Citations ajoutées le 07 février 2004

  
Blaise Pascal

  1. Afin que la passion ne nuise point, faisons comme s'il n'y avait que 8 jours dans la vie.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.547, Seuil, 1963)
     
  2. J'aurais bien plus peur de me tromper et de trouver que la religion chrétienne soit vraie que non pas de me tromper en la croyant vraie.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.547, Seuil, 1963)
     
  3. L'homme ne sait à quel rang se mettre, il est visiblement égaré et tombé de son vrai lieu sans le pouvoir retrouver. Il le cherche partout avec inquiétude et sans succès dans des ténèbres impénétrables.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.548, Seuil, 1963)
     
  4. Je blâme également et ceux qui prennent parti de louer l'homme, et ceux qui le prennent de le blâmer, et ceux qui le prennent de se divertir et je ne puis approuver que ceux qui cherchent en gémissant.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.549, Seuil, 1963)
     
  5. Les stoïques disent : rentrez au-dedans de vous-même, c'est là où vous trouverez votre repos. Et cela n'est pas vrai.
    Les autres disent : sortez dehors et cherchez le bonheur en un divertissement. Et cela n'est pas vrai, les maladies viennent.
    Le bonheur n'est ni hors de nous ni dans nous ; il est en Dieu et hors et dans nous.

    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.549, Seuil, 1963)
     
  6. Nous avons une si grande idée de l'âme de l'homme que nous ne pouvons souffrir d'en être méprisés et de n'être pas dans l'estime d'une âme. Et toute la félicité des hommes consiste dans cette estime.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.549, Seuil, 1963)
     
  7. Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie de n'être pas fou.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.549, Seuil, 1963)
     
  8. Qui voudrait connaître à plein la vanité de l'homme n'a qu'à considérer les causes et les effets de l'amour. La cause en est un je ne sais quoi. Corneille. Et les effets en sont effroyables. Ce je ne sais quoi, si peu de chose qu'on ne peut le reconnaître, remue toute la terre, les princes, les armées, le monde entier.
    Le nez de Cléopâtre s'il eût été plus court toute la face de la terre aurait changé.

    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.549, Seuil, 1963)
     
  9. La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement. Et cependant c'est la plus grande de nos misères. Car c'est cela qui nous empêche principalement de songer à nous et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela nous serions dans l'ennui, et cet ennui nous pousserait à chercher un moyen plus solide d'en sortir, mais le divertissement nous amuse et nous fait arriver insensiblement à la mort.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.549, Seuil, 1963)
     
  10. Infini rien.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.550, Seuil, 1963)
     
  11. C'est en manquant de preuves qu'ils [les chrétiens] ne manquent pas de sens.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.550, Seuil, 1963)
     
  12. Dieu est ou il n'est pas ; mais de quel côté pencherons-nous ? la raison n'y peut rien déterminer. Il y a un chaos infini qui nous sépare. Il se joue un jeu à l'extrémité de cette distance infinie, où il arrivera croix ou pile. Que gagerez-vous ? par raison vous ne pouvez faire ni l'un ni l'autre ; par raison vous ne pouvez défaire nul des deux.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.550, Seuil, 1963)
     
  13. Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.552, Seuil, 1963)
     
  14. [...] les hommes n'aiment naturellement que ce qui peut leur paraître utile.
    (Pensées in Oeuvres Complètes, p.554, Seuil, 1963)
     

Marie-Claire Blais

  1. Nous sommes tous frères quand nous avons faim.
    (L'Envahisseur in Fièvre et autres textes dramatiques, p.14, Éditions du jour, 1974)
     
  2. L'important, vous savez, c'est d'avoir autour de soi, pas seulement de l'herbe ou de la terre, mais des âmes qui pensent à vous chaque jour, des gens qui vous aiment. Tout le reste n'est rien.
    (L'Envahisseur in Fièvre et autres textes dramatiques, p.18, Éditions du jour, 1974)
     
  3. Pour être optimiste dans la vie, il faut savoir se reposer.
    (Le Disparu in Fièvre et autres textes dramatiques, p.48, Éditions du jour, 1974)
     
  4. La mort fait de nous des gens sans défauts. Un vivant qui nous échappe, c'est plus gênant, on le voit partout comme le mal.
    (Le Disparu in Fièvre et autres textes dramatiques, p.55, Éditions du jour, 1974)
     
  5. Dans la soie ou sur la paille, quand un homme doit se révolter, il le fait toujours...
    (Le Disparu in Fièvre et autres textes dramatiques, p.61, Éditions du jour, 1974)
     
  6. Un être qui se découvre, c'est quelqu'un capable de se dicter à lui-même une conduire morale. C'est donc un fils que le père ne domine plus. Quelle grave menace à l'autorité et à l'amour !
    (Le Disparu in Fièvre et autres textes dramatiques, p.69, Éditions du jour, 1974)
     
  7. Qu'avons-nous d'autres que nos enfants pour nous racheter, dis-moi ?
    (Le Disparu in Fièvre et autres textes dramatiques, p.72, Éditions du jour, 1974)
     
  8. Rien n'assure notre existence en ce monde, rien, ni Dieu ni les hommes. Il ne faut avoir confiance qu'en soi-même. La bonté des hommes, quand elle vous est accordée, est un don exceptionnel...
    (Le Disparu in Fièvre et autres textes dramatiques, p.74, Éditions du jour, 1974)
     
  9. C'est bien d'avoir une vie organisée, tu sais... C'est parfois une forme de bonheur....
    (Deux destins in Fièvre et autres textes dramatiques, p.92, Éditions du jour, 1974)
     
  10. Celui qu'on aime trop nous punit souvent de son ingratitude...
    (Deux destins in Fièvre et autres textes dramatiques, p.97, Éditions du jour, 1974)
     
  11. C'est cela, le drame des dilettantes : ils ne sont que des amateurs éphémères de ce qui est éternel...
    (Deux destins in Fièvre et autres textes dramatiques, p.102, Éditions du jour, 1974)
     
  12. Il y a deux grands pièges dans la vie, le mariage et la mort...
    (Deux destins in Fièvre et autres textes dramatiques, p.103, Éditions du jour, 1974)
     
  13. Brûler, détruire, c'est apaisant pour ceux qui ne sont rien et qui ont le sentiment de leur indignité comme néant sur la terre.
    (Deux destins in Fièvre et autres textes dramatiques, p.126, Éditions du jour, 1974)
     
  14. Le mariage est souvent cela, le couronnement de deux médiocrités étrangères l'une à l'autre...
    (Deux destins in Fièvre et autres textes dramatiques, p.134, Éditions du jour, 1974)
     
  15. Ils prient pour ne pas mourir. Il faut bien que Dieu aie [sic] des esclaves.
    (Fièvre in Fièvre et autres textes dramatiques, p.158, Éditions du jour, 1974)
     
  16. Nous deux. Je ne nous aime plus.
    (Fièvre in Fièvre et autres textes dramatiques, p.162, Éditions du jour, 1974)