Citations ajoutées le 1er janvier 2009

  
Goethe

  1. Il est beaucoup plus facile de reconnaître l’erreur que de trouver la vérité. La première est à la surface, et chacun peut aisément la saisir ; la seconde est à une profondeur où il n’est pas donné à tout le monde de pénétrer.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.55, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  2. Nous ne vivons que par le passé, et le passé nous perd.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.55, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  3. Quand nous voulons apprendre quelque chose de grand, nous sommes obligés de faire un retour sur notre misérable nature, et par cela même nous avons appris quelque chose.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.56, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  4. La superstition est la poésie de la vie ; c’est pourquoi il n’est pas mal que le poète soit superstitieux.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.56, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  5. La vie de l’homme a beau être commune et paraître se contenter des choses les plus vulgaires, elle lui impose toujours secrètement des exigences plus élevées, et le force à trouver les moyens de les satisfaire.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.56, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  6. On ne doit jamais souhaiter des liaisons qui ne sont pas convenables ; mais, pour celui qui s’y trouve engagé, elles sont la pierre de touche de son caractère et de sa force d’âme.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.56, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  7. Un honnête homme, d’un esprit borné, pénètre souvent les artifices des faiseurs les plus rusés.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.56, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  8. Celui qui ne se sent pas capable d’aimer, doit apprendre à flatter. Sans cela, il ne peut réussir.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.57, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  9. On ne peut ni se protéger ni se défendre contre la critique ; il faut la braver, et à la fin elle se lasse.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.57, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  10. La foule ne peut se passer des hommes de talent ; cependant les hommes supérieurs lui sont toujours à charge.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.57, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  11. Celui qui rapporte mes fautes, lors même qu’il serait mon valet, est mon maître.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.57, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  12. Si l’on impose à quelqu’un des devoirs, et qu’on ne veuille lui accorder aucun droit, il faut le bien payer.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.57, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  13. Ce qu’on appelle l’aspect romantique d’une contrée, est un sentiment paisible du sublime, sous la forme du passé, ou, ce qui est la même chose, de la solitude, de l’absence et de la mort.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.57, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  14. Le magnifique chant d’église Veni creator spiritus est un appel au génie. Aussi agit-il puissamment sur les âmes fortes et élevées.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.58, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  15. Le beau est une manifestation des lois secrètes de la nature, qui, sans cette révélation, seraient toujours restées inconnues.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.58, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  16. Je puis promettre la franchise et non l’impartialité.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.58, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  17. L’ingratitude est une espèce de faiblesse. Je n’ai jamais vu d’hommes supérieurs ingrats.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.58, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  18. La vraie mesure dans tout ce qui tend à la perfection, sous le rapport du bien et du juste, est très rare. Un excès de prudence produit ordinairement des retards. La témérité engendre la précipitation.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.58, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  19. Les paroles et les images sont des termes corrélatifs qui se cherchent sans cesse, comme nous nous apercevons dans les tropes et les comparaisons. Aussi, tout ce qui, dans la parole et le chant, s’adresse à l’esprit par l’intermédiraire de l’oreille, devrait également frapper les yeux. Et ainsi nous voyons dans la législation et la médecine des peuples enfants, dans la Bible et les anciens alphabets, le mot et l’image se correspondre toujours. Exprimait-on par la parole ce qui ne pouvait se peindre aux yeux ? Peignait-on aux yeux ce qui ne pouvait s’exprimer par la parole ? Tout était dans l’ordre. Mais souvent on commettait une méprise, et on se servait de la parole au lieu de la figure ; de là naquirent ces monstrueux équivoques d’un langage mystique et symbolique.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.59, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  20. Une collection d’anecdotes et de maximes est pour l’homme du monde le plus grand trésor, lorsqu’il sait semer les premières avec habileté dans la conversation et se rappeler les dernières à propos.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.60, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  21. On dit à l’artiste : Étudiez la nature. Mais ce n’est pas une petite difficulté que de tirer le noble du commun et de donner le caractère de la beauté à ce qui est informe.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.60, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  22. Où l’intérêt cesse se perd aussi la mémoire.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.60, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  23. Le monde est une cloche fêlée, elle fait du bruit mais elle ne sonne pas.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.60, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  24. On doit supporter avec beaucoup de bienveillance l’importunité des jeunes dilettantes. Ils deviennent en avançant en âge les vrais admirateurs de l’art et des grands maîtres.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.60, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  25. Lorsque les hommes deviennent tout-à-fait méchants, ils n’ont pas de plus grand plaisir que de contempler le mal d’autrui.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.61, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  26. Les hommes sensés sont les meilleurs dictionnaires de conversation.