Deburau, p.665, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  202. Souviens-toi que les professeurs sont tous mauvais
    Et, quand on est doué, qu'ils sont des criminels,
    Car ils n'enseigneront jamais
    Hélas ! que leurs défauts.

    (Deburau, p.692, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  203. On se souvient
    Toujours si mal de ceux qui vous ont fait du bien !

    (Deburau, p.693, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  204. Lorsqu'une femme du monde est trompée par son amant, sa bonne éducation s'efface et on n'a plus sous les yeux qu'une femme, qu'une femelle acharnée, violente, ordurière s'il le faut !
    (On passe dans huit jours, p.131, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  205. Les gens qui doutent, doutent toujours, en principe, d'abord... ils ne fournissent jamais de preuves... ils se contentent de sourire. On dirait qu'ils ont peur de toute précision. Il faut que la vérité leur crève les yeux pour qu'ils la reconnaissent !... Ceux qui n'ont jamais découvert un coin de vérité s'imaginent qu'elle est introuvable tant est grande leur vanité !
    (Pasteur, p.138, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  206. La Foi n'est pas une faiblesse tant qu'on place au-dessus d'elle son labeur quotidien !
    (Pasteur, p.140, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  207. Je n'aime pas ces médecins qui ont toujours l'air de venir de sauver quelqu'un... et qui s'imaginent volontiers que les malades cessent de souffrir à l'heure où ils cessent leurs visites !
    (Pasteur, p.147, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  208. Ce qu'on fait soi, de mal, a seulement de l'importance !... Le reste est peu de chose quand on a pour soi sa conscience... et le travail !
    (Pasteur, p.154, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  209. Ne cherchez pas des gens qui vous donnent des conseils... regardez plutôt ceux qui vous donnent des exemples...
    (Pasteur, p.155, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  210. N'épouse pas une femme qui a vingt ans de moins que toi... car c'est courir deux risques : qu'elle te quitte... ou bien qu'elle reste !
    (Une petite main qui se place, p.251, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  211. [...] ce n'est pas une maladie d'avoir cent deux ans... C'est même le contraire d'une maladie... et cet homme-là est bien imprudent, il me semble, d'aller chez les médecins !
    (Une petite main qui se place, p.252, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  212. [...] la plus grande des solitudes, c'est de se trouver en face d'une personne qui ne pense pas la même chose que vous.
    (Une petite main qui se place, p.258, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  213. Voir sa femme dans les bras d'un autre homme, c'est tellement abominable en vérité que, dès l'enfance, on devrait nous enseigner à nous en foutre absolument.
    (Une petite main qui se place, p.292, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  214. Nous éprouvons le besoin périodique de reprendre notre liberté, sans jamais nous rendre compte que c'est toujours pour l'aliéner... car nous passons notre vie à changer de prison, jusqu'au jour où nous rencontrons le geôlier de nos rêves !
    (Une petite main qui se place, p.303, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  215. Quand l'un des deux s'en va, c'est que l'autre s'ennuie. Et quand l'autre s'ennuie c'est qu'il est malheureux. Or, lorsque l'un est malheureux, le devoir de l'autre est de l'abandonner... afin qu'il soit moins malheureux.
    (Une petite main qui se place, p.303, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  216. Méfiez-vous des femmes qu'on épouse car celles qui ne vous trompent pas... vous le reprochent toute leur vie... comme si c'était de votre faute... alors que, le plus souvent, ce n'est même pas de la leur !
    (Un sujet de roman, p.318, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  217. [...] ça rend fou, la littérature !
    (Un sujet de roman, p.319, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  218. Le bijou qui nous vient d'un homme riche et laid
    Ne vaut jamais la fleur de l'homme qui nous plaît !

    (L'amour masqué, p.353, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  219. Il est un pouvoir dont le temps
    Respecte et redoute les armes.
    On le possède à cinquante ans
    Comme à dix-huit - et c'est le charme !

    (L'amour masqué, p.398, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  220. Arthur.- Où sont mes lunettes ?
    Honoré.- Là, Monsieur...
    Arthur.- Il m'en faudrait deux paires... l'une pour trouver l'autre...

