Franz Bartlelt
1949
  1. C'est fou le nombre d'heures où il y a quelque chose à faire et le nombre de choses à faire qui ne se font qu'à une certaine heure.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.15, Folio n°4954, 2009)
     
  2. Le mieux que nous ayons à faire c'est de rêver d'un monde meilleur. Le malheur de l'homme, c'est d'avoir trop souvent rêvé d'un monde parfait.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.28, Folio n°4954, 2009)
     
  3. [...] la mondialisation de l'applaudissement.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.29, Folio n°4954, 2009)
     
  4. Le problème n'est jamais d'aller quelque part, mais seulement d'aller aussi loin que possible.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.29, Folio n°4954, 2009)
     
  5. Nos préférences sont changeantes. Nous aimons longtemps le même objet ou le même sujet, à condition qu'il change régulièrement d'aspect, qu'il nous offre l'illusion, ce cadeau merveilleux, d'être sans cesse nouveau. Il en va de la mode comme des personnes, des tentations comme des sentiments.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.39, Folio n°4954, 2009)
     
  6. Il n'est pas utile de savoir où l'on va. Ni de chercher un lieu où aller. Le monde se propose à notre appétit, quand il le veut. Il s'ouvre. Il dégage des perspectives, élargit le brin d'herbe jusqu'à la forêt et le coin de fenêtre au ciel tout entier. On ne voyage que dans l'abandon. Sans horaires. Et, de préférence, sans retour.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.47, Folio n°4954, 2009)
     
  7. Je n'espère jamais. L'espoir est la vertu des vaincus ou des perdants. Je me contente d'être bien où je suis avec ce que j'ai.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.48, Folio n°4954, 2009)
     
  8. Le paysage, ce n'est pas seulement le paysage, mais l'occasion offerte à l'homme de regarder quelque chose où il est un commencement.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.85, Folio n°4954, 2009)
     
  9. Au-dessus d'un certain niveau de richesse, personne ne craint plus le ridicule.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.91, Folio n°4954, 2009)
     
  10. [...] me fichant à peu près de tout, je me fiche aussi de ce que je pense.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.106, Folio n°4954, 2009)
     
  11. L'écriture, qui est une manière de s'approcher pour regarder, et de regarder pour voir, devine sans même pouvoir s'en faire une idée toutes les complications que recèlent les choses les plus élémentaires.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.133, Folio n°4954, 2009)
     
  12. Si les paysans, dont l'âme est naturellement musicale, prenaient le pli de ne discuter qu'à l'aide de la musique, comme des oiseaux à grosse capacité pulmonaire, la ruralité serait un enfer.
    (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.27, Folio n°4954, 2009)