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.61, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  27. Il y a des hommes qui ne se trompent jamais : parce qu’ils ne se proposent rien de sensé.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.61, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  28. La connaissance de mes rapports avec moi-même et avec le monde extérieur est ce que j’appelle vérité : aussi chacun peut avoir sa vérité à lui, et cependant la vérité est toujours la même.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.61, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  29. Celui à qui la nature commence à dévoiler ses secrets éprouve un désir irrésistible de connaître son plus digne interprète, l’art.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.61, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  30. Le temps est lui-même un élément.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.61, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  31. L’homme ne comprend jamais combien il est anthropomorphique.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.62, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  32. Une différence qui n’offre aucun sens à la raison n’est pas une différence.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.62, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  33. La transformation d’une consonne dans une autre peut provenir d’un défaut dans l’organe ; le changement des voyelles en diphtongues vient de l’affectation.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.62, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  34. On ne peut vivre pour tout le monde, surtout pour ceux avec lesquels on ne voudrait pas vivre.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.62, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  35. L’appel à la postérité nait d’un sentiment pur et vif de l’immortalité.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.62, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  36. Lorsque j’entends parler des idées libérales, je suis étonné de voir combien les hommes aiment à se repaître de mots vides de sens. Une idée ne peut être libérale ; qu’elle soit puissante, excellente ; que par là elle remplisse sa mission divine d’être utile à l’humanité, à la bonne heure. Encore moins une idée abstraite peut-elle être libérale ; car elle a une tout autre destination. Où donc doit-on chercher ce qu’on appelle libéral ? Dans les sentiments ; c’est à dire dans la partie la plus intime de l’âme humaine. Les intentions sont rarement libérales, parce qu’elles émanent immédiatement de la personne, de ses rapports avec la société et de ses besoins. Nous n’en disons pas davantage ; on peut apprécier d’après cela ce qu’on entend tous les jours.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.62, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  37. Nous voyons toujours avec nos yeux et notre imagination ; la nature seule sait ce qu’elle veut et ce qu’elle a voulu.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.63, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  38. Donnez-moi un point d’appui, disait Archimède. Cherche toi-même le tien, a dit un autre. Moi je dirai : Garde celui que tu as.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.63, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  39. L’observateur de la nature cherche les causes les plus générales, et attribue les phénomènes semblables à une cause générale, mais on pense rarement à la cause prochaine.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.63, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  40. Il n’arrive jamais à un homme sensé d’avoir une petite folie.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.64, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  41. Dans tout objet d’art, grand ou petit, considéré jusque dans les plus petits détails, tout dépend de la conception.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.64, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  42. Il y a une poésie sans figures qui n’est qu’une figure.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.64, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  43. La perfection est inépuisable.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.64, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  44. On ne croit savoir que quand on sait peu ; avec la science augmente le doute.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.64, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  45. Ce sont les erreurs de l’homme qui le rendent particulièrement digne d’intérêt.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.64, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  46. Bonus vir semper tiro
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.65, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  47. Arrêté par l’envie et la haine l’observateur ne voit que la surface des choses, même lorsqu’il est doué d’une grande sagacité ; mais si, à cette qualité, se joignent la bienveillance et l’amour, alors il pénètre très avant dans la connaissance du monde et du coeur humain. Il peut même espérer d’en dévoiler les mystères.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.65, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  48. On devrait souhaiter à tout homme sensé une certaine dose de poésie. Ce serait le vrai moyen de lui donner de la dignité et de la grâce, quelle que fût sa position.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.65, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  49. Les matériaux de l’art sont à la portée de tous. L’idée n’appartient qu’à l’esprit original, et la forme est un secret presque pour tout le monde.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.65, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  50. Les hommes ne sympathisent qu’avec ce qui est plein de vie. La jeunesse se forme dans le commerce de la jeunesse.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.65, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  51. De quelque manière que ous considérions le monde il aura toujours deux côtés : l’un lumineux, l’autre ténébreux.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.66, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  52. L’erreur se reproduit toujours davantage dans la conduite des hommes. On ne doit donc pas se lasser de répéter la vérité dans ses discours.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.66, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  53. À Rome il y a, indépendamment des Romains, tout un peuple de statues ; de même, en dehors du monde réel, il y a un monde imaginaire bien plus puissant que le premier, et au milieu duquel vivent la plupart des hommes.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.66, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  54. Les hommes sont comme la mer Rouge : à peine la verge les a-t-elle séparés qu’ils se réunissent.