    (Le Lion et la Poule, p.440, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  221. Pamplemousse (20 ans) est la jeune maîtresse d'Arthur (72 ans).
    Pamplemousse.- Comment qu'il est, mon sommeil ?
    Arthur.- Il est sûrement ce que tu as de plus profond !

    (Le Lion et la Poule, p.447, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  222. Pamplemousse.- Manger... tu ne penses qu'à manger !
    Arthur.- Non... mais enfin, c'est la seule chose que je sois à peu près sûr de pouvoir faire deux fois par jour !

    (Le Lion et la Poule, p.449, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  223. Tu as quelque chose de provocant en toi qui fait que, te voyant seule, un homme assurément craindrait de te froisser en ne te faisant pas au moins de l'oeil.
    (Le Lion et la Poule, p.457, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  224. [...] s'il n'y avait que des gens qui se conduisent mal.... à quoi est-ce qu'on reconnaîtrait ceux qui se conduisent bien ?
    (L'Accroche-coeur, p.488, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  225. [...] l'homme qui nous a eues vierges peut faire beaucoup pour nous, en bien ou en mal. Si le jour où on lui donne ça, on lui donne aussi sa confiance... on lui la donne pour longtemps... Si ce n'est pas pour toujours.
    (L'Accroche-coeur, p.489, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  226. Il paraît qu'on passe la moitié de sa vie à vouloir des choses qui sont faites pour les autres !
    (L'Accroche-coeur, p.491, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  227. Tu sais que généralement les tricheurs se ruinent en jouant honnêtement ! eh bien, moi, j'ai envie de me ruiner par amour !
    (L'Accroche-coeur, p.493, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  228. L'amant de coeur [...] dis-toi bien que c'est le poison de notre existence. C'est le point faible de toutes les femmes. C'est l'homme qu'on a choisi pour passer le temps... et qui vous fait perdre le temps qu'on passe avec lui !
    (On ne joue pas avec l'amour, p.544, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  229. [...] j'ai la conviction qu'on ne choisit pas celui qu'on doit aimer. J'imagine qu'il réalise tous les rêves qu'on a pu faire et qu'il ne ressemble à aucun. Il n'est ni beau, ni laid... ni jeune, ni vieux... assez riche pour vous nourrir, assez pauvre pour vous ruiner... C'est l'homme qu'on attendait et qui vous surprend... qui vous met la main dessus, qui vous emporte et vous torture et vous enchante... et qui vous colle dix ans de plus quand il s'en va !
    (On ne joue pas avec l'amour, p.545, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  230. [...] c'est une grave erreur de croire que plus on est beau, plus on plaît aux femmes. Combien en ai-je vu de femmes qui trompaient des hommes beaux avec des hommes laids !... Pour avoir des femmes, ah ! c'est bien moins compliqué qu'on ne pense... Pour plaire aux femmes, il faut tout simplement s'en occuper...
    (Était-ce un rêve, p.657, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  231. Les honnêtes gens ne demandent qu'à devenir voleurs.
    (Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?, p.767, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  232. Nous nous aimons bien... sûrement... juste assez pour trouver le départ cruel - mais pas l'absence !
    (Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?, p.770, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  233. Trois cordes à un arc, ça ne fait pas trois arcs ! Seulement, avec trois cordes, on risque peut-être d'atteindre plus aisément son but.
    (Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?, p.772, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  234. Il arrive un âge où tout à coup l'on s'aperçoit que le physique que l'on a ne correspond plus très bien aux habitudes que l'on prend, aux idées qui vous viennent, aux sentiments que l'on éprouve...
    (Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?, p.773, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  235. Applaudir quelqu'un, c'est presque lui serrer la main. C'est parce qu'on ne peut pas toucher sa main à lui qu'on frappe, soi, dans les deux siennes.
    (Les desseins de la providence, p.783 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  236. [...] entre mari et femme, moins un cadeau est utile, plus il est agréable.
    (Françoise, p.797 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  237. [...] on ne reprend pas une femme, elle revient d'elle-même, si elle doit revenir...
    (Françoise, p.808 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  238. Niao. - Ne crois-tu pas qu'un jour les femmes seront libres ?
    Tchong-Li. - Le monde ira bien mal alors !
    Niao. - Les femmes ne sont pas heureuses.
    Tchong-Li. -  Ce n'est pas ce qu'il faut dire. Il faut dire que les femmes sont malheureuses parce qu'elles croient qu'elles pourraient être heureuses.
    Niao. -Elles ne le peuvent pas ?
    Tchong-Li. - Non. Heureusement pour elles. Nous cesserions de les aimer si elles pouvaient être heureuses. Et ce qui les sauve c'est qu'il n'est rien qui soit plus triste au monde que le visage d'une femme qui ne sait pas qu'on la regarde.
    Niao. - Mais alors tu n'aimes pas les femmes ?
    Tchong-Li. - Non, en vérité, je ne les aime pas puisque j'en ai le moins possible, c'est-à-dire une seule.
    Niao. - Mais, celle-là ?
    Tchong-Li. - Celle-là ?...Celle-là, je l'aime... et je la désire comme si elle était la femme d'un autre !

