Elizabeth Harriet Beecher-Stowe
1811-1896
  1. [...] Les femmes sont si drôles ! elles ne font jamais comme on se l'imagine ; c'est presque toujours le contraire : la femme est naturellement contrariante.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.55, Hachette, 1855)
     
  2. Il y a dans ce monde des âmes choisies, dont les chagrins rejaillissent en joies sur les autres, dont les espérances terrestres, mises au tombeau avec des larmes, sont la semence d'où sort la fleur qui guérit, le baume qui console l'infortune et la douleur.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.85, Hachette, 1855)
     
  3. Ne tombez pas dans les folies de la jeunesse ; obéissez à votre mère ; n'allez pas croire que vous soyez trop grand pour cela. Dites-vous bien [...] qu'il y a une foule de choses heureuses que Dieu peut nous donner deux fois, mais qu'il ne nous donne qu'une mère.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.98, Hachette, 1855)
     
  4. C'est une chose curieuse que les réflexions de deux personnes assises l'une à côté de l'autre. Elles sont sur le même siège, elles ont les mêmes yeux, les mêmes oreilles, les mêmes mains, enfin les mêmes organes, et ce sont les mêmes objets qui passent devant leurs yeux... et cependant quelle profonde différence dans leur pensée.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.113, Hachette, 1855)
     
  5. [...] Dans un roman, on brise le coeur des gens, on les tue même, et tout est dit : la fable est intéressante, que vous faut-il de plus ? Mais, hélas ! dans la vie réelle nous ne mourons pas dès que nous avons vu mourir pour nous ce qui nous faisait la vie brillante et radieuse ! Il nous reste l'ennui des nécessités.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.150, Hachette, 1855)
     
  6. Tout gouvernement a ses indispensables rigueurs. Les règles générales sont quelquefois dures dans leurs applications particulières.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.219, Hachette, 1855)
     
  7. [...]L'éducation des enfants est l'oeuvre la plus importante de l'humanité.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.261, Hachette, 1855)
     
  8. En pleine vie, nous sommes dans la mort !
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.302, Hachette, 1855)
     
  9. Il est si facile, hélas ! de voir que les autres devraient être martyrs...
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.306, Hachette, 1855)
     
  10. Je suis plus brave qu'autrefois parce que j'ai tout perdu, et que celui qui n'a rien à perdre court aisément tous les risques.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.306, Hachette, 1855)
     
  11. L'esclave est un tyran, dès qu'il peut.
    [GGJ : Le texte original : «The slave is always a tyrant if he can get a chance to be one.» Une autre traduction existe : «L'esclave se montre toujours un tyran lorsqu'il a la chance de le devenir.» p.352, chap.32. Éd. Borrani et Droz, 1853, trad. Ch. Romey et A. Rolet. Sur Internet et dans plusieurs collections vous trouverez la phrase sous cette forme : L'esclave est un tyran dès qu'il le peut. Dans le texte, c'est pourtant bel et bien celle donnée plus haut, avec la virgule, et sans «le». Par ailleurs, quelques collections la réfèrent au chapitre 28. C'est une erreur, car on la trouve dans le chapitre 32.]

    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.337, Hachette, 1855)
     
  12. Un travail assez doux par lui-même devient insupportable par la continuité des heures, par la monotonie de l'occupation... et par cette affreuse pensée que ce travail, on est obligé de le faire.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.339, Hachette, 1855)
     
  13. On a beau dire, quelque peine qu'il se donne pour la soumettre, l'âme d'un méchant homme est pour lui une hôtesse inquiète et terrible ! Qui peut comprendre ses doutes et ses terreurs ? Qui pourra sonder ses formidables peut-être ? ces frissons et ces tremblements, qui'il ne peut pas plus réprimer qu'il ne peut anéantir l'éternité qui l'attend ?
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.413, Hachette, 1855)