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.66, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  55. Les pensées reviennent, les convictions s’enracinent ; les états passent sans laisser de traces.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.67, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  56. De tous les peuples ce sont les Grecs qui ont rêvé le plus beau rêve de la vie.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.67, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  57. Les traducteurs peuvent être considérés comme des entremetteurs qui nous vantent les attraits d’une belle à moitié voilée ; ils excitent en nous un irrésistible désir de voir l’original.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.67, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  58. Nous reconnaissons volontiers la supériorité des anciens, mais non pas celle de la postérité. Il n’y a qu’un père qui n’envie pas à son fils la supériorité du talent.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.67, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  59. Reconnaître son infériorité en général n’est pas un grand mérite ; mais, dans une ligne descendante, mettre au-dessus de nous ce qui est au-dessous !...Notre principale habileté consiste à sacrifier notre existence pour exister.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.67, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  60. Notre principale habileté consiste à sacrifier notre existence pour exister.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.68, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  61. Tout ce que nous faisons est une fatigue ; heureux celui qui ne se fatigue pas.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.68, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  62. L’espérance est la seconde âme du malheureux.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.68, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  63. Il y a aussi dans l’homme la volonté de servir ; c’est pour cela que la chevalerie chez les Français s’appelait servage.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.68, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  64. Au théâtre, la jouissance de l’ouïe et de la vue absorbent la réflexion.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.68, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  65. L’expérience a un champ illimité ; la théorie ne peut se perfectionner et s’étendre dans la même proportion : à la première, l’univers est ouvert en tout sens : la seconde reste enfermée dans les limites des facultés humaines. Aussi toutes les opinions se reproduisent-elles nécessairement, et, chose singulière, malgré les progrès de l’expérience, une théorie étroite peut reprendre faveur.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.68, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  66. C’est toujours le même monde que nous contemplons, que nous étudions ; ce sont toujours les mêmes hommes qui vivent dans le vrai ou dans le faux ; plus souvent dans le dernier que dans le premier.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.69, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  67. La vérité répugne à notre nature ; il n’en est pas de même de l’erreur, par une raison toute simple. La vérité exige que nous reconnaissions les limites de nos facultés. L’erreur, au contraire, nous flatte en nous persuadant que notre esprit n’a pas de bornes.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.69, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  68. Depuis bientôt vingt ans, les Allemands s’occupent d’idées transcendantes ; quand ils s’en apercevront, ils se trouveront bien extraordinaires.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.69, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  69. De tout temps ce sont les individus qui ont travaillé au progrès de la science, et ce n’est pas au siècle qu’il faut l’attribuer. C’est le siècle qui a fait périr Socrate par le poison ; c’est le siècle qui a brûlé Jean Huss. Les siècles sont toujours restés les mêmes.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.70, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  70. La vraie symbolique consiste à représenter le général sous une forme particulière, et celle-ci non comme un rêve ou une ombre, mais comme une révélation vivante et actuelle de l’absolu.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.70, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  71. La supériorité est souvent prise pour de l’égoïsme.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.70, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  72. Aussitôt que cessent les bonnes oeuvres vient la sentimentalité chez les protestants.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.70, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  73. Tout ce qui est spinosisme dans la production poétique, devient machiavélisme dans la réflexion.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.70, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  74. Il faut payer cher ses erreurs, et encore est-on bien heureux si on le peut.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.71, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  75. Nihil rerum mortalium tam instabile ac fluxum est quam fama potentiae non sua ui nixae.
    [GGJ : Tacite Annal. 13,19. Voir ici.]

    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.71, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  76. Il y a deux sortes de faux artistes, les dilettantes et les spéculateurs. Les premiers font de l’art pour leur plaisir, les seconds par intérêt.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.71, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  77. Je suis naturellement sociable ; aussi dans plusieurs entreprises littéraires, j’ai trouvé des collaborateurs, et je me suis fait moi-même collaborateur ; j’ai eu ainsi le bonheur de me voir vivre en eux, et eux en moi.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.71, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  78. Toute ma vie intérieure se révèle comme une méthode vivante d’invention, qui, reconnaissant une règle inconnue, s’efforce de la trouver ou de l’introduire dans le monde extérieur.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.71, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  79. Il y a une réflexion enthousiaste qui est du plus haut prix, pourvu qu’on ne se laisse pas entraîner par elle.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.72, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  80. L’erreur est à la vérité ce que le sommeil est à la veille. J’ai remarqué qu’on revient de l’erreur à la vérité comme délassé par le sommeil.