    (Le voyage de Tchong-Li, p.821 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  239. On croit que le bonheur c'est d'être bien portant,
    Alors que l'important
    C'est de cesser d'être malade !

    (Le mot de Cambronne, p.854 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  240. D'ailleurs, on ne prend pas un baiser à une femme à moins d'être une brute, un goujat, ou bien à moins d'être un novice.
    (Une paire de gifles, p.887 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  241. Le théâtre ne peut jamais être considéré comme un art d'agrément... car ce qui est en jeu, ce n'est pas l'agrément de celui qui l'exerce, mais bien précisément le plaisir de ceux qui en sont les spectateurs.
    (L'école du mensonge, p.893 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  242. [...] jouer la comédie, c'est mentir.
    (L'école du mensonge, p.899 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  243. Car il faut adorer les femmes pour avoir le droit d'en parler - puisque parler des femmes c'est en dire du mal. Et c'est en dire du mal pour la bonne raison que quand on dit du bien de quelqu'un ou de quelque chose on en a tout de suite fini. Donc, dire du mal des femmes c'est vouloir en parler longuement - pour bien marquer l'importance qu'elles ont et la place considérable qu'elles tiennent dans notre existence !
    (N'écoutez pas, Mesdames !, p.903 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  244. Car il est à noter qu'on met la femme au singulier quand on a du bien à en dire - et qu'on en parle au pluriel sitôt qu'elle vous fait quelque méchanceté.
    (N'écoutez pas, Mesdames !, p.905 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  245. [...] aimer des défauts, c'est prendre leur défense.
    (N'écoutez pas, Mesdames !, p.905 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  246. Dame, songez que leur amour pour nous peut être simulé de la première à la dernière seconde car - n'écoutez pas, Mesdames ! - observez, Messieurs, qu'elles peuvent faire semblant - nous, pas - et c'est très important !
    (N'écoutez pas, Mesdames !, p.905 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  247. [...] les vraies menteuses ne savent pas dire la vérité.
    (N'écoutez pas, Mesdames !, p.911 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  248. [Il est question des femmes, évidemment !]
    Le commissionnaire. - Toutes, elles sont à foutre dans le même panier. Et on en arrive même un jour à se demander pourquoi on en change !
    Daniel. - C'est une question qu'on se pose, en effet, au moment où on les quitte, tellement elles se ressemblent à cette minute-là. Ce qui les sauve, c'est qu'elles nous paraissent différentes à l'heure où les prend.

