Citations ajoutées le 22 février 2009

Bias (de Priène)

  1. Le plus malheureux des hommes est celui qui ne sait pas supporter le malheur.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  2. Monarque, tu veux te couvrir de gloire : sois le premier soumis aux lois de ton empire.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  3. Le méchant suppose tous les hommes perfides comme lui : les bons sont faciles à tromper.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  4. Ces gens qui appliquent toute leur intelligence à des choses inutiles ressemblent assez bien à l'oiseau de nuit qui voit clair dans les ténèbres et devient aveugle à la clarté du soleil. Leur esprit est plein de sagacité quand ils l'appliquent à de savantes bagatelles : il ne voit plus quand il est frappé de la véritable lumière.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  5. La bonne conscience est seule au-dessus de la crainte.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  6. Désirer l'impossible, être insensible à la peine des autres, voilà deux grandes maladies de l'âme.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  7. Tu te portes pour arbitre entre deux de tes ennemis : tu te feras un ami de celui que tu vas favoriser. Tu oses te constituer juge entre deux de tes amis : sois sûr que tu vas en perdre un.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  8. Écoute beaucoup, et ne parle qu'à propos.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  9. Bias pleurait en condamnant un homme à la mort. Si vous pleurez, lui dit quelqu'un, sur le coupable, pourquoi le condamnez-vous ? Il faut, répondit-il, suivre la nature qui nous inspire la pitié, et obéir à la loi.
    (Moralistes anciens, p.532, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     

Chilon (Le Lacédémonien)

  1. Tu gémis de tes malheurs ! si tu considérais tout ce que souffrent les autres, tu te plaindrais plus doucement de tes maux.
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  2. Ce qu'un prince a de mieux à faire, c'est de ne croire aucun de ceux qui l'environnent.
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  3. Connais-toi toi-même. Rien de plus difficile : l'amour-propre exagère toujours notre mérite à nos propres yeux.
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  4. Tu parles mal des autres : tu ne crains donc pas le mal qu'ils diront de toi ?
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  5. Tes amis t'invitent à un repas ; arrive tard si tu veux. Ils t'appellent pour les consoler ; hâte-toi.
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  6. Il vaut mieux perdre que de faire un gain honteux.
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  7. Défie-toi de l'homme empressé qui cherche toujours à se mêler des affaires des autres.
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  8. Fais-toi pardonner ta puissance par ta douceur : mérite d'être aimé ; redoute d'être craint.
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  9. Ne permets pas à ta langue de courir au-devant de ta pensée.
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  10. Garder le secret, bien employer son loisir, supporter les injures sont trois choses bien difficiles.
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  11. La pierre de touche fait connaître la qualité de l'or ; et l'or, le caractère des hommes.
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     

Cléobule (de Lindos)

  1. Puissé-je vivre dans un état où les citoyens craignent moins les lois que la honte !
    (Moralistes anciens, p.533, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  2. Sois riche sans orgueil, pauvre sans abattement ; aie l'injustice en horreur, observe la piété, contribue au bonheur de tes concitoyens, réprime ta langue, ne fais rien avec violence, instruis tes enfants, apaise les querelles, regarde comme tes ennemis ceux de l'état : tel est le caractère de la vertu.
    (Moralistes anciens, p.533, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  3. Choisis une femme parmi tes égaux. Si tu la prends dans un rang plus élevé, tu n'auras pas des alliés, mais des tyrans.
    (Moralistes anciens, p.533, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  4. Ne te mets jamais du parti d'un railleur, tu te ferais un ennemi de sa victime.
    (Moralistes anciens, p.533, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  5. Beaucoup de paroles, encore plus d'ignorance, c'est ce qu'on trouve dans la plupart des hommes.
    (Moralistes anciens, p.533, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  6. Répands tes bienfaits sur tes amis, pour qu'ils t'aiment plus tendrement encore : répands-les sur tes ennemis, pour qu'ils deviennent enfin tes amis.
    (Moralistes anciens, p.533, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     

Solon

  1. Les courtisans ressemblent à ces jetons dont on se sert pour compter ; ils changent de valeur au gré de celui qui les emploie.
    (Moralistes anciens, p.526, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  2. Bien des méchants s'enrichissent, bien des hommes vertueux languissent dans la misère. Voudrais-je donner ma vertu pour les trésors du méchant ? Non, sans doute : je puis conserver mon coeur dans toute sa pureté ; les richesses changent tous les jours de maîtres.
    (Moralistes anciens, p.526, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  3. Ne donne pas à tes amis les conseils les plus agréables, mais les plus avantageux.
    (Moralistes anciens, p.527, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  4. Solon avait perdu son fils et le pleurait. On lui représenta qu'il ne pouvait lui faire aucun bien par ses larmes. « C'est pour cela même que je pleure, » répondit-il.
    (Moralistes anciens, p.527, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  5. Sage Athénien, lui disait Crésus, ma fortune te paraît donc bien peu de chose, puisque tu ne daignes même pas me comparer à de simples citoyens ? Crésus, répondit le sage, pour quoi m'interroger sur les prospérités humaines, moi qui sais combien la fortune est envieuse et changeante ? Dans un long espace d'années, on voit bien des choses qu'on n'aurait pas voulu voir ; on souffre bien des maux qu'on n'aurait pas voulu supporter. Je vois bien que vous possédez de grandes richesses, que vous régnez sur des peuples nombreux : mais puis-je vous appeler heureux, si j'ignore quelle sera la fin de votre carrière ? Si la fortune n'accorde pas au riche de terminer heureusement sa vie, il n'est pas plus heureux avec tous ses trésors que le pauvre qui gagne chaque jour de quoi vivre. Combien ne trouve-t-on pas de mortels opulents qui sont en même temps malheureux ! Mais on trouve aussi des hommes qui vivent contents dans la médiocrité. Il est impossible au même homme de rassembler en lui tout ce qui fait le bonheur. Un seul pays ne réunit pas les productions de toutes les espèces : il en a quelques-unes, il lui en manque d'autres, et le meilleur de tous est celui qui en rassemble le plus. De même, un seul homme ne possède pas tous les avantages ; il jouit de quelques-uns, d'autres lui sont refusés : mais celui qui en a constamment le plus grand nombre, et qui termine heureusement sa vie, voilà l'homme que j'appelle heureux. Combien de mortels les dieux n'ont comblés de toutes les faveurs de la fortune que pour les plonger ensuite dans la dernière des calamités !
    (Moralistes anciens, p.527, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  6. La maison la plus heureuse est celle qui ne doit pas ses richesses à l'injustice, qui ne les conserve pas par la mauvaise foi, à qui ses dépenses ne causent pas de repentir.
    (Moralistes anciens, p.528, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  7. Il se commettrait peu de crimes si les témoins de l'injustice n'en étaient pas moins indignés que les malheureux qui en sont les victimes.
    (Moralistes anciens, p.528, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  8. Tant que tu vivras, cherche à t'instruire : ne présume pas que la vieillesse apporte avec elle la raison.
    (Moralistes anciens, p.528, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  9. La société est bien gouvernée quand les citoyens obéissent aux magistrats, et les magistrats aux lois.
    (Moralistes anciens, p.528, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  10. Redoute la volupté ; elle est mère de la douleur.
    (Moralistes anciens, p.528, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  11. Ne te hâte ni de faire des amis nouveaux, ni de quitter ceux que tu as.
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  12. Ou n'approche pas des rois, ou dis-leur ce qu'il leur est utile d'entendre.
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  13. Garde-toi bien de dire tout ce que tu sais.
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  14. Solon gardait le silence à table. Pourquoi ne dis-tu rien ? lui demanda Périandre : est-ce sottise ? est-ce stérilité ? Ne sais-tu donc pas, lui répondit 332, qu'il est impossible au sot de se taire dans un repas ?
    (Moralistes anciens, p.529, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     