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.72, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  81. Chacun souffre alors qu’il ne travaille pas pour lui-même. On travaille pour les autres afin de jouir avec eux.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.72, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  82. Nous apprenons seulement des livres que nous ne pouvons juger. L’auteur d’un livre que nous pouvons juger devrait apprendre de nous.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.72, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  83. Aussi la Bible est un livre qui exercera une éternelle influence ; car tant que le monde existera, on ne verra personne oser élever la voix et dire : Je la conçois dans ses parties. Quant à nous, nous dirons modestement : Dans son ensemble ce livre est vénérable, et dans ses détails applicable.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.73, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  84. La pensée mystique est un développement transcendant de l’intelligence qui se sépare d’une partie du monde réel et croit le laisser loin derrière elle. Plus est grand et important l’objet auquel on renonce, plus sont riches les productions mystiques.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.73, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  85. La poésie orientale mystique a ce grand avantage que l’adepte, en renonçant à la richesse du monde, l’a toujours à sa disposition. Il se trouve ainsi toujours au milieu de l’abondance à laquelle il renonce, et nage dans les voluptés dont il voudrait s’affranchir.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.73, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  86. Un homme d’esprit a dit : La nouvelle mystique est la dialectique du coeur ; elle frappe et séduit les esprits, parce qu’elle exprime des choses auxquelles l’homme ne peut arriver par la voie ordinaire du raisonnement, de l’intelligence et de la religion. Celui qui se croit assez de courage et de force pour l’étudier, sans se laisser étourdir, peut se précipiter dans cet antre de Trophonius, toutefois à ses risques et périls.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.74, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  87. Les Allemands devraient rester pendant trente ans sans prononcer le mot sentiment. Alors on verrait renaître peu-à-peu le sentiment ; maintenant il est synonyme d’indulgence pour les faiblesse des autres et pour les siennes propres.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.74, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  88. Certains caractères érigent leur faiblesse en loi. Des hommes qui connaissent bien le monde ont dit : L’habileté accompagnée de la peur est invincible. Les hommes faibles ont souvent des idées révolutionnaires. Ils pensent qu’ils se trouveraient mieux s’ils n’étaient pas gouvernés, sans songer qu’ils sont incapables de gouverner ni eux-mêmes ni les autres.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.74, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  89. La lutte des anciennes et des nouvelles idées, de l’esprit de stabilité ou de conservation et de l’esprit d’innovation est perpétuelle. L’ordre finit par engendrer la routine. Pour détruire celle-ci, on veut renverser le premier. Plus tard il arrive un moment où l’on sent la nécessité de rétablir l’ordre. Écoles classique et romantique, privilèges des corporations, liberté du commerce, maintien et morcellement de la propriété, c’est toujours la même lutte qui en engendre une autre. La plus grande habileté du souverain consiste à rendre cette lutte moins acharnée et à balancer l’un par l’autre les deux principes opposés, sans en détruire aucun. Mais un pareil résultat n’est pas accordé à l’homme et ne parait pas dans les vues de la divinité.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.75, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  90. Quel est le meilleur système d’éducation ? Réponse : celui des Hydriotes. Insulaires et marins ils prennent leurs enfants dans leur navire et les habituent ainsi au service de la mer. Ceux-ci, lorsqu’ils se distinguent, ont part aux bénéfices ; ils prennent par là intérêt au commerce, aux échanges, au butin et deviennent d’excellents matelots, d’habiles commerçants et des pirates intrépides. De cette foule peuvent sortir des héros qui de leur main attacheront le brandon destructeur au vaisseau amiral de la flotte ennemie.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.76, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  91. Tout ce qui est parfait nous fait sortir des limites de notre intelligence, parce que nous ne nous sentons pas encore arrivés à cette hauteur. Ce n’est que quand une idée est entrée dans le cercle de notre développement intellectuel, et que nous l’avons appropriée aux forces de notre esprit et de notre âme, que nous en apercevons la valeur.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.76, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  92. Il n’est pas étonnant que la médiocrité nous plaise plus ou moins ; car elle nous laisse en repos ; elle nous donne le même sentiment agréable que si nous nous trouvions avec nos égaux.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.77, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  93. Ne cherchez pas à corriger un esprit commun, il restera toujours le même.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.77, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  94. Il y a tant d’hommes d’un vrai mérite dispersés dans ce monde, et qui vivent dans la même époque ! Mais malheureusement ils ne se connaissent pas.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.77, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  95. Quel est le meilleur gouvernement ? Celui qui nous apprend à nous gouverner nous-mêmes.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.77, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  96. Il peut arriver quelquefois que des malheurs publiés et domestiques viennent frapper l’homme à coups redoublés d’une manière terrible ; seulement, l’impassible destin, en frappant les épis, ne touche que la paille. Les grains ne s’en ressentent pas et sautent sur l’aire çà et là, sans se soucier s’ils doivent aller au moulin ou au champ.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.78, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  97. Les meilleures pièces de Shakespeare manquent dans quelques endroits de facilité. Elles sont en quelque sorte plus qu’elles ne devraient être ; et, par cela même, elles révèlent le grand poète.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.78, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  98. La plus grande probabilité de voir nos voeux accomplis laisse encore un doute ; c’est pourquoi, quand nos espérances se réalisent, nous sommes toujours surpris.