    (N'écoutez pas, Mesdames !, p.930 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  249. On n'est jamais trompé par celles qu'on voudrait.
    (N'écoutez pas, Mesdames !, p.925 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  250. [...] lorsque deux êtres normaux sont en désaccord, et que ce désaccord semble s'éterniser, il arrive un moment où l'un des deux finit par se demander si l'autre n'est pas fou.
    (Une folie, p.1026 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  251. Vous savez fort bien que quand on a tellement à se plaindre de l'autre, c'est qu'on n'est pas content de soi.
    (Une folie, p.1032 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  252. Dire le contraire de la vérité, c'est s'en être approché, de dos, mais de bien près...
    (Une folie, p.1032 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  253. Combien de gens se croient tout permis dans leur ménage, sous prétexte qu'ils sont fidèles !... Or, ça ne leur donne pas le droit d'empoisonner la vie de l'autre - et je ne sais pas jusqu'à quel point n'importe qui peut se permettre d'être fidèle !... Il faut que ce soit un privilège. Être fidèle, c'est, bien souvent, enchaîner l'autre.
    (Une folie, p.1032 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  254. Ce n'est pas pour qu'on leur dise que leur mari doit vivre vieux, qu'elles y vont [chez les chiromanciennes] - mais pour tâcher de savoir s'il doit mourir bientôt.
    (Une folie, p.1042 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  255. Pourquoi se marie-t-on, d'ailleurs ?... Pour pouvoir divorcer un jour.
    (Une folie, p.1075 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  256. Ce qui ennuie les imbéciles, ce n'est pas qu'on soit vaniteux - c'est qu'on ait des motifs de l'être, car eux le seraient à notre place !
    (Beaumarchais, p.1087 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  257. Mais elle est de ces femmes qui se donnent à vous en cinq minutes - et qui veulent pourtant qu'on les prenne au sérieux. Si bien que, de temps à autre, on est obligé de leur demander : " Est-ce que nous faisons l'amour parce que nous nous aimons - ou bien nous aimons-nous parce que nous faisons l'amour ? "
    (Beaumarchais, p.1090 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  258. [...] on ne peut pas mentir aux êtres qui vous plaisent !
    (Beaumarchais, p.1116 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  259. Redoutez les effets du vin, mais observez pourtant qu'il y a beaucoup plus de vieux ivrognes que de vieux médecins.
    (Beaumarchais, p.1124 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  260. Il y a deux choses inadmissibles sur la terre la mort - et les impôts. Mais j'aurais dû citer en premier les impôts.
    (Beaumarchais, p.1125 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  261. Campistron. - Oui, vous êtes sûr de vous-même ?
    Beaumarchais. - Je n'aurais pas la sottise de compter sur vous.

    (Beaumarchais, p.1142 in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus)
     
  262. [...] il y a des femmes qui ne sont pas faites pour être fidèles... il y en a même énormément... il paraît même qu'il y en a trop...
    (Le mari, la femme, l'amant, p.755, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  263. Il ne faut pas être amoureux du théâtre... il faut l'adorer. Ce n'est pas un métier, le théâtre, c'est une passion !
    (Le comédien, p.911, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  264. Il y a des peintres qui passent leur vie entière à faire des paysages qui n'étaient pas faits pour eux !
    (Le comédien, p.930, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  265. [...] rien n'est plus réfrigérant que de dire " vous " à quelqu'un qui vous tutoie.
    (Le nouveau testament, p.1047, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  266. Quelque désir qu'on ait d'acquérir des vertus et de se bien conduire, on s'aperçoit un jour en effet que les minutes les plus exquises de la vie sont celles qu'on a volées pour commettre des fautes.
    (Le nouveau testament, p.1066, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  267. Trente années d'expérience médicale m'ont enseigné que lorsqu'un être - homme ou femme, d'ailleurs - envisageait, admettait la mort prochaine de quelqu'un... et s'y résignait, c'est qu'il était... à " ça " de la souhaiter !
    (Le nouveau testament, p.1069, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  268. Jean. - Non, de même que rien ne doit empêcher un homme et une femme qui s'aiment de passer toute leur vie à s'adorer... aucune loi, aucun principe, aucune considération, rien enfin ne doit contraindre deux êtres qui ne s'aiment plus de continuer à vivre côte à côte !
    Worms. - Si, les enfants.
    Jean. - Je l'attendais ! Les enfants - oui, oui - ah ! on leur en met sur le dos, à ceux-là !..." Je suis resté à cause des enfants !... " Il n'y en aura donc jamais un qui avouera qu'il est resté par intérêt - ou par faiblesse !... Mais, mon ami, dans leur propre intérêt moral, rien n'est plus dangereux que de donner à des enfants le spectacle quotidien d'un ménage désuni. Tu veux que tes enfants te respectent, tu prétends faire leur éducation, tu leur dis de prendre modèle sur toi - et tu leur donnerais ce mauvais exemple ! Nous ne sommes pas d'accord. Si vous ne vous aimez plus et si vous continuez de vivre ensemble, eh bien ! cachez-vous - et surtout ne montrez pas ça à des enfants !