Proverbes indiens

  1. Le corbeau est le paria des oiseaux,
    Et l'âne est le paria des quadrupèdes ;
    Mais le paria des contemplatifs est un pénitent irascible ;
    Et le paria des parias, c'est l'homme qui méprise ses semblables.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  2. L'homme vertueux ressemble à l'arbre touffu qui, exposé aux rayons du soleil, répand la fraîcheur sous ses branches.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  3. Le juste doit imiter le bois du santal qui parfume la hache dont on le frappe.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  4. N'accorde point de confiance à un ami dissimulé ;
    N'attends point de plaisir près d'une femme méchante ;
    Ne compte point sur celui qui travaille contre son inclination ;
    Attends toutes sortes de maux là où règne l'injustice.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  5. Toute l'eau de la mer ne va qu'aux genoux d'un homme qui ne craint pas la mort.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  6. Point de dépense sans profit,
    Point d'entreprise sans réflexion,
    Point de querelle sans nécessité.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  7. Le dard du mépris perce l'écaille de la tortue.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  8. Tiens-toi à cinq brasses d'un chariot,
    À dix d'un cheval, et à cent d'un éléphant  
    Mais pour éviter le méchant, point de distance qui suffise.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.129, Lanier et Cie, 1856)
     
  9. Qui approche le beurre du feu veut probablement qu'il fonde.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  10. Qui est diligent n'aura pas faim ;
    Qui médite ne péchera point ;
    Qui veille ne craindra point ;
    Qui sait parler et se taire à propos n'aura point de querelles.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  11. Trois sortes de gens entrent partout :
    Un guerrier, un savant, une femme.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  12. Lorsqu'au jeu de dames on sépare les pions, ils sont perdus.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  13. Six choses ne vont guère sans une mauvaise fin :
    Servir des rois, faire le métier de voleur,
    Être cavalier habile, accumuler des biens,
    Être sorcier, se mettre en colère.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  14. Vis toujours de bonne intelligence avec ton cuisinier,
    Avec les poètes, les médecins, et les magiciens,
    Avec celui qui gouverne ton pays, avec les riches et les obstinés.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  15. Le sens d'un songe, l'effet des nuages d'automne, la pensée des femmes et le naturel des rois, nul ne le sait.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  16. Veux-tu éprouver la finesse de l'or ? Frotte-le sur la pierre de touche. — La force d'un boeuf ? Charge-le. — Le naturel d'un homme ? Écoute-le. — La pensée d'une femme ? Point de moyen.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.130, Lanier et Cie, 1856)
     
  17. Qui est prudent ne dira jamais ses pensées à un autre avant d'avoir connu celles de cet homme.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.131, Lanier et Cie, 1856)
     
  18. N'habite pas là où l'on manque de temple, d'école, d'astrologue ou de médecin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.131, Lanier et Cie, 1856)
     
  19. Il est heureux de tomber à terre si, pendant que vous y êtes étendu, votre main rencontre un diamant.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.131, Lanier et Cie, 1856)
     

Proverbes arabes

  1. La vengeance (la punition, si l'on veut) ne répare pas un tort, mais elle en prévient cent autres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  2. Vinaigre donné vaut mieux que miel acheté.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  3. Si tu passes dans le pays des borgnes, fais-toi borgne.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  4. Si tu ne peux venir à bout de tout, ce n'est pas une raison pour abandonner tout.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  5. Quand les affaires t'embarrassent par la tête, prends-les par la queue.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  6. Faire l'éloge d'une méchante action, c'est la prendre à son compte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  7. Dès que tu as prononcé un mot, ce mot règne sur toi ; jusque-là, c'est toi qui règnes sur lui.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  8. L'homme qui est au pouvoir doit imiter le médecin et ne pas appliquer les mêmes remèdes à tous.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  9. Quand tu seras enclume, prends patience ; mais si tu es marteau, frappe droit et ferme.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  10. Qui ne comprend pas un regard ne comprendra pas mieux une explication.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  11. Il vend sa vigne pour acheter un pressoir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  12. Trois choses éprouvent la force de l'esprit : les livres, les présents, les messages.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  13. Habit d'emprunt ne tient pas chaud.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.133, Lanier et Cie, 1856)
     
  14. Tel n'a de chaleur pour ses amis que pour les brûler.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  15. La mère d'un homme assassiné dort ; mais non pas la mère d'un assassin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  16. Les meilleures visites, ce sont les plus courtes.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  17. Les charpentiers font le mal, et l'on pend les maçons.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  18. Il arrache la dent du chien, et aboie lui-même.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  19. Baise le chien sur la gueule jusqu'à ce que tu puisses le museler.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  20. Prends conseil d'un plus grand et d'un plus petit que toi, et puis forme ton opinion.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  21. Les sciences sont des serrures dont la clé est l'étude.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  22. Si tu dis que le lion est un âne, va lui mettre un licou. (Se dit pour les fanfarons.)
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  23. Les mules ont été demander des cornes, et sont revenues sans oreilles.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  24. Le sage, dans son pays natal, est comme l'or dans la mine. (Nul n'est prophète en son pays.)
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  25. La Providence ne permet guère qu'un méchant homme sorte de la vie sans avoir ajouté à ses crimes celui de l'ingratitude.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  26. Courageux comme les lions d'Agla, auxquels les veaux mangent la queue.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  27. Une nuit d'anarchie
    Est pire que des années de tyrannie.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  28. Qui tue le lion en mange ;
    Qui ne le tue pas en est mangé.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.134, Lanier et Cie, 1856)
     
  29. Menacer le brave de la mort,
    C'est menacer le canard de la rivière.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  30. Si tu rencontres un personnage puissant monté sur un âne, dis-lui : Oh ! Monseigneur, sur quel beau cheval vous voilà !
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  31. Ne laisse pas ta langue te couper la gorge.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  32. L'étang se forme goutte à goutte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  33. Celui qui désire exceller dans la sagesse ne doit pas se laisser gouverner par les femmes.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  34. Il est plus facile de détourner le méchant de son amour pour le mal que de distraire de son chagrin l'homme triste.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  35. Les grandes choses dérivent souvent des petites,
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  36. Méfie-toi de celui que tu ne connais point.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  37. Tout chien aboie sur sa porte. Tout lion se carre dans sa forêt.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  38. Celui qui monte le char de l'espérance,
    Y a souvent pour compagnon la pauvreté.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  39. Qui cache son secret obtient ce qu'il désire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  40. L'esprit se trompe une fois, et réussit une autre fois.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  41. Le chirurgien s'instruit aux dépens de l'orphelin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  42. Celui qui te dit du mal des autres,
    Médit de toi devant les autres.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  43. Le savant conçoit l'ignorance parce qu'il en a tâté ; mais l'ignorant n'a pas été savant.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  44. Dans le Bilédulgérid (pays des dattiers) on nourrit les ânes avec des dattes.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  45. Si le jour sert à voir, il sert aussi à être vu.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.135, Lanier et Cie, 1856)
     
  46. Tel éclaire les autres qui se brûle.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  47. Le temps sera le maître de celui qui n'a pas de maître.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  48. Quand le chat et la souris vivent en bonne intelligence, les provisions en souffrent.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  49. Rase ton menton quand la barbe de ton fils est poussée.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  50. Tel construit un minaret, qui détruit une ville.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  51. Tout homme peut sauter un petit fossé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  52. Le besoin développe l'esprit.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  53. Les meilleurs amis sont ceux qui excitent à bien faire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  54. Ne chevauche pas sur la selle de ton voisin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  55. Mieux vaut la tête d'un chien que la queue d'un lion.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  56. L'ivresse de la jeunesse est plus forte que l'ivresse du vin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  57. L'homme de la pire espèce est celui qui ne prend pas garde au mal qu'on lui fait.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  58. Informe-toi du voisin avant de prendre logis, et du compagnon avant de te mettre en route.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  59. Condamne tes défauts comme tu condamnes ceux des autres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  60. La mort de l'âne est la noce des chiens.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  61. Effraie les bêtes avant qu'elles ne t'effraient.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  62. Prépare-toi au malheur avant qu'il n'arrive.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  63. Le fer ne se coupe qu'avec le fer.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  64. De rien ne sert le témoignage à qui ne veut croire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.136, Lanier et Cie, 1856)
     