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.78, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  99. Nous sommes obligés de prêter aux arts de toutes les époques ; mais nous restons toujours débiteurs de l’art grec.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.79, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  100. Vis superba formæ, belle expression de Johannes secundus.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.79, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  101. La sentimentalité des Anglais est humoristique et tendre ; celle des Français est commune et pleure facilement ; celle des Allemands est naïve et naturelle.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.79, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  102. L’absurde, représenté sous une forme élégante, excite à la fois la répugnance et l’admiration.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.79, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  103. On a dit de la bonne société : sa conversation est instructive ; son silence est encore une leçon.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.79, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  104. Il n’y a rien de terrible comme de voir agir l’ignorance.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.79, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  105. On doit se tenir à distance de la beauté et de l’esprit, si l’on ne veut pas devenir leur esclave.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.80, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  106. Le mysticisme est la scholastique du coeur, la dialectique du sentiment.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.80, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  107. On ménage les vieillards comme on ménage les enfants.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.80, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  108. Le vieillard perd un des plus grands droits de l’humanité : celui d’être jugé par ses pairs.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.80, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  109. Il m’est arrivé dans les sciences ce qui arriverait à un homme qui, s’étant levé de grand matin, attendrait avec impatience que l’aurore et le jour vinssent dissiper les ténèbres ; et qui, lorsque le soleil aurait paru, se trouverait aveuglé par l’éclat de ses rayons.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.80, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  110. On dispute beaucoup et on diputera encore longtemps sur les avantages et les inconvénients de la propagation de la Bible. Il m’est évident qu’elle sera nuisible comme elle l’a été jusqu’à présent, si l’on en fait un usage dogmatique et fantastique ; elle sera utile comme enseignement qui s’adresse à l’esprit et au coeur.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.80, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  111. Les forces primitives de la nature qui se développent de toute éternité ou dans le temps, agissent incessamment ; mais leur action est-elle utile ou nuisible ? C’est une question accidentelle.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.81, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  112. L’idée est éternelle et unique. Nous avons tort de parler ici au pluriel ; toutes les choses que nous connaissons, et dont nous pouvons parler ne sont que les manifestations de l’idée. Nos conceptions n’ont un sens et ne peuvent s’exprimer qu’autant qu’elles sont une forme de l’idée absolue.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.81, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  113. Dans les traités d’esthétique on a tort de dire l’idée du beau. Par là on restreint le domaine du beau qui, cependant, ne doit pas être conçu sous une forme déterminée. On peut avoir une notion abstraite du beau, et celle-ci peut être communiquée.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.82, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  114. La manifestation de l’idée, sous la forme du beau, est aussi fugitive que celle du sublime, de ce qu’on appelle le spirituel, l’agréable, le comique. C’est pour cela qu’il est si difficile de parler de ces sortes de sujets.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.82, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  115. Si l’on veut traiter la théorie du beau d’une manière didactique, on doit passer sous silence tout ce qui s’adresse au sentiment ; ou n’en parler qu’au moment où on touche au point culminant, et où l’esprit des auditeurs est préparé. Mais comme cette condition ne peut être bien remplie, la plus haute prétention de celui qui enseigne dans une chaire publique, devrait être de présenter à l’esprit de ses auditeurs les idées dans un si grand nombre d’images vivantes, qu’ils fussent capables de saisir tout ce qui est bon, beau, grand et vrai, et de l’accueilllir avec un vif intéret, sans s’en apercevoir et s’en rendre compte. L’idée fondamentale dont tout le reste n’est que le développement, s’insinue ainsi dans leur âme, et y prend une forme vivante.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.82, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  116. Quand on considère les hommes d’un esprit cultivé, on trouve qu’ils ne sont capables de comprendre le principe de toutes choses que dans une seule, ou du moins dans un petit nombre de ses manifestations, et cela suffit. Le talent est développé dans la pratique, et il n’est pas besoin de prendre connaissance des théories particulières. Le musicien peut, sans préjudice, ignorer le sculpteur, et réciproquement.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.83, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  117. Dans l’art, on doit tout ramener au point de vue pratique, et par conséquent faire en sorte que les diverses manifestations de l’idée du beau que l’artiste est appelé à réaliser, conservent, malgré leur affinité, leur indépendance réciproque, et ne se contrarient pas mutuellement. La peinture, la sculpture et la mimique ont entre elles des rapports indestructibles. Cependant, l’artiste attaché à un de ces arts doit bien se garder de recevoir des autres une atteinte funeste. Le sculpteur peut se laisser séduire par le peintre, celui-ci par l’acteur mimique, et tous trois brouiller tellement les genres, qu’aucun d’eux ne conserve son originalité.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.84, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     
  118. La danse mimique devrait, à proprement parler, servir de base à tous les arts figuratifs. Si le charme qu’elle exerce sur les sens est très vif, il est momentané et fugitif. Aussi cet art, pour produire ce charme, doit-il pousser ses moyens à l’extrême. C’est là ce qui effraie heureusement les autres artistes. Cependant, avec de la prudence et de la circonspection, ils trouveraient ici beaucoup à prendre.
