Jean-Marie G. Le Clézio
1940
  1. Je me souviens, tu me parlais de la mort des enfants, de la guerre. Les années qu'ils n'ont pas vécues creusent des trous béants dans les murs de nos maisons.
    (Onitsha, p.30, Folio, n° 2472)
     
  2. Tout à coup elle comprenait ce qu'elle avait appris en venant ici, à Onitsha, et qu'elle n'aurait jamais pu apprendre ailleurs. La lenteur, c'était cela, un mouvement très long et régulier, pareil à l'eau du fleuve qui coulait vers la mer, pareil aux nuages, à la touffeur des après-midi, quand la lumière emplissait la maison et que les toits de tôle étaient comme la paroi d'un four.
    (Onitsha, p.167, Folio, n° 2472)
     
  3. Plus rien n'était vrai. [...] Tout était mensonger, pareil aux histoires qu'on raconte aux enfants pour voir leurs yeux briller.
    (Onitsha, p.258, Folio, n° 2472)
     
  4. La vie est une eau qui s'enfuit.
    (Onitsha, p.284, Folio, n° 2472)