  65. Le pire de tous les pays est celui où l'on ne trouve point d'âme.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  66. Ce que tu plantes dans ton jardin te rapportera profit ;
    Mais si tu y plantes un homme, il t'en chassera.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  67. Tout matin devient soir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  68. Celui qui se chauffe au feu doit savoir qu'il brûle.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  69. Parfois la santé est revenue à force de maladies.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  70. Ne lance pas une flèche que tu ne puisses retrouver.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  71. Qui habite un promontoire est nageur.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  72. Qui a été mordu par le serpent se méfie des cordes.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  73. Bon cheval juge son cavalier.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  74. Chien qui court vaut mieux que lion couché.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  75. La visite d'un ennemi chez un malade est pire que la maladie.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  76. Les maisons s'épaulent l'une l'autre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  77. Qui verse à boire aux autres boit le dernier.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  78. Ce n'est pas l'eau déjà écoulée qui fera tourner la meule.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  79. Le meilleur compagnon pour passer le temps est un livre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  80. Agis envers autrui comme Dieu agit envers toi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  81. Rire sans raison, éducation à refaire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  82. Reconnaissance fait durer le bienfait.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  83. Selon l'habit, l'hospitalité.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  84. Qui est content de son état est riche.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  85. Qui veut paraître grand est petit.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.137, Lanier et Cie, 1856)
     
  86. Pour un jour de joie, un an de larmes.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  87. Comme le feu, la vie débute par la fumée et finit par la cendre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  88. Amitié d'un jour, souvenir d'une minute.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  89. La patience tue l'envie, car quand le feu ne trouve plus rien à dévorer, il se dévore lui-même.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  90. L'or n'appartient pas à l'avare, mais l'avare à l'or.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  91. Ne méprise pas ton ennemi pour petit qu'il te semble.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  92. Ennemi sot ne vaut pas mieux qu'ennemi sage ; l'épaisseur de l'un peut être aussi fâcheuse que la finesse de l'autre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  93. À la différence de la richesse, la science te garde là où il te faudrait garder l'autre ; et l'usage augmente le savoir, tandis qu'il diminue l'or.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  94. On aime toujours celui qu'on a aimé le premier.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  95. Si le prince a l'épée et la lance,
    Le sage a sa science et sa langue.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  96. Avoir des griffes n'est pas être lion.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  97. Les rois n'ont point de frères.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  98. Le légume ne vient qu'en terre cultivée.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  99. Mort du prince, sujet d'accusations ;
    Mort du riche, sujet de désirs ;
    Mort du savant, source de regrets ;
    Mort du pauvre, heure du repos.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  100. Peu de richesses vont plus loin avec de la conduite que des trésors mal gouvernés.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  101. Savant sans ouvrage, nuage sans pluie.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  102. Pauvre sans patience, lampe sans huile.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.138, Lanier et Cie, 1856)
     
  103. Jeunesse sans discipline, maison sans toit.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  104. Femme sans pudeur, ragoût sans sel.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  105. Beau visage, bonne étoile.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  106. Homme sans éducation, corps sans âme.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  107. L'ami ne se connaît que quand on recourt à lui.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  108. L'humanité se divise en deux classes : gens qui ont trouvé sans être satisfaits, gens qui cherchent sans trouver.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  109. S'il n'y avait de bonheur qu'éternel, les hommes n'en goûteraient pas.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  110. Sois content, tu seras riche ; Aie du coeur, tu seras fort.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  111. Il n'est pas d'un brave homme de tarder à rendre service, ni de se presser à la vengeance.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  112. Qui se plaît déplaît à bien d'autres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  113. Trois choses donnent la mesure de l'homme : richesse, commandement et malheur.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  114. Fréquente les sages : sot, ils te redresseront ; sage, ils te perfectionneront.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  115. Ahhnaf-Ben-Kaïsi, loué de sa douceur, répondit : Pardieu ! si je ne riposte pas à un mot piquant, ce n'est que dans la crainte d'attraper quelque chose de pis.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  116. Paroles du coeur, vont au coeur ; paroles de la langue, aux oreilles tout au plus.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  117. Quand est-ce que la vérité ne vaut rien ?
    Quand elle fait tort à un absent.
    Quand est-ce que le silence vaut le mieux ?
    Dans une dispute.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.139, Lanier et Cie, 1856)
     
  118. Les hommes du monde sont comme des passagers que le vaisseau emporte durant leur sommeil.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  119. S'embarquer est courir un grand risque, mais bien pis est de hanter les princes.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  120. Si ton ami est de miel, ne le mange pas tout entier.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  121. Interroger le sage, c'est être déjà sage à demi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  122. Tais-toi, et tu éviteras le danger ;
    Écoute, et tu apprendras.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  123. Les rois jugent la terre,
    Et les sages jugent les rois.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  124. Sois sage en paroles,
    Mais bien plus en actions.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  125. L'homme est sage tant qu'il cherche la sagesse ;
    Mais dès qu'il croit l'avoir trouvée, il perd la tête.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  126. Tu ne peux être sage si tu méprises plus petit que toi,
    Ou si tu jalouses plus grand que toi,
    Ou si tu le fais payer ta sagesse.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  127. II y a cinq degrés pour arriver à être sage,
    Se taire, écouter, se rappeler, agir, étudier.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  128. La crainte fait perdre l'espoir,
    Et la timidité fait manquer la sagesse (la science).

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  129. Fuis le sot qui fait mine d'être habile,
    Et l'habile qui est méchant.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  130. La vieillesse qui étudie écrit sur le sable ;
    Et la jeunesse grave dans la pierre.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  131. Enseigne l'ignorant et écoute le savant :
    Tu apprendras ce que tu ignorais,
    Et tu te rappelleras ce que tu savais.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.140, Lanier et Cie, 1856)
     
  132. La douceur est la force de l'homme avisé,
    La colère est la force de l'insensé.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  133. Le silence est la meilleure réponse que l'on puisse faire à un sot.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  134. Rien ne réussira à qui n'a ces trois choses :
    La patience pour supporter les sots ;
    La crainte de Dieu pour éviter les vices ;
    Le calme d'esprit pour persuader les hommes.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  135. Le résultat le plus clair de toute contestation, c'est le repentir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  136. La vraie force est à maîtriser sa colère.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  137. Qui sait endurer aura la paix.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  138. Qui peut entendre en silence ce qui lui déplaît aura ce qui lui plaît.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  139. La douceur est plus forte que tous les secours d'autrui.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  140. Nier une faute, double faute.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  141. Si tu te venges, tu t'en repentiras ;
    Pardonne, tu t'en réjouiras.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  142. Attends, et tu te tireras d'affaire ;
    Si tu te hâtes, tu en auras du regret.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  143. La lenteur arrive souvent au but,
    Tandis que la précipitation s'empêtre en chemin.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  144. Si tu veux éviter la tristesse,
    Ne possède rien dont la perte te puisse affliger.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  145. Quelque mal que le médisant puisse dire de moi, Dieu en sait bien d'autres sur mon compte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  146. Ni l'inquiétude n'enrichit,
    Ni la générosité n'appauvrit.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.141, Lanier et Cie, 1856)
     
  147. Qui ne sait recevoir en paix les châtiments divins est un fou incurable.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  148. Le bien et le mal d'ici-bas,
    S'en vont comme ils sont venus :
    Au plus tard, avec la vie.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  149. Supporte la vertu, pour amère qu'elle soit.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  150. Celui-là ne sait pas prendre les événements,
    Qui n'accueille pas les maux avec patience,
    Et les biens avec reconnaissance.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  151. S'attrister de l'avenir, c'est avoir l'esprit malade.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  152. Autant vaut boire le poison,
    Que de s'abandonner à la tristesse.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  153. Le chagrin est en proportion de la faiblesse de l'âme.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  154. La mesure de la hauteur est celle de la chute.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  155. La patience d'un coeur
    Est en proportion de sa grandeur.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  156. Tel gémit qui s'estimera bien heureux s'il se compare à d'autres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  157. Ne t'afflige pas avant le malheur,
    L'instant où il te frappera viendra bien assez vite.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  158. Qui sait patienter arrive à ce qu'il désire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  159. Désir et contentement ne vont jamais de compagnie.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  160. Quand tu auras à te conseiller toi-même, défie-toi du parti où te poussent tes désirs ; car raison et désir sont deux.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  161. On ne trouve point le conseil où est la légèreté ;
    Ni la sagesse où est la discorde ;
    Ni le repos où est le désir du gain.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.142, Lanier et Cie, 1856)
     