    (Maximes et réflexions (Troisième partie), trad. Sigismond Sklover , p.84, Brockhaus et Avenarius, 1842)
     

Proverbes chinois

  1. Qui n'a rien dans son assiette regarde au plat.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  2. Les tuiles qui garantissent de la pluie ont été faites dans le beau temps.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  3. Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient satin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  4. Les plus jolis oiseaux sont en cage.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  5. Il n'y a point de rose de cent jours.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  6. Beau tableau paie son cadre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  7. Quand les cuisiniers se battent, tout se refroidit ou se brûle.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  8. Fruit mûr tombe de lui-même.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  9. Il n'y a que les fous et les Européens qui voyagent.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  10. Qui a soif rêve qu'il boit.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  11. Qui n'a pas de bonnet ne craint pas de s'enrhumer.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  12. Les beaux chemins ne vont pas loin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  13. Qui est borgne plaint les aveugles.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  14. L'oeil le plus juste ne vaut pas une règle.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  15. Qui est aveugle entend mal.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  16. Bride de cheval ne va pas à un âne.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  17. À chaque coffre sa clé, on les ouvrira tous.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  18. Prétendre contenter ses désirs par la possession, c'est compter qu'on étouffera le feu avec de la paille.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.117, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  19. On connaît le cheval en chemin, et le cavalier à l'auberge.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  20. Agneau en peau de tigre craint encore le loup.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  21. Qui voit le ciel dans l'eau voit les poissons sur les arbres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  22. Le plus gros brin de chanvre ne saurait faire un câble.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  23. Ce ne sont pas les puces des chiens qui font miauler les chats.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  24. Qui ne peut pas dormir trouve son lit mal fait.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  25. Lorsque l'on tombe, ce n'est pas le pied qui a tort.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  26. Qui bat les buissons fait sortir les couleuvres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  27. N'attends pas des autres ce que tu ne veux pas leur promettre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  28. Quand le peigne est trop fin, il arrache les cheveux.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  29. Ce n'est pas faute de voir loin que l'on tombe.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  30. Il ne faut pas attendre la soif pour tirer l'eau du puits.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  31. Qui suit le villageois ira au village.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  32. Qui est à cheval sur un tigre n'en descend pas aisément. (Teneo lupum auribus.)
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  33. Le boeuf mange la paille, et la souris le blé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  34. Oiseau qui chante n'a pas soif ; agneau qui bêle veut téter.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  35. Il n'est si bon miroir que plus belle que soi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  36. Tout bois est gris quand il est réduit en cendre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  37. Gagner un procès, c'est acquérir une poule en perdant une vache.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.118, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  38. Les nuages passent, mais la pluie reste.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  39. Qui voit l'orage dans les nuées ne sera pas mouillé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  40. Qui a dix lieues à faire doit compter neuf pour la moitié.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  41. Vent arrière et beau temps rapprochent les écueils.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  42. Arbre renversé par le vent avait plus de branches que de racines.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  43. Les plats du premier service sont toujours les plus chauds.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  44. Fleuve paisible, rives fleuries.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  45. Chien au chenil aboie à ses puces,
    Chien qui chasse ne les sent pas.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  46. Coeur gâté, bouche puante.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  47. Le pied de la lampe est le moins éclairé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  48. Peu de paroles, peu d'affaires.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  49. Un champ de mille ans compte plus de huit cents (onze cents ?) maîtres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  50. Qui a les mains gelées ne trouve pas l'écuelle trop chaude.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  51. Qui donne du mauvais vin à ses hôtes ne boit chez eux que du thé.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  52. Qui se laisse donner n'est pas bon à prendre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  53. La rose n'a d'épines que pour qui veut la cueillir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  54. Quand tout le monde a dîné, il n'y a plus de différence que dans les écots.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  55. La porte la mieux fermée est celle qu'on peut laisser ouverte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.119, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  56. Porte battante se déjette,
    Maître indolent est mal servi.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  57. Qui élargit son coeur rétrécit sa bouche.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  58. Que de bons jours qui n'ont pas de bons soirs !
