Citations ajoutées le 17 avril 2004

  
Henning Mankell

  1. Le plus grand danger de la soumission, c'est lorsqu'elle devient une habitude, lorsqu'elle s'insinue comme un poison paralysant les veines, sans même qu'on s'en aperçoive. Alors, la résignation est un fait accompli. Le dernier rempart est tombé, la conscience est obscurcie et commence lentement à mourir.
    (La Lionne blanche, trad. Anna Gibson, p.14, Seuil, 2004)
     
  2. Un humain qui perd son identité n'est plus un humain. Il devient un animal.
    (La Lionne blanche, trad. Anna Gibson, p.158, Seuil, 2004)
     
  3. On ne connaît personne. Soi-même encore moins que les autres.
    (La Lionne blanche, trad. Anna Gibson, p.225, Seuil, 2004)
     
  4. De longues études, un arbre généalogique prestigieux ou une haute intelligence ne suffisent pas à fabriquer un bon joueur d'échecs...
    (La Lionne blanche, trad. Anna Gibson, p.228, Seuil, 2004)
     
  5. La beauté survivait à tout, à l'humiliation, à la contrainte, à la douleur, tant que subsistait une résistance. La résignation, elle, entraînait la laideur, le tassement, le délabrement mortel.
    (La Lionne blanche, trad. Anna Gibson, p.344, Seuil, 2004)
     

J.-B. Pontalis

  1. [...] propension du journal intime à n'être qu'un recueil de plaintes.
    (En marge des jours, p.25, Folio n°3922)
     
  2. Comment nous y prenons-nous pour tenir notre mort à la fois pour certaine et improbable ?
    (En marge des jours, p.37, Folio n°3922)
     
  3. Celui ou celle qui arrive est rarement celui ou celle qu'on attend.
    (En marge des jours, p.55, Folio n°3922)
     
  4. Quand me vient l'envie, qui me prend de temps à autre, de prélever dans mes lectures une phrase, quelques mots, une image ? Quand j'ai l'impression de rencontrer, nettement formulée, une idée autour de laquelle je tournais sans avoir pu l'énoncer et voici que cette idée me revient sous la plume d'un autre comme une évidence, une de ces évidences que parfois le rêve vous procure. Il me faut les mots d'un autre, venus d'ailleurs, pour relancer le mouvement qui me fera, avec un peu de chance, trouver les miens.
    (En marge des jours, p.71, Folio n°3922)
     
  5. Flannery O'Connor qui reçut ce conseil : « Apprenez à peindre avec des mots » déclare : « Je ne vois pas très bien ce que je pense jusqu'à ce que je voie ce que je dis. »
    (En marge des jours, p.80, Folio n°3922)
     
  6. Le portrait n'est pas un miroir, il révèle ce que je me cache.
    (En marge des jours, p.81, Folio n°3922)
     
  7. Le rêve est une pensée qui ne sait pas qu'elle pense.
    (En marge des jours, p.85, Folio n°3922)
     
  8. Chercher à avoir raison, c'est vouloir avoir raison de l'autre, c'est l'arraisonner : qu'il soit immobilisé, pétrifié, qu'il reste sans voix devant la puissance de votre argumentation, qu'il soit empêché, comme un bateau arraisonné, de poursuivre sa propre traversée, incertaine.
    Je ne récuse pas les théories. Je préfère naviguer dans leurs marges.

    (En marge des jours, p.86, Folio n°3922)
     
  9. [...] il me faut des projets, même si le plus souvent ils ne se réalisent pas, pour que le présent ne risque pas d'être immobile.
    (En marge des jours, p.93, Folio n°3922)
     
  10. Le paysage : cette invention des peintres.
    (En marge des jours, p.97, Folio n°3922)
     

Collin D'Harleville

  1. Le désir de plaire est si propre à former !
    Et l'on sert toujours bien ceux que l'on sait aimer.

    (Le Vieux Célibataire, p.17, in Le Théâtre Choisi du XVIIIe siècle, tome 2, Librairie Garnier Frères)
     
  2. Il est sûr
    Que pour se préparer une heureuse vieillesse,
    Il faut à ses doux noeuds consacrer sa jeunesse.

    (Le Vieux Célibataire, p.17, in Le Théâtre Choisi du XVIIIe siècle, tome 2, Librairie Garnier Frères)
     
  3. Chacun est dans ce monde heureux à sa manière.
    (Le Vieux Célibataire, p.14, in Le Théâtre Choisi du XVIIIe siècle, tome 2, Librairie Garnier Frères)