  162. Le désir et l'aveuglement vont de pair.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  163. Trois choses font aller le monde de travers :
    Ne pas écouter les vieillards,
    Écouter ses désirs,
    Avoir bonne opinion de soi-même.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  164. Le sage réfléchit avant d'agir ;
    Après, c'est un peu tard.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  165. Si tu veux être sage, prévois les choses avant qu'elles n'arrivent, abstiens-toi des mauvaises actions, et sache te consoler de ce que tu ne peux empêcher.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  166. Comme le jour éclaire les hommes et aveugle la chauve-souris, la réprimande améliore le coeur sage et fait empirer la sottise.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  167. Ne loue pas trop l'homme de bien avant de connaître ce que vaut sa tête, car il y a des gens de bien qui sont un peu sots.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  168. Sottise complète est plus tolérable que demi-sottise.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  169. Si tu rencontres un ami fidèle, garde-le ;
    Tu n'en trouveras pas aisément un autre.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  170. Celui qui pousse à la vengeance est le frère de l'homicide.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  171. Ce n'est pas peu de chose qu'un ami,
    Et ce n'est pas trop de mille.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  172. Un homme sans ami,
    C'est la main gauche sans la droite.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  173. Il y a trois marques certaines de folie :
    Adresser à autrui la réprimande que tu mérites ;
    Demander à ton prochain ce qui ne doit point te servir ;
    Froisser ton voisin sans utilité pour toi-même.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.143, Lanier et Cie, 1856)
     
  174. La bonne amitié se reconnaît à trois signes :
    Saluer le premier son ami quand on le rencontre,
    Le faire asseoir à son aise quand il nous visite,
    Le louer quand il est absent.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  175. Quand tu veux choisir un ami, adresse-toi à celui dont l'amitié t'honorera, qui te traite avec égards si tu lui témoignes de la considération, qui t'aide dans le besoin, te soutienne quand tu parles, et sache supporter tes impatiences ; quand tu l'auras trouvé, passe-lui ses défauts.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  176. Il y a trois espèces de compagnons :
    Ceux dont nous ne pouvons nous passer, pas plus que de boire et de manger ;
    Ceux dont nous n'éprouvons le besoin qu'en certains cas, comme de la médecine en temps de maladie ;
    Et ceux dont nous nous passerions volontiers toujours, comme des infirmités et de la souffrance.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  177. Fuis la compagnie où tu n'auras rien à apprendre de bon.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  178. On ne se repent guère du silence, et l'on se repent mainte fois d'avoir parlé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  179. Si j'écoute, c'est moi qui profite ;
    Si je parle, ce sera tout au plus les autres.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  180. Ne te fixe pas en un pays où le roi n'est point respecté.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  181. Les grands sont comme le feu :
    Il n'en faut être ni trop loin, ni trop près sous peine de brûler ou de grelotter.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  182. La justice du prince importe plus au peuple que la bonne récolte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.144, Lanier et Cie, 1856)
     
  183. L'enfant naît pour mourir ;
    La maison s'élève pour tomber.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  184. Quatre espèces de querelles doivent être évitées par-dessus tout :
    Avec Dieu, avec le roi, avec tes parents, avec tes maîtres.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  185. Visite ton ami, mais de loin en loin ; trop de visites te le feront perdre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  186. Marche un mille, pour visiter un malade ;
    Deux, pour réconcilier deux hommes ;
    Trois, quand il s'agit d'honorer Dieu.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  187. Un visiteur fâcheux est plus importun au malade que sa propre maladie.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  188. Voici les caractères d'un fâcheux :
    Arriver dans une réunion sans avoir été invité,
    S'asseoir à la table d'autrui sans en être prié,
    Rire quand les autres pleurent,
    Se mêler à une dispute qui ne le regarde point,
    Prendre une place qui n'est pas la sienne,
    Donner un conseil sans qu'on le lui demande,
    Accoster des gens qui ne se soucient point de sa compagnie,
    Demander avec importunité,
    Ne savoir pas finir ses discours,
    Et dévoiler le secret d'autrui.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  189. Entre un fâcheux et la fièvre quarte, la différence n'est pas grande ; mais nul remède au premier de ces maux, sauf d'être sourd et aveugle.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  190. Un fâcheux qui se connaît pour tel ne l'est déjà plus.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  191. Ami fidèle et richesses bien acquises, deux choses fort rares.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.145, Lanier et Cie, 1856)
     
  192. Les yeux ne servent de rien à une cervelle aveugle.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  193. Veux-tu savoir ce qu'est un homme ? Informe-toi de ses amis.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  194. Ce que tu ne veux pas laisser savoir à ton ennemi, ne le dis pas à ton ami.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  195. Rire fréquent et bruyant, signe de sottise.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  196. Ne tiens pas tête à la colère d'un roi ni au débordement d'un fleuve.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  197. Crains les méchants, et ne blesse pas les bons.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  198. Un des pires effets qu'ait la société des méchants, c'est qu'elle fait soupçonner d'hypocrisie les gens de bien.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  199. Celui à qui son âme est chère fait peu de cas de ce monde.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  200. L'amertume de la mort est en raison de la crainte qu'elle inspire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  201. Richesse et pauvreté sont affaire d'opinion : qui ne croit pas les avoir ne les a pas.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  202. On n'emporte pas de la vie les richesses acquises, mais on emporte les crimes qui les ont fait acquérir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  203. Si l'on se donne parfois en ce monde bien de la peine pour n'arriver à rien,
    Où veut-on arriver dans l'autre sans en avoir pris nul souci ?

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  204. J'ai goûté bien des substances amères, et nulle ne l'est plus que de demander.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  205. Mieux vaut vivre dans la gêne que demander à celui qui ne mérite pas qu'on lui demande.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.146, Lanier et Cie, 1856)
     
  206. Les hommes ont besoin les uns des autres, mais heureux qui n'a pas besoin des esprits mai faits.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  207. La haine n'est pas sans remède sauf quand elle naît de la jalousie.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  208. Qui croit le délateur n'aura guère d'amis.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  209. Un mauvais voisin tait vos bonnes qualités et divulgue vos défauts.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  210. Qui sème la mésintelligence récoltera le repentir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  211. Veux-tu te venger de tes ennemis ? Sois sans tache.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  212. Il ne faut point se jouer de la haine des petites gens,
    De fort grands personnages ont été suffoqués par une mouche.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  213. Celui pour qui nulle différence n'existe entre un homme et un autre est atteint d'une folie sans remède.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  214. L'emporter en colère ou en vengeance, c'est se faire battre par celui qu'on prétend surpasser.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  215. Il y a huit façons de s'attirer le mépris sans avoir droit de s'en plaindre :
    Venir à un repas où l'on n'a pas été prié,
    Commander chez autrui,
    Vouloir être honoré par ses ennemis,
    Demander à un avare.
    Se mêler à un tête-à-tête,
    Traiter le prince sans respect,
    Prendre une place qu'on ne mérite pas,
    Faire un récit à des gens qui n'écoutent pas.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  216. La précipitation a pour suivante le repentir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.147, Lanier et Cie, 1856)
     
  217. La sagesse n'habite pas là où séjournent la bonne chère et le rire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  218. Sage qui éclate de rire sera pris pour un sot.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  219. Quand deux hommes disputent sur la religion, il y en a au moins un qui est fou.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  220. La cruauté est la force des lâches.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  221. Si tu repousses les avis sincères,
    Comment permets-tu que ton serviteur nettoie tes habits ?