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  59. Le plus beau lendemain ne nous rend pas la veille.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  60. À femme hargneuse, mari brutal.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  61. La gravité n'est que l'écorce de la sagesse, mais elle la conserve.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  62. Qui boit sans soif fera diète malgré son appétit.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  63. Dès qu'il s'agit d'argent et de comptes, finissez tout, ou vous ne finirez rien.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  64. Qui ne sait par où il est venu ne saura par où s'en aller.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  65. Qui bat le chien doit songer au maître.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  66. Chaumière où l'on rit vaut mieux que palais où l'on pleure.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  67. Il n'y a point de soleil pour les aveugles ni de tonnerre pour les sourds s'ils ne veulent pas en croire aux autres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  68. Chien qui relève la queue méprise son ennemi ; tigre qui la baisse va le dévorer.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  69. Plus le piédestal est beau, plus la statue doit l'être.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  70. Un courrier a plus tôt fait une lieue que le paresseux n'a fini d'ouvrir un oeil.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  71. Qui est ce qu'il paraît fera ce qu'il a promis.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  72. Mieux vaut mécontenter par cent refus que de manquer à une seule promesse.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  73. Les réflexions qui descendent dans le coeur mènent plus loin que celles qui vont au bout du monde.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.120, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  74. Quel est l'homme le plus insupportable ? Celui qu'on a offensé, et à qui l'on ne peut rien reprocher.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  75. Le matin, pluie et boue ; le soir, vent et poussière ; hier froid, demain chaud ; voilà comme on voyage, même sans sortir de chez soi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  76. Mieux vaut essuyer une larme du paysan que d'obtenir cent sourires du ministre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  77. Les revenants viendront toujours si les domestiques s'entendent.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  78. Il n'y a de tache qu'en un endroit, et tout l'habit est gâté.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  79. Il n'est métal si dur que le feu n'amollisse, ni affaire si mauvaise que l'argent n'accommode.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  80. C'est dormir toute la vie que de croire à ses rêves.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  81. Qui a fermé sa porte est au fond des déserts.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  82. La mémoire peut contrefaire l'esprit, mais non le suppléer ; mille souvenirs ne donnent pas une pensée.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  83. La mère la plus heureuse en filles est celle qui n'a que des garçons.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  84. Siècle de luxure : siècle de faussetés, d'erreurs et de chimères.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  85. Le médecin guérit des maladies, mais non pas de la mort ; il est comme le toit qui garantit de la pluie, mais non pas du tonnerre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  86. La science est toujours utile, on ne perd pas le temps employé à l'acquérir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  87. Les siècles où l'on a nié le plus de vérités sont ceux où l'on a rêvé le plus de fables.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.121, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  88. Si la cuisine n'est pas un art dans les campagnes, la pharmacie n'y est pas une science.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  89. Nul n'a si peur des revenants que qui ne croit pas aux esprits.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  90. Plus le méchant est riche, puissant et honoré, plus l'extinction de sa race est assurée.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  91. Plus les repentirs sont prompts, plus ils en épargnent d'inutiles.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  92. Il en est du génie, du talent et de la science, comme de la vertu : plus ils attirent les regards, plus ils menacent ruine.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  93. Qui se craint lui-même n'a plus rien à craindre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  94. L'usage du monde conduit à la défiance,
    La défiance mène aux soupçons,
    Les soupçons mènent à la finesse,
    La finesse à la méchanceté,
    Et la méchanceté à tout.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  95. Il faut être bien sage ou bien borné pour ne rien changer à ses pensées.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  96. La lance la plus émoussée est celle dont la poignée est rompue.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  97. Un jour en vaut trois pour qui fait chaque chose en son temps.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  98. Les âmes peuvent être plus nobles que le sang ; témoin l'esclave qui disait : « J'étoufferais mon fils sur-le-champ, si je soupçonnais qu'il dût ressembler un instant à mon maître. »
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  99. Qui s'endort en médisant se réveille calomnié.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  100. Il faut croire ses domestiques, et ne pas les écouter.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  101. Qui connaît son coeur, se défie de ses yeux.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.122, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  102. Qui médit de moi en secret me craint ;
    Qui me loue en face me méprise.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  103. Qui est embarrassé de son loisir est toujours accablé d'affaires.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  104. Les profits injustes sont comme la fausse monnaie ; plus on en a, plus on risque.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  105. Qui cède le haut du pavé s'élargit le chemin.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  106. Plus on approche de l'ennemi, plus les tigres de cour deviennent agneaux.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  107. Les fautes les mieux reprises sont celles dont on fait rougir par ses exemples.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  108. Les tombeaux s'ouvrent à chaque instant, et se ferment pour toujours.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  109. Qui emprunte pour bâtir bâtit pour vendre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  110. Qui ment trois fois n'est pas cru une.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  111. Le vide d'un jour perdu ne sera jamais rempli.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  112. Si les princes savaient parler, et les femmes se taire, les courtisans dire ce qu'ils pensent, et les domestiques s'effacer, tout l'univers serait en paix.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  113. La boue cache un rubis, mais ne le tache pas.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  114. Le gouvernement doit être doux, et les ordres sévères.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  115. Nul ne parle si hardiment d'un général qu'un goujat ; ni d'un sage, qu'un étourdi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  116. On ne rit jamais si fort, si longtemps et si haut, que lorsqu'on veut cacher sa douleur.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  117. C'est véritablement s'enrichir que de s'ôter des besoins.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.123, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  118. Il faut faire vite ce qui ne presse pas, pour pouvoir faire lentement ce qui presse.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  119. Mieux vaut remplir ses greniers que ses coffres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  120. Quand il y a du riz qui se moisit à la cuisine, il y a un pauvre qui meurt de faim à la porte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  121. Mieux vaut ne pas tirer un tigre, que de ne faire que le blesser.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  122. Qu'est-ce qu'un sot qui a fait fortune ?
