Ciceron
106-43 av. J.-C.
  1. Les arts ont besoin de témoignages de considération ; la soif de reconnaissance donne à tous de l'ardeur au travail alors qu'on abandonne vite une activité qui ne rencontre pas l'adhésion.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.25, Arléa n°21)
     
  2. On peut sans doute admettre que quelqu'un pense juste et soit incapable de s'exprimer avec élégance ; mais mettre par écrit ses réflexions sans pouvoir les ordonner, les clarifier, leur donner l'agrément qui attire le lecteur, c'est gaspiller son temps et discréditer l'écriture. Les gens qui sont dans ce cas n'ont d'autres lecteurs qu'eux-mêmes et leurs amis, et personne ne s'intéresse à eux sinon ceux qui se permettent d'écrire de façon tout aussi relâchée.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.27, Arléa n°21)
     
  3. [...] personne n'accepterait de mourir pour sa patrie sans un puissant espoir d'immortalité !
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.47, Arléa n°21)
     
  4. [...] il faut beaucoup de force de caractère pour détacher son esprit des sens et dégager sa réflexion des idées reçues.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.49, Arléa n°21)
     
  5. L'âme n'a pas le pouvoir de se voir elle-même mais, tout comme l'oeil, bien qu'elle ne se voie pas, elle saisit le monde extérieur.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.69, Arléa n°21)
     
  6. Que philosopher, c'est apprendre à mourir.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.72, Arléa n°21)
     
  7. Platon [...] l'Homère des philosophes.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.77, Arléa n°21)
     
  8. Aristote va jusqu'à dire que les esprits particulièrement vifs sont tous angoissés (je ne suis pas fâché d'être moi-même un peu lent) [...]
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.78, Arléa n°21)
     
  9. [...] les hommes croient toujours que le malheur n'est pas pour eux : chacun espère avoir la chance de Métellus, comme s'il y avait forcément plus de gens chanceux que malchanceux ; comme si l'on pouvait être assuré de quoi que ce soit ici-bas ; comme si l'espérance était une attitude plus sage que la peur.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.83, Arléa n°21)
     
  10. On envisage la mort avec sérénité si, au moment de mourir, on peut être fier de sa vie. Une vie qui s'est entièrement vouée à la pratique de la vertu n'est jamais trop courte.
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.99, Arléa n°21)
     
  11. Le destin qui s'applique à tous peut-il être néfaste à un seul ?
    (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.107, Arléa n°21)