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  222. Les affaires ne cheminent bien que par les hommes de coeur,
    Comme la meule ne tourne bien que sur un pivot de fer.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  223. Manger peu chasse beaucoup de maladies.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  224. Sois sans désirs, tu seras riche ;
    Sois sans crainte, tu seras fort.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  225. Trois pierres de touche font juger l'homme: les richesses, l'autorité, l'adversité.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  226. Il n'est pas d'un grand coeur de différer un bienfait,
    Ni de hâter une vengeance.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  227. L'homme qui a de la consistance ne change pas plus pour être élevé en dignité, que la montagne pour être exposée aux vents ; mais le coeur léger s'y agite comme le roseau sous l'impulsion du moindre souffle.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  228. Informe-toi du compagnon avant d'entreprendre un voyage ; et du voisin, avant d'acheter une maison.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  229. Peste soit du bienfait que les délais précèdent, et que suit le reproche !
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.148, Lanier et Cie, 1856)
     
  230. Il n'y a qu'un vilain homme qui puisse prêter la main à l'oppresseur contre l'opprimé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  231. Deux choses ne s'apprécient bien que quand on ne les a plus : la jeunesse et la santé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  232. Le doute gâte la foi, comme le sel gâte le miel.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  233. Ne charge pas un seul jour des soucis de toute une année ;
    Tu n'es pas sûr du jour entier, et tu t'inquiètes de l'année entière !

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  234. Quand une besogne est faite, on ne demande pas précisément combien elle a duré ; mais on demande qu'elle soit bien faite.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  235. L'amour et la haine sont un voile devant les yeux : l'un ne laisse voir que le bien ; et l'autre, que le mal.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  236. Qui t'accuse ou te loue sans sujet, n'importe, il ne t'aime pas.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  237. Parmi les hommes, le plus faible est celui qui ne sait pas garder un secret ;
    Le plus fort, celui qui maîtrise sa colère ;
    Le plus patient, celui qui cache sa pauvreté ;
    Le plus riche, celui qui se contente de la part que Dieu lui a faite.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  238. Celui qui enseigne le bien aux autres, sans le faire, est semblable à l'aveugle qui porterait une lanterne.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  239. Le riche avare est semblable à un âne chargé d'or, qui mange de la paille.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  240. La vérité n'est bonne à rien quand elle découvre les fautes d'autrui.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.149, Lanier et Cie, 1856)
     
  241. Il est malséant à un homme dans son bon sens de causer avec celui qui est ivre ; et à un homme de bien, de s'entretenir avec le méchant.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.150, Lanier et Cie, 1856)
     
  242. Le Messie a guéri des aveugles et des lépreux, mais jamais des sots.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.150, Lanier et Cie, 1856)
     
  243. Dans une contestation, ne te laisse pas gagner par la colère : elle t'enlève une partie de ta force, et te livre désarmé à ton ennemi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), p.150, Lanier et Cie, 1856)
     

Périandre

  1. La volupté ne dure qu'un instant ; la vertu est immortelle.
    (Moralistes anciens, p.534, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  2. Que brillants de tout l'éclat de la fortune, qu'accablés des plus affreux revers, tes amis te trouvent toujours le même.
    (Moralistes anciens, p.534, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  3. On a tiré de toi par force des promesses dangereuses ; va, tu n'as rien promis.
    (Moralistes anciens, p.534, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  4. Quand tu parles de ton ennemi, songe qu'un jour, peut-être, tu deviendras son ami.
    (Moralistes anciens, p.534, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  5. Ne te contente pas de reprendre ceux qui ont fait des fautes ; retiens ceux qui vont en faire.
    (Moralistes anciens, p.534, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  6. Veux-tu régner en sûreté ? Ne te fais pas entourer de satellites armés de fer : n'aie d'autre garde que l'amour de tes sujets.
    (Moralistes anciens, p.534, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     

Pittacus

  1. Un fils voulait plaider contre son père. « Vous serez condamné, lui dit Pittacus, si votre cause est moins juste que la sienne : si elle est plus juste, vous serez encore condamné. »
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  2. Heureux le prince, quand ses sujets craignent pour lui, et ne le craignent pas !
    (Moralistes anciens, p.530, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  3. Tu réponds pour un autre : le repentir n'est pas loin.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  4. L'homme prudent sait prévenir le mal ; l'homme courageux le supporte sans se plaindre.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  5. J'aime la maison où je ne vois rien de superflu, où je trouve tout le nécessaire.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  6. Voulez-vous connaître un homme ? Revêtez-le d'une grande puissance.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  7. L'état est heureux quand les méchants ne peuvent y commander.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  8. Attends de tes enfants dans ta vieillesse ce que toi-même auras fait pour ton père.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  9. Cache ton bonheur : mais, en fuyant l'envie, n'excite pas la pitié.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  10. En commandant aux autres, sache te gouverner toi-même.
    (Moralistes anciens, p.531, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     

Thalès de Milet

  1. Quel est le plus heureux des états ? Celui où le souverain peut prendre sans danger le plus de repos.
    (Moralistes anciens, p.525, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  2. L'espérance est le seul bien qui soit commun à tous les hommes : ceux qui n'ont plus rien la possèdent encore.
    (Moralistes anciens, p.525, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  3. Heureuse la famille qui n'a pas trop de richesses, et qui ne souffre pas la pauvreté !
    (Moralistes anciens, p.525, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  4. Rien de plus funeste que la malignité : elle blesse même l'homme de bien qu'elle touche.
    (Moralistes anciens, p.525, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  5. Connais l'occasion, et ne publie pas d'avance ce que tu veux faire. Tu manquerais ton projet, et tu prêterais à rire à tes envieux.
    (Moralistes anciens, p.525, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  6. Ne fais pas toi-même ce qui te déplaît dans les autres.
    (Moralistes anciens, p.525, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  7. N'insulte pas aux maux de l'infortuné : la vengeance du ciel est toute prête en sa faveur.
    (Moralistes anciens, p.526, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  8. Aime tes parents. S'ils te causent quelques incommodités légères, apprends à les supporter.
    (Moralistes anciens, p.526, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  9. Rien de plus ancien que Dieu, car il n'a pas été créé ; rien de plus beau que le monde, et c'est l'ouvrage de Dieu ; rien de plus actif que la pensée, elle se porte dans tout l'univers ; rien de plus fort que la nécessité, car tout lui est soumis ; rien de plus sage que le temps, puisqu'on lui doit toutes les découvertes.
    (Moralistes anciens, p.526, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     
  10. Thalès, en observant les astres, se laissa tomber dans un fossé. « Il n'a que ce qu'il mérite, dit une femme de Thrace qui le servait : il veut lire dans les cieux, et ne sait pas même ce qui est à ses pieds. »
    (Moralistes anciens, p.526, choix de Louis Aimé-Martin, Lefèvre et Chapentier, Paris, 1844)
     

Chevalier de Méré

  1. La cour est une mer orageuse sur laquelle on voyage pour acquérir des honneurs et des biens, et on y fait souvent naufrage.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (1), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.3, Delespine (Paris), 1702)
     
  2. Le trône élève les rois au-dessus des autres hommes autant que le vol de l'aigle l'élève au-dessus des autres oiseaux.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (2), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.3, Delespine (Paris), 1702)
     
  3. Ce serait un grand plaisir de régner, mais c'est une grande peine d'avoir à contenter tout le monde.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (3), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.4, Delespine (Paris), 1702)
     
  4. L'éclat de la grandeur ressemble à une beauté rare ; la vue en est charmante et l'approche très délicate.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (4), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.4, Delespine (Paris), 1702)
     
  5. Les ministres sont les tuteurs de l'État ; ils ont cela en commun avec les autres tuteurs que les peuples croient toujours qu'ils leur font injustice.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (5), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.4, Delespine (Paris), 1702)
     
  6. Les hommes sentent qu'ils sont nés libres et ils deviennent esclaves par leur ambition ou par leurs besoins.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (6), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.5, Delespine (Paris), 1702)
     
  7. Ceux qui savent cacher leurs défauts veulent passer pour vertueux ; mais ce n'est pas l'être que de ne pas sentir au-dedans ce que l'on veut paraître au-dehors.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (7), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.5, Delespine (Paris), 1702)
     