    (Le nouveau testament, p.1087, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  269. [...] ce n'est pas de l'union libre que je me fais le champion, c'est de la désunion libre !
    (Le nouveau testament, p.1088, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  270. Une femme qui s'en va avec son amant n'abandonne pas son mari : elle le débarrasse d'une femme infidèle.
    (Le nouveau testament, p.1089, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  271. [...] je crois, moi, que ce qui fait rester les femmes, c'est la peur qu'on soit tout de suite consolé de leur départ !
    (Le nouveau testament, p.1089, in Théâtre, Éd. Presses de la Cité-Omnibus)
     
  272. Elle a l'air d'avoir été sculptée dans un citron, de sorte que, quand elle se presse l'esprit, le citron s'entrouvre au-dessous du nez et les paroles qui coulent sont acidulées.
    (Bloompott, p.60, Éd. Librio n°204)
     
  273. Avec tout ce que je sais, on pourrait faire un livre... il est vrai qu'avec tout ce que je ne sais pas, on pourrait faire une bibliothèque.
    (Le KWTZ, p.18, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  274. Hildebrande et Maximilien sont amants. [GGJ]
    Hildebrande : C'était la première fois que je trompais [mon mari].
    Maximilien : Moi aussi.

    (Le KWTZ, p.23, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  275. [...] lorsqu'on rend une visite, on est toujours sûr de faire plaisir à quelqu'un ou bien quand on entre, ou bien quand on sort...
    [Guitry reprend ici pour son compte un célèbre aphorisme de dom Crochon (fin XVIIIe siècle) : " On fait toujours plaisir aux gens en venant les voir ; si ce n'est en entrant, c'est en sortant. " -GGJ]

    (Le KWTZ, p.24, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  276. Ce qu'on devrait choisir dans la femme d'un autre... ce n'est pas la femme... c'est l'autre !
    (Le KWTZ, p.32, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  277. Premier monsieur : Et n'ayons l'air de rien !
    La dame : Ça te sera bien facile !

    (Un étrange point d'honneur, p.71, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  278. Qu'est-ce qui est le plus triste, un bon souvenir ou un mauvais souvenir ?... Il n'y a qu'une chose triste, c'est de ne pas oublier !
    (Un type dans le genre Napoléon, p.167, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  279. [...] les meubles, c'est comme les personnes - il faut qu'ils soient très beaux pour pouvoir supporter les injures du temps. S'ils sont mal faits, ils deviennent vieux, très vite - tandis que, s'ils sont bien faits, ils deviennent anciens - et ils le restent.
    (Le 21 janvier 1793, p.280, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  280. Les révolutions sont toujours faites au nom de principes admirables, formulés par deux ou trois grands hommes mécontents de leur sort et qu'on n'a pas couverts d'honneurs comme ils le méritaient.
    (Le 21 janvier 1793, p.282, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  281. [...] les religions fourniront toujours, à ceux qui les cherchent, les meilleurs prétextes à des guerres civiles.
    (Le 21 janvier 1793, p.283, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  282. [...] je ne crois pas à la sincérité des opinions politiques affichées par les grands artistes. Ce n'est pas leur affaire. Ils doivent rester les spectateurs des événements qui se produisent - car ils sont là pour les prévoir avec malice - ou bien les dépeindre avec subtilité.
    (Le 21 janvier 1793, p.286, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  283. On écoute mieux lorsque l'on est caché.
    (Adam et Ève, p.446, in Pièces en un acte, Éd. Omnibus, 2000)
     
  284. Jeannette [en parlant des hommes de cinquante ans] : C'est le bel âge.
    Rosy : Tu dis vrai. C'est l'âge où ils croient qu'ils font encore ce qu'ils veulent.