    C'est un pourceau qui ne sait quoi faire de son lard.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  123. Une réponse qui ne résout pas la difficulté en fait naître mille autres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  124. On ne jouit bien de toute sa sensibilité que par un amour innocent.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  125. C'est s'aimer bien peu que de haïr quelqu'un ; mais c'est haïr tout le monde que de n'aimer que soi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  126. Ce qui était vrai hier l'est encore aujourd'hui ; mais ce qui est bien aujourd'hui pourra ne pas l'être demain.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  127. Ce n'est pas le puits qui est trop profond, mais c'est la corde qui est trop courte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  128. Il en est des poètes, des peintres et des musiciens, comme des champignons : pour un bon, dix mille mauvais.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  129. Le mérite de ceux qui louent fait le prix des louanges.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  130. C'est se rendre le complice d'une impertinence que d'en rire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.124, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  131. Qui peut panser sa plaie est à moitié guéri.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  132. Les maladies entrent par la bouche, les malheurs en sortent.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  133. Le malheur n'entre guère que par la porte qu'on lui a ouverte.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  134. Le secret le mieux gardé est celui qu'on garde pour soi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  135. Il en est de la cour comme de la mer : le vent qu'il fait y décide de tout.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  136. Mieux vaut sauver un mourant que d'enterrer cent morts.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  137. Qui a la vue courte doit regarder de près.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  138. L'on craint d'autant moins les autres qu'on se craint plus soi-même.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  139. Une femme laborieuse arrange sans cesse ses meubles, un homme studieux dérange sans cesse ses livres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  140. Qui change de couleur en voyant de l'or changerait de geste s'il n'était pas vu.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  141. Ce n'est qu'avec les yeux des autres qu'on peut bien voir ses défauts.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  142. Il en est des lois comme des digues : la brèche d'un seul endroit y rend tout le reste presque inutile.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  143. On peut guérir d'un coup d'épée, mais guère d'un coup de langue.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  144. La singularité n'est un mérite que pour ceux qui n'en ont pas un autre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  145. Rien ne manque aux funérailles des riches que des gens qui les regrettent.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.125, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  146. Les plus bouchés ont de l'esprit pour deviner ce que veut dire un riche, les plus spirituels ne comprennent qu'à demi ce que dit un pauvre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  147. Les bijoux sont la dernière chose qu'on achète, et la première chose qu'on vend.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  148. Le vin n'est jamais si bon que quand on le boit avec un ami ; il en est de même des livres, ceux qu'on lit avec lui redoublent d'agrément et de lumière.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  149. Ce n'est pas le glaive qui coupe, ni le vin qui enivre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  150. Il n'y a pas de bonnes raisons pour les sots.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  151. On va à la gloire par le palais,
    À la fortune par le marché,
    Et à la vertu par le désert.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  152. Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles qu'on a le plus d'intérêt à savoir.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  153. On a beau noyer sa raison dans le vin, on n'y noie pas le sujet de ses peines.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  154. Ce sont les gens sans affaires qui en suscitent aux autres.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  155. Le riche exagère encore plus sa bonne volonté, que le pauvre sa misère.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  156. C'est être bien riche que de n'avoir rien à perdre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  157. On gagne toujours à taire ce qu'on n'est pas obligé de dire.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  158. Un fils qui fait verser des larmes à sa mère peut seul les essuyer.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  159. Les plus bêtes le sont moins que ceux qui abusent de leur esprit.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.126, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  160. Qui a le courage de réparer ses fautes n'en fait pas longtemps.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  161. On pardonne tout à qui ne se pardonne rien.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  162. Qui cache ses fautes en veut faire encore.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  163. Qui attend le superflu pour donner aux pauvres ne leur donnera jamais rien.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  164. Ce sont les plus riches qui manquent de plus de choses.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  165. On gagne plus à connaître les bonnes qualités de son ennemi qu'à être instruit de ses fautes.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  166. C'est suer à vendre de la glace que se fâcher en exhortant à la patience.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  167. Rien ne peut suppléer la joie qu'ont ôtée les remords.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  168. Pas de plus grand menteur que qui parle beaucoup de soi.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  169. Qui m'insulte en face peut être un honnête homme et mon ami ; mais qui me loue à tout propos est un sot qui me méprise, ou un fourbe qui veut me jouer.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  170. Quel est le vrai héros ?
    Celui qui a le plus de courage contre soi-même.

    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  171. Il ne faut pas employer ceux qu'on soupçonne, ni soupçonner ceux qu'on emploie.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  172. Sur cent projets d'un riche, il y en a quatre-vingt-dix-neuf pour le devenir davantage.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  173. L'économie donne aux pauvres tout ce que la prodigalité ôte aux riches.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  174. La séparation et le divorce sont des poignards à deux lames, il faut s'en blesser d'un côté pour les enfoncer de l'autre.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.127, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  175. Quand les chansons donnent de la célébrité, la vertu n'en donne guère.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.128, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  176. On n'a jamais tant besoin de son esprit que lors qu'on a affaire à un sot.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.128, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  177. Rien n'abrège la vie comme les pas perdus, les paroles oiseuses, et les pensées inutiles.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.128, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  178. La vie la plus heureuse finit avant la mort.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.128, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  179. La plus courte vie a des siècles de douleur.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.128, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
     
  180. Laissez au peuple toutes les ignorances qui ne le trompent pas.
    (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.128, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)