  8. On déteste le vice, on le punit et cependant nous y sommes si fort enclins que nous lui laissons prendre et commettons le crime en l'apercevant.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (8), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.5, Delespine (Paris), 1702)
     
  9. On connaît le fond de son coeur quand on a donné sa parole et qu'il en doit coûter pour la tenir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (9), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.6, Delespine (Paris), 1702)
     
  10. Les tempéraments emportés et violents sont incapables de dissimulation ; c'est pourquoi les tranquilles les dominent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (10), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.6, Delespine (Paris), 1702)
     
  11. L'envie fait trouver des défauts au mérite distingué ; quand elle ne lui en trouve pas, elle lui en suppose qui s'impriment par un effet de la haine et de la faculté à croire le mal.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (11), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.6, Delespine (Paris), 1702)
     
  12. L'on se marie ou par inclination ou pour faire un établissement ; l'amour passe bien vite, l'établissement est rare : quand il se fait, c'est aux dépens de son repos et les autres en jouissent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (12), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.6, Delespine (Paris), 1702)
     
  13. Les enfants et les domestiques en veulent toujours à notre bien ; ils ne l'ont jamais assez tôt ; et si nous n'en avons point, ils nous méprisent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (13), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.7, Delespine (Paris), 1702)
     
  14. La vanité a autant de part que la tendresse aux établissements que les pères et mères procurent à leurs enfants.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (14), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.7, Delespine (Paris), 1702)
     
  15. Le caprice est la raison de la plupart des femmes ; la parure en fait l'occupation et la légèreté achève leur imperfection.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (15), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.7, Delespine (Paris), 1702)
     
  16. Les hommes reprochent de grandes faiblesses aux femmes et s'en laissent séduire à tout moment.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (16), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.8, Delespine (Paris), 1702)
     
  17. L'amour est contraire à notre fortune et à notre repos ; le dégoût ou la trahison en sont le prix et la récompense.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (17), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.8, Delespine (Paris), 1702)
     
  18. La colère de l'amour trahi et de l'honneur outragé n'a point de bornes.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (18), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.8, Delespine (Paris), 1702)
     
  19. Nous décidons de tout pour faire voir notre capacité ; c'est ce qui nous marque plutôt notre ignorance puisqu'il y a une infinité de choses au-dessus de notre portée.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (19), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.8, Delespine (Paris), 1702)
     
  20. Les gens élevés prétendent toujours que leurs sentiments prévalent sur ceux d'autrui pour ne pas diminuer leur autorité.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (20), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.9, Delespine (Paris), 1702)
     
  21. C'est rarement le mérite qui nous fait parvenir aux grands emplois ; c'est plutôt l'usage que ceux qui les procurent veulent faire de nous quand nous les aurons ou la proximité que nous avons avec eux.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (21), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.9, Delespine (Paris), 1702)
     
  22. Il est bon de savoir en quelle réputation nous sommes pour nous bien conduire dans le monde.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (22), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.9, Delespine (Paris), 1702)
     
  23. Les reproches de nos ennemis font plus d'impression sur nous que les conseils de nos amis.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (23), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.10, Delespine (Paris), 1702)
     
  24. Tel paraît être heureux, qui souvent ne l'est qu'en apparence ; il feint quelquefois de l'être par nécessité ou bien nous en jugeons par ce que nous voyons ; si nous savions l'état de ses affaires et celui de son coeur, nous y trouverions bien du désordre et du chagrin.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (24), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.10, Delespine (Paris), 1702)
     
  25. Nous prétendons faire passer notre opiniâtreté pour fermeté ; on s'aperçoit de notre vanité et nous ne nous apercevons point de notre faiblesse.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (25), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.10, Delespine (Paris), 1702)
     
  26. Nous croyons en bien des rencontres suivre le bon conseil et nous suivons le mauvais ; l'événement nous l'apprend à nos dépens.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (26), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.11, Delespine (Paris), 1702)
     
  27. Nous donnons des avis aux autres dont nous ne savons point nous servir pour nous-mêmes.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (27), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.11, Delespine (Paris), 1702)
     
  28. La prévention nous aveugle à notre égard et à celui des autres.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (28), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.11, Delespine (Paris), 1702)
     
  29. L'air important tient de l'arrogant ; il ne faut pas se faire valoir ; il est bon seulement de connaître ce qu'on vaut.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (29), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.11, Delespine (Paris), 1702)
     
  30. Rien n'est si sensible que le mépris ; nous nous l'attirons quelquefois nous-mêmes, d'autres fois sans le mériter nous ne pouvons l'éviter.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (30), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.12, Delespine (Paris), 1702)
     
  31. L'oubli qu'on fait de nous est un signal pour battre la retraite ; nous sommes inutiles, il faut songer à notre fin.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (31), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.12, Delespine (Paris), 1702)
     
  32. Il y a des fronts d'airain que rien ne peut ébranler : tels sont les scélérats ; d'autres rougissent pour une bonne cause : c'est l'effet de la modestie.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (32), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.12, Delespine (Paris), 1702)
     
  33. L'ascendant nous déconcerte et la hardiesse et la confiance déconcertent ceux qui ont de l'ascendant.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (33), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.12, Delespine (Paris), 1702)
     
  34. L'impatience nous rend incapables des grands ouvrages et la trop grande vivacité nous empêche d'approfondir les choses.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (34), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.13, Delespine (Paris), 1702)
     
  35. Ne vous reposez pas entièrement sur la réputation acquise: on la perd aussi aisément qu'on a de peine à l'acquérir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (35), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.13, Delespine (Paris), 1702)
     
  36. Les présents faits à propos font de grands effets et ils deviennent nuisibles quand on les fait à contretemps.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (36), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.13, Delespine (Paris), 1702)
     
  37. L'espoir du gain nous fait donner dans l'embuscade ; si on l'évite, ce n'est pas sans danger.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (37), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.14, Delespine (Paris), 1702)
     
  38. On n'a point envie de s'engager ; on commence et on ne peut plus s'en défendre.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (38), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.14, Delespine (Paris), 1702)
     
  39. Il y a un art d'obéir et de commander ; personne ne veut obéir et peu savent commander.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (39), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.14, Delespine (Paris), 1702)
     
  40. Pour être obéi sans répugnance, il faut commander par l'exemple.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (40), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.14, Delespine (Paris), 1702)
     
  41. C'est un grand supplice de vivre avec des gens qu'on n'aime pas naturellement et qui nous donnent sujet de les haïr.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (41), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.15, Delespine (Paris), 1702)
     
  42. Comme il y a un langage pour chaque nation, il y en a de même pour chaque personne en particulier.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (42), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.15, Delespine (Paris), 1702)
     
  43. Défiez-vous de ceux qui vous font de petites confidences ; c'est pour en tirer de vous de plus grandes.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (43), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.15, Delespine (Paris), 1702)
     
  44. Ceux qui cherchent à brouiller causent beaucoup de désordre ; ils en profitent peu ou n'en jouissent pas longtemps.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (44), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.15, Delespine (Paris), 1702)
     
  45. Éclaicissez-vous des rapports avant que d'y ajouter foi ; autrement ils vous causeront beaucoup de querelles et d'inimitiés.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (45), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.16, Delespine (Paris), 1702)
     
  46. Il y a des personnes à qui il est dangereux de faire beaucoup de caresses ; cela les enhardit à vous faire des demandes qu'ils n'oseraient faire autrement et que vous ne pouvez plus leur refuser.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (46), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.16, Delespine (Paris), 1702)
     
  47. Quand nous sommes en place, il semble à nos parents que nous devons employer tout notre crédit pour les avancer et ils nous commettent à tout moment ; le sang veut qu'on leur rende service et la raison qu'on donne des bornes à leurs désirs.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (47), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.16, Delespine (Paris), 1702)
     
  48. La générosité ressent autant de plaisir à donner que la nécessité en a à recevoir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (48), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.17, Delespine (Paris), 1702)
     
  49. Quand on fait des grâces, il est bon de choisir les sujets pour éviter les reproches et l'ingratitude.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (49), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.17, Delespine (Paris), 1702)
     