    (Le renard et la grenouille, p.464, in Pièce en un acte, Omnibus, 2000)
     
  285. [...] ll ne faut jamais se laisser faire par les hommes, jamais. Tant qu'ils perdent la tête, on les tient... mais dès qu'ils reprennent leur équilibre, ils se vengent.
    (Le renard et la grenouille, p.473, in Pièce en un acte, Omnibus, 2000)
     
  286. [...] Je suis comme tous les êtres qui souffrent : j'aimerais souffrir davantage encore. Quand on a très mal, on a cette impression, fausse probablement, que si l'on avait encore plus mal, on finirait par épuiser sa douleur.
    (Je sais que tu es dans la salle, p.688, in Pièce en un acte, Omnibus, 2000)
     
  287. Dire à une très jolie femme qu'elle nous plaît, c'est vouloir passer à ses yeux pour un naïf ou pour un insolent, car, de toute façon, c'est lui dire : « Vous ne plaisez qu'à moi ; profitez-en, madame ! »
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.13, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  288. Une seule qualité suffira pour que nous nous éprenions d'une femme quelconque. Un seul défaut nous servira de prétexte pour nous désenchaîner d'une très jolie femme.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.14, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  289. S'aimer pour la vie, il faut en être convaincu - mais il ne faut pas en être sûr.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.24, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  290. Or, prendre le choses au sérieux, c'est prendre mal les choses, car, en le prenant au sérieux, on en diminue l'importance, on en dénature le sens exact et, dépouillées alors de leur ironie, ce n'est pas trop de dire qu'elles sont falsifiées par celui qui les juge.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.26, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  291. Depuis quarante-cinq ans que je fais ce métier, j'ai observé à maintes reprises que les comédiens - quand ils sont excellents - sont généralement encore meilleurs quand ils écoutent que quand ils parlent. Car, n'ayant pas à se soucier de leur mémoire, n'ayant pas la bouche déformée par les mots qu'ils auraient à prononcer, vous les avez en pleine possession de leurs moyens - et le sentiment qu'ils éprouvent se peint sur leur visage sans altération aucune.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.83, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  292. Ce n'est pas une métier, le Théâtre, c'est une passion.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.107, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  293. Ceux qui ont un intérêt quel qu'il soit - matériel ou moral - à avoir une opinion, doivent être considérés avec la plus grande méfiance.
    D'ailleurs, n'importe qui ne devrait pas avoir le droit d'avoir une opinion.
    Le droit d'avoir une opinion devrait être accordé comme on accorde une dignité.

    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.111, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  294. [...] c'est la maladie d'un homme qui peut alarmer ses proches, tandis que sa santé, en principe, ne donne des inquiétudes qu'à ses confrères !
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.113, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  295. Jouer son rôle, à mes yeux, c'est être soi-même, conformément à l'idée que les autres se font du personnage que l'on est.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.149, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  296. Je pense que l'on aime jamais autant que l'on croit aimer. De même qu'on ne haît réellement pas autant que l'on croit haïr.
    Il faut du moins se le dire et tâcher de s'en persuader.

    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.173, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  297. On ne se console pas du mal que l'on fait, soi - tandis que l'on parvient à faire son profit du mal que l'on vous fait, quand on a l'âme forte et le sens de l'humour.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.199, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  298. Ne prends quère au sérieux que les gens qui plaisantent - et méfie-toi de ceux qui sont solennels et sévères. Les gens qui sont sérieux ne sont en général que des gens qui se prennent au sérieux.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.199, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  299. Soixante ans d'existence et quanrante-deux ans d'un travail continu, d'un bonheur incessant, m'auront précisément appris que le bonheur, notre bonheur, dépendait à la fois du choix de notre femme et du choix de notre carrière.
    Toute erreur au départ sur l'un de ces deux points peut être fatale - d'autant plus qu'ils sont liés, si tu veux bien m'en croire.
    L'amour sans le travail à la fin nous obsède - et le travail, lui, nous dévore, sans l'amour.
    Tandis que l'un et l'autre, ils nous sont un refuge - ils nous sont une joie renouvelée sans cesse et nourrie l'un par l'autre - l'un donnant l'appétit de l'autre - ou nous aidant à supporter les misères que nous fait l'autre.

    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.201, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  300. [...] le hasard est le travestissement favori du destin.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.202, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  301. La femme la plus honnête a dans son armoire une parure toute prête pour un enlèvement possible. On ne prend jamais une femme au dépourvu en lui disant qu'on l'aime. On est toujours en retard d'une minute ou deux.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.213, Le Livre Contemporain, 1960)