  50. La bonté veut qu'on fasse différence de ce qu'il faut accorder ou refuser ; car c'est plutôt faiblesse que bonté de ne pouvoir rien refuser.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (50), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.17, Delespine (Paris), 1702)
     
  51. Les choses ne font plaisir que dans l'instant qu'on les désire ; cet instant passé, on n'y est plus sensible.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (51), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.18, Delespine (Paris), 1702)
     
  52. Nous faisons valoir beaucoup ce que nous faisons pour les autres ; et nous estimons peu ce que les autres font pour nous.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (52), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.18, Delespine (Paris), 1702)
     
  53. Rien ne coûte pour notre plaisir ; et quand il s'agit d'en faire aux autres, les moyens nous manquent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (53), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.18, Delespine (Paris), 1702)
     
  54. Nous travaillons tous les jours à nous faire des amis ; de ceux que nous choisissons pour cet effet, une partie sont faux ou tièdes, une autre partie meurt et le reste s'absente ou nous nous absentons nous-mêmes. Ainsi, il y en a très peu sur qui nous puissions faire fonds.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (54), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.19, Delespine (Paris), 1702)
     
  55. On s'attache souvent, pour faire la fortune, à des gens qui loin de nous la faire sont cause que nous ne la faisons point d'ailleurs.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (55), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.19, Delespine (Paris), 1702)
     
  56. Le jour tire son éclat du soleil et nous tirons le nôtre des gens qui nous protègent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (56), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.19, Delespine (Paris), 1702)
     
  57. Il est bon avec la protection d'avoir de la capacité et de l'application ; parce que si l'une nous manque, les autres nous soutiennent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (57), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.20, Delespine (Paris), 1702)
     
  58. Nous nous appliquons ordinairement aux choses inutiles plus qu'à celles qui nous sont nécessaires.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (58), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.20, Delespine (Paris), 1702)
     
  59. La faveur fait la fortune et la fortune soutient la faveur.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (59), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.20, Delespine (Paris), 1702)
     
  60. La prudence est nécessaire, mais il faut souvent donner au hasard.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (60), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.20, Delespine (Paris), 1702)
     
  61. Le vrai moyen que les gens nous rendent service, c'est de les contregager
    .
    * Contregager : Engager quelqu'un avec qui reciproquement on s'engage. - GGJ *(Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (61), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.21, Delespine (Paris), 1702)
     
  62. Il vaut mieux être prolixe qu'obscur ; mais si l'on veut être écouté des grands, il faut être bref dans les discours.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (62), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.21, Delespine (Paris), 1702)
     
  63. Quand on nous prie de demander une grâce et qu'on ne l'octroie pas, quoique nous ayons fait tout ce que nous avons pu pour l'obtenir, on croit qu'il y a de notre faute.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (63), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.21, Delespine (Paris), 1702)
     
  64. Ceux qui ont le coeur bas et rampant obtiennent plus souvent ce qu'ils demandent que ceux qui sont sensibles aux injures et aux affronts qui les rebutent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (64), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.21, Delespine (Paris), 1702)
     
  65. L'espoir de la récompense fait agir et la crainte du châtiment retient ; c'est pourquoi la récompense doit être tardive et le châtiment toujours prêt.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (65), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.22, Delespine (Paris), 1702)
     
  66. La délicatesse est à l'esprit ce que la bonne grâce est au corps.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (66), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.22, Delespine (Paris), 1702)
     
  67. Pour plaire, il faut être au goût de ceux à qui l'on veut plaire.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (67), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.22, Delespine (Paris), 1702)
     
  68. On plaît par la beauté, par la douceur, par la ressemblance, par la complaisance et surtout par être nécessaire ; un peu de jalousie ou de défiance détruit toutes ces qualités et nous attire la haine.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (68), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.23, Delespine (Paris), 1702)
     
  69. Les grands parleurs tombent dans la redite, dans la raillerie ou dans la médisance et empêchent les autres de parler, ce qui les rend odieux.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (69), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.23, Delespine (Paris), 1702)
     
  70. Quand on parle peu et qu'on sait garder le secret, on n'est point sujet aux explications.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (70), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.23, Delespine (Paris), 1702)
     
  71. Il y a bien des gens qui sont incapables de comprendre les bonnes choses ; c'est les ennuyer que de leur en parler.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (71), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.24, Delespine (Paris), 1702)
     
  72. Si nous ne savons point profiter de nos talents, ceux qui nous connaissent s'en servent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (72), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.24, Delespine (Paris), 1702)
     
  73. Le mérite sans bien est obligé de céder au bien sans mérite.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (73), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.24, Delespine (Paris), 1702)
     
  74. Le bon goût ordinairement se décide en faveur du général, mais il n'est pas fixé pour cela ; chacun ne parle que ce qu'il aime ; ceux qui aiment le faste parlent sans cesse de grandeurs ; au contraire, ceux qui sont modèles et bornés les blâment et n'ont en vue que la simplicité ; les jeunes gens sont pour le plaisir et la dépense ; ceux qui ont de l'expérience sont pour la modération et l'économie. Il faut garder un milieu en toutes choses et c'est ce milieu qui fait le bon goût.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (74), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.24, Delespine (Paris), 1702)
     
  75. L'esprit et le jugement sont également nécessaires pour donner conseil et le choisir ; chacun en veut donner et peu en veulent recevoir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (75), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.25, Delespine (Paris), 1702)
     
  76. Pour ne pas se tromper dans les conseils qu'on nous donne, il faut examiner avec beaucoup plus de soin les motifs qui font agir ceux qui nous conseillent que leurs conseils.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (76), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.25, Delespine (Paris), 1702)
     
  77. C'est une force d'esprit d'avouer ses fautes et son ignorance ; il y a même plus d'avantage squ'à les excuser par de mauvaises raisons.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (77), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.26, Delespine (Paris), 1702)
     
  78. La difficulté de bien vivre ensemble provient de ce que nous voulons qu'on nous passe toutes choses et que nous ne voulons rien passer aux autres.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (78), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.26, Delespine (Paris), 1702)
     
  79. Nous ne sommes point attentifs quand on nous parle, à moins que ce ne soit de nos plaisirs ou de nos intérêts, parce que nous en avons l'esprit rempli, ou de ce que nous voulons dire nous-mêmes.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (79), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.26, Delespine (Paris), 1702)
     
  80. Nous étudions sans cesse les défauts des autres pour avoir prise sur eux et nous cachons les nôtres avec soin pour les empêcher d'en faire autant ; c'est ce qui fait que les hommes sont toujours masqués.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (80), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.27, Delespine (Paris), 1702)
     
  81. On a souvent en mer la sonde à la main ; il faudrait l'avoir toujours dans le monde parce que les écueils y sont plus fréquents.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (81), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.27, Delespine (Paris), 1702)
     
  82. On se sert de la modestie dans bien des rencontres pour établir sûrement l'autorité et la fourberie.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (82), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.27, Delespine (Paris), 1702)
     
  83. La louange est une récompense du mérite ; la sincère est pour les gens d'esprit et la fausse pour les simples ; pour la bien connaître, il faut se détacher de l'amour propre.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (83), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.28, Delespine (Paris), 1702)
     
  84. Nous nous trompons souvent dans la comparaison que nous faisons de nous aux autres parce qu'en la faisant nous voulons toujours nous mettre au-dessus de ce que nous sommes.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (84), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.28, Delespine (Paris), 1702)
     
  85. Nous nous efforçons de témoigner de la joie à nos amis de leur avancement et nous en ressentons du chagrin dans l'intérieur parce qu'ils s'élèvent au-dessus de nous ou deviennent nos égaux.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (85), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.28, Delespine (Paris), 1702)
     
  86. Nous n'apercevons bien nos défauts que quand nous sommes dans l'adversité.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (86), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.29, Delespine (Paris), 1702)
     
  87. On ne saurait faire assez d'attention à ses manières ; elles éloignent les gens de nous ou nous les approchent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (87), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.29, Delespine (Paris), 1702)
     
  88. Il ne faut point maltraiter ceux qui font leur devoir, ni soupçonner ceux qui sont fidèles parce que cela les rebute.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (88), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.29, Delespine (Paris), 1702)
     
  89. Nous ne profitons des exemples d'autrui que quand les maux parviennent jusqu'à nous ou que nous commettons les mêmes fautes.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (89), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.30, Delespine (Paris), 1702)
     
  90. Le sage n'a d'autre vue dans ses actions que la satisfaction de son coeur ; il craint ce juge sévère qui voit tout et ne pardonne rien.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (90), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.30, Delespine (Paris), 1702)
     
  91. Notre sort est en nos mains : pourquoi nous en plaindre ? s'il n'est pas tout à fait heureux, rendons-nous dignes de l'être et nous serons contents.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (91), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.30, Delespine (Paris), 1702)
     
  92. Nos soins les plus importants sont d'amasser du bien ; la jeunesse se passe à travailler; on a peur de manquer dans la vieillesse et nous ne jouissons jamais.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (92), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.31, Delespine (Paris), 1702)
     
  93. Le repos n'est qu'une idée ; on a beau le chercher, on est trop ennemi de soi-même pour le trouver.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (93), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.31, Delespine (Paris), 1702)
     
  94. Les mouvements du coeur dépendent de ceux de la fortune ; nous sommes gais ou tristes selon qu'elle nous est favorable ou contraire.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (94), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.31, Delespine (Paris), 1702)
     
  95. Chacun voudrait avoir une religion qui s'accommodât avec ses inclinations ; il est très difficile de soumettre les inclinations à la religion et il est impossible de soumettre la religion aux inclinations.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (95), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.32, Delespine (Paris), 1702)
     
  96. Quoique la probité nous expose à être trompés tous les jours, il ne faut pas laisser de la pratiquer puisqu'elle est respectée des nations les plus sauvages et que les fripons même veulent paraître en avoir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (96), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.32, Delespine (Paris), 1702)
     
  97. La trahison ne demeure point longtemps impunie et la fidélité sans récompense.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (97), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.33, Delespine (Paris), 1702)
     
  98. Le plaisir est nécessaire à l'homme ; il n'en trouve point de parfait parce qu'il est déréglé dans la manière de le prendre.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (98), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.33, Delespine (Paris), 1702)
     
  99. La sobriété et la continence sont nécessaires à la santé et la santé à l'esprit et au jugement.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (99), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.33, Delespine (Paris), 1702)
     
  100. Le jeu ne devrait être qu'un amusement ; on en fait un commerce où plusieurs personnes se ruinent.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (100), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.33, Delespine (Paris), 1702)
     
  101. Quelque précaution qu'on apporte à cacher ses inclinations, le penchant que nous y avons les fait découvrir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (101), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.34, Delespine (Paris), 1702)
     
  102. On ne devine point nos pensées, mais on y pénètre par nos paroles et par nos actions.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (102), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.34, Delespine (Paris), 1702)
     
  103. Parmi les braves comme parmi les savants, il y en a qui ont un empire absolu sur les autres ; on leur cède le premier rang pour avoir moins de valeur et de science ou pour vivre en paix.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (103), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.34, Delespine (Paris), 1702)
     
  104. La gloire et le péril nous font faire des choses au-delà de nos forces.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (104), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.35, Delespine (Paris), 1702)
     
  105. La plus belle action diminue de son prix pour la trop vanter.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (105), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.35, Delespine (Paris), 1702)
     
  106. Le tour qu'on donne aux choses les fait valoir ou les diminue ; il ne convient pas à un chacun de le donner.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (106), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.35, Delespine (Paris), 1702)
     
  107. La mode est un tyran ; les plus sages ne peuvent s'en garantir et les fous en sont idolâtres.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (107), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.35, Delespine (Paris), 1702)
     
  108. La nouveauté nous amuse, mais elle ne plaît pas toujours ; son règne qui est de peu de durée ne laisse pas de ternir les bonnes choses.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (108), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.36, Delespine (Paris), 1702)
     
  109. Dans toutes les choses de la vie, il faut se faire un arrangement dans l'esprit pour que l'exécution réussisse.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (109), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.36, Delespine (Paris), 1702)
     
  110. Qui se fait une peine du travail se fait un supplice de son devoir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (110), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.36, Delespine (Paris), 1702)
     
  111. Quasi la moitié du temps s'emploie pour les nécessités de la vie ; celui du bas âge se passe à s'instruire et celui de la vieillesse à ne rien faire ; il nous en reste très peu pour travailler et de ce peu on nous en dérobe une partie.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (110), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.36, Delespine (Paris), 1702)
     
  112. Il faut tant qu'on peut faire ses affaires soi-même ; si vous les laissez faire par d'autres, elles sont négligées.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (112), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.37, Delespine (Paris), 1702)
     
  113. Si l'on ne sait point prendre son partie, on manque l'occasion.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (113), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.37, Delespine (Paris), 1702)
     
  114. La précipitation gâte plus d'affaires que la précaution et la diligence n'en font réussir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (114), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.37, Delespine (Paris), 1702)
     
  115. La grande habileté dans le maniement des affaires consiste dans la réussite ; on fait plus de cas de ceux qui réussissent sans être fort habiles que de ceux qui le sont et ne réussissent pas.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (115), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.38, Delespine (Paris), 1702)
     
  116. À la guerre comme dans les autres entreprises de la vie, la hardiesse contribue beaucoup à la réussite.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (116), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.38, Delespine (Paris), 1702)
     
  117. Quand on dépense au-delà de son pouvoir, on est contraint d'importuner ses amis et l'on devient gueux à la fin.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (117), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.38, Delespine (Paris), 1702)
     
  118. Il vient un temps qui nous fait changer d'inclinations ; tel était libéral qui ayant reconnu la dureté et l'avarice des autres devient aussi avare.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (118), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.39, Delespine (Paris), 1702)
     
  119. Pour se passer aisément des gens, il faut savoir se passer de peu.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (119), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.39, Delespine (Paris), 1702)
     
  120. Pour vivre en homme privé dans le temps où nous sommes, il faut beaucoup de bien et de savoir, ou se résoudre à languir.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (120), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.39, Delespine (Paris), 1702)
     
  121. Nous voulons que les autres se contentent à moins que nous, et nous ne sommes jamais contents.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (121), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.39, Delespine (Paris), 1702)
     
  122. Un grand coeur dans l'adversité ne cherche point à exciter la pitié ; il tire du secours de sa fermeté.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (122), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.40, Delespine (Paris), 1702)
     
  123. Deux coeurs aliénés se réunissent par l'intérêt.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (123), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.40, Delespine (Paris), 1702)
     
  124. Si vous avez un différent avec quelqu'un qui fasse de l'éclat, ayez soin de vous justifier sinon l'on vous donnera le tort.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (124), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.40, Delespine (Paris), 1702)
     
  125. La vengeance se déguise en amitié pour se mieux faire sentir et plus promptement.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (125), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.40, Delespine (Paris), 1702)
     
  126. Nous disons du bien ou du mal des gens à proportion que nous les aimons ou haïssons.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (126), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.41, Delespine (Paris), 1702)
     
  127. Il faut rendre justice au mérite, quelque sujet que nous ayons de nous plaindre. Autrement nous agissons par vengeance et non par raison.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (127), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.41, Delespine (Paris), 1702)
     
  128. L'inégalité marque du dérèglement dans le coeur et qu'on n'est point capable d'attachement ; elle empêche qu'on en ait pour nous et est cause qu'on nous abandonne quand nous ne sommes plus nécessaires.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (128), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.41, Delespine (Paris), 1702)
     
  129. Les fous disent de bons mots et les sages font des folies.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (129), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.42, Delespine (Paris), 1702)
     
  130. En naissant, nous avons besoin de tout ; nous passons la vie dans l'agitation pour remplir ce besoin et nous mourons sans rien emporter.
    (Nouvelles maximes, sentences et réflexions morales et politiques (130), trad. /Graphie moderne G. Jobin , p.42, Delespine (Paris), 1702)